Voir en ligne
   
 
 
 
#397 | 2 octobre
 
 
 
La rébellion est-elle passée à droite ?
 

Un lundisoir avec Pablo Stefanoni et Marc Saint-Upéry



Partons d’un constat simple : nous héritons, pour nommer l’ennemi de tout un tas de mots et de concepts : le fascisme, l’extrême-droite, l’autoritarisme, la réaction, etc. Pourtant, à chaque fois que nous les convoquons, nous sentons bien qu’ils ne recouvrent pas tout à fait ce qui se trame ou nous fait face. Lorsque le gouvernement Macron juge opportun d’interdire l’abaya et d’organiser le rejet des migrants dans la méditerranée, assiste-t-on à l’endofascisation du parti de l’économie ? Lorsque des milliardaires de la Silicon Valley investissent dans le transhumanisme pour abolir la démocratie, peut-on parler d’une nouvelle hybridation du conservatisme ? Lorsque de Cyril Hanouna à Papacito, nos écrans diffusent en continue l’affect fun de l’asservissement et de la bêtise, faut-il prendre au sérieux la réaction ? Pour tenter d’y voir plus clair, nous lançons cette nouvelle série de lundisoir et pour entamer cette recherche nous avons invité Pablo Stefanoni & Marc Saint-Upéry pour nous parler d’un livre passionnant : La rébellion est-elle passée à droite ? Une présentation plus détaillée du livre comme de cette série est publiée ici : Des insurrections sans lumières.

 
 
 
 
 
Des insurrections sans lumières
 

Une nouvelle série de lundisoir pour déblayer le fascisme, l’extrême-droite et la réaction



Comme nous l’évoquons ici, nous entamons, dans le cadre des lundisoir, un travail d’exploration et peut-être d’élucidation de ces concepts dont nous héritons : fascisme, autoritarisme, réaction, extrême-droite, libertarianisme, etc. Pour introduire ce travail, nous avons lu l’excellent livre de Pablo Stefanoni La Rébellion est-elle passée à droite ?. Dans l’article qui suit, nous revenons en détail sur les éclairages que le livre apporte et sur les pistes qu’il nous ouvre pour la suite.

 
 
 
 
 
La veuve blanche
 

[Court-Métrage]



Sur un plateau rocailleux, inlassablement, le même rituel se répète : perdus, ébahis, des individus errent. Ils tentent de se souvenir de leurs derniers instants, pourquoi des policiers sont arrivés, les ont interpelés, arrêtés, violentés… Avant que tout ne bascule, avant qu’ils ne se fassent tuer. Car, implacable, inlassablement, leurs histoires se terminent toutes sous les coups mortels de la Veuve Blanche.

 
 
 
 
 
Contre le méga-projet d’oléoduc de TotalEnergies
 

Le collectif VNPS lance une campagne de désertion



1443 kilomètres d’oléoduc traversant l’Ouganda et la Tanzanie, c’est le nouveau projet de TotalEnergies. Alors qu’une mobilisation internationale #StopEACOP s’y oppose, le collectif Vous N’êtes Pas Seuls [1] lance une campagne de désertion et de sabotage depuis l’intérieur même des entreprises qui oeuvrent à la conception et à la construction de ce projet écocidaire. Nous reproduisons l’appel qu’ils nous ont transmis et qui propose de « participer à l’offensive écologique depuis votre position professionnelle ».

 
 
 
 
 
Fables du terrorisme
 

[Il était une fois la terrorie - Partie 1]



Il était une fois la Terrorie constitue une sorte de fil-rouge. Il réunit un ensemble de matières autour des nœuds névralgiques de la pratique, de la concentration et de la transformation des pouvoirs. Ces matières abordent les angles et les saillances des méthodes de gouvernance, des techniques de gouvernementalité, de surveillance, contrôle, vigilance…
Les monstres de l’inconscience sociale émergent dans ces espaces blancs, ces zones critiques de transformation des puissances, de leurs basculements : là où par un désir habile, on documente la chimère.
Nous publierons ici au fil des semaines certaines feuilles de ce dossier, dont les morceaux semblent éparpillés sur différents supports et continents. Ce lundi, nous ouvrons donc la première partie de ce conte plutôt sérieux, en arpentant quelques considérations sur le terrorisme, l’Etat, la presse et leurs évènements.

 
 
 
 
 
Chroniques de la Macronie ordinaire
 

Poèmes contre l’ordre qui vient
Victor Martinez



« Toute cette haine. Toute cette haine, cette misère et cet amour. C’est un miracle qu’ils ne fassent pas exploser l’avenue. »

James Baldwin, Face à l’homme blanc

 
 
 
 
 
La police, le pape, et les chrétiens anarchistes
 

[Communiqué]



Les autorités ont-elles peur des chrétiens anarchistes ?
On pourrait le penser, vu comment les services de police ont voulu décourager la poignée de chrétiens révolutionnaires qui désiraient monter une petite action politico-spirituelle quand, dans leur ville, s’est incrusté derrière le Pape le président de la République.

 
 
 
 
 
Anatomie d’une erreur interprétative. A propos du film de Justine Triet
 

[Chronique du bord des mondes - 2]
Anamas Pamous



Le Réel est-il simple ou indicible ? Bête et méchant ou ineffable ?

 
 
 
 
 
L’Appel « Black Lives Matter »
 

La Palestine comme Universel concret



Nous allons simplement lire le programme BLM, la plateforme BLM, l’Appel BLM [2].
Et y trouver une leçon de politique.
Introduisons immédiatement ce qui est l’objet de cette leçon : l’équation posée par les activistes de Black Lives Matter, BLM :
Black Lives Matter = Palestinian Lives Matter, BLM = PLM,
Équation introduisant : the Black Palestinian Solidarity.
L’objet de cette note de lecture est d’expliciter la signification de cette équation.

 
 
 
 
 
Aux experts du climat : la société vous en voudra
 

Science du désastre et vérités qui dérangent
[Un écologue agacé]



Dans un contexte politique et bioclimatique actuel pour le moins désespérant (A69, tribune de certain·es scientifiques demandant un projet Manhattan de transition dans Le Monde, COP28, etc.), un écologue agacé propose d’interroger à la fois les scientifiques et « la société » dans son ensemble, en proposant aux uns et aux autres de poser un regard différent sur la recherche, un regard qui responsabiliserait un peu plus. Une invitation à questionner le status quo de la recherche en écologie et en climatologie, et à changer de mode d’action.

 
 
 
 
 
Parole d’un littoral
 

(parole 7)
Fred Bozzi



Les amateurs de voyages organisés raffolent de l’été indien. C’est pour eux l’occasion de goûter un privilège, engranger de belles images. Ils pourront les montrer ensuite à leurs riches voisins, pensent-ils, pour mieux passer l’hiver. Mais le littoral qu’ils arpentent ne l’entend pas de cette oreille.

 
 
 
 
 
Suite au séisme au Maroc
 

Architectes Sans Frontières France
[Communiqué]



Alors que le bilan du séisme qui a éventré le territoire marocain le 8 septembre dernier a dépassé les 3000 morts, les membres d’Architectes Sans Frontières s’interrogent sur les programmes de reconstruction qui ont commencé à se déployer sur place et les discours qui les accompagnent. Les politiques d’aménagement urbain à grande échelle, les programmes coloniaux et développementalistes ont diffusé à travers le Maroc des modèles d’infrastructures bétonnées qui sont à la fois détachés des modes de vie des populations et de leurs besoins. Le collectif propose, au milieu des ruines et des décombres, de s’interroger sur les possibilités de déploiement d’une autre architecture, sensible aux différentes couches qu’engagent « l’acte de (re)construire ».

 
 
 
 
 
IA basta !
 

Robert Sebbag



Des versions piratées des livres de Margaret Atwood, romancière canadienne, auraient été utilisées pour alimenter des textes produits par une IA soi-disant « générative » qui n’engendre que spoliation, simulacre et confusion. De quoi pousser la romancière à alerter sur un monde post-littéraire moribond où les robots auraient remplacé les auteurs.

 
 
 
 
 
L’ingénieur, le désert et la politique
 

Notes sur les ingénieurs sortis trop tôt du doute



La semaine dernière, nous avons accueilli Olivier Lefebvre, ingénieur et déserteur, pour discuter de cette étrange classe (les ingénieurs), des doutes qui l’assaillent (pour certains) et de la possibilité de bifurquer, y compris depuis une cage dorée. Alors que nous nous apprêtions à boucler l’édition de cette semaine, nous avons reçu in extremis ces notes et impressions de Luki Fair : il a détesté l’entretien et nous explique pourquoi.

 
 
 
 
 
 
m'inscrire / me désinscrire