Anatomie d’une erreur interprétative. A propos du film de Justine Triet

[Chronique du bord des mondes - 2]
Anamas Pamous

paru dans lundimatin#397, le 5 octobre 2023

Le Réel est-il simple ou indicible ? Bête et méchant ou ineffable ?

***

Dans la salle de classe qu’est la cour ça marche au pas. Ça corrige, ça reprend, ça admoneste, sermonne tous azimuts, c’est tout juste si l’on ne met pas parfois au coin une greffière un peu trop lente. Il y a devant vous la Juge, véritable Déesse nourrie d’ambroisie, entourée de ses disciples endimanchés, encravatés, ensoutanés, face au pauvre pécheur et à un public fasciné qui n’est toutefois pas comme au théâtre, plutôt comme à l’Église ou à la fac. Accusé, levez-vous. Respectez l’Autorité de la Justice, acceptez ses remontrances, elles ne visent que votre Bien et celui de la Communauté dont il va sans dire que nous le connaissons mieux que vous. Cette société, représentée ici par le public – le plus souvent extrêmement correct et parfaitement, il faut bien dire, domestiqué – cette communauté citoyenne, donc, est elle aussi tenue régulièrement de se lever comme quand en classe le proviseur vient se fendre d’une petite tirade disciplinaire, des flics à l’arrière de la salle s’assurent que votre popotin quitte effectivement le banc qui se doit d’être dur, austérité oblige, jusqu’à ce qu’on vous appelle à vous rasseoir silencieusement, l’idéal étant que votre estomac ne gargouille pas car alors vous seriez fusillé.e du regard face à face dans les yeux par les flics diplômés en robe noire ou dans le dos par les flics bac+3. Les avocats sont des singes. Ils grimacent à la tâche, vendraient père, mère et morale chrétienne pour quelques billets verts ; parfois ils viennent de la lutte mais alors c’est une conduite sacrificielle qui, bien que souvent utile – ne crachons pas dans la soupe – tend malgré tout à maintenir un ordre chaque jour un peu plus avilissant et absurde, et subissent à longueur de journée le mépris haineux de la Procureure de la République dont la bienséance « m »’appelle à ne pas faire le portrait mais qui donne véritablement des envies de s’adonner à l’action directe. Et sur ce fond en gris sur gris le froid carcan de la Loi émergeant de ses eaux glacées pour enserrer si maladroitement les mille-et-uns cous du fourmillement bariolé de la vie, c’est-à-dire des puissances de résistance.

***

On pourrait continuer sur ce ton pendant des heures mais là n’est pas la question. Le tribunal, dans le beau film de Justine Triet, n’est qu’une instance de vérité parmi d’autres. Il y a aussi la médecine (le psychiatre est particulièrement débile et gratiné), divers experts du crime (tous évidemment des gros mecs cis totalement balourds, décérébrés et sexistes), l’avocat (amoureux éconduit) de Sandra – plus subtil mais tout de même à côté de la plaque (ne pas louper le « that was not Samuel » que lui répond Sandra à la fin de sa plaidoirie anticipée), les flics ; on a tellement envie de rôtir celui qui cherche à forcer Daniel à dire que ses parent se sont disputés avant qu’il aille se balader. Par parenthèse, – SPOILER ALERT il serait préférable de voir le film avant de continuer à lire ce texte qui n’a pu faire sans divulgacher une intrigue pourtant assez haletante.

Il serait faux, concédons-le, de dire que Justine Triet ne joue pas de cette diversité des points de vue, de cette mise en scène du perspectivisme. Il y en a d’autres, des points de vue, qui sont autant de Weltanshauung différentes ; et qui ne figurent pas dans la liste du paragraphe précédent. Celui de Daniel, l’enfant ; celui du Snoop, l’animal. Et puis celui de Sandra, la littérature. Chacun possède son monde. Dans le monde du flic, tout humain est un assassin en puissance : voilà du reste pourquoi il est important d’être flic.

Le monde de la littérature, le Réel indicible à laquelle l’écriture se frotte toujours en vain, est au monde du flic ce que le porte-avions est au canot, ou Manchester City au Besiktas – mais l’analogie est boiteuse : ce sont des ordres différents (le corps et l’esprit).

Ces deux personnages, l’enfant et le chien, sont assez profondément des symboles. L’enfant est l’éternelle ironie de la communauté – Hegel dit ça de « la femme », mais il convient parfois de détourner ses propos. « La vérité sort de la bouche des enfants ». En lui-même l’enfant est terrifiant de lucidité. In-fans, celle qui ne parle pas. Iel ne parle pas, de la même façon que le noir, la femme, le serf, l’ouvrier, etc longtemps n’ont pas eu de voix, peinent encore à en avoir une. C’est une situation de fait, non pas une nature intangible ; il n’y a pas de nature intangible, il y a une pluralité de mondes.

Daniel est splendide, il est aveugle. Jamais un uniforme ne saurait faire naître, n’en déplaise au vieux Pascal, autant de respect que le regard magnétique du sage. C’est un savoir surréaliste ancestral : l’enfant incarne l’innocence brute et créatrice de l’être n’ayant pas encore été sali par le sale monde. Laissez le monde aux enfants, ils le feront autre. « Changer la vie » dit-on quand on a dix-sept ans ; et les surréalistes d’avoir été fascinés par Alice et le sourire sans chat.

Chien – simplicité morale – profondeur d’un monde qu’on ignore, celui qu’il y a dans sa tête. Le chien ne sait-il pas tout depuis le début ? Le chien est le guide – n’est-ce pas ce qui est filmé pendant le suicide. Dernière scène du film : Snoop vient enlacer Sandra ; il sait bien, lui, qu’il n’y a pas de mystère.

Le réel est-il simple ou indicible ? Bête et méchant ou ineffable ?

J’suis qu’une merde si c’que dit la proc’
Est vrai
Et moi j’crois qu’la réciproque
Est vraie

Il n’y a aucun mystère dans le film. Rien d’indécidé ou d’étrange, de non-symbolisable. C’est un suicide à la suite d’un harcèlement classiquement patriarcal qui se retourne contre le père, implosion d’une violence due au désespoir qui constitue la tonalité affective normale de notre époque. Sandra n’a pas de mobile. C’est ce que dit Daniel quand il témoigne. « Je ne comprends pas pourquoi elle aurait fait ça. » C’est vraiment clair comme l’eau de roche. Inversement, Samuel a bien des raisons de vouloir mourir.

Tout au plus peut-on se demander si Sandra a poussé Samuel au suicide, mais qu’est-ce que cela pourrait véritablement signifier ; une personne suffit-elle à vous pousser au suicide ? Ne faut-il pas pour cela tout un monde, une série infinie de causes et d’affects ? Évidemment, comme une experte l’atteste au procès – c’est d’ailleurs la seule femme-experte, et c’est aussi la seule qui ne fond pas de ridicule –, « tout est possible ». Y compris par exemple que cet article soit lu en conseil des ministres par une Elisabeth Borne en sarouel sous ecsta. Encore une fois elle n’a aucun mobile (pas Borne, Sandra). Une haine pure est toujours possible et on peut convoquer par exemple la théorie du Bloom meurtrier et ses apparences d’« actes gratuits » qui sont en réalité les implosions propres à la logique meurtrière du monde-bloom, mais le film n’en donne à « mon » sens aucun indice.

Sandra n’a pas de mobile (pas même le non-mobile de vouloir en finir avec le monde des pouvoirs assassins, tout simplement parce qu’elle est habitée d’une passion qui lui permet de résister : elle crée une œuvre).

« Ma » question est donc : pourquoi diable le monde entier s’entête-t-il à répéter que le film parle de la complexité du réel ? Qui de faire valoir la diversité des points de vue sur les choses sans qu’aucun ne triomphe, qui de tomber en pâmoison devant la disparition du sens obligeant à décider, qui de louer la Grande Profondeur de l’Indicible Réel. Si bien que même les plus belles analyses nous déçoivent, à commencer par celle d’un ami.

On verra plus tard de quels vers il s’agit car il va falloir en venir à parler de poésie. Commençons par la fin, l’analyse fine qui relève la mise en abîme (n’est-ce pas la question du cinéma, celle de savoir comment le réel se met en scène), le rôle que joue la traduction (Sandra parle anglais), l’importance de la décision. Tout ça est très bien.

Simplement, il n’y a pas d’inquiétude. « Moi », ce qui « m »’inquiète, c’est qu’on puisse ne pas voir que Sandra n’a pas tué le type (et pourtant en fait ça ne me dérangerait pas vraiment qu’elle l’ait fait, c’est-à-dire que ça ne me dérangerait pas moralement ; ce serait une violence de résistance contre un ensemble de violences institutionnalisées et défendues – maladroitement et de façon assez balourde, il est vrai, on le voit à l’écran – par la Justice : le patriarcat, la police, la médecine, etc).

Au fond, l’œuvre ne laisse pas place à l’inquiétude parce qu’elle présente de claires valeurs. C’en est presque manichéen. L’enfant, le chien, la tendresse, le piano, c’est le bien ; le flic, l’avocat, les institutions disciplinaires, le patriarcat, le mal – mais ne serions-nous pas beaucoup à tomber d’accord sur ce point ?

(Aux plus persuadés d’être dégourdis, on concèdera que la force du mal est d’éclore au sein même du bien et de le ravager de l’intérieur ; et Daniel est vraiment flippant quand, rendu fou par une douleur qui ne vient pas du caractère ineffable du Réel mais simplement des manipulations policières, il empoisonne Snoop pour les besoins de l’enquête.)

(Il est vrai aussi que Sandra est froide et qu’elle a parfois l’air de ne pas tellement regretter la situation – mais que ressentiriez-vous si la vie vous débarrassait d’un mari affreusement sombre et jaloux. Sans compter que c’est si beau, quand le réel commence enfin à ressembler à la littérature et qu’on cesse de s’ennuyer.)

Marge est un beau personnage parce qu’elle parle à l’Enfant d’égale à égal. Elle lui dit : quand le Réel est trop complexe, il faut décider. Si bien qu’on peut comprendre le film ainsi et que des ami.e.s se sont servi de Marge pour rétorquer aux arguments ici convoqués : tu as choisi ! le Réel est super complexe mais tu as choisi ; Le Réel est le non-symbolisable, tu as pris une décision, ton monde est fait de luttes et de résistances, il lui manque la profondeur du septième art, et c’est ainsi que tu as décidé.

Bordel de merde, non. Je n’ai pas besoin de décider que le patriarcat existe pour qu’il existe Mais surtout, de façon plus terre à terre, je n’ai pas besoin de décider que Sandra n’a pas de mobile pour que Sandra n’ait pas de mobile. À la fin on pourra toujours nier ce qu’on voudra, c’est le propre de la conscience humaine, « un trou dans l’être », dit quelque part Hegel. La puissance de nier, jusqu’à soi-même si besoin est – par exemple : ce bon vieux Samuel, paix à son âme –, voilà l’humain-négatif (rien de positif pour l’instant, c’est pourquoi Diogène peine à le trouver – mais cela reste possible).

À la limite, et puisqu’une fois encore tout est possible (Dieu n’existe pas encore), Justine Triet pourrait venir « me » voir dans mon café préféré en pyjama après la sieste et me dire tu te trompes petit pédant prétentieux, je lui répondrais joyeusement ton œuvre ne t’appartient pas plus que je ne la possède héhé, c’était le jeu, la propriété c’est déjà une connerie quand on parle d’une chose alors je te dis pas quand il s’agit d’une idée ou d’une œuvre hihihi, tu as voulu peut-être faire un film sur la complexité du Réel et là-contre la puissance de la Décision mais tu n’as rien pu faire d’autre qu’une assez belle œuvre sur le pouvoir patriarcal et d’autres dispositifs : policier, médical, juridique, etc et sur la façon dont on peut toujours se persuader par esthétisme romanticisant que ce qu’il y a d’abord c’est le Réel non-symbolisable alors qu’en fait non c’est la réalité du pouvoir et les résistances qu’on peut malgré tout toujours à la fin lui opposer car c’est sur les forces que la Force s’exerce. – Là je suis à peu près sûr qu’elle répondra oui tu as raison du coup je vais dans le black block ciao.

Il est avant tout question d’une hystérie juridique de l’ordre patriarcal, policier, médical, etc – autrement dit de l’enfer à ciel ouvert. En second lieu, il est question des puissances de la littérature et du cinéma. Il n’y a pas d’inquiétude quant au fin mot de l’histoire : le type s’est donné la mort, POINT BARRE. Il y a en second lieu et en second lieu SEULEMENT une inquiétude quant aux capacités du pouvoir à produire une réalité simple, exacte et profondément fausse, et à nier l’opacité et le grouillement du Réel ; et puis la victoire d’une résistante, une fois n’est pas coutume.

Peut-être serait-il bon ici de préciser pourquoi il est fait mention dans ces lignes du patriarcat. La scène du « mademoiselle » est à cet égard fort révélatrice. Mais il y en a beaucoup d’autres ; au vrai il n’y a que ça. La haine du lesbianisme, le psychiatre qui accuse la femme d’être « castratrice » (saviez-vous que ce bon vieux Freud aimait à considérer que le complexe de l’enfant femelle gagnait à être compris comme un Penisneid ?), la violence larvée de l’homme retournée contre lui-même à la faveur d’une sorte de menace au suicide permanente, les accusations propres au rôle social de la mère de famille, etc, etc, etc.

Entendons-nous bien. Il y a d’autres mondes que l’ainsi-nommé Réel occidental ; à savoir, la réalité, souvent sous sa forme scientifique ; mais ici c’est plutôt de la réalité policière et juridique – toujours fondées en dernière instance par la Science – dont il est question. Qu’il y ait d’autres mondes, possibles et actuels, c’est le propos même de ces chroniques. Que le Réel soit donc en partie ineffable, nous l’accordons. La question est donc à la fois simple et complexe : qu’est-ce qui est simple et qu’est-ce qui est complexe ?

Le pouvoir, la science et autres « expertises » créent la « réalité », et ont pour effet ou tentative, mot d’ordre, de rendre le Réel simple. C’est ce à quoi d’ailleurs le film les montre s’employer : c’est simple ! la femme hystérico-castratrice-mauvaise-mère a assassiné sauvagement l’honnête fonctionnaire ! Risible, l’enfant ne s’y trompe pas. Face à cela il y a des résistances. La littérature peut parfois l’être, c’est une puissance, mais elle est fragile ; on ne peut jamais vivre totalement dedans, à cause des pouvoirs. Elle montre néanmoins que le Réel est profond et à jamais inconnu. Cela n’est pas faux mais c’est secondaire et en un sens le film le montre, mais il le montre de manière détournée et certainement pas à propos de cette mort.

Voici un petit résumé parce que « je » n’ai pas été très méthodique ni très didactique ni très thèse-antithèse-synthèsique. La réalité du pouvoir (c’est-à-dire l’existence du patriarcat + autres pouvoirs, on simplifie pour ne pas écrire trente pages mais en fait il s’agit d’un entrelacement de pouvoirs qui pullule dans tous les sens c’est dégueulasse, sans les résistances ce serait laid à vouloir mourir) intervient à deux niveaux :

  • Le suicide de Samuel : une personne se suicide en raison des pouvoirs capitalistes (l’humiliation du prof écrivain raté galérant à boucler sa fin de mois), patriarcaux (le patriarcat parfois se retourne contre le patriarcat, piquante dialectique), de l’absence de sens propre à la grande pauvreté éthique (au sens fort) du monde de la modernité européenne, etc.
  • La volonté de condamner Sandra conformément au patriarcat et tout le tralala (police, médecine, droit, etc – pour le capital on le trouvera dans les raisons pour lesquelles Samuel s’envoie en l’air).
    Dans ce dernier cas c’est une réalité qui la plupart du temps parvient à s’imposer mais qui cette fois échoue ; en fait il y a un véritable happy ending. (C’est une œuvre sur la beauté de la résistance face aux pouvoirs, même notre Chef l’a compris qui a refusé de féliciter l’artiste comme il s’en acquitte pourtant d’ordinaire lorsque l’un.e de ses sujets obtient la palme d’or.)
    Pourquoi cette réalité échoue-t-elle ?
  • Parce que l’enfant, qui incarne toujours comme chez les surréalistes le refus du monde, celui de la Raison, de la Science, de l’Etat et du Capital, triomphe des chiens de garde.
  • Peut-être aussi parce que le Réel indicible, et ses amis : la littérature et le cinéma, gagnent également en mindfuckant les juges, experts, procureurs, flics et autres salauds.

Pour conclure il n’y a pas une décision qui fait fond sur une ineffabilité. Il y a simplement l’échec d’une réalité des pouvoirs face à un Réel qui lui résiste et qu’elle ne sera jamais en mesure de contraindre entièrement.

Le fait de vouloir partout chercher la profondeur du Réel cache la plupart du temps un aveuglement sur le pouvoir.

En deux mots, il ne faut pas confondre la pauvreté de la réalité avec l’opacité du Réel ; la la bêtise du pouvoir avec la pluralité des mondes.

On ne peut savoir si la tique est pauvre en monde ; le pouvoir, lui, oui.

Ces chroniques ont pour but elles aussi de fragiliser dans l’imaginaire les réalités du pouvoir (économiques, scientifiques, étatiques, c’est-à-dire coloniales, écocidaires, capitalistes, meurtrières etc) pour ouvrir enfin le Réel.

C’est l’enfant qui triomphe du pouvoir. Comprenez que ce n’est qu’infiniment rarement le cas. Daniel qui cloue le bec du proc’ et de la juge c’est tellement jouissif, c’est un peu toute proportion gardée comme voir une énorme masse de gilets jaunes prendre le chemin de l’Elysée.

Les réalités du pouvoir ne sont pas complexes. Samuel se suicide. Sandra devrait être condamnée, mais comme c’est un film un miracle donne voix à l’Enfant qui la sauve.

Ce qui est complexe, c’est de rompre avec la pauvreté de la réalité scientifique des pouvoirs.

Et d’ouvrir le Réel aux infinies virtualités que laissent parfois entrevoir la littérature et le cinéma.

C’est un joli poème ; il faut savoir que son auteur fut cadre d’une compagnie d’assurance. Ce n’est pas anodin car c’est toujours plus simple de s’extasier devant la complexité du Réel que de faire la guerre à l’immonde réalité des assureurs. On pourra reprocher à Prévert ce qu’on voudra, jamais il ne fut avocat.

Au-dessus de l’île
On voit des oiseaux
Tout autour de l’île
Il y a de l’eau
***

Anamas Pamous
anamas_pamous@riseup.net

PS : j’oubliais de répondre à la question inaugurale.
Le Réel (la pluralité des mondes) est ineffable ; la réalité (le pouvoir) est bête et méchante.

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