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#234 | 16 mars
 
 
 
Monologue du virus
 

« Je suis venu mettre à l’arrêt la machine dont vous ne trouviez pas le frein d’urgence. »



Faites taire, chers humains, tous vos ridicules appels à la guerre. Baissez les regards de vengeance que vous portez sur moi. Éteignez le halo de terreur dont vous entourez mon nom. Nous autres, virus, depuis le fond bactériel du monde, sommes le véritable continuum de la vie sur Terre. Sans nous, vous n’auriez jamais vu le jour, non plus que la première cellule.

 
 
 
 
 
Contagion sociale
 

Guerre de classe microbiologique en Chine



Voici un long et passionant article d’analyse sur l’histoire des liens entre épidémies, production et capitalisme dans le monde et sur la réponse actuelle de l’État chionois face au coronavirus.
Le texte a d’abord paru en anglais sur le blog Chuangcn et nous reprenons ici la traduction française à nos confrères du site « Des nouvelles du Front ».

 
 
 
 
 
Depuis la Chine : De l’imaginaire viral à l’ethos épidémique
 

Les conséquences du confinement



Depuis l’annonce de l’arrivée du Covid-19 sur le territoire français, les spéculations quant aux mesures gouvernementales auxquelles s’attendre vont bon train.

 
 
 
 
 
Bologne en temps de coronavirus
 

Le journal des Wu Ming 2



Les Wu Ming (« Anonymes » en chinois) sont un collectif de quatre écrivains de Bologne dont les ouvrage aussi bien que la manière dont ils sont rédigés (collectivement ou individuellement mais toujours anonymement) et celle dont ils sont promus (ils refusent d’apparaître en image) interrogent l’époque, même quand ils parlent de la guerre d’Indépendance américaine ou de celle de 14. Ils tiennent sur leur blog un Journal viral, journal de la vie dans leur ville soumise, depuis plusieurs semaines maintenant, aux restrictions étatiques inédites, jamais vues en Europe occidentale, liées à l’épidémie de Coronavirus. Voici, pour commencer les derniers addenda de l’un d’entre eux, Wu Ming 1, à ce journal, qui montre ce qui nous attend sans doute en France, dans les semaines qui viennent. La traduction de la totalité du journal est en cours. A suivre…

 
 
 
 
 
Italie : Sur l’épidémie d’urgences, phase 3
 

et puis ce fut le tour de la lutte des usines et de la classe ouvrière…



En Italie, l’un des effets de l’épidémie de Coronavirus aura été le retour de la conflictualité sociale, que ce soit dans les prisons ou dans les usines. Nous traduisons ici, avec quelques coupes, un texte paru [1] chez nos amis de Camillaonline.com, site sous-titré « Littérature, imaginaire et culture d’opposition ».

 
 
 
 
 
Panique boursière en temps de coronavirus - Jacques Fradin
 

« Il faut sauver l’économie »



Toujours et encore « l’économie d’abord ».
Les demi-mesures du gouvernement des macrons (toujours et encore des Thénardier) n’ont qu’un seul objectif « centriste » : temporiser.
Essayer, autant que faire se peut, de ne pas toucher à l’économie ; ou le moins possible ; ou à reculons, comme le dos au mur, avec toute la mauvaise volonté imaginable.

 
 
 
 
 
Forever Décaméron - Lionel Ruffel
 

« On croyait donc que la situation était nouvelle, mais non elle était ancienne, elle était peut-être même là depuis le début. »



Il y avait alors, non pas à l’autre bout du monde, mais en son cœur, non pas une île, non, mais une ville. Elle s’appelait Florence, et si d’aventure quelque chose de notre monde existe encore, elle doit toujours s’appeler ainsi. Elle est alors la plus extraordinaire des villes ; avec les autres villes italiennes, mais « de toutes les cités d’Italie, la plus belle », elle s’est peu à peu arrachée à la féodalité pour se dévouer entièrement au bizness.

 
 
 
 
 
Pas de flics dans les rues. Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain
 

« Nous sommes capables de traverser cette catastrophe. »



Alors qu’en Chine, en Espagne et en Italie, l’État assure le confinement de la population avec l’aide de la police et de l’armée, — et que de nombreuses rumeurs annoncent que le France s’apprête à faire de même —, l’un de nos contributeurs nous a transmis ce texte qui rappelle ce qu’il en coûte de déléguer sa protection et sa santé aux forces répressives. Ou comment traverser la catastrophe sans renforcer l’appareil sécuritaire ?

 
 
 
 
 
Le moment destituant d’octobre au Chili
 

Entretien avec le philosophe Rodrigo Karmy



Ces derniers mois il a été beaucoup question de l’explosion du 18 octobre au Chili. Il se peut qu’il n’y ait de meilleure chronique de ces événements que L’avenir s’hérite : fragments du Chili soulevé (Sangria Editora, 2019), du philosophe chilien Rodrigo Karmy, un livre singulier qui mêle un regard perspicace, à chaud, sur la séquence des mois d’octobre et novembre avec la densité réflexive qui prépare d’autres conditions pour habiter la fragmentation du monde.

 
 
 
 
 
Quartiers vivants
 

Enquête sur des territoires urbains qui résistent à la métropole



Vient de paraître chez une jeune maison d’édition (Editions D’une certaine gaité), née du terreau des résistances métropolitaines en Belgique, le livre Quartiers Vivants écrit par Rémi Eliçabe, Amandine Guilbert et Yannis Lemery et illustré par Pierre Bailly.

Les enquêtes qui composent cet ouvrage, portant sur des quartiers singulièrement réfractaires aux processus de métropolisation, opèrent par une approche que l’on pourrait appeler générative en ce qu’elle s’attache aux devenirs toujours imprévus des coexistences entre des êtres, humains et non-humains, et aux résurgences des vieilles histoires qui ont sédimenté la vie d’un quartier.

 
 
 
 
 
Lorsque des architectes vont voir ailleurs
 

« Cette contribution signe un premier rappel de la dimension éminemment politique de l’architecture, en tant qu’enjeu public confié à une caste de spécialiste. »



La semaine dernière nous avions publié une tribune dans laquelle il était question de répondre aux discours lénifiants portant sur les chances inouïes que nous offriraient les grands aménagements. Ainsi pour le Grand Paris, combinant greenwashing et « exercice de citoyenneté métropolitaine ». Ou pour le dire avec d’autres mots, articulation du gigantisme de nouvelles formes de valorisation économique du territoire et de métropolisation « par le bas », enrôlant toute sortes « d’acteurs », depuis les inventives start-up écolos jusqu’à la justice environnementale représentée par l’économie sociale et solidaire, toutes et tous dans le même rôle de « figurants utiles » [2].

Dans la tribune qui suit, ce sont des jeunes diplômés en architecture, censés se dévouer à la fabrique urbaine, qui affirment leur défection.

 
 
 
 
 
Si la révolution
 

Jérome Benarroch



Si l’engagement dans le processus révolutionnaire ne renaît pas, ce n’est pas tant parce que les conditions matérielles de l’injustice sociale feraient défaut, ni que les formes de vie inconsistantes que le capitalisme engendre, dans sa médiocrité intellectuelle et désirante,

 
 
 
 
 
Le grand laboratoire de la dématérialisation : l’angoisse n’aura pas nos yeux
 

Philippe Tancelin



Les mots sont ductiles aux jardins où est bêchée la langue des consentements tacites.

C’est pourquoi il serait vain de venir ou revenir sur la terre anxiogène du discours des politiques quelle que soit ce jour leur appartenance. Sous l’unité invoquée, se réfugie la cohésion qui elle-même abrite la protection, laquelle proclame la sécurité sous la haute autorité de l’ordre que facilite la surveillance…

 
 
 
 
 
La santé mentale, vers un bonheur sous contrôle
 

Entretien avec Mathieu Bellahsen [Podcast]



Il y a deux semaines, nous publiions les bonnes feuilles de La révolte de la psychiatrie. Les ripostes à la catastrophe gestionnaire de Mathieu Bellahsen et Rachel Knaebel qui vient de paraître aux éditions La Découverte. Nous republions cette semaine cet entretien avec Mathieu Bellahsen à propos d’un ouvrage antérieur : La santé mentale, vers un bonheur sous contrôle.

 
 
 
 
 
Mizan demeure
 

« La terreur se micro-scopise »



Allez c’est cool : tout le monde va pouvoir faire comme moi
et j’vais pouvoir être comme tout l’monde !
C’que j’attendais va arriver, enfin vous allez me comprendre.
Rester at home toute la journée, y’a pas mieux pour prendre du plaisir.

 
 
 
 
 
C’est le manutou qui l’a dit...
 

« alors le lendemain
petit saut du muret et ils et elles sortent des maisons, des immeubles, des bosquets, comme des rats, de partout »



ça se sera passé d’une manière assez banale
cette révolution noire complète autour du soleil
parce que finalement le lundi les institutions scolaires n’ouvrent pas
elles n’ouvriront pas
c’est le manutou qui l’a dit

 
 
 
 
 
La révolution est une question technique - Les vidéos [4/4]
 

Judith Pigneur - La parisienne libérée



Tout cela paraît soudain si lointain, et si désuet. Pourtant, c’était seulement le 25 janvier, à L’échangeur. À l’époque, il y avait encore des théâtres, et qui pouvaient même ouvrir leurs portes à 600 personnes trouvant à redire à l’ordre des choses.

 
 
 
 
 
 
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