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#407 | 11 décembre
 
 
 
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Retour sur 4 journées d’actions contre le Béton
 

Un résumé, une synthèse, une vidéo



Le rendez-vous lancé il y a quelques semaines par des dizaines d’organisations et luttes locales a donné lieu à une déferlante inédite d’actions contre Lafarge et le monde du béton, en France mais aussi en Suisse et en Belgique. Un résumé, une synthèse, une vidéo.

 
 
 
 
 
4 journées d’actions contre le Béton
 

Notre live



Nous l’annoncions fin octobre, une grande campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton devrait se dérouler du 9 au 12 décembre à l’appel de plus de 200 luttes locales, organisations, sections syndicales et comités des Soulèvements de la terre. Cet article sera mis-à-jour régulièrement, nous essaierons d’informer des différents évènements qui ne manqueront pas de jalonner cette campagne. Une carte des rassemblements publics organisés dans plus de 20 villes est consultable, les communiqués, photos, récits et revendications seront publiées au fil des jours...

 
 
 
 
 
Révolution et Destruction : l’obstacle fasciste
 

« C’est donc officiel : l’urgence est celle de la révolution. »
Jean Vioulac



Ce texte a été composé par le philosophe Jean Vioulac pour une rencontre organisée par Lundimatin au Consulat, à Paris, le 2 décembre 2023. Le thème relançait la dichotomie la plus lancinante de notre entrée actuelle dans l’hiver fasciste : « Fascisme ou Révolution ». L’exigence de pensée posée par la conjoncture suppose une intervention par concepts. La Révolution n’est pas seulement une urgence écopolitique, elle est une nécessité immanente à la logique même du principe de réalité. Et c’est ainsi que « tout niquer devient vital ». [1]

 
 
 
 
 
Fascisme ou révolution
 

Josep Rafanell i Orra, Ludivine Bantigny, Contre Attaque



Samedi 2 décembre, nous organisions une après-midi et une soirée de discussion sur le thème Fascisme ou révolution (Voir le programme ici). Nous remercions les très nombreuses personnes présentes et nous excusons pour le froid ! Malheureusement, seule la première table ronde a pu être enregistrée, avec un son qui laisse grandement à désirer. Nous la rendons néanmoins accessible pour celles et ceux qui auront le courage de passer outre la qualité audio.

 
 
 
 
 
Circonscrire l’antagonisme, défaire la confusion
 

D’une alternative entre la guerre et la guerre
Catherine Hass



Ce texte est la version remaniée et annotée de l’intervention de Catherine Hass lors de la rencontre du 2 Décembre 2023 au Consulat, à Paris. Avant le 11 septembre 2001, le « terrorisme » n’est pas assigné par les États à l’espace de la guerre. Il le deviendra par la suite. Alors que lesdits « terroristes » se proclamaient ennemis politiques en guerre contre l’État et son monde ; les États leur adressaient une fin de non-recevoir en les ravalant au rang de simples criminels de droit commun. Après le 11 septembre, une opération inverse a lieu qui vient bouleverser ces anciens régimes de pensée. Désormais, les terroristes ne sont plus des criminels, ils ne sont plus non plus de simples ennemis de l’État - les voilà devenus ennemis d’un mode de vie. Or, à cela, les États répondent par la guerre. La guerre contre la terreur n’a pas toujours existé. Elle n’existera pas toujours. Dans ce laps où s’effondrent les catégories politiques, l’alternative qu’on nous propose devient : la guerre ou bien la guerre.

 
 
 
 
 
Brève généalogie politique de la cabane
 

[La Grappe]



De la ZAD aux Gilets Jaunes, la cabane est une manière de prolonger l’élan collectif et d’ancrer un combat dans un lieu, dans le temps, mais aussi dans la vie quotidienne. Si bien qu’il est possible de retracer, au travers de ces constructions rudimentaires, la longue histoire d’une quête d’harmonie avec la nature qui nous entoure, d’une vision critique de la société de consommation et de contrôle, ainsi que de l’espérance de rapports libérés des chaînes qui nous contraignent au quotidien. [2]

 
 
 
 
 
Génocide en Palestine
 

Anatomie d’un débat français sabordé
Yazid Ben Hounet



À la suite d’une tribune de l’anthropologue et sociologue Didier Fassin, une série de réponses lui ont été faites (par Karsenti, Ehrenfreund, Christ, Heurtin, Boltanski et Tromet ; par Eva Illouz ; par Joel Kotek ; par Pierre Natnaël Bussière). L’enjeu du débat aura été, systématiquement, de réfuter l’éventuelle détermination génocidaire de la situation palestinienne. Yazid Ben Hounet, anthropologue qui avait traduit pour Lundimatin la prise de parole de Nada Tarbush, dissèque habilement ce « triste débat » qui ne semble, parfois, s’appuyer que sur des pétitions de principes, des adhésions hallucinatoires à la propagande israëlienne (hasbara), ou sur une simple ignorance des éléments élémentaires du débat. Cette « anatomie » de la question du génocide, mobilisant Deleuze et le massacre des Hereros et des Namas mené par Lothar von Trotha - premier génocide du XX° siècle - restitue une polémique afin d’en liquider les aspects les plus superficiels.

 
 
 
 
 
Chiapas : 30 ans après le soulèvement armé
 

Une rébellion têtue s’organise, se réinvente, et trace sa ligne



Le zapatisme est encore là ; camina, têtu. Reconnaissons-le d’emblée : dans une époque marquée par l’expansion marchande et l’homogénéisation des formes de vies, la longévité d’une telle aventure révolutionnaire n’est pas chose commune. 40 ans après la constitution clandestine de l’EZLN, 30 après son soulèvement armé, la persistance du mouvement et la vivacité de son autonomie politique est une source d’enthousiasme et d’inspiration que l’on voudrait intarissables.

 
 
 
 
 
Tai-Luc, martyr des quais de Seine
 

Par Mustapha Saha



Paris. Dimanche, 3 décembre 2023. J’apprends la mort, le vendredi 1er décembre, de Tai-Luc, Nguyen Tan Tai-Luc, à l’âge de soixante-cinq ans, rocker franco-vietnamien, figure emblématique du mouvement punk, parolier, guitariste, chanteur, fondateur du groupe La Souris déglinguée, timonier du punkabilly, docteur en linguistique, enseignant à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de diachronie et synchronie taï-kadaï et de tham-pali du Laos, bouquiniste depuis 2016 Quai de Gesvres. D’après le témoignage de Jean-François Juvanon, dit Cambouis, batteur de la Souris déglinguée, il a succombé à un effort physique difficile, fatal. Il remontait, depuis plusieurs jours, un stock de livres dans son appartement en prévision de l’expulsion des bouquinistes par la préfecture de police. Le fétichisme olympique fait son premier martyr.

 
 
 
 
 
« Mort » d’écrivains poètes : Nour EL-Din Haggag et Refaat Alareer
 

« Ces membres d’un peuple qu’on n’ampute pas... »



Gaza dernière heure...
Le jeune écrivain poète Palestinien Nour El-Din Haggag vient de mourir le 5 décembre, suivi le 7 décembre du poète Refaat Alareer, après le bombardement de leur maison à Gaza. Un des derniers écrits, de Nour El-Din explicitait pourquoi au risque de sa vie, il refusait de quitter sa terre et demeurait à Gaza.
Ces écrivains-poètes en qui le peuple palestinien se reconnaissait à hauteur de leur résistance par le poème, sont ce jour parmi les 17000 victimes de la guerre ordonnée contre les palestiniens.

 
 
 
 
 
Le gouvernement à l’ère de la gouvernance
 

Entre fin du politique et hégémonie néolibérale
Julien Champigny



Alors que la très controversée COP 28 se tient en ce moment à Dubaï, certains scientifiques en ont appelé à « une autre gouvernance climatique », estimant que le peuple devait se substituer aux compagnies pétrolières à la table des négociations, qui empêchaient « d’autres formes d’élaboration politique de se mettre en place. » [3]

 
 
 
 
 
Je ne serai plus psychiatre
 

Gérard Hof
[Note de lecture et bonnes feuilles]



Un spectre semble agiter à nouveau le milieu de la psychiatrie et de ses institutions, un spectre qui ne cesse d’osciller entre volonté de réforme progressiste et volonté d’abolition [4]. Malgré une série de réformes, le système psychiatrique reste intrinsèquement violent dans ses formes matérielles (enfermement en institution, contention physique et chimique) et de sujétion. Cette question n’est pas neuve [5].

 
 
 
 
 
 
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