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#235 | 23 mars
 
 
 
Entretien avec un jeune retraité de la recherche pharmaceutique
 

« Ce qui préside à la gestion de cette crise sanitaire n’obéit pas à une logique de santé, mais à des impératifs économiques, c’est-à-dire politiques. »



Face aux accès de conspirationnisme qui fleurissent à chaque fois qu’une population en danger se trouve réduite à l’impuissance, face à un amateurisme gouvernemental qui ne trouve que les coups de menton autoritaires pour refouler l’évidence de ses propres errements et accuse sa propre population de la « mise en danger la vie d’autrui » dont il est lui-même l’artisan, nous avons choisi de nous tourner vers un médecin ami de lundimatin qui, après une carrière de généraliste, a passé trente ans à développer plusieurs des molécules-phares de l’industrie pharmaceutique française. Jeune retraité, nous avons jugé qu’il était assez détaché des intérêts de ses anciens employeurs pour nous livrer une analyse dessillée de la situation comme des pistes thérapeutiques possibles.

 
 
 
 
 
Comprendre le covid-19 avec un chercheur spécialiste des pathologies respiratoires
 

« Il est évident qu’un monde capitaliste ne peut que sombrer face à une situation telle que cette pandémie. »



La communication gouvernementale autour du Covid-19 étant ce qu’elle est, calamiteuse, nous avons choisi cette semaine d’aller nous informer directement auprès de quelques spécialistes. En complément de notre entretien avec un jeune retraité de l’industrie pharmaceutique, nous avons discuté avec L., docteur en biologie cellulaire et immunologie, responsable de recherches sur les pathologies respiratoires et la sûreté de nouveaux médicaments pour l’industrie pharmaceutique.
Sans surprise, nous apprenons que santé et économie ne font pas bon ménage.

 
 
 
 
 
Bienvenue dans le nécrolibéralisme
 

Cléone, lettre #4



On n’oubliera jamais qu’ils ont commencé par nous inviter à faire de « bonnes affaires en bourse » au moment où le COVID-19 devenait endémique, à nous adresser des sourires condescendants, sûrs de leurs informations « scientifiquement prouvées » sur une simple grippe hivernale, sur leurs stocks fantômes de millions de gels hydroalcooliques et de masques fpp2 à jour, à parler « unité nationale » sur l’air de mais oui, mais oui l’école est finie !, pour en venir à leur saloperie de « guerre contre le virus » qui s’est immédiatement traduite par matraquer une mère de famille avec son caddy sur le marché de Château rouge.

 
 
 
 
 
Décaméron-19
 

Le Decameron de Boccace, chaque matin, à 8H00.



Nous avons demandé à des actrices et des acteurs du monde d’enregistrer depuis leur lieu de vie les nouvelles du Décaméron de Boccace. Et le monde a répondu. Une série de miniatures sonores, de petites histoires du XIVe siècle. À partir de demain, mardi 24 mars 2020, tous les jours à 8h, lundimatin publiera une nouvelle, lue par des acteurs français, mais aussi allemands, autrichiens, italiens, et autres. Cent nouvelles, une par jour, au petit déj pour les abdos.

 
 
 
 
 
Silence & tumulte - Fabien Vallos
 

« Qu’entend-on par tumulte ? Une grande alarme qui produit une plus grande terreur. »



Nous sommes à peine entrés dans un étrange silence puisque nous sommes passés en confinement sanitaire. Silence de nos usages puisqu’il ne nous est plus permis de sortir ni même de partager du temps avec d’autres. Silence d’un repli d’une grande partie d’entre nous tandis que d’autres, dans un autre silence, s’affairent à soigner, à livrer, à vendre des denrées. Silence dû à la déclaration officielle de ce que les Latins appelaient un ​tumultus​. Silence dû à un danger suffisamment grave au point qu’il s’agissait alors de demander le confinement des citoyens.

 
 
 
 
 
Retour à Athènes (partie 2)
 

Entre expulsions de squats anarchistes, évictions à venir de propriétaires endettés, et révolte des habitants de Lesbos contre la gestion gouvernementale de l’afflux de réfugiés.



Nous publions cette semaine la suite d’un premier reportage en Grèce. Elle reprend là où le premier article s’était arrêté : la pression policière dans le quartier d’Exarchia, les opérations d’expulsions de squats et les résistances qu’elles provoquent, l’éviction avec violence (et ici la réoccupation) d’une maison à Koukaki. Enfin, notre reporter se rend sur l’île de Lesbos, où la situation, autour notamment de la prison à ciel ouvert de Moria, s’avère plus complexe qu’une simple opposition entre locaux et migrants. Le reportage se termine alors que les premiers cas de Covid-19 sont annoncés, sur l’île et en Grèce.

 
 
 
 
 
Antipoème du confinement
 

« C’est l’heure, faut croire. L’heure creuse, l’heure fatale, fatalement vide, fatalement libre... »



C’est l’heure, faut croire. L’heure creuse, l’heure fatale, fatalement vide, fatalement libre, libre car peuplée d’un silence où on trouve rien à faire, c’est l’heure du laps où on hésite, de la bulle microcosmique à l’échelle d’une décapitation capitaliste où on prend conscience de la farce, de la force du bordel, de l’emprise cataclysmique d’un travail qui aliène, qui bouffe, qui mâche, recrache, remâche, recrache dans des torrents de boue que charrient les plus grandes misères qu’on n’aperçoit qu’à la télé, bien au chaud sous sa couette, quand on décide d’avoir bonne conscience en regardant ce qui se trame en bas, dans les rues des pestiférés qui n’ont nulle part où se confiner quand les pires fantômes foulent le bitume.

 
 
 
 
 
Carnets de réclusion #1
 

Coronavirus et dispositifs de contrôle social : l’exemple chinois



L’auteur de ces lignes nous livre son analyse de la situation politique dans laquelle survient la pandémie actuelle. Dans ce premier opus, il est question de la Chine, que beaucoup montrent en exemple de gestion de la crise : pourtant, du crédit social à la création d’hommes-zombies en passant par le maquillage « ludique » de distribution des bons points, l’article montre comment le pays innove en matière de contrôle social et pourquoi l’Occident ne devrait pas tarder à lui emboîter le pas, quand ça n’est pas déjà le cas.

 
 
 
 
 
« La terre, cette belle salope »
 

Le coronavirus est l’envers de la radioactivité dans le miroir du temps.



Cette semaine il y a une chose à laquelle je tenais, un rendez-vous que je ne voulais pas manquer : c’était retrouver les bombes atomiques, féministes et antinucléaires.

 
 
 
 
 
Combien de temps avant que les gens commencent à se jeter de leurs balcons ?
 

…ou se rebellent ? [ Wu Ming 1 ]



(suite des impressions et réflexions de nos amis italiens, à propos de ce qui nous attend)

 
 
 
 
 
La guerre et l’armée : analyse linguistique du discours d’Emmanuel Macron
 

Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt



Le 12 décembre, Macron annonçait la fermeture des crèches et des écoles. Conséquence facheuse : des millons de jeunes se retrouvent libérés. Il a donc fallu fermer les bars et les restaurants puis, dès le 16 mars, parler de guerre de façon obsessionelle pour faire accepter le recours à l’armée. Voici une analyse linguistique qui revient sur ce dernier discours pour en décortiquer subtilement les ressorts.

 
 
 
 
 
Lettre aux amis du désert
 

Marcello Tari



Chères amies, chers amis,

Il est peu de choses dans la vie plus réconfortantes qu’écrire des lettres à ses plus chers amis dans un moment comme celui-ci. J’espère que celle-ci vous trouvera bien portants et beaux comme je vous porte en moi.

 
 
 
 
 
Cesare Battisti : depuis la prison de haute sécurité d’Oristano
 

« Mes amies, mes amis, voilà la situation que j’ai endurée en silence depuis mon débarquement à Rome le 14 janvier 2019. »



Rappelons que le tort principal de Cesare Battisti est d’être devenu, à la fin du 20e siècle, le bouc émissaire de la réécriture, par la post-gauche et la droite fascisante italiennes, du soulèvement des années 70 dans la péninsule.

 
 
 
 
 
Face à la pandémie, retournons la « stratégie du choc » en déferlante de solidarité !
 

230 médecins, infirmier.e.s., psychologues, réanimateurs, enseignant.e.s, comédien.ne.s, paysan.ne.s, artistes, chercheuses, scientifiques, musicien.ne.s, syndicalistes, éditeurs, libraires et autres personnalités appellent à s’auto-organiser face à la pandémie de Covid-19.



Près de 230 médecins, infirmier.e.s., psychologues, réanimateurs, enseignant.e.s, comédien.ne.s, paysan.ne.s, artistes, chercheuses, scientifiques, musicien.ne.s, syndicalistes, éditeurs, libraires et autres personnalités appellent à s’auto-organiser face à la pandémie de Covid-19 et à rejoindre le réseau de solidarité COVID-ENTRAIDE FRANCE. [1]

 
 
 
 
 
« L’usine hélas maintient la production »
 

Covid-19 : Une intérimaire quitte « Petit Navire »



Je suis intérimaire dans une conserverie finistérienne (Petit Navire). Depuis trois semaines, je suis horrifiée de voir la gestion (ou plutôt la non gestion) de la crise sanitaire au sein de notre usine (zéro masque, zéro gel, zéro changements). Depuis ce matin, j’ai choisi de partir, de quitter l’usine d’acier, de me précariser et choisir ma santé, et celle des autres. Confinée, j’ai eu besoin d’exorciser l’usine et ses démons d’acier.

 
 
 
 
 
Les Hommes et le Pangolin
 

[Poème]



Monseigneur Pangolin des confins de la Chine
Finit par avoir vent des projets des humains.
Les uns vivaient en rois, d’autres courbaient l’échine
Et beaucoup repoussaient les urgences à demain.

 
 
 
 
 
« Par les enfants, pour les enfants »
 

Une nouvelle rubrique sur lundimatin



Pour cette première semaine confinée, nous inaugurons une nouvelle rubrique pour lundimatin : « Par les enfants et pour les enfants ». Si vous avez plus de 12 ans et que les fautes d’orthographes vous font peur : passez votre chemin. Merci à Esther, Sarah, Rose, Adel et Léon pour leurs contributions.

 
 
 
 
 
 
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