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#228 | 3 février
 
 
 
L’école, le Bac, la lutte
 

Comprendre l’opposition à la réforme Blanquer avec Laurence De Cock



Réforme des retraites, réforme du Bac, rétention des copies, des notes, blocages de lycées, salles de classes retournées, police devant les établissements, élèves en garde à vue. Il se passe beaucoup de choses à l’éducation nationale en ce moment. Pour y voir plus clair, nous nous sommes entretenus avec Laurence De Cock, enseignante, qui propose de « redonner ses titres de noblesse à une réappropriation politique de l’école ».

 
 
 
 
 
Le corps morcelé de la réaction globale - Dalie Giroux
 

Notes sur la forme contemporaine du fascisme



Dans son numéro 61 à paraître le 7 février, la revue Lignes tente de prendre à bras le corps une question qui s’est, ces dernières années, salement absentée : l’internationalisme. Nous nous trouvons au coeur d’un paradoxe, d’un côté les soulèvements n’en finissent plus d’embraser chaque recoin de la planète ; de l’autre la publicité et ses politiciens polarisent le débat autour de deux fictions plus ou moins opérantes : la globalisation capitaliste et la renaissance nationaliste. Ce que propose ce texte de Dalie Giroux extrait de ce nouveau numéro de Lignes, c’est précisément de ne pas tomber dans le piège de ce mauvais débat pour tracer les solidarités et les complicités à même d’y mettre un terme.

 
 
 
 
 
La guérilla des ordures
 

Ce qui arrive quand les éboueurs arrêtent le travail, c’est qu’éclate enfin la vérité ordurière de la ville lumière.



Pendant la grève des machinistes des trains et des bus, on entendait parfois de rares protestations, rares tant il est évident que le pouvoir fait unanimement l’objet d’un dégoût qui soulève le cœur. On protestait alors en affirmant sa liberté de circuler, piteuse liberté qui ne signifie plus rien qu’une mobilité quotidiennement forcée. Mais depuis que les éboueurs ont pris le relais, que leur grève produit salement ses effets, que trouvera-t-on à leur reprocher ? D’entraver la liberté de polluer ?

 
 
 
 
 
Diemocratie - Maya Paules
 

[Photographies]



Pendant un an, Maya Paules a documenté le soulèvement en France, jusqu’à ce qu’un matin de décembre 2019 à Bordeaux, la BRI (Brigade de Recheche et d’Intervention) décide de casser son Rolleiflex à coups de matraque et de la mettre au chômage technique. Mise en examen pour association de malfaiteurs (nous y reviendrons bientôt dans un futur article), interdite de paraître en Gironde, de sortir du territoire, de manifester et d’entrer en contact avec son compagnon, la photographe a néanmoins pu se consacrer à la composition de cette exposition.

 
 
 
 
 
Président des bouffons, on vient te manger chez toi
 

[Une nouvelle]



« Si nous les laissons faire bientôt les pauvres n’auront plus rien d’autre à manger que les riches »

Pancarte de manifestant durant la résistance à la réforme des retraites de l’hiver 2019-2020

 
 
 
 
 
« Tout le monde déteste les E3C »
 

Appel à la police anti-émeute, refus d’évacuation malgré un incendie : un proviseur rennais prêt à tout pour faire passer les nouvelles épreuves Blanquer.



Depuis plusieurs mois, la réforme Blanquer est critiquée par une partie non ngéligeable des élèves et du corps enseignant. Le lancement des épreuves d’E3C (Epreuves Communes de Contrôle Continu) il y a une dizaine de jours s’est ainsi accompagné de blocages : les épreuves ont été perturbées dans plus d’une quarantaine d’établissements et reportées dans une dizaine de lycées. Exemple à Rennes, où l’entêtement dangereux d’un proviseur de lycée pour maintenir la tenue des épreuves a atteint des sommets [selon ce témoignage reçu par mail]

 
 
 
 
 
Au pas
 

« En 1995, personne ne faisait du jogging, heureuse époque. . Ne triomphait pas encore cette lutte, qui en interdit toute autre, de l’individu contre sa propre mort. Donc la mort n’avait pas encore gagné. »



Depuis le 5 décembre 2019 a eu lieu en France la grève des transports la plus longue depuis des décennies. Pourtant, ni ces 8 semaines de grève, ni les interpros, ni les manifestations de masse n’ont en rien produit un effet comparable à ceux constatés en 1995.

 
 
 
 
 
2037
 

c’est à peine dans 17 ans



le poste radio de la DACIA parle des évolutions de la dite réforme à partir de 2037
2037, c’est à peine dans 17 ans
c’est à peine dans (à peu près) 6200 jours

 
 
 
 
 
Etats-Unis, Chine, Israël - Par Ivan Segré
 

Contre AB



Dans un article intitulé « Contre le belloscepticisme », Alain Brossat se propose de clarifier la configuration géopolitique du temps présent et d’en mettre au jour l’élément en dernière analyse déterminant, à savoir, selon lui, le fait que les Etats-Unis sont une machine de guerre.

 
 
 
 
 
Le préfet Groß-Paris
 

C’était logique. C’était républicain. C’était gore.



Se souvenant de l’ancien système de la flétrissure infligée aux prostituées et celui du marquage des esclaves fugitifs, monsieur le préfet pensa à l’adapter aux conditions modernes. L’idée lui était venue à partir d’un constat. Il avait remarqué que ses agents avaient une forte propension à contrôler en priorité les personnes mutilées. Cela s’expliquait aisément, car celles-ci avaient été défigurées par ces mêmes policiers ou leurs collègues, supposément dans des contextes d’affrontement. Il s’ensuivait qu’un œil en moins ou un renflement caractéristique faisait du sujet un effronté. En conséquence de quoi, il était systématiquement arrêté, si bien que commissariats et tribunaux voyaient défiler un ratio insolite de mutilés. C’était logique.

 
 
 
 
 
Ce qui peut, ce qui doit nous faire tenir débout
 

À propos de l’éthique révolutionnaire - par Dietrich Hoss



Toujours la même rengaine sur « l’essoufflement du mouvement » ! Ceux qui nous pourrissent la vie misent sur le pourrissement. Mais le pire n’est pas toujours sûr et même un reflux temporaire ne veut pas dire l’arrêt d’une vague de fond. Nous l’avons vu depuis l’irruption des Gilets jaunes et le mouvement contre le projet de démantèlement du système de retraite : le combat peut continuer dans la discontinuité. D’où vient cette nouvelle ténacité contre vents et marées, contre violence atroce et poudre aux yeux - ici en France, mais aussi dans de nombreuses autres régions du monde ?

 
 
 
 
 
A quoi sert l’ultra-gauche ? - Lundisoir #10 - Serge Quadruppani
 

Lundi 3 février à 19 h au théâtre de l’Échangeur (Bagnolet)



De jeunes amis et lecteurs ainsi que le théâtre de l’Échangeur à Bagnolet ont décidé de reprendre les lundisoir, à savoir des rencontres et des discussions autour de textes publiés sur lundimatin. Pour cette 10e soirée : Serge Quadruppani

 
 
 
 
 
 
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