Sur « La vie clandestine », de Monica Sabolo, Gallimard 2022
Dans les romans qui étaient « à paraitre » en aout dernier, La Vie clandestine [3] se distinguait par son sujet, la notice de l’éditeur annonçant un lien entre l’histoire de l’autrice et celle du groupe Action Directe, actif entre 1977 et 1987, responsable d’exécutions et de braquages, etc. Il y avait là quelque chose d’intrigant car l’étiquette « roman » laissait espérer un traitement qui diffèrerait du récit [4] consacré à Joëlle Aubron par la journaliste Vanessa Schneider, qui n’aura été, dans La fille de Deauville, que la porte-voix de cette bourgeoisie policière incapable d’entrer dans les raisons de l’ennemi, ou sa folie – ce que la littérature est la seule à savoir faire quand les autrices ou les auteurs se portent à son point d’incandescence (Chateaubriand avec les révolutionnaires, Balzac avec les bonapartistes, ou Dostoïevski avec les socialistes, par exemple.)
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