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#300 | 16 août
 
 
 
Le vrai nom du « second confinement »
 

[Exercice d’interruption de la communication]



Depuis l’annonce et l’instauration du passe sanitaire, le débat sur cette mesure d’exception porte essentiellement sur son caractère discriminatoire, c’est-à-dire sur ce dont il prive toutes celles et ceux qui refusent l’obligation vaccinale : terrasses, cinémas, TGV, etc. Est-il acceptable de réduire les droits et libertés de celles et ceux qui ont peur du vaccin, refusent le chantage de l’État ou voient dans l’unanimité de la communauté scientifique un complot judéo-maçonnico-reptilo-illuminati ?
On discute donc beaucoup du tri opéré par le passe sanitaire dont la fonction est précisément et ouvertement de... trier. Ce dont on parle moins, c’est de ce que produit ce laisser-passer sur la majorité de la population. Ces milles frontières invisibles que nous devons désormais nous habituer à franchir en sortant notre téléphone portable pour bipper notre autorisation à accéder à tel ou tel lieu ou moyen de transport, ces miliers de serveurs, personnels d’accueil de piscines, d’hopitaux ou autres équipements collectifs, acculés à contrôler notre conformité. Le passe sanitaire n’opère pas seulement sur celles et ceux qu’il exclut, loin de là, il reconfigure tout autant le rapport au monde de toutes celles et ceux qu’il inclut. Nous reproduisons ici cet excellent Exercice d’interruption de la communication que nous avions publié le 9 novembre 2020 lors du second confinement et que l’actualité a très largement rattrapé. Dans la confusion généralisée, c’est une pierre parmi d’autres pour essayer d’y voir plus clair et penser ce qu’il est en train de nous arriver.

 
 
 
 
 
Pétition pour abolir l’homme
 

Qu’on le remplace par autre chose : une chaise, un pot de fleur, un filet de bave, un silence, une hache, la nuit, la pierre ou l’arbre.
Et sans se rabattre sur le super-, post- ou trans-homme, qui est le crétin du crétin de l’homme, comme on peut le constater.
On demande aux instances internationales, à l’ONU, aux humanistes (il n’y a que ça), aux pluri-humanistes, tétra-humanistes, x-humanistes, etc., d’abolir l’homme et de penser d’ores et déjà à une suppression de l’espèce, d’abord dans le (...)



Qu’on le remplace par autre chose : une chaise, un pot de fleur, un filet de bave, un silence, une hache, la nuit, la pierre ou l’arbre.

Et sans se rabattre sur le super-, post- ou trans-homme, qui est le crétin du crétin de l’homme, comme on peut le constater.

 
 
 
 
 
Leur écologie est un désastre, déconnectons là
 

La Chose (Coordination Hétéroclite pour l’Obturation des Systèmes Electriques)



La chose (Coordination Hétéroclite pour l’Obturation des Systèmes Electriques) est une nouvelle initiative de mobilisation critique de la transition énergétique et plus généralement de l’ordre électrique :

« Parmi les innombrables pièges tendus par les gouvernants, la transition énergétique est un mirage qui ne doit pas nous leurrer. Le capitalisme vert a répandu son poison. Il est 200 pour cent électrique, veut tout contrôler, tout monnayer : notre eau, notre atmosphère, notre addiction aux kWhs.
L’énergie dépensée à gaver ce nouveau monde pour rouler, communiquer, manger écolo et participatif est un constant pillage de toutes les ressources disponibles jusqu’à tarir un océan transformée en réservoir de marchandises. Définitivement il n’y a pas transition mais accumulation de la prédation des matières premières, des famines, des guerres civiles, des colonisation des corps et des cerveaux selon le modèle du puçage total. »

Nous publions ici leur premier manifeste [1] ainsi que les dates et lieux de leur première tournée hexagonale et estivale.

« Non, nous ne voulons pas de cette soumission à l’ordre électrique et nous allons le mettre à mal de toutes nos forces, avec énergie, la plus saine et humaine qui soit. La sécession au réseau électrique est nécessaire, salvatrice et en cours, soyez rassurés ! »

 
 
 
 
 
La vie seule est souveraine
 

Tribune des malfaiteurs associés de la ZAD d’Arlon



Le 28 janviers 2021, les domiciles de quatre personnes, soutiens actifs de la zone à défendre d’Arlon, ont été perquisitionnés par la police judiciaire. Les policiers cherchaient des preuves de la constitution d’une « association de malfaiteurs ». Depuis, la ZAD à été expulsée. La foret, elle, a été rasée. Jusqu’à ce jour, deux personnes ont été auditionnées par la police.

Ceci est une tribune des soupçonnés « malfaiteurs » de la ZAD d’Arlon et de leurs amis.

 
 
 
 
 
Territoires des marges
 

Sasha Lipovsky



Qu’est-ce qu’une écriture illisible ? Quelle parole est inaudible ? Quel corps est invisible ? Quelles géographies symboliques, politiques, sociales, épistémologiques, quelles grilles de signification forgent les « marges » ?

 
 
 
 
 
Cette manie de ranger
 

« Ranger son cœur au frigo pour qu’il ne pourrisse pas trop vite, ne fonde pas au soleil brûlant de la douleur, ranger la mort dans le coin sombre où elle attend. »



Tout le monde s’est barré, a quitté la table. Tout est laissé en plan, on dînait dehors, sous le tilleul, parlait de rien, de consommation, du dernier film, de, de rien, et puis tout le monde s’est barré. Un soir affaissé sur lui-même, les chats comme d’hab s’étalent de tout leur être, être là et pas là, pas tout à fait là où nous sommes, là où ils nous guettent tendrement du dehors inaccessible à nos nerfs, à notre peau.

 
 
 
 
 
Le confinement de Lancieux
 

Augustin Jubert



 
 
 
 
 
Philosophie du Zapatisme
 

Courte généalogie de la politique négative



La généralisation philosophique (nommée « Philosophie du Zapatisme ») d’études plus empiriques (de la réalisation zapatiste) dérive des écrits de John Holloway. Sa théorie du « crack », une formulation de la politique négative (ou du « punk anarchism »), est le noyau de ce présent article.
Comme point de départ de cette généralisation, il est recommandé de méditer la controverse entre Michael Hardt & John Holloway,
Creating common wealth and cracking capitalism, A cross-reading,
Herramienta, 2012, March (online : herramienta.com.ar).
C’est cette controverse que nous allons déployer.

 
 
 
 
 
Le petit monsieur
 

Eléa Ma



Il était une fois, entre hier et après-demain, il y aura quelques siècles, un tout petit monsieur qui avait peur de tout. Il vivait dans un vaste palais, entouré de vivres qu’il conservait précieusement et consommait avec la plus extrême modération afin de ne pas être obligé de se risquer à sortir dans le monde, lequel était sans aucun doute, absolument effrayant, violent et incertain. Il en était résolument certain. Sa mère-épouse essayait de le rassurer, de le contenir, en vain. La peur débordait, indomptée, sans forme ni contour.

 
 
 
 
 
Passage au rythme estival
 

Chères lectrices, chers lecteurs,
A partir de cette semaine, nous passons à un rythme estival. Cela signifie que nous continuerons à publier des articles régulièrement mais que nous ne nous astreindrons peut-être pas à la cadence infernale et hebdomadaire habituelle. En somme, nous prenons quelques vacances sans trop nous éloigner de nos écrans portables. Bonne lecture et bonnes vacances pour ceux qui en ont.
lundimatin
PS : Certains envois d’autocollants, de t-shirts et d’affiches ont pris un peu (...)



Chères lectrices, chers lecteurs,
A partir de cette semaine, nous passons à un rythme estival. Cela signifie que nous continuerons à publier des articles régulièrement mais que nous ne nous astreindrons peut-être pas à la cadence infernale et hebdomadaire habituelle. En somme, nous prenons quelques vacances sans trop nous éloigner de nos écrans portables. Bonne lecture et bonnes vacances pour ceux qui en ont.

lundimatin

 
 
 
 
 
 
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