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#279 | 15 mars
 
 
 
Des images communes
 

Nous sommes à quelques jours du retour par la navette parlementaire de la proposition de loi sur la Sécurité Globale, en première lecture devant le Sénat. Son fameux article 24 sur l’enregistrement et la diffusion d’images captant les forces de l’ordre a fait couler beaucoup d’encre.
Ironie de l’Histoire, les dispositions les plus polémiques de cette loi pourraient être réécrites par l’opposition, un siècle et demi, jour pour jour après qu’Adolphe Thiers et son gouvernement aient envoyé de nuit, la troupe (...)



Nous sommes à quelques jours du retour par la navette parlementaire de la proposition de loi sur la Sécurité Globale, en première lecture devant le Sénat. Son fameux article 24 sur l’enregistrement et la diffusion d’images captant les forces de l’ordre a fait couler beaucoup d’encre.

Ironie de l’Histoire, les dispositions les plus polémiques de cette loi pourraient être réécrites par l’opposition, un siècle et demi, jour pour jour après qu’Adolphe Thiers et son gouvernement aient envoyé de nuit, la troupe commandée par le général Lecomte s’emparer des canons de la Garde nationale sur la butte Montmartre.

L’article propose une réflexion sur la place de la photographie dans l’identification des participant.es à la Commune mais aussi son usage dans la guerre psychologique livrée entre Communard.es et Versaillais.es ainsi que sa résonance aussi bien dans l’écriture des mythes fondateurs de la République que dans notre propre imaginaire commun.

 
 
 
 
 
Rattachements
 

Pour une écologie de la présence



Nos amies de Contrepoints, depuis le Québec, nous ont transmis cet essai sur ce qu’elles appellent une « écologie de la présence ». L’enjeu est de renvoyer dos à dos une écologie individuelle (celle des petits gestes du quotidien ou celle du sacrifice activiste) et une écologie gouvernementale (celle des quotas, de la transition écologique et des taxes carbones) pour établir une autre voie. L’idée consiste à ne pas partir du problème de « l’urgence climatique » afin de ne pas tomber dans les éternelles « solutions » dont on s’aperçoit toujours en fin de comtpe qu’elles font partie du problème. Et d’assumer alors un risque : « nous préférons l’éventualité d’une crise climatique bien sentie, qui déborde les dispositifs d’État et qui impose une reconfiguration de la vie, la création de lien, la remise en question de nos manières de faire, à celle d’une extinc­tion de masse si bien gérée qu’elle passe inaperçue. À devoir choisir, nous préfé­rons la ruine de la métropole globale à la résilience poten­tielle de son virage vert. »

 
 
 
 
 
Fukushima. De mars 2011 à mars 2021
 

« Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima : des crimes contre l’humanité »



L’appel qui suit, rédigé en 2011 – traduit en huit langues dont le chinois, le japonais et le russe – connût plusieurs versions et porte les marques de son moment d’écriture [1] : il fallait prendre connaissance de la complexité du domaine, de ses spécificités japonaises et de son actualité cataclysmique, [2] tout en tachant de s’extraire des questions purement scientifiques ou techniques. C’est pourquoi, s’appuyant sur les seules leçons disponibles, celles tirées du désastre de Tchernobyl survenu en 1986, il s’essayait à retisser des liens avec Hiroshima car il apparût que les réacteurs nippons furent bel et bien érigés sur les failles de la mémoire, à plus d’un titre.

 
 
 
 
 
Les vérités du fossé #1
 

Depuis les occupations de théâtre en cours...



Suite aux « occupations » de lieux culturels qui se multiplient partout en France, quelques personnes malintentionnées sont intervenues lors de l’A.G de vendredi à Nantes, devant l’Opéra Graslin pour déclamer le texte qui suit. Cette petite pièce de théâtre qui voulait scandaliser le petit monde Nantais de la culture et les quelques élus présent sur place aura en réalité reçu une poignée d’applaudissements gênés, bien loin des huées espérées.

 
 
 
 
 
Vers une Internationale des Destituants du Spectacle
 

« En se moulant dans la seule posture protestataire classique de tout secteur qui se considère lésé, le monde de la culture pourrait perdre tout lien avec le caractère émancipateur de l’art. »



Cet article nous parvient de la Commune des désarteurs de l’économie et des destituants du spectacle. Il traite des contradictions de l’art et de la culture dans le capitalisme tardif et des mobilisations en cours des acteurs artistiques et culturels en réaction aux ordonnances de la gouvernementalité biopolitique actuelle.

 
 
 
 
 
Sept thèses sur la destitution (après Endnotes)
 

« Il n’y aura pas de nouvel universel. »



S’appuyant sur la parution récente d’un texte (Onward Barbarians) du collectif marxien Endnotes, Kiersten Solt publia chez Ill Will le texte que nous traduisons ici. Il vise à faire avancer le débat révolutionnaire sur le couple constitution/destitution, en le nourrissant du soubresaut insurrectionnel qu’ont connu les Etats-Unis l’année passée.

 
 
 
 
 
Mes chouettes rencontres (2)
 

Fabien Drouet



Aujourd’hui, nous retrouvons notre Fabien Drouet (Doué ? Troué ? c’est la résonance sémantique qui nous trouble) pour l’accompagner en des lieux insolites, de la salle d’attente des Valseuses empuantie par les cigares de Dupont-Moretti, à l’estomac de Gérard Depardieu en passant par la salle à manger de Didier Lallement et celle des inspecteurs Derrick et Colombo (nous ignorions d’ailleurs qu’ils étaient en couple). Le bon goût charmant, l’humeur primesautière de notre auteur décomposé préféré s’accordent à merveille avec ce lundi matin d’une semaine de merde qui s’annonce.

 
 
 
 
 
Avec les Vilaines
 

« Quitter tous lieux. C’est ça, à la fin, être trans. »



Une coulée de lave, comment ne pas l’aimer ? Comment ne pas aimer le rougeoiement somptueux qui s’avance, l’insoutenable lumière blanche en son cœur et jusqu’à la croûte noire et malsaine qui l’enveloppe et qui derrière elle se fige, comment ne pas aimer la destruction même qu’elle apporte partout où elle passe ? Les Vilaines (Métailié) détruisent la tranquillité du lecteur, elles le bousculent dans ses repaires genrés

 
 
 
 
 
Les Soulèvements de la Terre
 

Appel dessiné à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent



Mercredi 10 mars, nous diffusions un Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent émanant de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes pour annoncer Les soulèvements de la Terre. Nous le reproduisons ci-dessous avec en bonus, une bande dessinée très inspirée comme toujours, d’Alessandro Pignocchi.

 
 
 
 
 
Une guerre mondiale contre les femmes - de Silvia Federici
 

[Note de lecture]



La semaine passée, nous publiions une recension de Caliban et la sorcière, de Silvia Federici, par nos amis d’Antiopées afin de remettre en contexte un nouvel ouvrage de cette dernière intitulé Une guerre mondiale contre les femmes. Des chasses aux sorcières aux féminicides et qui vient de paraître aux éditions La Fabrique. Voici cette semaine une note de lecture sur cette récente traduction : on y apprend notamment que les chasses aux « sorcières », en plus d’être un moment fondateur de la modernité capitaliste, se poursuivent encore aujourd’hui dans certains pays.

 
 
 
 
 
Dans ta voix, tous les visages disent je
 

Serge Ritman



Le livre de Serge Ritman, Dans ta voix, tous les visages disent je, qui vient de paraître aux éditions Tarabuste fait suite à Tu pars, je vacille et Ta Résonance, ma retenue publiés chez ce même éditeur. Il poursuit une écriture en je-tu qui emmêle l’épopée de voix amoureuse et le lyrisme d’un peuple qui vient tenir voix. Les morceaux du livre ont souvent été essayés en revue parfois même au gré d’interventions qu’on peut dire sociales. Ils défont les séparations traditionnelles entre l’intime et le politique suggérant combien la force vocale fait corps et combien la défense des corps (comme Foucault disait défendre la société) exige des passages de voix. Tout le livre peut aussi s’entendre comme la continuation par d’autres moyens, au sens de Reverdy, du vers de Bernard Vargaftig : Les soulèvements sont si proches. Ce livre se veut sans aucune assignation alors même qu’il multiplie ses références. Dans le champ éditorial contemporain en poésie, il veut renouer et dénouer, faire relation librement. Il espère bien augmenter le désir de Commune(s).

Voici un extrait de Nos interférences, 9e partie du livre dont le début avait été publié dans lundimatin. Un court extrait de la p. 107 au début de Tes renversements précède l’ensemble.

 
 
 
 
 
L’onde
 

Arcadio Wang



L’Onde est une cité née lors de l’extinction de notre monde et les huit nouvelles qui seront ici publiées racontent les mille ans de son histoire et les menaces qui pèsent sur son modèle égalitaire. Vous retrouverez les Ondins et leurs aventures tous les quinze jours [3].

 
 
 
 
 
PUNK anarchism
 

Éléments de PUNK philosophie
Miettes N°2



Le pouvoir corrompt. Le pouvoir stable, durable, « parfait », supposé apporter « l’harmonie », ce pouvoir fixé transforme la corruption en architecture, pour un despotisme établi.
« La véritable démocratie » ne peut se suffire de se déployer contre l’État, ne saurait se suffire d’être anarchie.
« La véritable démocratie », non seulement doit déconstruire l’État, mais doit déconstruire tout état, toute position de stabilité ou toute institution installée, se prétend-elle « la plus parfaite ».
La véritable démocratie » est l’an-archie, le combat permanent contre toutes les institutions supposées « les meilleures » et posées irrévocables, le combat permanent contre les utopies merveilleuses et supposées éternelles. Y compris « les institutions anarchistes ».
Le seul chemin, pour éviter la dégradation de tout rêve en cauchemar, est d’empêcher tout « arrêt », toute stabilité établie, toute fantasmagorie d’une harmonie réalisable.
Le militant de l’an-archie ou du PUNK anarchisme est celui qui s’engage, sans effroi, dans le mouvement de la destitution des institutions, mouvement qu’il faudra, sans cesse, recommencer, sans halte ni fin.
NO FUTURE : tout Empire harmonieux de mille ans, que l’on tenterait de réaliser, puis de stabiliser, engage sur un chemin de corruption ; tout Empire sera désastré.

 
 
 
 
 
Communiqué pour – non pas une grande marche arrière – mais une longue fuite en avant !
 

Compañera.o.s, l’Armée Zapatista de Liberación Nacionale de Rodez vous jette un salut depuis les plaines aveyronnaises. Nos cris de joie ricochent sur les causses du Quercy. Ils remontent déjà la Dordogne et résonneront bientôt dans vos cœurs.
Certains d’entre vous songeront sûrement au sous-commandant Marcos et à l’EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale) dans le Sud-Est mexicain, au Chiapas. Nous le disons d’emblée : ici toute ressemblance serait fortuite. Nous vivons la tête en bas depuis trop (...)



Compañera.o.s,
l’Armée Zapatista de Liberación Nacionale de Rodez vous jette un salut depuis les plaines aveyronnaises.
Nos cris de joie ricochent sur les causses du Quercy. Ils remontent déjà la Dordogne
et résonneront bientôt dans vos cœurs.

 
 
 
 
 
Mayday : J’accuse (avec une balance et un glaive)
 

[Podcast]



En 2016 Max a été arrêté après une action de blocage sur une voie rapide de la région toulousaine. Accusé d’avoir jeté un pétard sur la police, ceux-ci réclament des compensations. 5 ans après une pénible procédure judiciaire, il se voit sommé de verser 83000 euros aux agents et à l’Etat.

 
 
 
 
 
 
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