Lettre à mes voisins
Fred Bozzi
Chers voisins,
Chères voisines,
Ce n’est plus l’heure des confinements, mais nous ne nous voyons plus beaucoup. Ni en public, ni au jardin, ni sur le pas de nos portes… Nous ne nous voyons plus et, à force, je ne sais plus trop où vous en êtes. J’ai aperçu chez certains quelques sourires gênés et, avant de basculer dans la parano (genre ils vont bientôt me dénoncer, ils pensent que je dois vivre avec mon temps…), je me suis dit que j’allais vous écrire. A une époque qui fait parler les chiffres et réduit les lettres au silence, c’est peut-être une bonne chose.
|