Races et histoires

Brèves réflexions sur une « histoire croisée » de l’antisémitisme et de l’islamophobie
Ivan Segré

Ivan Segré - paru dans lundimatin#305, le 20 septembre 2021

« Hébreu – Est hébreu tout ce qu’on ne comprend pas. »
Gustave Flaubert, Dictionnaire des idées reçues

En matière de sciences humaines, la recherche universitaire anglo-saxonne est traversée par divers courants, certains heureux, d’autres moins. Relayant notamment les travaux d’historiens français, par exemple Fernand Braudel, les productions qui relèvent de la world ou global history sont souvent d’une grande qualité et c’est dans ce corpus que les débats contradictoires entre libéraux et marxistes sont les plus stimulants. En revanche, découvrant certaines productions qui touchent aux minorités sexuelles ou raciales, il est parfois difficile de ne pas conclure que l’enfer est décidément pavé de bonnes intentions.

Le livre de Reza Zia-Ebrahimi paru aux éditions Amsterdam, Antisémitisme et islamophobie. Une histoire croisée, se propose de retracer l’histoire, depuis le Moyen-âge jusqu’à nos jours, d’un « racisme » visant tant les juifs que les musulmans. L’intérêt d’une telle étude, œuvre d’un universitaire anglais d’origine iranienne, est a priori indubitable, notamment dans une conjoncture idéologique française qui voit s’opposer deux courants : les uns dénoncent le « nouvel antisémitisme » et minimisent l’islamophobie ; les autres dénoncent l’islamophobie et minimisent la judéophobie. Reza Zia-Ebrahimi, lui, met au jour l’histoire croisée de ces deux formes de « racisme » dont il fait remonter l’origine au Moyen-âge, étant pour sa part convaincu que « La reconnaissance de l’existence pré-moderne de l’idée de race est d’une importance historiographique capitale » (p. 51). Mais pourquoi donc est-ce d’une « importance historiographique capitale » ? A le lire, on ne voit pourtant pas ce que l’on gagne, en termes de pensée, à qualifier de « racismes » la judéophobie et l’islamophobie médiévales. C’est que le gain, en effet, n’est pas de l’ordre de la pensée, mais de la morale, « raciste » étant un qualificatif devenu, de nos jours, quasi universellement condamnable et apparemment bien plus compromettant que « xénophobe ». Donc l’auteur y tient : il importe de qualifier de « raciste » le préjugé chrétien contre les juifs et les musulmans dès le Moyen-âge. Le problème, c’est qu’en règle générale, et singulièrement en sciences humaines, le moralisme est de bien mauvais augure.

Zia-Ebrahimi a bien sûr raison de pointer les parallèles, les proximités, voire les symbioses entre la figure du juif et celle du musulman dans l’imaginaire chrétien de la Reconquista, et on lui pardonne volontiers de ne pas s’intéresser aux formes prémédiévales du préjugé chrétien contre les juifs, puisque que ce n’est pas son objet. Mais comment peut-il passer sous silence la différence objective entre ces deux catégories de « racisés », juifs et musulmans, depuis l’époque médiévale ? C’est pourtant une donnée historique incontournable : tandis que les juifs composent une minorité soumise en terre chrétienne comme en terre musulmane, les musulmans et les chrétiens sont les sujets légitimes, jusqu’au XIXe siècle, de puissances impériales dont les rivalités déterminent la géopolitique du monde méditerranéen. Le musulman n’est alors guère plus opprimé en terre chrétienne que ne l’est le chrétien en terre musulmane, les uns et les autres agissant en conquérants virils, se plaisant notamment à capturer des esclaves au gré des razzias qu’ils entreprennent en terre ennemie. Ainsi l’historien Robert C. Davis, dans une étude consacrée à la réduction en esclavage de chrétiens par des musulmans en Méditerranée de 1500 à 1800, observe : « Dans le jihad chrétien-musulman qui débuta autour de 1500 et devait durer trois siècles, les deux bords firent de la piraterie et de l’esclavage les instruments de la politique de l’Etat : asservir des civils, c’était non seulement priver l’ennemi de milliers de citoyens productifs, mais en outre se procurer une main-d’œuvre opérationnelle et une source de revenus significative par le biais des rachats [1] ». Les juifs, eux, ont vécu dans un contexte social et politique très différent de celui des musulmans et des chrétiens, puisque durant des siècles ils ont été étrangers, soumis et opprimés aussi bien en terre chrétienne qu’en terre musulmane. Et c’est là un fait qui est d’une importance historiographique autrement plus capitale que celle de savoir si, au Moyen-âge, la haine des chrétiens pour les musulmans (ou celle des musulmans pour les chrétiens) relevait, oui ou non, d’un « racisme ». Omettre un fait historique aussi massif que celui de l’impérialisme musulman, rival de l’impérialisme chrétien durant au moins dix siècles, tout en prétendant critiquer les médiévistes qui qualifient d’anachronique l’usage de la notion de « racisme » avant le XIXe siècle, voilà qui témoigne donc des ambiguïtés du moralisme en sciences humaines.

Et en effet, plus on avance dans le livre de Zia-Ebrahimi, plus il devient perceptible que sa vision d’une « histoire croisée » le conduit lentement mais sûrement à pointer ailleurs la différence cruciale entre « juifs » et « musulmans ». Car s’il omet d’évoquer dix siècles d’impérialisme musulman, il considère en revanche que le sionisme introduit une rupture. En effet, sa thèse est finalement qu’avec l’émergence du colonialisme européen et de ce qu’il appelle « la question palestinienne », juifs et musulmans auraient, à des degrés divers, repris à leur compte l’idéologie « raciste » apparue donc, selon lui, à l’époque médiévale : des juifs s’abreuvent à l’islamophobie occidentale tandis que des musulmans assimilent l’antisémitisme occidental ; mais avec toutefois une différence de poids, explique l’auteur, à savoir que l’antisémitisme musulman n’est pas réellement oppressif, puisqu’il n’y a plus guère de juifs aujourd’hui en terre musulmane et qu’en terre chrétienne les musulmans composent eux-mêmes une minorité opprimée et « racisée », laquelle est donc loin d’avoir la main sur les leviers répressifs d’un appareil d’Etat. En revanche, l’islamophobie sioniste se nicherait dans bien des appareils d’Etat occidentaux, à commencer par celui d’Israël et des Etats-Unis. S’ensuit donc, à le suivre, que le danger raciste, aujourd’hui, provient du sionisme, plus exactement, selon lui, de « l’ultra-sionisme ».

Quant à savoir pourquoi il n’y a plus guère de juifs en terre musulmane, si Zia-Ebrahimi ne s’étend pas beaucoup sur la question, il instruit tout de même son lecteur sur l’essentiel : « Le départ progressif de cette minorité [les juifs qui vivaient en terre musulmane] a une histoire complexe, qui dépasse la question palestinienne et celle de l’antisémitisme du monde arabe : nous avons évoqué la cooptation des minorités juives par les puissances coloniales, mais aussi les efforts de l’Etat d’Israël, notamment en Irak, pour inciter les juifs arabes à l’aliah » (p. 197). Autrement dit, ce ne sont pas les pogroms antijuifs qui ont provoqué le départ des juifs irakiens, c’est l’activisme sioniste de l’Etat d’Israël et la trahison des communautés juives ralliées au colonialisme européen. A ce stade, ce n’est plus de l’ignorance volontaire, c’est de la propagande.

Et la boucle est bouclée lorsque l’auteur, en fin d’ouvrage, nous explique que pour comprendre les ressorts de l’islamophobie nord-américaine, notamment celle de l’administration Trump, il convient de s’intéresser de près aux agissements de groupes « ultra-sionistes ». Une recension de l’ouvrage de Zia-Ebrahimi parue récemment dans LM qualifie, avec une innocence vraiment touchante, ces activistes islamophobes de « personnes » et « entités très influentes » :

Aux États-Unis, Zia-Ebrahimi pointe une véritable « industrie islamophobe » promue par des groupes ultra-sionistes liés à l’entreprise de colonisation des territoires palestiniens. Ces « individus et organisations se spécialisent dans la désinformation et la propagation d’idéologies haineuses à l’égard de l’islam et des musulmans. Très actifs sur Internet, ils interviennent aussi régulièrement dans les médias traditionnels, publient sur toutes sortes de supports, organisent conférences et manifestations, et mènent des activités de lobbying au niveau fédéral et étatique » (p. 189). Ce sont des personnes et des entités très influentes.

Si plusieurs chapitres du livre de Zia-Ebrahimi sont consacrés à l’analyse du complotisme antisémite, il n’en demeure donc pas moins qu’à l’arrivée des « personnes et des entités très influentes », présentées comme « ultra-sionistes », se trouvent être à l’origine de l’islamophobie de l’appareil d’Etat nord-américain. C’est du moins ce qu’a retenu l’auteur de cette recension parue sur LM. Et en effet, à suivre Zia-Ebrahimi, l’islamophobie de l’appareil d’Etat nord-américain serait l’œuvre, « en partie », comme il s’efforce de nuancer, de groupes « ultra-sionistes ». Le problème est qu’identifiant les dessous d’une « industrie islamophobe » sévissant aux Etats-Unis, de nouveau Zia-Ebrahimi passe sous silence un fait historique massif, à savoir que les démocraties occidentales sont les alliées des pétromonarchies du Golfe depuis 1945 et que pour ce qui est de l’administration Trump, il se trouve que le président en question a gratifié l’Arabie Saoudite de sa première visite officielle à l’étranger. Or l’Arabie Saoudite, gardienne de La Mecque, jusqu’à nouvel ordre, ce n’est pas un repère de moines taoïstes.

Aussi, plutôt que de vous entretenir trop longtemps des érudits méandres d’un antiracisme universitaire dont le moralisme est d’un ennui mortel, je vous recommande deux livres incontournables sur cette question des phobies anti-juive et anti-islamique et un troisième qui vous apportera un peu de hauteur de vue si vous vous intéressez à la question des rapports entre l’Occident et les « indigènes » : La Réaction philosémite (Lignes, 2009), La Trique, le pétrole et l’opium (Libertalia, 2019) et L’Occident, les indigènes et nous (Amsterdam, 2020).

Dans le premier livre, vous apprendrez, à partir d’une analyse du cas français, que l’activisme islamophobe du XXIe siècle n’est pas, en Occident, le produit d’un noyau « ultra-sioniste » mais une xénophobie autochtone, de même que l’idéologie dont Eric Zemmour est aujourd’hui en France, après Alain Finkielkraut, l’apôtre inspiré n’est pas d’origine juive, ou sioniste, ou « ultra-sioniste », mais autochtone.

Dans le second livre, vous serez conduits à rencontrer des énoncés que le livre de Zia-Ebrahimi a pour enjeu latent, mais insistant, d’effacer, par exemple celui-ci, qui résume en une formule lapidaire la manœuvre dite « islamophobe » des puissances occidentales, formule que les lecteurs de LM ont pu déjà lire dans un article paru sur le site début 2019 (voir « La religion, la xénophobie et la question sociale ») : « tolérance maximale à l’égard des émirs du pétrole et du gaz, tolérance minimale à l’égard du prolétariat arabo-musulman ».

Zia-Ebrahimi, à l’inverse, ne pose jamais la question : qui est victime d’islamophobie ? Les collégiens des banlieues déshéritées, les prolétaires arabo-musulmans, les fidèles d’une mosquée de banlieue ? Ou les acquéreurs du Paris-Saint-Germain Football Club ? A vouloir, consciemment ou inconsciemment, liquider le marxisme au nom d’un antiracisme de bon aloi, on finit par se rendre aveugle à ce qui est pourtant aveuglant. Jetez donc un œil sur cette photographie faisant la promotion d’un cabinet d’avocats en France, le Cabinet Coubris et Courtois associés :

Oui, vous ne rêvez pas, c’est une photographie promotionnelle, produit de la bourgeoisie libérale et marchande du XXIe siècle, présentant deux hommes, des winners, phalliques à souhait, placés à la tête d’un véritable harem de collaboratrices soumises, souriantes et dynamiques. C’est l’imaginaire saoudien, mais occidentalisé, c’est-à-dire embourgeoisé. L’imam d’une mosquée de banlieue, lui, s’il a le malheur de prononcer publiquement un mot qui pourrait être interprété comme exprimant une arrière-pensée éventuellement voisine d’une certaine forme de sexisme, le ministre de l’Intérieur, répondant à l’indignation injonctive d’une hystérique du Rassemblement National, ordonnera qu’il soit aussitôt suspendu de ses fonctions et d’un même pas reconduit aux frontières. C’est arrivé pas plus tard que cet été. Or, ce n’est pas la prose antisioniste qui vous permettra d’élucider ce dispositif. C’est pourquoi je vous invite à lire plutôt La Réaction philosémite (Lignes, 2009) et La Trique, le pétrole et l’opium (Libertalia, 2019).

Enfin dans le troisième livre, L’Occident, les indigènes et nous (Amsterdam, 2020), vous apprendrez, entre autres choses, que les alliances entre classes dominantes chrétiennes et musulmanes contre d’autres chrétiens, ou musulmans, sont récurrentes dans l’Histoire, et aussi que les constructions xénophobes de l’altérité ont touché au Moyen-âge non seulement les juifs et les musulmans mais les slaves (dont Zia-Ebrahimi, historien sûr de lui-même, est convaincu, page 128, qu’ils ont perpétré un « génocide » antimusulman en Bosnie), et aussi que le « choc des civilisations » nous reconduit en dernière analyse à un clivage social plutôt que racial, et finalement que la question du « racisme » est de peu d’intérêt, la seule question qui importe vraiment étant celle-ci : articuler la question de l’identité à celle de l’émancipation.

Ceci dit, revenons au livre de Zia-Ebrahimi. Il se présente comme une « histoire croisée » de deux racismes, également condamnables l’un et l’autre, bien entendu, si ce n’est que lisant l’ouvrage jusqu’à son terme, nous découvrons que le problème, aujourd’hui, c’est donc « l’ultra-sionisme ». Le livre de Zia-Ebrahimi est donc bien une nouvelle production de ce courant de pensée clairement identifiable : l’antisionisme antiraciste et décolonial. C’est un savant mélange d’érudition, de moralisme et de sornettes. Je me contenterai de relever deux perles, parmi bien d’autres, histoire d’en rire.

1) On lit page 173 que « les critiques arabes de l’Etat d’Israël trouvent utile d’opposer le précédent de ‘‘la tolérance arabe’’ aux politiques d’occupation et d’annexion de l’Etat hébreu pour se prévaloir d’une supériorité morale et souligner l’injustice du projet sioniste ». Et Zia-Ebrahimi, à l’évidence, ne leur donne pas tort. Examinons la question.

Pour ce qui est de la « tolérance arabe », et plus largement islamique, on peut certes considérer que le sort des juifs en terre musulmane, depuis l’émergence de l’islam (VIIe) jusqu’à Auschwitz (1945), a été plus enviable, à tout prendre, que celui des juifs en terre chrétienne. Mais il s’agit donc d’un jugement relatif, sachant par ailleurs qu’au sujet de la situation des juifs du Maghreb, entre 1500 et 1800, l’historien R. C. Davis écrit : « Les esclaves, des individus sans droits et non reconnus en tant que personnes par la loi, formaient théoriquement la couche la plus basse, bien que des observateurs aient placés les Juifs (qui devaient payer pour obtenir leur droit de résidence) encore en dessous [2] ». Aussi, pour se permettre de produire des énoncés comparant « l’injustice sioniste » à la « tolérance arabe », ou plus largement islamique, il faut, en effet, s’être bien assuré au préalable que son lecteur est d’une ignorance soumise.

Les chicanes du propos de Zia-Ebrahimi nous ramènent ainsi inlassablement à ce premier silence criant : la religion islamique est un formidable impérialisme civilisateur et conquérant, et l’acteur d’une politique d’occupation et d’annexion au regard de laquelle le sionisme est à peine un détail. De fait, en matière d’impérialisme conquérant, comparer l’islam et le sionisme, c’est comparer un magnat du pétrole ou de la finance à un voleur à l’étalage. Et ce sont pourtant de tels récits sur « l’injustice sioniste » et la « tolérance » arabo-musulmane qui nourrissent les esprits « décoloniaux », ou plutôt qui les gavent, comme des oies, pour en tirer, en l’occurrence, ce foie gras : le noyau actuel de la politique « raciste » est d’origine sinon sioniste, du moins « ultra-sioniste ». Pour vous prémunir définitivement contre ce catéchisme indigeste, je vous renvoie à deux autres livres : Les Pingouins de l’universel (Lignes, 2017) et Misère de l’antisionisme (L’éclat, 2020).

2) On découvre page 174 que Yehoshafat Harkabi, « un chef du renseignement militaire israélien », est aussi « l’un des pères fondateurs » de la littérature « anti-palestinienne » et plus généralement islamophobe. Si Harkabi a été en effet un chef du renseignement militaire israélien dans les années Cinquante, en revanche l’ériger en « père fondateur » d’une littérature quelconque, c’est décidément la preuve que bien des productions universitaires, qu’elles nous viennent de France ou d’Angleterre, sont grotesques.

Mais au-delà du grotesque, il se trouve que les écrits de ce chef du renseignement militaire israélien sont autrement plus consistants et progressistes que ce que ne pourra vraisemblablement jamais produire le respectable universitaire anglais qu’est Zia-Ebrahimi. En guise de conclusion, je vous recommande donc Palestine et Israël de Yehoshafat Harkabi, paru en 1972, à la veille de la guerre de Kippour. Vous y trouverez notamment ce passage, que je vous laisse méditer :

« L’aspect islamique de la lutte contre Israël s’est récemment accentué en dépit de la laïcité que revendique le Fatah, comme le montrent ses appels aux chefs religieux de l’Islam pour qu’ils déclarent le djihad (ou guerre sainte) et pour que les cotisations aux fedayine soient considérées comme zakat (c’est-à-dire assimilées aux autres obligations financières religieuses). A qui fera-t-on croire qu’une guerre sainte, financée comme telle par les croyants, mène à l’instauration d’un Etat laïque ? A propos de laïcité, on notera encore que les Constitutions de tous les pays arabes, à l’exception du Liban, stipulent que l’Islam est la religion de l’Etat ou la source de la législation, ce qui n’empêche pas les Arabes de dénoncer Israël comme un Etat réactionnaire et théocratique. Quant au mirage d’une Palestine démocratique, qu’il soit permis d’observer que la démocratie n’est pas un aspect dominant des régimes arabes. On pourrait aussi se demander pourquoi les Palestiniens, majoritaires en Jordanie, n’ont pas transformé ce pays en démocratie modèle. L’Etat binational ? Mais c’est ce que les chefs sionistes proposaient aux Arabes pendant des années. Aujourd’hui, il est trop tard ; ou trop tôt [3] ».

[1Esclaves chrétiens, maîtres musulmans. L’esclavage blanc en Méditerranée. 1500-1800, 2003, trad. Fra. 2006, Babel, p. 222.

[2Esclaves chrétiens, maîtres musulmans, op. cit., p. 174.

[3Trad. J. Givet, Les Editions de l’avenir, Genève, p.34-35.

Ivan Segré est philosophe et talmudiste
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