Un collectif d’étudiants, de lycéens et d’universitaires se lance dans le gros oeuvre
Arrestations en masse de lycéens à Arago, évacuations méthodiques de toutes les universités en grève par la police, baccalauréat qui arrive à grand pas : tout est fait pour que la mobilisation contre la loi ORE et Parcoursup se disloque sur les plages estivales. Comme souvent, aux périodes d’ébullition, de tension et d’ouverture de possibles succèdent un certain abattement, une certaine torpeur.
Génération après génération, toutes celles et ceux qui se sont retrouvés pris dans les mouvements de contestation ont vécu l’âpreté du retour à la normale. S’opposer, revendiquer, réclamer, de surcroît face à un gouvernement aussi insolent et qui joue constamment son va-tout, c’est risquer de se heurter à ses propres limites, de n’avoir d’autre horizon que la conservation. Retenir l’effondrement, à bout de bras et de souffle.
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