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#149 | 11 juin
 
 
 
#Arago : qu’est-ce qu’une garde à vue ?
 

49 clichés



L’histoire est désormais connue, le 22 mai 2018 à Paris, 102 personnes dont 40 mineurs ont été interpellées et placée en garde à vue pour avoir voulu tenir une assemblée générale dans le Lycée Arago [1]. Parqués pendant des heures dans des bus de la police, puis dans les cellules de différents commissariats parisiens, fouillés des dizaines de fois, empêchés de boire ou d’aller aux toilettes pendant des heures, les conditions de leur privation de liberté, —qui a duré jusqu’à 79 heures pour certains—, ont été racontées et largement commentées.

 
 
 
 
 
La pluie et des larmes - Sur certains détails de Mai 68
 

Par Marcello Tarì



Marcello Tari, est l’auteur de Autonomie !, Italie les années 70 (2011, Éditions La Fabrique) et La révolution malheureuse n’existe pas. Le communisme de la destitution (DeriveApprodi, 2017) ainsi que de nombreux articles auxquels nous renvoyons à la fin de celui-ci [2].

Cette semaine, Tarì revient sur mai 68 en évoquant Gilles Deleuze et Demis Roussos mais aussi deux ouvrages parus récemment.

 
 
 
 
 
Hackback ! Une discussion avec Phineas Fisher
 

Le piratage comme action directe contre la surveillance d’État et le capitalisme.



La semaine dernière nos amis de CrimethInc publiaient le résultat d’une discussion avec Phineas Fisher, hacker se revendiquant comme anarchiste et révolutionnaire. Nous diffusons aujourd’hui une version française de cet article - merci à l’équipe de traduction.

 
 
 
 
 
« Bâtir les universités que l’État refuse de créer »
 

Un collectif d’étudiants, de lycéens et d’universitaires se lance dans le gros oeuvre



Arrestations en masse de lycéens à Arago, évacuations méthodiques de toutes les universités en grève par la police, baccalauréat qui arrive à grand pas : tout est fait pour que la mobilisation contre la loi ORE et Parcoursup se disloque sur les plages estivales. Comme souvent, aux périodes d’ébullition, de tension et d’ouverture de possibles succèdent un certain abattement, une certaine torpeur.

Génération après génération, toutes celles et ceux qui se sont retrouvés pris dans les mouvements de contestation ont vécu l’âpreté du retour à la normale. S’opposer, revendiquer, réclamer, de surcroît face à un gouvernement aussi insolent et qui joue constamment son va-tout, c’est risquer de se heurter à ses propres limites, de n’avoir d’autre horizon que la conservation. Retenir l’effondrement, à bout de bras et de souffle.

 
 
 
 
 
Journal de guerre (NDDL) avril/mai 2018
 

Soudain, sifflement, explosion : la guerre. La guerre maintenant, le choix du mot — pourquoi parler de « guerre » ?



« Tout bonheur sur terre mes amis, est donné par la lutte !
Oui pour devenir amis, il faut la fumée de la poudre !
En toutes choses les amis ne font qu’un :
Frère face à la misère ;
égaux face à l’ennemi ;
Libres face à la mort. »

 
 
 
 
 
Chroniques de frontières alpines
 

1. Réprimer les solidarités : La stratégie de la peur



L’été dernier, nous publiions une série d’articles qui retraçait le parcours de deux étudiantes en géographie qui avaient décidé de remonter la route migratoire des Balkans, de Calais au Liban.

Ces Chroniques de frontières alpines s’inscrivent dans la continuité de ce travail. À rebours de la superficialité et du sensationnalisme médiatiques habituels, les auteurs ont entrepris un travail de terrain sur un temps long. Depuis Briançon, à la frontière avc l’Italie, elles racontent l’accueil des migrants et la militarisation de la frontière, les méthodes policières, leurs effets et les solidarités qui toujours, s’y opposent. Vous pouvez retrouver tous leurs articles sur leur blog Derootées.

 
 
 
 
 
Pink Bloc Partout
 

Sur la nécessité de re-politiser la gay pride et autres considérations queer pour notre époque



C’est le samedi 2 juin 2018 que la Marche des Fiertés s’est déroulée à Bordeaux.
Un appel à former un Pink Bloc avait été lancé. Lors de la précédente pride, il avait pour devise « A bas la dictature de normaux » (en hommage au Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) et c’était la première fois qu’une tentative de re-politisation de cette manifestation avait lieu, avec une banderole, des pancartes et un cortège mouvant et anonyme qui avait réussi à prendre la tête de la manifestation, la faisant renouer avec son origine radicale.

 
 
 
 
 
Le réel est passé par là
 

Qui s’est donné la peine de lire les milliers de messages, souvent sincères, parfois humoristiques, qui recouvraient les murs du CLV lors de notre départ ? Qui s’est demandé ce que nous avions à dire avant de partir ?



Ce texte, qui nous a été envoyé, a été rédigé après l’occupation du CLV à Grenoble.

 
 
 
 
 
« Bienvenue à Cherán : Ici, il n’y a pas de propriété privée »
 

Autonomie communale urbaine au Mexique



Alors que la revendication de formes de propriété collective de la terre à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes s´est vu répondre par le déploiement de 2500 policiers (pour le « retour de l´État de droit », qui, selon la préfète de Loire atlantique, « n´a pas de prix »), au Mexique, des communautés menacées par la destruction de leur territoire développent de nouvelles stratégies pour défendre leur autonomie. Cherán est une de ces communautés, située dans l’état du Michoacán particulièrement gangrené par une collusion ouverte entre les autorités locales et les narcotrafiquants.Depuis 2011 elle est un exemple reconnu de reprise en main communautaire des affaires publiques et des biens communaux à une large échelle.

Par Benjamin Fernandez du Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social (CIESAS), Ciudad de México.

 
 
 
 
 
(G)rêve, Général(E) : Chant de guerre pour l’armée d’Instin [2/4]
 

Par Eric Darsan



Nous publions cette semaine, en collaboration avec la revue littéraire Remue.net, le second épisode de G)rêve, Général(E) : Chant de guerre pour l’armée d’Instin d’Eric Darsan. [Nous vous conseillons de commencer par le premier épisode si ce n’est déjà fait

Général Instin (GI), nébuleuse artistique interdisciplinaire, utilise depuis 1997 une figure trou, soldat issu d’un cimetière parisien, autorité fantomatique essaimant sous de multiples formes selon les contextes. Il est depuis 2007 un feuilleton sur remue.net, a fait paraître 3 livres chez le Nouvel Attila, apparaît aussi sous forme de festivals à Belleville, dans une campagne mondiale d’affichage street-art, etc. Il compte à ce jour 200 contributeurs.

 
 
 
 
 
Depuis plus de 4 mois, l’Université Paris 8 Saint-Denis est occupée par des réfugiés
 

Une expulsion est annoncée pour le 18 juin [vidéo]



Nous sommes des exilé.e.s du monde entier, des dubliné.e.s, des réfugié.e.s statutaires à la rue. Nous sommes débouté.e.s de l’asile, nous venons de traverser la mer, nous sommes des mineurs sans papiers. Nous occupons l’Université Paris 8 depuis le 30 janvier 2018. Pourquoi avons-nous du faire cette action ? Ces derniers mois, la France a déporté de nombreuses personnes. Nombre d’entre nous se sont suicidés. Il y a trois mois, un ami sous le coup du règlement de Dublin, déprimé, s’est allongé sur les rails d’un train qui l’a percuté. Il y a dix jours à Calais, la police a frappé et gazé des éxilé.e.s dormant dans la rue. Un jeune a eu la moitié du visage arrachée par un tir policier. Un ami qui avait rendez-vous à la préfecture y a été arrêté et mis en centre de rétention administrative (CRA), avant d’être déporté en Italie. La police française a ses gyrophares, ses sirènes et ses gaz, mais ni foi ni loi.

 
 
 
 
 
Après 132 jours de grève, les facteurs et factrices de Rennes reprennent le travail
 

[Reportage vidéo]



[De nos envoyés spéciaux à Rennes]

Après 4 mois et demi de grève, les postiers et postières du bureau de poste de Rennes Crimée ont repris le travail le 23 mai dernier. Nous sommes allées leur faire une haie d’honneur pour continuer à les soutenir avec leurs collègues du collectif des facteurs, les camarades cheminots, zadistes, le réseau de ravitaillement des luttes de Rennes et de Nantes, des membres de l’AGI, proches, familles, fan club et usagers…

Nous en avons profité pour réaliser ce film.

 
 
 
 
 
Pourquoi nous liquidons Vulture
 

« La vie est une source vive de plaisir ; mais là où la canaille boit aussi, tous les puits sont empoisonnés. (...) Ils ont empoisonné l’eau sacrée de leur lubricité et lorsqu’ils baptisèrent du nom de plaisir leurs rêves malpropres, ils ont même empoisonné les mots. »
« Tu rends l’air lourd et empoisonné dans cette caverne, vieux magicien de malheur ! Tu séduis et tu détournes, toi le faux, le fin, vers des besoins et des fourrés inconnus. Et, oh malheur à nous, quand des gens comme toi font des discours (...)



 
 
 
 
 
 
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