Le monde a-t-il pivoté sur lui-même pour nous avaler dans une nouvelle ère de contrôle et de répression ou bien a-t-il seulement prolongé une logique gouvernementale qui était déjà-là ? Était-il envisageable de faire face à cette pandémie sans sombrer dans le chacun pour soi ou la gestion biopolitique ? Le gouvernement tente-t-il de sauver des vies ou de faire repartir l’économie ? Le mouvement spontané de refus de la vaccination et/ou du passe sanitaire est-il plus proche des Gilets Jaunes que de la Manif Pour Tous ? Les mesures de contrôle auxquelles nous adhérons bon gré mal gré sont-elles vouées à perdurer ? Comment s’orienter au milieu du complotisme et de l’anti-complotisme lorsque plus personne au sein de l’espace politique ne se soucie de la vérité ?
Parce que toutes ces questions sont pendantes, nous nous sommes dits qu’il était urgent, non pas d’y répondre définitivement depuis on ne sait quel surplomb idéologique, mais de tenter de les penser et de les creuser. Notre propre suspension au milieu de ce marasme est trop inconfortable pour que nous ne nous donnions pas les moyens, humblement, d’essayer d’y voir plus clair.
Featuring : Valérie Gérard, la Quadrature du Net, Olivier Cheval et Gil Bartholeyns.
Pour cette discussion, nous nous sommes notamment appuyés sur un certain nombre de textes publiés sur lundimatin (la liste n’est pas exhaustive) :
Gil Bartholeyns : Scène et Pathocène,
Le hantement du monde - Barrières d’espèces, barrières d’espace
Olivier Cheval : L’immunité, l’exception, la mort 1, 2, 3 et 4
Valérie Gérard : Tracer des lignes, sur la mobilisation contre le pass sanitaire
La quadrature du net : Passe sanitaire, quelle surveillance redouter
Aclin : Le vrai nom du second confinement
En attendant, n’hésitez pas à visionner les lundisoir du mois de juin dernier :
Comme tout un chacune, notre rédaction passe beaucoup trop de temps à glaner des vidéos plus ou moins intelligentes sur les internets. Aussi c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons décidé de nous jeter dans cette nouvelle arène. D’exaltations de comptoirs en propos magistraux, fourbis des semaines à l’avance ou improvisés dans la joie et l’ivresse, en tête à tête ou en bande organisée, il sera facile pour ce nouveau show hebdomadaire de tenir toutes ses promesses : il en fait très peu. Sinon de vous proposer ce que nous aimerions regarder et ce qui nous semble manquer. Grâce à lundisoir, lundimatin vous suivra jusqu’au crépuscule. « Action ! », comme on dit dans le milieu.