Arkadi Filine
[Note de lecture]
Depuis le 12 mars 2011, la catastrophe de Fukushima ne cesse d’être invisibilisée, d’être soumise à la loi du silence. Akadi Filine (pseudonyme collectif empruntant le nom d’un liquidateur de Tchernobyl) documente et analyse dix années de gestion sociale et la politique de l’oubli appliquées par l’État japonais. Faire disparaître la réalité sociale est une affaire de découpage du temps : catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser, démanteler, repeupler, étudier, célébrer. « La véritable catastrophe nucléaire, ce n’est pas que tout s’arrête mais que tout continue. » [3].
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