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#392 | Été 23
 
 
 
Passage au rythme estival
 

Chère lectrices, chers lecteurs,
Comme chaque année, nous passons au rythme estival. Nous continuerons de publier de nombreux article au fil de l’été mais sans nécessairement nous astreindre à la cadence hebdomadaire.



Chère lectrices, chers lecteurs,
Comme chaque année, nous passons au rythme estival. Nous continuerons de publier de nombreux article au fil de l’été mais sans nécessairement nous astreindre à la cadence hebdomadaire.

 
 
 
 
 
Émeute :
 

résurgence de la vie unanime ?



« Il n’y a rien. / Pourtant tout le long d’eux, tout le long du trottoir, / Quelque chose s’est mis à exister soudain [1]. »

En 1908, Jules Romains compose ce poème qui s’étire en récit qu’est La Vie unanime. Là, il relate le cheminement houleux de la société vers cette solidarité qui s’effectue dans les soubresauts du XXe siècle naissant. Alors que l’individualisme conjugué aux inégalités et injustices du « progrès » sont des réalités particulièrement sensibles en ville, Jules Romains a une intuition : la « foule » dans la rue n’est pas un amas d’individus mais un être vivant, qui peut agir, s’émouvoir et penser en commun.

 
 
 
 
 
Le philosophe et ses barbares
 

Réponse à Ivan Segré à propos des émeute
Anamas Pamous



Après le déchaînement de bêtise, de micro-fascisme et de fascisme grandeur nature qui ont suivi le meurtre de Nahel Merzouk, on croyait avoir tout lu, tout entendu. Mais il ne faut jamais être sûr de rien. Quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai découvert dans l’une des quelques revues relevant de la common decency, au détour d’une série d’excellents articles à propos des émeutes, les analyses suivantes : « rien ne s’est passé », si ce n’est une petite perturbation engendrée par un banditisme néolibéral n’ayant rien à envier à la politique de l’ « Amérique ». Où l’on apprend quelques autres petites choses encore : où situer l’extrême-gauche, comment définir en toute humilité celle-ci par trois principes, en quoi le « nihilisme » caractérise aussi bien le capitalisme néolibéral que le banditisme barbare (à savoir, on l’aura compris, le mode d’être banlieusard). Et vous êtes, Monsieur Segré, l’heureux auteur de cette merveille.

 
 
 
 
 
Les profs précaires de la fac selon Arte
 

Retour critique et nécessaire sur le documentaire de Thomas Loubière



Depuis le 7 juin 2023, est accessible sur la plateforme d’Arte un documentaire signé Thomas Loubière intitulé Profs de fac. La vocation à l’épreuve. Sa mise en ligne était attendue avec impatience par un certain nombre de professeurs précaires de l’université de Rennes 2, qui avaient pris l’habitude de côtoyer le réalisateur sur leur lieu de travail, pendant toute une année de tournage.

Nous, profs précaires, avions accueilli les caméras sans méfiance, voire même avec une joie non dissimulée : pour une fois, l’industrie culturelle bourgeoise s’intéressait à nos conditions de travail et à nos conditions d’existence. Pour une fois, toute la lumière serait faite sur l’exploitation que nous subissons au sein du système universitaire…

 
 
 
 
 
Un moment de révolte émeutière
 

[Temps Critiques]



Dans la continuité des nombreux articles que nous avons publiés à propos des émeutes qui se sont propagées en France après la mort de Nahel M., la revue Temps Critiques nous a transmis cette analyse factuelle, historique et politique.

 
 
 
 
 
« Il faudrait aussi occuper les banques »
 

Une traduction de Luciano Bianciardi



En 1969, mais en indiquant mars 1968 comme date de rédaction, Luciano Bianciardi publie en Italie, chez Rizzoli, Ouvrir le feu. Ce sera son dernier roman avant son décès en 1971. Bianciardi est à l’époque une demi-célébrité, surtout connu pour son roman La vie aigre, publié en 1962 et traduit en France chez Actes Sud en 2007. Il est également connu pour ses chroniques de presse, en particulier sur la télévision. Mais Ouvrir le feu confiera brutalement son auteur à l’oubli : le contempteur colérique et sagace du miracle économique italien y livre un roman déroutant qui revient sur l’avènement du Risorgimento, dont le récit, officiel ou non, n’intéressait alors plus personne. On enterra donc le tout avec le prétendu miracle qui avait lui aussi vécu. L’auteur et son œuvre ont été redécouverts au tournant du siècle, mais Ouvrir le feu cherche encore ses lecteurs.

 
 
 
 
 
Bordeaux au temps de la Commune
 

[lagrappe.info]



Rien de tel, pendant les vacances, que de se replonger dans ses cours d’Histoire. Le nouveau site d’information coopératif de Bordeaux et alentours La Grappe, revient dans cet article sur l’histoire de la Commune de 1871 en se décentrant pour une fois, de Paris.

 
 
 
 
 
Principes d’anarchie
 

lundimatinpapier #6
En librairie



260 pages, 26 articles, des inédits, des photos magnifiques et un dossier spécial de 300 000 signes sur les principes d’anarchie, le nouveau lundimatinpapier paraît ce 26 mai.

 
 
 
 
 
Monchoachi - Retour à la parole sauvage
 

En librairie
[Éditions lundimatin]



Ce jeudi 26 mai, paraît le second livre des éditions lundimatin : Retour à la parole sauvage du poète et philosophe martiniquais Monchoachi. Nous pesons nos mots en disant qu’il s’agit d’un ouvrage décisif, lumineux et incontournable. C’est « le point d’intersection entre le meilleur de Frantz Fanon et le meilleur du Comité Invisible » s’exclamait un ami en lisant les épreuves. Un extrait sera publié en ligne la semaine prochaine, en attendant, nous vous invitons à découvrir l’oeuvre de Monchoachi dans les mots de Jean-Christophe Goddard qui signe aussi la postface de l’ouvrage.

 
 
 
 
 
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Appel à dons



Chères lectrices, chers lecteurs,
Notre banquier semble contrarié, nous lançons donc cet appel à dons et soutien. Dans la grande tradition du potlatch, les 100 premiers donateurs pourront recevoir un exemplaire du sixième numéro de notre revue papier [2].

 
 
 
 
 
 
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