« Il faudrait aussi occuper les banques »

Une traduction de Luciano Bianciardi

paru dans lundimatin#392, le 4 août 2023

En 1969, mais en indiquant mars 1968 comme date de rédaction, Luciano Bianciardi publie en Italie, chez Rizzoli, Ouvrir le feu. Ce sera son dernier roman avant son décès en 1971. Bianciardi est à l’époque une demi-célébrité, surtout connu pour son roman La vie aigre, publié en 1962 et traduit en France chez Actes Sud en 2007. Il est également connu pour ses chroniques de presse, en particulier sur la télévision. Mais Ouvrir le feu confiera brutalement son auteur à l’oubli : le contempteur colérique et sagace du miracle économique italien y livre un roman déroutant qui revient sur l’avènement du Risorgimento, dont le récit, officiel ou non, n’intéressait alors plus personne. On enterra donc le tout avec le prétendu miracle qui avait lui aussi vécu. L’auteur et son œuvre ont été redécouverts au tournant du siècle, mais Ouvrir le feu cherche encore ses lecteurs. La traduction est d’Arnaud Gingold.

Bianciardi imaginait dans ce texte une superposition originale entre les cinq journées d’insurrection à Milan en 1848 et des événements identiques, mais fictifs, qui se déroulent en 1959 dans le Milan du boom économique. Les cinq journées déclenchèrent le départ des occupants Autrichiens et l’unification italienne ; l’insurrection de 1959 fait face, quant à elle, à une domination renouvelée et plus insaisissable. Dans cet arc temporel, les époques se mêlent, parfois fusionnées, parfois juxtaposées, parfois désordonnées, mais le récit tient sa ligne. L’ouvrage dresse le théâtre d’un affrontement répété jusqu’en 1959, et au-delà, entre un oppresseur protéiforme et des oppressés pas toujours révoltés.

On propose ici un extrait du chapitre 14, l’avant-dernier, tiré d’une traduction en cours. Ce passage est d’une facture très différente du reste du roman. Le narrateur suspend partiellement uchronie et parodie pour analyser ce qu’il considère comme l’échec de la révolution, c’est-à-dire la révolution à la fois de 1848 et de 1959, et proposer ses propres pistes mi-comiques mi-sérieuses pour que la prochaine réussisse. Le texte, qui s’adresse alors à ses contemporains en marge de la trame romanesque, peut faire l’objet d’une publication indépendante et sans annotations excessives. Les liens de cet extrait avec une actualité plus ou moins récente, en Italie ou ailleurs, sont offerts à la lucidité de quiconque, on ne les commentera pas ici.

On précise toutefois au préalable que le titre du roman a été choisi par l’éditeur italien. « Ouvrir le feu » sont les derniers mots du livre et constituent assurément un bon titre, suggestif mais pas trop, sans sujet et sans objet, mais néanmoins d’une tonalité identifiable. Il pourrait tout de même aussi bien être le titre d’un roman colonial viriliste et fraternel, ou pourquoi pas d’un roman érotique tenté par la métaphore. Bianciardi, lui, avait proposé une solution, certes bancale, mais plus explicite. Comme titre principal, il avait donné : Les cinq journées, événement qui pouvait tout au plus évoquer de vagues souvenirs scolaires. Il avait donc choisi d’ajouter un sous-titre qui clarifierait sensiblement le propos : Il faudrait aussi occuper les banques. Voici pourquoi.

* * *

(…)

Si ces pages voient jamais le jour, et je commence à en douter en raison des lenteurs que m’impose le protonotaire Pautasso [1], elles constitueront la première contribution, quand bien même de nature purement littéraire, du camp italien à l’histoire de cette très italienne révolution.

Révolution qui échoua. Les causes de l’échec, je les exposerai ailleurs, dans une vaste étude critique très documentée, pour laquelle il me faudrait du temps et des sous. Je vais donner par avance ici une brève analyse desdites causes. Disons donc, et tout de suite, que l’insurrection milanaise de cinquante-neuf fut un soulèvement spontané, même s’il couvait depuis longtemps, et de nature interclassiste, car nous avons vu qu’y participèrent toutes les catégories de citoyens, urbaines et rurales. Ce fut, cela oui, un mouvement imprévisible et imprévu, autant pour les insurgés que pour les oppresseurs. Et c’est pourquoi il fut d’autant plus chanceux dans ses premières phases, tant que, je veux dire, dura l’imprévisible. En cinq jours nous fîmes tomber le pouvoir, en l’emportant sur une armée de quatorze mille hommes. Mais certaines erreurs furent commises que je n’hésite pas à qualifier de fatales.

La première erreur fut d’une nature politique contingente ; il y eut une trop grande confiance dans la figure et l’action de Pie IX [2]. Le pape Giovanni Mastai Ferretti fut ce qu’il fut, et ce n’est pas à moi d’en discuter. Il faisait son métier de pape autant et peut-être mieux que ses prédécesseurs et ses successeurs. Mais on ne pouvait assurément pas mener en son nom une cause italienne, ou même seulement lombarde.

La deuxième erreur fut de nature philosophique : celle de croire qu’à la révolution doivent nécessairement succéder de nouvelles institutions de gouvernement. Croire que la révolution puisse et doive donner lieu à un ordre nouveau, et ainsi résister. La révolution, si elle veut résister, doit rester révolution. Si elle devient gouvernement, elle a déjà échoué. Si elle appelle les citoyens aux urnes pour qu’ils élisent leurs chefs, c’est fini. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, dans l’histoire mondiale, et ce ne sera pas non plus la dernière : partout où la révolution a cessé d’être permanente, là est revenue la tyrannie. Et ce n’est pas vrai non plus que la révolution (et la milanaise de cinquante-neuf moins que les autres) signifie le chaos. C’est ce que disent et répètent continuellement les amants de l’ordre, c’est-à-dire les tyrans. Au contraire, la révolution milanaise sut se donner, spontanément, ses propres normes de vie, elle sut trouver en elle-même les moyens pour triompher et pour résister : on trouva les armes, on dressa les barricades, on imagina de nouveaux modes d’attaque, la population s’alimenta très bien. Personne ne mourut de faim. Pas un seul vol ne fut à déplorer, tant qu’il y eut la révolution. Les voleurs recommencèrent à voler dès que fut rétabli le respect de la propriété. Même la prostitution avait spontanément presque cessé. En somme, Milan, durant les cinq journées, fut une ville qui fonctionnait, et de manière remarquable. Le dysfonctionnement, une fois de plus, recommença dès qu’on voulut remettre les fonctionnaires, quand bien même nouveaux, quand bien même autochtones, à la place des fonctionnaires anciens, ennemis et étrangers.

La troisième erreur fut de nature, non plus politique, non plus philosophique, mais on pourrait dire tactique. À savoir qu’on commit une grosse erreur dans le choix des objectifs. Vous vous rappelez ce qu’ils voulurent occuper et conserver, les insurgés : le Broletto [3] (là où maintenant on établit la taxe familiale), le Palais du Gouvernement, celui du Génie, les casernes aux noms de saints, le Château, l’Université. Une analyse de ce choix des objectifs, à Milan et n’importe où, nous permet de reconnaître le moment infantile de la révolution. La masse du peuple, la ruée vers les étendards, l’assaut aux symboles de l’oppression, leur conquête. Et même pas à tous : il n’y eut pas, par exemple, d’assaut aux asiles, ou aux prisons, qui sont, eux aussi, les symboles du pouvoir répressif.

Un révolutionnaire adulte n’a jamais commis d’erreurs de ce type, non. Ce n’est pas ainsi que se comporta Joseph Staline, révolutionnaire adulte, même s’il devint ensuite à son tour un fonctionnaire, et la révolution ne sut pas l’en empêcher. Ni Giuseppe Garibaldi, révolutionnaire adulte lui aussi, qui ne devint jamais fonctionnaire, mais se laissa piéger par d’autres fonctionnaires, et du reste il ne pouvait pas tout faire tout seul. De semblables erreurs du type de celles dont nous parlons, c’est-à-dire des erreurs déterminées par un infantilisme tactique, furent commises, tout au plus, par Carlo Pisacane [4] et plus tard, sur son exemple, par le docteur Ernesto Guevara. L’un et l’autre connurent la triste fin que nous savons tous, tous les deux abandonnés à la férocité des condés par ces mêmes paysans qui auraient dû s’insurger pour eux et avec eux. Ceux-là se donnèrent comme objectif premier l’occupation des campagnes, imaginez un peu, et précisément au moment où les paysans étaient en train de les abandonner.

La principale erreur déterminée par l’infantilisme tactique est précisément celle du mauvais choix des objectifs premiers : mairies, palais gouvernementaux, bureaux du cadastre, églises, postes des taxes, universités. Autant d’objectifs purement symboliques. Un révolutionnaire adulte occupe avant tout (je donne ici l’exemple milanais, qui me convient mieux), il occupe donc la Handelsbank [5], la Kreditbank [6], et même la Volksbank [7], celle qui aujourd’hui se dresse à la place de l’ancien Palais du Génie. C’est ce que fit Joseph Staline, spécialiste des attaques de convois tsaristes chargés d’or. C’est ce que fit Garibaldi, à Marsala, à Salmi, à Palerme, partout.

Le premier signe de maturité opérationnelle (mais pas seulement opérationnelle, idéologique également, car derrière un choix tactique il y a toujours une conviction réfléchie) est précisément celui-ci : si elle occupe en premier lieu les banques, les établissements de crédit municipaux, du premier au dernier, une révolution est mature. Laissez tomber broletti, palais gouvernementaux et même les universités, les gars, pensez aux banques. Entendons-nous, il n’y a pas lieu de désavouer les occupations spontanées de ces édifices, et peut-être également des prisons et des asiles. Au contraire, celles-ci doivent être considérées avec sympathie, mais il faut dans tous les cas en reconnaître l’infantilisme révolutionnaire, l’évaluation erronée de la priorité des objectifs. Il faudra assurément reconnaître que ces soulèvements spontanés, étudiants, ouvriers, paysans, pourront aussi constituer un soutien à la révolution réelle. À défaut d’autre chose, ces soulèvements serviront à distraire la Polizei de notre assaut décisif, quand nous le déchaînerons. Ce n’est pas par hasard que ces manifestants spontanés aiment se référer à l’enseignement du docteur Ernesto Guevara, et moi je leur conseille de relire, tant qu’ils y sont, Carlo Pisacane qui est même meilleur : ils ont reconnu d’instinct, dans le martyr argentin, leur prédécesseur et maître en infantilisme révolutionnaire.

L’occupation des banques demandera l’utilisation d’équipes très spécialisées. Si nous aussi nous pouvons permettre et plus encore approuver ces soulèvements spontanés et soudains de la rue, et pourrons même en venir à les solliciter, pour l’action décisive nous aurons besoin d’une très haute efficience, d’un parfait choix du moment, d’une foudroyante exécution et d’une très ferme détermination. Et qu’on y prenne bien garde : occuper les banques ne signifie pas entrer dedans et y rester, assis par terre pour tenir des assemblées, des comices et autres cucuteries du même genre. Je sais, une telle tentation viendrait à nos jeunes, surtout maintenant que nous voyons nous-mêmes comment sont en train de se renouveler, y compris dans leur aspect architectural, selon une fonction symbolique, ces édifices.

Quelqu’un qui visiterait l’île de Manhattan peut faire cette expérience probante. Qu’il se fasse conduire à Trinity Church, en taxi, en gardant les yeux fermés. Les yeux fermés, qu’il descende, une fois arrivé à destination, par la portière de droite, et là, après avoir payé la course, qu’il ouvre enfin les yeux. Il admirera ce joyau d’architecture catholique, il méditera sur les pierres tombales posées sur l’herbe du parvis. Puis qu’il se retourne et seulement alors verra-t-il quelles sont les vraies cathédrales du monde d’aujourd’hui : ce sont elles, les banques de Wall Street. Mais il suffit même d’une banque quelconque, de chez nous, avec ses marbres sévères, ses grandes baies vitrées en fer forgé, ses chromes étincelants, ses silences liturgiques, les caissiers officiant derrière l’autel, les enfants de chœur affairés à porter encensoirs et ciboires. Et la chambre, en bas au fond, où l’on conserve et encense l’argent sonnant et bruissant, ne s’appelle-t-elle pas sacristie [8], peut-être ? L’oppresseur sait que c’est là la seule vraie religion et il érige des temples à l’argent. Les occuper et les garder serait par conséquent le plus grand geste symbolique de désacralisation révolutionnaire active.

Mais ce serait aussi, une fois de plus, une autre preuve d’infantilisme tactique. Au bout de quelques heures la banque serait assiégée. Et les sièges, que ce soit bien clair, ne doivent jamais être acceptés. On ne doit jamais s’enfermer dans un piège. Ce serait comme se livrer volontairement, tout beaux tout chauds, dans les mains de l’ennemi. Les banques ne doivent donc pas être occupées. Elles doivent être vidées. Des opérations de ce genre furent tentées dans le passé par certains petits groupes clairsemés et ingénus d’amateurs, qui péchaient gravement par infantilisme professionnel. Et cependant même ceux-là n’ont pas tous été pris. Leur pire défaut fut, toujours, l’exhibitionnisme, cette volonté d’attaquer à quatre, cinq, avec la voiture, volée, prête là devant avec le moteur allumé, mitraillette et pistolets à la main. Non, une banque ne se force pas avec les armes au poing. Il faut constituer des équipes d’un ou deux éléments, par exemple un homme et une femme, bien habillés et bien connus dans le quartier où se dresse la banque. Pendant quelque temps, ceux-ci fréquenteront les environs, en se faisant remarquer, en papotant, en manifestant confiance en soi, belles manières et ampleur de moyens. Ils auront toujours en main une petite valise du type appelé baise-en-ville.

Le jour de l’action la valise aura plus de contenance, même si elle ne sera pas beaucoup plus grosse. Les deux individus entreront en saluant la Polizei qui se tient à la porte, ils entreront en saluant à nouveau, ils iront tout droit vers le caissier et lui demanderont avec une grande courtoisie, mais avec une sévère fermeté, les clés du coffre-fort. Pas de pistolets, nous le répétons. S’il faut utiliser la force, il suffira d’un journal étroitement roulé : on en donne un coup droit devant, d’estoc, dans le creux du ventre du caissier. Même la main nue peut suffire, avec l’ongle du pouce laissé un peu long. Le pouce doit être tenu bien serré contre le poing fermé, de façon que seule la dernière phalange dépasse : asséné rapidement sur l’œil du caissier, il a des conséquences très douloureuses, persuasives.

Au fond, pourquoi un caissier devrait-il craindre davantage un pistolet, qui habituellement ne tire pas, et non pas un des coups décrits plus haut, qui sont pour lui physiquement nocifs ? Mais je le répète, habituellement il suffira de demander, il suffira d’adopter sur le visage une expression extrêmement décidée, et le caissier vous livrera les clés. À ce stade il faut prendre l’argent, en totalité si possible, avec calme, et bien entassé dans la valise. Toujours avec calme il faudra sortir, en saluant employés, clients, enfants de chœur, qui ne se seront peut-être aperçus de rien. La paix soit avec eux tous. Si une partie de l’argent devait, par manque d’espace, rester à sa place dans la banque, qu’on s’emploie immédiatement à le brûler.

De cette manière, en trois heures la révolution aura entre ses mains toute la masse monétaire municipale. Elle gardera pour elle la somme qui lui semblera utile aux finalités de la lutte : le reste, elle le fera tomber du ciel sur la ville. Pour un coût modique, l’estimable entreprise Ballerio met à disposition un biplace, un de ceux qui volent au-dessus des plages ou au-dessus des stades ou des foires en tirant derrière eux une banderole avec une annonce publicitaire (il peut s’agir de chocolat, d’apéritifs, de motos et ainsi de suite). Ballerio est un brave homme, un de mes amis, et il sera vite convaincu. Sans aucune annonce, les avions survoleront Milan en faisant pleuvoir dessus des billets roses de dix mille. L’économie urbaine en sera littéralement disloquée. Les gens abandonneront en masse les lieux de travail pour courir dans les rues et grimper sur les toits pour récupérer le pactole, s’unissant ainsi dans la création de désordre aux contestataires spontanés. Personne ne voudra plus travailler, les magasins fermeront.

Le second assaut se fera contre la télévision. Pour cela deux personnes suffiront, naturellement très spécialisées. Entrer au cours Sempione [9] est très facile : il ne faut même pas dire son nom, il suffit de se faire remarquer en parlant fort et en agitant les mains, de paraître important, en somme. Et dans ce cas aussi, pas d’occupation permanente. Certes, il viendrait à quiconque la folle envie d’occuper les studios, de bâillonner les présentateurs, les chanteurs, les metteurs en scène, et de s’amuser à mettre en œuvre, au pied levé, un programme du plus haut agrément. Mais cela, une fois de plus, signifierait tomber dans le piège, en se livrant tout beaux tout chauds dans les mains de l’ennemi.

Non, la télévision doit être éteinte. Et l’unique façon est la suivante : frapper à cet endroit unique des installations que moi je connais, et que je ne dis pas ici, par peur qu’un autre ne s’y essaye, à ma place. Je veux que ce soit moi qui fasse taire la télévision. Comme par enchantement, dans toutes les maisons de Milan les appareils s’éteindront, les gens croiront d’abord à un incident, puis, en ne voyant pas le panneau du veuillez nous excuser et des raisons techniques, ils commenceront à téléphoner à cours Sempione, faisant automatiquement exploser le standard. Puis, n’obtenant aucune réponse intelligible, ils descendront eux aussi dans la rue, s’ils n’y étaient pas déjà descendus au moment du lancer des billets de dix mille. Je fais une prophétie facile quand je vous dis que le lendemain personne n’irait travailler ; au contraire, il est probable que la majorité des gens passerait la nuit dans la rue en attendant l’aube et des nouveautés grandioses. La Polizei serait complètement perdue, également à cause de la fracture verticale qui en viendrait, comme on dit, à se créer en son sein, entre ceux qui seraient encore disposés à faire les policiers, et les autres, occupés eux aussi à ramasser l’argent et à se demander pourquoi il n’y a plus de télévision. À la fin chacun enlèverait son uniforme, les uns pour retourner en baragouinant dans leur région et les autres pour participer à la grande bamboche.

Milan doit être maintenue dans cet état de façon permanente, et dès que se manifesterait une quelconque apparence de gouvernement provisoire ressuscité, les spécialistes de la révolution recommenceraient leur œuvre sainte de mettre la ville en tumulte, en inventant quelque nouvelle action destructrice, dont on a donné ici deux exemples, mais d’autres existent déjà prêts et testés en laboratoire. Les hommes sont là, on trouvera les moyens et nous avons déjà vu où. Je suis l’un de ces hommes. (…)

Texte original : Luciano Bianciardi, Aprire il fuoco – Edizione annotata a cura di Alvaro Bertani, ExCogita, 2001 et Luciano Bianciardi, Aprire il fuoco, Minimum Fax, 2022.

[1Sergio Pautasso (1933-2006), à l’époque de la rédaction du roman un collaborateur des éditions Rizzoli.

[2Giovanni Maria Mastai Ferretti (1792-1878), pape sous le nom de Pie IX de 1846 à 1878.

[3Dans certaines villes lombardes du Moyen-Âge, le terme indiquait l’enceinte où se tenaient les assemblées citoyennes, puis il indiqua plus généralement l’hôtel de ville.

[4Carlo Pisacane (1818-1857), révolutionnaire italien aux côtés de Garibaldi et Mazzini. Son expédition dans le royaume des Deux Siciles pour susciter un soulèvement populaire contre les Bourbons se solda par un échec.

[5En allemand, banque du commerce. Probable référence à l’une des plus importantes banques milanaises et italiennes, la Banca Commerciale Italiana, aujourd’hui intégrée au groupe Banca Intesa.

[6Probable référence au Credito italiano, autre banque d’importance comparable à la Bci à la même époque, d’origine génoise, mais transférée à Milan au début du XXe siècle.

[7En allemand, banque du peuple. Bien que l’adresse ne corresponde pas exactement, possible référence à la Banca popolare Commercio e Industria, fondée à Milan au XIXe siècle. Le Palais du Génie de Milan est en effet devenu le siège de plusieurs banques, comme d’autres édifices adjacents.

[8En italien, “sacristia” peut indiquer la salle des coffres.

[9Adresse de la principale station de la Radiotelevisione italiana, la Rai.

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