Les profs précaires de la fac selon Arte

Retour critique et nécessaire sur le documentaire de Thomas Loubière

paru dans lundimatin#392, le 4 août 2023

Depuis le 7 juin 2023, est accessible sur la plateforme d’Arte un documentaire signé Thomas Loubière intitulé Profs de fac. La vocation à l’épreuve. Sa mise en ligne était attendue avec impatience par un certain nombre de professeurs précaires de l’université de Rennes 2, qui avaient pris l’habitude de côtoyer le réalisateur sur leur lieu de travail, pendant toute une année de tournage.

Nous, profs précaires, avions accueilli les caméras sans méfiance, voire même avec une joie non dissimulée : pour une fois, l’industrie culturelle bourgeoise s’intéressait à nos conditions de travail et à nos conditions d’existence. Pour une fois, toute la lumière serait faite sur l’exploitation que nous subissons au sein du système universitaire…

Profs précaires : c’est-à-dire ?

Au début du tournage, Thomas Loubière s’est présenté à nous comme un documentariste militant, ayant fait ses armes avec Pierre Carles, connu pour sa critique des médias (Fin de concession, 2010) ou encore celle de la réalité du monde du travail (Attention danger travail, 2003). L’intention du documentaire ? Montrer la « réalité du terrain », c’est-à-dire le fait que les universités fonctionnent essentiellement sur le travail quasi-gratuit des professeurs précaires.

Mais « précaires », ça veut dire quoi au juste ? Parce que bon, les profs de fac ne sont pas les travailleurs les plus à plaindre, si ? La réalité du terrain, c’est celle-ci : non seulement les profs de fac non-titulaires sont mal payés, mais ils doivent aussi changer d’université et de service presque tous les ans, et enfin ils ne sont pas considérés par l’université qui les emploie. Dans certaines UFR de Rennes 2 par exemple, les profs non-titulaires n’ont même pas accès à une salle de pause, car la seule salle disponible est strictement réservée aux personnels titulaires et administratifs. Pour manger leur sandwich durant leur pause déjeuner, il leur suffit donc de se mettre par terre dans les couloirs, ou bien de s’asseoir sur des bancs avec leurs étudiantes et étudiants. Enfin, bien que majoritaires en nombre, les profs non-titulaires ne sont jamais représentés dans différentes les instances décisionnaires des universités françaises : leurs contrats étant trop courts pour permettre l’organisation et l’élection leurs propres représentants syndicaux, leurs propres conditions de travail sont discutées et actées sans qu’ils ne soient jamais consultés.

Mais alors, les profs de facs précaires seraient vraiment précaires ? Hélas, oui. Titulaires d’une thèse de Doctorat (ou en passe de l’être), les profs non-titulaires sont pour la plupart rémunérés en dessous du smic horaire. Nombreuses et nombreux ne sont pas même pas mensualisés et doivent donc se contenter de percevoir leur salaire une à deux fois par an. Ces pratiques ahurissantes et pourtant normalisées au sein des universités sont dénoncées depuis longtemps par de nombreux collectifs de précaires : précarités de l’ESR mobilisés, vacataires.org...

Oui, mais cette fois, pas de blague : Arte vient nous voir, Arte va montrer cette réalité. Ce que nous subissons va enfin éclater à la face du monde. Et pas n’importe quel monde : celui du public bourgeois et intello d’Arte. Cette fois, c’est bon : les profs précaires de l’université seront entendus.

Les protagonistes du film

Le film axe sa dramaturgie sur trois profs de l’université de Rennes 2 : une prof précaire (Clémence), et deux profs titulaires (Baptiste et Colin). Bon, il est vrai que ces deux derniers ne sont pas précaires. Mais ils sont très fatigués, le film le montre bien : ce sont eux qui doivent gérer tout le département d’Histoire de l’art. Ils font davantage de travail administratif que le travail de recherche pour lequel ils ont été recrutés. Il y a de quoi les plaindre, même s’ils ne sont pas précaires. D’ailleurs, le titre du film ne mentionne pas les « profs précaires », il parle de « profs de fac mis à l’épreuve ». Baptiste et Colin sont éprouvés, c’est certain. Ils ne pourront pas parler des profs précaires : mais heureusement, il nous reste Clémence pour ça.

Clémence, elle est précaire, pour de vrai. Elle enchaîne depuis des années des contrats LRU, un rejeton de la Loi relative aux Libertés et responsabilités des Universités (dite Loi Pécresse). Rappelons que cette loi avait été combattue en 2007 par un grand nombre d’universitaires, mais puisque ce combat est aujourd’hui loin derrière nous (il a été effacé par notre nouvelle défaite, plus récente, contre la LPPR portée par Vidal), il reste donc à tirer profit de ces nouveaux contrats de vacation qui ont l’avantage, contrairement aux vacations simples, d’être mensualisés. Tout vacataire qui se respecte rêve du contrat LRU, pour une raison simple : dans contrat LRU, il y a « contrat ». Alors que la plupart des vacataires, eux, ne signent de contrat qu’une fois leur service fait. Le contrat LRU, c’est donc un peu mieux que la vacation, même si c’est très mal payé. Pour comprendre en quoi il consiste, c’est assez simple : si vous avez un contrat LRU correspondant à un nombre d’heures de service équivalent à celui du Maître de conférences (le statut de Baptiste et Colin), alors vous êtes rémunéré 800 euros/ mois. On remercie donc chaudement Mme Pécresse d’avoir rendu possible une amélioration sensible des conditions de travail de certains de nos vacataires.

Ainsi Clémence, au début du film, on ne sait pas combien elle gagne, mais on peut facilement le deviner. Si elle fait un service plein (ce qui revient à faire cours à plusieurs centaines d’étudiantes et étudiant), alors on peut supposer qu’elle touche 800 euros/mois. Mais c’est peu probable. Vraisemblablement, elle ne fait pas un service complet (c’est souvent le cas pour les contrats LRU). Dans ce cas, elle touche moins de 800 euros par mois. Très probablement : entre 400 et 600 euros par mois. À ce compte-là, il n’est pas très étonnant qu’elle dise devoir compléter son boulot de prof par un second travail dans un musée. Tout ça, c’est déjà très scandaleux, mais n’oublions pas l’essentiel : elle a la chance d’être mensualisée. Rien que pour obtenir cet avantage social d’envergure, les associations de précaires doivent se battre, dans toutes les facs, depuis des années. Et ce combat-là n’est pas fini…

Ce qu’il faut comprendre quand on parle de profs précaires de l’université, c’est qu’il existe toute une graduation, toute une échelle dans la précarité. Clémence, elle est plus précaire que d’autres précaires (ceux qui ont la chance d’obtenir un poste d’Attaché Temporaire Enseignement et de Recherche, un statut envié qui représente l’aristocratie des précaires). Mais elle est aussi moins précaire que d’autres précaires (ceux qui doivent déclarer un statut d’auto-entrepreneur pour pouvoir être payés à l’heure faite, qui ne sont pas mensualisés, qui ne bénéficient pas des arrêts maladie, etc.) C’est vrai que c’est pénible et complexe ces histoires de chiffres, ces différences de statut qui permettent de rendre compte de la « réalité du terrain » des profs précaires. À dire vrai, même nos collègues titulaires n’y comprennent rien, tout le monde s’y perd ! Quant à l’administration qui nous paye : c’est bien souvent au précaire de commencer son année par une petite explication logistique et juridique sur les procédures à mettre en place pour pouvoir être payé. L’avantage de la précarité, c’est qu’elle t’apprend à rester au fait de la législation.

C’est sûr que les chiffres, les statistiques, les montants des salaires des précaires, ça risque d’ennuyer le public d’Arte. Il ne manquerait plus que la bourgeoisie intellectuelle se laisse instruire ! Le documentaire, par exemple, n’a pas besoin de préciser que les profs précaires, toutes échelles de précarité confondues, représentent plus de la moitié des profs de fac. Que plus de la moitié des cours dans nos universités françaises sont assurés par elles et par eux. Le documentariste a trouvé qu’il était préférable de se concentrer sur le parcours spécifique de Clémence : c’est vrai qu’elle est plutôt hypnotique, Clémence. On la suit dans son quotidien et on se demande bien ce qui a pu lui passer par la tête… Elle accepte tout ça pour faire une thèse… Et faire une thèse pour quoi, au fait ? Pour espérer un jour avoir l’immense chance de devenir une prof titulaire ?

La souffrance des titulaires (ou : violence des échanges en milieu tempéré)

Puisque le film de Thomas Loubière n’est pas un film axé sur les profs précaires, mais qu’il présente un tableau mélodramatique de la souffrance subie par les profs de fac tout court, intéressons-nous à nos collègues titulaires qui semblent avoir la vie dure, eux aussi. (Je dis « eux », car remarquons que dans le film, les titulaires ayant un rôle de direction – Baptiste, Colin, mais aussi le Directeur de l’UFR qui intervient à un moment du documentaire – sont des hommes. Alors que les profs précaires, elles…)

Il y a bien une scène fascinante dans le film, qui retient l’attention. Ou, plutôt : qui a retenu mon attention. Elle commence à la 15e minute du documentaire. Il s’agit d’une réunion de département. (Autre détail intéressant : les profs précaires ne sont pas conviés à ces réunions, puisqu’il s’agit de discuter de l’avenir du département. Or les profs précaires n’ont pas d’avenir : il manquerait plus qu’ils puissent prendre part aux questions sur leur non-avenir.)

L’objet de cette séquence, c’est la succession à la direction du département. Baptiste et Colin en ont marre, ils ont déjà donné : il s’agit à présent de trouver un ou une volontaire pour les remplacer.

Baptiste : « Qui est volontaire pour s’occuper de la direction du département ? » [Rires gênés de l’assistance.] « Heu, ok, personne ? »

La Directrice de thèse de Clémence prend la parole, elle explique calmement qu’elle ne le fera pas, car elle considère que son investissement pour le département n’est pas suffisamment reconnu par l’institution. On l’a aperçue quelques minutes plus tôt en train de s’occuper avec toute la bienveillance nécessaire de la thèse de Clémence : son refus est clair, il semble justifié. Sa demande de reconnaissance passe bien à l’écran.

Puis une maîtresse de conférences s’adresse à l’un de ses collègues, qui se trouve hors champ de la caméra : « On est arrivés la même année. Tu es celui qui a pris le moins de responsabilité, donc depuis le début tu étais « planqué » [plan de coupe sur les avant-bras du collègue hors-champ, qui manipule nerveusement son ordinateur portable]. Tu as pu faire tes recherches et tes cours tranquille, ton emploi du temps était tout fait. Je suis très agacée de voir que c’est toi qui nous parles de collectif, alors qu’en fait dans le département tu es celui qui l’est le moins [plan de coupe sur Baptiste, les yeux perdus dans le vide : on ne sait pas si son regard est inquisiteur ou s’il témoigne d’une envie pressante d’être ailleurs]. Sur ce coup-là, tu devrais prendre tes responsabilités. Tu fais un travail sur toi…et tu nous files un coup de mains. »

Réponse fébrile du collègue incriminé : « Je voudrais juste préciser une chose, c’est que je suis tout autant à la bourre et tout autant dans ce merdier-là pour ma recherche. […] Cette année j’ai réussi à écrire 10 lignes en recherche, voilà. Ça fait des mois que je ne gère que des tableaux Excel, je ne sais plus quoi faire. Je n’y arrive pas. »

Baptiste : « C’est clair qu’on n’a pas appris, on n’a pas été formés pour, etc. Mais bon voilà on le fait : on se met au service des collègues, notre vie n’est pas en jeu je crois. »

En sortant de l’avant-première du film, je me suis dit que cette séquence était sans doute la plus intéressante, car elle témoigne assez clairement d’une scène de violence au travail. La scène qui se joue me paraît lourde de sens : le collègue hors-champ refuse de prendre la direction du département, et suite à ce refus il est invectivé par ses pairs qui lui enjoignent de « faire un travail sur lui-même ». Il est décrit comme un « planqué », abusant d’un système (ce même système que le documentaire prétend dénoncer). Le plan-coupe sur les avant-bras est intense : j’y vois l’expression de sa nervosité, de son état fragile. Les collègues qui sont en train de l’agresser ne semblent pas réaliser ce qu’ils sont en train de faire : ils sont à bout, et ne sachant plus quoi faire pour exprimer ce ras le bol, ils en viennent à tirer à boulets rouges sur l’un de leurs collègues. Voilà qui donne une image assez réaliste de l’université : la cocotte-minute. Certes ça tient, mais on voit surtout que ça ne tiendra pas longtemps. L’université est au bord de l’implosion. J’ai pensé, à la fin de la projection, que le film méritait d’être vu au moins pour cette scène.

J’ai rapidement déchanté.

Au sortir de la projection, j’entends autour de moi des bribes de discussion, des commentaires. Les gens rigolent. Ils ont trouvé le coupable idéal : si l’université fonctionne aussi mal, c’est parce qu’elle contient des vilains petits canards. Des types comme celui qui refuse d’être filmé : c’est normal qu’il refuse d’être filmé, il est « planqué » ! [Rires]. Même pour apparaître dans le documentaire, le type ne prend pas ses « responsabilités »… [Rires].

Mais a-t-on vu la même scène ? Comment le public a-t-il pu passer à côté de la violence de cette séquence ? Comment n’a-t-il pas vu l’expression d’une agression ordinaire sur son lieu de travail ? Et surtout, comment peut-il en rire ? Je leur demande. Finalement je comprends, je comprends très vite… Le public n’a pas le contexte. Il n’a pas le contexte structurel de la souffrance qui s’exprime.

Par exemple, le public d’Arte ne sait pas que la Direction du département n’est pas une obligation de service, mais une patate chaude que l’on se refile année après année. Souvent (pas dans le département d’Histoire de l’art de Rennes 2, qui pour l’instant échappe à cette coutume nauséabonde), on la refile au dernier titularisé. Celui qui est tellement content d’être enfin sorti de la précarité, qu’il dit oui sans rechigner.

Il ne sait pas que les collègues qui agressent le collègue « récalcitrant » sont des collègues, pas ses supérieurs hiérarchiques. Il n’a pas pu en déduire qu’en théorie, quel qu’en soit le motif, on ne parle pas comme ça à ses collègues – surtout pas au nom d’une défense du « collectif ».

Mais surtout, il ne sait pas qu’il y a quelques années seulement, un collègue du département d’Histoire de l’art de Rennes 2 s’est suicidé. Et donc que oui, très concrètement, des vies sont en jeu. Elles le sont toujours et irrémédiablement dans la question des conditions de travail, et en particulier lorsque s’exprime aussi clairement un état de souffrance. Par conséquent, le public ne sait pas non plus qu’on ne peut pas prendre à la légère la détresse du collègue, qui précise n’avoir « écris que 10 lignes depuis un an ».

Enfin, il ne sait pas que les titulaires étaient eux-mêmes des précaires dans leur temps, qu’ils ont ramé pour en arriver là, et que leur violence n’exprime rien d’autre que leur propre détresse. Que ce qui tient encore la cocotte-minute en état de marche c’est le sens profond du « fonctionnariat », comme l’affirme Baptiste à 43e minute du documentaire. Le sens du service public, ce devoir viscéralement attaché à nos corps pour accompagner nos étudiantes et étudiants encore plus précaires que nous : Baptiste a parfaitement raison, nous l’avons intériorisé. Nous l’avons tellement intégré ce sens du devoir, il fait tellement partie de nous, que la marmite tient encore – une année de plus, et encore sans doute la suivante. Tant pis si, au bout du compte, la seule chose qu’il nous reste à faire pour tenir le coup, c’est d’agresser le collègue qui fait part de sa souffrance.

Et si le public d’Arte ne sait toujours pas tout ça à la fin du film, c’est tout simplement parce que le film ne le dit pas. Le documentaire, qui était censé mettre en lumière la réalité de la vie de profs de fac (précaires et non-précaires), jette en pâture un collègue déjà fragilisé au sein de son département. Il fait le choix d’individualiser la souffrance, en ne disant rien de son fonctionnement structurel. Et ce faisant, il la banalise, l’invisibilise. Si le collègue agressé a refusé d’être filmé, c’est sans doute parce qu’il était le seul à avoir compris, dès le départ, qu’Arte n’allait pas nous sauver. Que l’industrie culturelle bourgeoise était vouée à nous trahir.

« Happy end »

Maintenant que le film est disponible sur la plateforme d’Arte, j’ai pu discuter avec un certain nombre de précaires pour leur demander ce qu’ils en avaient pensé. Toutes et tous relèvent un point qui leur paraît le plus insupportable : le « happy end ». Clémence soutient sa thèse, et surtout : « Contre toute attente, la semaine de la rentrée, elle apprend qu’un poste se libère dans son université. Un CDD d’un an, payé l’équivalent d’un smic. »

C’est vraiment con, parce que pour la première fois le film donne un élément tangible et matériel pour décrire les conditions matérielles de sa précarité, et ce n’est pas le bon. En réalité, Clémence a obtenu un poste d’ATER, ce poste-ci est payé au-dessus du smic (environ 1700 euros/mois : le fameux saint-graal des précaires, auquel tout bon précaire aspire, après des années à avoir été payé moins de 800 euros par mois). Cela reste néanmoins un poste précaire, car il n’est renouvelable qu’une fois – et il ne garantit aucunement l’accès à un poste de titulaire par la suite. Mais c’est bien, on sent que c’est une bonne nouvelle : le ton mièvre de la voix off nous indique que dans la trajectoire de Clémence, c’est quand même une victoire. Et c’est vrai que ça l’est. Après toutes ces années de sacrifice, elle a gagné le droit d’accéder au niveau supérieur de la précarité. Je suis sincèrement heureuse pour elle : le film montre à quel point elle est déterminée et sympathique. Héroïque, même.

La présidence de Rennes 2 était présente à l’avant-première : elle a pu, à la fin de la projection, s’auto-congratuler. Hormis un ou deux passages qu’elle a jugé « exagérés », elle trouve que le film donne une image réelle des problèmes de l’université. Qui sait, peut-être a-t-elle même ressenti de l’empathie pour Clémence ?

Le sujet est pourtant beaucoup trop grave pour se contenter d’empathie et de sympathie. Les associations de précaires continuent à ne pas se faire entendre, année après année, mois après mois. De toutes ces luttes, Thomas Loubière ne dit rien. Au début du film, une prof précaire annonce qu’une AG de précaires mobilisés va se tenir à Rennes 2 un peu plus tard dans l’année : on ne saura jamais si celle-ci a eu lieu, ni si les caméras d’Arte étaient présentes.

Alors, que faut-il déduire de ce film ? Que les profs, précaires comme non-précaires, souffrent. Alors on les plaint. Il faudrait peut-être penser à envoyer des cellules-psy dans nos facs, ou alors on pourrait aussi créer un numéro vert ?

La dépolitisation du propos, la sensiblerie à l’œuvre dans le film en dit beaucoup moins sur la « réalité du terrain » de universités françaises, que sur l’état de l’industrie culturelle produite par Arte. Les collectifs de profs précaires devront donc se résoudre à rester seuls avec leurs luttes, leurs espoirs et leurs colères – une nouvelle fois, invisibilisés.

Une prof précaire en colère (parmi tant d’autres…)

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