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#343 | 13 juin
 
 
 
Boum Boum
 

Le soulèvement des gilets jaunes s’impose (enfin) au cinéma



« La seule chose qui survit à une époque, c’est la forme d’art qu’elle s’est créée. »
JLG, Le livre d’image

« On fait la révolution accroché l’un à l’autre. »
Lettre de Pierrot à Laurie

L’actualité file, les mauvaises nouvelles s’accumulent et les productions médiatiques suivent le tempo de l’urgence : on passe de la catastrophe écologique à la pandémie mondiale, de la guerre nucléaire aux élections, d’un spectacle à un autre. Les chiens de garde réservent le même traitement aux mouvements sociaux qui esquissent pourtant des éléments de réponse aux grands problèmes de notre temps.

 
 
 
 
 
Anarchisme et philosophie
 

Une discussion avec Catherine Malabou



Peut-on penser l’anarchisme ?
Ce lundi on a voulu savoir si l’anarchisme était pensable. Nous on ne s’était pas posé la question. On ne savait pas que, peut-être, il ne l’était pas. Grâce à Catherine Malabou et son livre Au voleur ! Anarchisme et Philosophie on a eu une réponse.

 
 
 
 
 
Dégonfler des pneus, un nouveau loisir écologique
 

Un collectif écologiste prend le problème des SUV à la valve



Cette semaine, Greta Kaczynski collabore avec les Dégonfleurs de Pneus (Tyre Extinguishers), un collectif anglophone qui sévit déjà dans plus de 8 pays. Leur objectif : libérer les villes des SUV, ces énormes voitures coûteuses, polluantes et « tout-terrain », dont la puissance herculéenne n’est d’aucune utilité pour déposer les enfants à l’école ou aller faire les courses au supermarché. Leur campagne de dégonflage de pneus, lancée début 2022, fait déjà beaucoup parler dans la presse, sur les réseaux, et commence à décourager les propriétaires de SUV. Utile, efficace et à la portée de chacun·e (dégonfler un pneu prend une dizaine de secondes), elle ne demande qu’à s’étendre à d’autres pays.

 
 
 
 
 
Sur le pouvoir destituant
 

Un entretien avec Mario Tronti
Une préface d’Idris Robinson



Ces dernières années, le concept de destitution s’est imposé dans les discussions stratégiques, politiques et philosophiques du « parti de la subversion ». Nous publions cette semaine un entretien du philosophe italien Mario Tronti dans lequel il évoque pour la première fois cette idée de pouvoir destituant. Paru en 2008 dans la revue italo-française « La rose de personne » dédiée au soulèvement des banlieues françaises de 2005, ce texte était jusqu’à présent resté très confidentiel. Il vient d’être exhumé par nos amis de la revue états-unienne Ill Will qui l’ont traduit et agrémenté d’une préface brillante d’Idris Robinson. Bonne lecture.

 
 
 
 
 
Le BDSM au Palais de Tokyo
 

Plongée dans la nuit Démonia



La nuit Démonia est, en France, le principal événement lié au fétichisme et au BDSM (Bondage, Domination, Sadisme, Masochisme). Organisées par la boutique du même nom, ces soirées rassemblent des centaines de participants depuis 1993. La dernière d’entre elles s’est tenue ce samedi 11 juin, au Yoyo, discothèque branchée du palais de Tokyo.

Au moment de réserver ma place, moyennant 69 euros, je m’interroge. Au delà de savoir si je serai à l’aise dans un tel contexte, je me questionne sur le profil social des personnes qui pourront et oseront venir, comme sur le sens à développer une pratique alternative, se voulant parfois subversive, dans un lieu parisien emblématique de l’art contemporain et de la culture officielle.

 
 
 
 
 
O.K. Corral
 

A propos du dernier film d’Arnaud Desplechin
Bruno Herbulot



« Je suis assez ignorante, mais je suis certaine d’une chose, c’est qu’une œuvre d’art ne peut pas être un règlement de comptes, ou alors ce n’est pas une œuvre d’art »... C’est ainsi que, dans Domicile Conjugal [1], Christine Darbon met en garde Antoine Doinel quand à la rédaction du roman autobiographique sur lequel il travaille. Par la bouche de son héroïne, c’est François Truffaut qui parle. Le cinéaste l’a dit sous différentes formes dans ses films ou ses écrits : pour lui l’art est affaire de morale.

 
 
 
 
 
L’autonomie relative
 

« La dissidence est toujours une guerre »
Jacques Fradin



La semaine dernière, nous publiions une interview de l’excellente revue de la dissidence sexuelle, Trou Noir. Lecteur de lundimatin et de Trou Noir, Jacques Fradin a saisi l’occasion d’approfondir une question clef et centrale : l’autonomie.

 
 
 
 
 
D’entre les brasiers, donc apercevez la lumière
 

De retour du Rojava...



« C’est l’heure des brasiers, et il ne faut voir que la lumière. »
José Marti

De retour du Rojava [2], l’on redécouvre avec peine le spectacle. Le spectacle de cette civilisation qui se meurt et qui nous entraîne avec elle tout au fond de l’on ne sait quoi si ce n’est une sorte d’abîme. Obscur, froid, et blême. Pour l’empire, cette abîme n’est ni plus ni moins qu’une fin, qu’un objectif. La totale désintégration de tout ce qui constitue la vie libre. Il peut arriver au spectateur, de prendre conscience de cette entraînement, de cette chute en avant-ce. Dans l’aperçu de cette direction abîme-ante le spectateur rencontre parfois la mélancolie. Le spectacle est larmoyant.

 
 
 
 
 
Le gros nécrotératoplasme extraterrestre [2/4]
 

Túpac & Micaela, Pérou
(Chants d’utopie, XXXII)
Brice Bonfanti



 
 
 
 
 
L’instant t ou le Paradoxe de Condorcet
 

Lire 19h59 de David Dufresne entre deux tours.
Kamel Daoudi



Je viens de finir 19h59 de David Dufresne et j’ai déjà envie déjà de le relire.
Je ne sais pas si le coup était commercial et prémédité mais cette idée de publier le livre en même temps que la présidentielle était sûrement, une audacieuse envie de faire la nique à l’autre révolution, celle de l’info. En tout cas, c’est mon interprétation.

 
 
 
 
 
 
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