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#125 | 4 décembre
 
 
 
La vie de chateau
 

Nantes : Etudiants et migrants occupent le chateau du Tertre



« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » Depuis le 26 novembre des étudiants et de jeunes exilés nantais occupent un château de 888 m². Nous leur avons demandé de raconter cette nouvelle vie de châtelains.

 
 
 
 
 
Rennes : Quand Ouest-France organise les Assises Nationales de la Citoyenneté
 

« C’est une offensive politique, urbanistique et sociale »



C’est le fleuron du développement économique territorial, la quintessence du socialisme municipal, la tête de proue de la Destination Rennes. En termes plus prosaïque : le moteur de l’aspirateur à Parisien.nes tout juste branché sur son nouveau tuyau à grande vitesse. Il fallait un événement à la hauteur pour essuyer ses plâtres immaculés et inviter les habitant.e.s à venir rendre leur hommage à cette cathédrale du XXIe siècle. C’est à Ouest-France, vénérable institution dont les pages obsèques s’arrachent aux quatre coins de la Bretagne depuis 1944, que revient le soin et l’honneur d’inaugurer le couvent des Jacobins avec ses « Assises nationales de la citoyenneté », sous-titrée « vivre ensemble », qui s’y tiendront les 19 et 20 janvier prochain. [1]

 
 
 
 
 
Vigilantisme, super-héros et colonialité du pouvoir
 

Se défendre, une philosophie de la violence - Rencontre avec Elsa Dorlin



Elsa Dorlin vient de publier Se défendre, une philosophie de la violence aux Éditions La Découverte. Nous avons réalisé avec elle une série de 5 vidéos. Il s’agit dans chacune de raconter et d’exposer une séquence historique particulière à partir de la manière dont les corps se mettent en jeu, se défendent et se réapproprient la violence.

 
 
 
 
 
Fragments d’une incursion dans l’Isthme de Tehuantepec
 

« Cette région du Mexique, la plus étroite du pays, offre un concentré des tensions qui l’agitent. Riche d’une énorme diversité naturelle, l’endroit n’a pas cessé d’être saccagé pour ses ressources en bois, en eau, en minerais, en pétrole ou en énergie. »



Un lecteur de lundimatin nous a envoyé ce récit, à la première personne du singulier, de son récent périple dans l’Isthme de Tehuantepec, région du Mexique touchée le 7 septembre dernier par un tremblement de terre.

 
 
 
 
 
Canine — L’idéologie du chien
 

Le langage à la niche !



Canine est un film grec. Il a ouvert à son réalisateur, Yorgos Lanthimos, les portes d’Hollywood, comme en témoignent ses deux derniers films, The Lobster et The Killing of a Sacred Deer. Canine raconte en huis clos l’histoire d’un père de famille qui élève les siens comme s’ils étaient des chiens. La femme est obéissante. A vingt ans, les enfants, deux filles et un garçon, n’ont jamais quitté leur maison. Regardons ce film comme une fable, et déplions en les aspects et les concepts.

A partir de cette phrase s’étend toutefois la contrée dangereuse du spoiler.

 
 
 
 
 
La prison n’est pas féministe ! [36e journée Prison-Justice organisée par le Genepi]
 

« L’institution carcérale canalise des formes d’oppression dont les militants.es féministes ne peuvent faire abstraction pour mener leurs luttes »



Samedi 9 décembre se tiendra à l’université de Nanterre la 36e journée PRISON-JUSTICE organisée par le Genepi.
"Le Genepi milite encore pour le décloisonnement des institutions carcérales, et la circulation des paroles et des savoirs entre les personnes détenues, les bénévoles, et la société.
Cette journée s’inscrit dans une perspective d’échanges à propos du monde prison-justice, tel qu’il est perçu aujourd’hui par différent.e.s acteurs.rices (universitaires, avocat.e.s, militant.e.s, etc)." Afin d’annoncer ces rencontres, nous publions ce texte qui nous semble pertinent dans la situation actuelle.

Quiconque tient aujourd’hui un discours révolutionnaire se voit régulièrement opposer un certain nombre de poncifs tenaces jouant le rôle de chaînes mentales et se substituent malheureusement au bon sens : ainsi de « il faut bien manger » pour justifier qu’il est impensable d’imaginer un monde sans travail ou encore « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » quand quelqu’un veut se détourner de la solidarité élémentaire envers des migrants. Ici, le préjugé en question est celui qui justifie la prison, en particulier d’un point de vue qui pourrait se dire féministe un peu rapidement : « quoi, tu veux vraiment laisser des violeurs dans la rue ? ». Cet article, écrit par des membres du Génépi, permet de battre en brèche cette fausse évidence en montrant qu’il faut envisager de paire les luttes féministes et abolitionnistes. Ainsi, la prison ne saurait être ni une solution, ni une compensation de la domination masculine puisqu’elle la reconduit à plusieurs égards.

 
 
 
 
 
DIY, makers, fablabs
 

A la recherche de l’autonomie



Le 21 Novembre 2017, la Casemate, fablab grenoblois, était incendiée. Peu de temps après, la revendication tombe sur Indymedia :

’(...) Ville Internet’ se joint désormais à ’Ville Fleurie’, les dernières camelotes technologiques sont toutes ’smart’, les bureaucrates de l’éducation nationale refilent aux bambin.e.s des cartables numériques. On introduit partout de nouvelles interfaces digitales ludiques. Les gestionnaires des villes satisfont les start-ups avides de fric et les masses tendanciellement geek en ouvrant des fablabs dans les quartiers branchés. Ces dispositifs en apparence extrêmement hétérogènes visent tous à accélérer l’acceptation et l’usage social des technologies de notre sinistre époque. (...)

Parce qu’ils représentent une nuisance nous sommes venus en détruire un. Mais il ne s’agit pas de critiquer tel ou tel aspect de l’enfer technologique, de déplorer le progrès de l’omniscience de l’état, de l’efficience de l’ordre marchand ou notre croissante domestication par la machine. Si nous combattons le projet cybernétique qui acère notre soumission, c’est la totalité de cet abject monde que nous attaquons.(...)

Cette dernière nuit nous brûlions la casemate, demain ce sera autre chose et nos vies seront trop courtes, qu’on soit en taule ou à l’air libre, pour que tout ce que nous haïssons se consume.

Voilà un évènement qui rompt avec vigueur la relative tranquillité critique dont jouissaient les makers et les fablabs. Comme le mentionne MAKERY, LE media de tous les labs : « Les fablabs n’ont pas l’habitude d’être ainsi remis en cause… » ou encore « il sonne le glas d’une certaine insouciance pour la communauté ».

..Enfin ! Car il devient de plus en plus en difficile de voir dans les fablabs autre chose que de la Recherche & Développement ou du Service Après Vente pour la « société de consommation ».

Voici un article intitulé « DIY, makers, fablabs : A la recherche de l’autonomie ». Il est une contribution à un dossier rassemblant de nombreux articles sur le thème de la souveraineté technologique, paru en 2014.

 
 
 
 
 
Pacification et colonisation - petite psychologie de l’économie [3/9]
 

Par Jacques Fradin [vidéo]



Jacques Fradin mène depuis 40 ans un minutieux travail de généalogie du capitalisme. Il y a presque trois ans, nous avions publié une série de vidéo intitulées Qu’est-ce que l’économie, cette nouvelle salve en est la suite logique, dans le sens d’un approfondissement. Le propos est rapide, dense et complexe tout autant qu’il est érudit, précieux et indispensable. Enregistrées à l’hiver 2016, ces 9 vidéos demandent de la patience et de la concentration, qualités nécessaires à tout bon lecteur de lundimatin. Troisième épisode : Petite psychologie économique.

 
 
 
 
 
Le service marketing du capitalisme
 

A propos de « Ayn Rand, femme capital » de Stéphane Legrand



« La minorité américaine persécutée : les grandes entreprises »

 
 
 
 
 
La fête des lanternes n’aura(it) pas (dû avoir) lieu !
 

"Cette fête insinue beaucoup de choses, sur l’imaginaire collectif qu’elle crée, sur la « culture » qu’elle propose, sur les mécanismes de corruption régulière qu’elle met à jour, sur les montants des contrats en jeux, sur la manière dont sont gouvernés les espaces publics, sur la marchandisation du monde etc."



Du 1er décembre au 31 janvier se tient à Gaillac la « fête des lanternes ». Malgré la profusion de moyens, de lumières et d’investisseurs, certains habitants ne sont pas d’humeur festive. Ils viennent de créer un petit journal pour l’occasion que nous mettons à disposition cette semaine.

 
 
 
 
 
 
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