Voir en ligne
   
 
 
 
#360 | 21 novembre
 
 
 
Pour soutenir lundimatin, c’est maintenant !
 

Appel à dons



Chères lectrices, chers lecteurs,
Depuis 8 ans maintenant, lundimatin paraît chaque lundi, sans repos, sans répit et grâce à vous.
Nous vous sollicitons aussi rarement que possible, si nous le faisons aujourd’hui c’est que nous avons besoin de vous et de sous.

 
 
 
 
 
Lundimatin papier #5 : Reprendre l’offensive
 

Dans toutes les (bonnes) librairies le 25 novembre



Pour penser les 3 années écoulées depuis notre dernier numéro papier, il fallait parler de Novak Djokovic et du terrier de Kafka, de cybernétique et d’élections présidentielles, de Mad Max et de stratégies insurrectionnelles. 304 pages, 24 articles une ligne de fuite : reprendre l’offensive.

 
 
 
 
 
Philosophie des politiques terrestres
 

Un entretien avec Patrice Maniglier
[lundisoir]



Ce soir nous accueillons le philosophe Patrice Maniglier pour essayer de comprendre comment agencer l’action anarchisante à notre « commune terrestritude » (Gramsci). Dans le rapport de la pensée et de l’action à la Terre, l’un des problèmes serait peut-être celui-ci : comment articuler nos formes de luttes toujours territoriales, situées précisément ici ou – nous qui avons tendance à refuser les fausses universalités coloniales – à une théorie générale de la stratégie terrestre ? Comment faire lorsque la conquête du pouvoir, la prise du pouvoir, la macro-politique qui aboutit à la gestion du monde, n’est – apparemment – pas une option, alors qu’en face, l’ennemi, l’adversaire [1], dispose d’un arsenal mondialisé, propose des vues planétaires, et, last but not least, comment faire lorsqu’entre « eux » et « nous », le champ de bataille lui-même s’anime et fait irruption, lorsque la Terre en personne se présente et s’annonce, de catastrophes en catastrophes, non pour trancher le nœud du conflit, comme l’ancien deus ex machina de la tragédie, mais pour l’embrouiller davantage ?

 
 
 
 
 
Comment défendre une forêt ?
 

Mener des enquêtes, cramer des bulldozers et cueillir des champignons
Entretien avec des activistes du mouvement Defend the Atlanta Forest



Cet été, notre reporter Greta Kaczynski était allée interroger une participante au mouvement de Défense de la Forêt d’Atlanta. Depuis le printemps 2021, des milliers d’activistes ont œuvré, en usant de stratégies, tactiques et moyens divers à démanteler pas à pas deux projets parfaitement abjects : un immense camp d’entrainement pour policiers, et un studio d’enregistrement pour l’industrie cinématographique Hollywoodienne.
Le mois dernier, à l’occasion des discussions organisées par la Cantine Syrienne de Montreuil, nous nous sommes entretenus avec trois des participants au mouvement.

 
 
 
 
 
« On a dit que c’était une bataille, mais c’était un massacre contre l’humanité »
 

Chronique de l’externalisation des frontières de l’Europe en territoire marocain



Le matin du 24 juin 2022, environ 1500 migrants subsaharien.es se sont élancé.es depuis une petite ville du rif marocain – Beni Ensar – pour franchir le triple grillage qui clôture l’enclave espagnole de Melilla. Ces milliers de personnes ont tenté de forcer l’une des deux seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe. Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH) de Nador, au moins 27 exilé.es ont été tué.es lors de cette « frappe » sur le poste frontalier de Bario Chino et 64 sont toujours porté.es disparu.es. Dernièrement, le journal Le Monde (7 octobre) relatait presque machinalement les peines de prison aggravées qui sanctionnaient 18 migrants africains d’avoir tenté de passer la frontière. Comme si le « drame de Nador-Melilla », dont le bilan humain est le plus lourd pour ce type de tentatives, était le fait de ces personnes et de leurs violences. Un ami a tenté d’y voir plus clair, en faisant le tri parmi les articles, les images et la propagande occidentale mais aussi en recueillant la parole de quelques personnes qui avaient tenté de passer le frontière ce 24 juin.

 
 
 
 
 
Éloge à Colette
 

Quelques remarques sur L’Idéologie raciste
Dimitri M’bama



Il y a peu, dans le demi amphi le plus célèbre de France, un député du Rassemblement National beuglait « retourne en Afrique » à l’attention de son collègue noir. Certains esprits fins et humanistes tinrent à en débattre : il manquait un « qu’ils », le député ne s’adressaient qu’aux noirs pris aux pièges sur la méditteranée et ne visait donc pas directement son collègue élu et accidentellement noir lui aussi. Pain au chocolat ou chocolatine, les céréales avant le lait ou le lait avant les céréales, tout l’intérêt de ces pinailleries aura été de permettre à chacun de faire passer son message à ceux qui l’entendent : le racisme décomplexé pour les uns, l’indignation bon marché pour les autres. Les 89 députés d’extrême droite élus à l’assemblée sont bien 89 et bien d’extrême droite. Soit. Depuis le fauteuil d’une bibliothèque universitaire, un livre de Colette Guillaumin en main, un sandwich triangle dans l’autre, Dimitri M’Bama [2] nous propose ici d’élever le débat en analysant rationellement l’idéologie raciste : premièrement, le racisme doit être compris comme une idéologie, produit de la rencontre de la science et du capital. Ensuite, la structure du racisme est fondamentalement irréelle, la race n’existe pas. Par contre, nous sommes tous racistes. Et donc, « il faut nous débarrasser de cette merde ». Bonne lecture.

 
 
 
 
 
Coupe du monde au Qatar
 

Allumer ou non la télévision, telle n’est pas la question



A peine commencée, la Coupe du monde au Qatar est déjà scandaleuse, autant que celle accueillie en 1934 dans l’Italie fasciste, ou celle tenue en 1978 en Argentine, pendant que la dictature militaire faisait disparaître ses opposants. Mais le scandale est pluriel.

 
 
 
 
 
Coupes du monde : un voyage esthétique aux confins du dégoût
 

Perpetuum Arena
Stephen Loye



A l’heure de la coupe du monde au Qatar, voilà un autre aspect des exploits de l’internationale qui s’octroie le football : les projets de construction des stades à travers le monde et leur présentation en vidéos.
Jamais le terrain n’y est montré, juste les autours. Entre vertige et nausée, du béton à la dorure, ce montage allant de 2004 aux stades du Qatar nous propose un voyage esthétique aux confins du dégoût.

 
 
 
 
 
La Nuit américaine
 

Un péplum du Collectif étendu
[Film]



« Macron, il a tout compris, qui s’arme de plus en plus » : voilà le genre de conclusion (cf. autour de la septième minutes et quarante-cinquième secondes) qu’on pourra tirer du visionnage de ce rococambolesque péplum contemporain – contemporain à ceci près qu’il a six ans de retard et peut-être bien cinq minutes d’avance. Monde de merde. Puisqu’on vous dit qu’il faut reprendre l’offensive. Action (et vérités) !

 
 
 
 
 
En finir avec le capitalisme thérapeutique
 

Josep Rafanell I Orra



L’excellente librairie Météores qui depuis deux ans propage la bonne parole subversive dans le quartier des Marolles à Bruxelles, se lance dans l’édition. Le premier livre paraîtra ce 25 novembre et il s’agit d’une réédition augmentée d’En finir avec le capitalisme thérapeutique de Josep Rafanell i Orra, psychologue et thérapeute, contributeur régulier de lundimatin et cheville ouvrière des Communaux, une constellation de personnes et de collectifs oeuvrant à la réappropriation de milieux de vies dignes d’être vécues, notamment dans les milieux du soin. Pour fêter tout cela, nous publions cette préface inédite à cette doublement nouvelle édition.

 
 
 
 
 
Guerre généralisée au vivant et biotechnologies [1/4]
 

Le vivant-machine à l’aune de la biologie moderne
[Groupe Grothendieck]



Chimère humain-porc, clonage humain, souche militarisée, virus à gain de fonction, vaccin codant, ciseaux moléculaires, etc. Il est temps de s’attaquer franchement à tous les petits monstres de la biologie moderne et de comprendre en quoi cette discipline est un des fronts de conquête les plus prometteurs du technocapitalisme sur les humains et la nature. Grands cycles de capitalisation et montée en puissance technologique, il sera ici question de la Guerre-qui-ne-dit-pas-son-nom, la guerre généralisée à toute condition de génération et d’épanouissement de cette mince, mais ô combien précieuse, couche de matière grouillante à la surface de la croûte terrestre. Celle qui fait que nous pouvons, en tant qu’espèce, espérer et aimer, sentir, jouir et mourir. Il sera ici question de la guerre généralisée au vivant.

 
 
 
 
 
Photos de classe et clichés laïcards
 

Quand l’Éducation nationale traque les signaux faibles et vestimentaires de radicalisation



L’année scolaire avance, et nous continuons de recevoir des textes de professeurs, témoignant à la fois du délabrement toujours en cours des conditions d’apprentissage des élèves, de l’absurdité de certaines directives transmises aux fonctionnaires de l’Éducation nationale, et de l’incapacité grandissante de l’institution à se donner à voir comme autre chose qu’une vaste machine à broyer des enfants. Cette semaine, c’est le moment de la photo de classe. Dans certains établissements, en plus de la traditionnelle photo où l’on pose aligné épaule à épaule entre camarades et professeurs d’SVT, les élèves ont eu le droit à un cliché supplémentaire, appelée photo fun. Une enseignante nous dévoile certains conseils qui ont été donnés aux encadrants : vigilance absolue vis-à)vis des vêtements des élèves, dont certains envisageraient de venir en « tenue traditionnelle ».

 
 
 
 
 
Réenchanter le monde
 

Silvia Federici
[Bonnes Feuilles]



Ce lundi, nous vous proposons un extrait de Réenchanter le monde. Ce recueil de textes inédits en français, traduit de l’anglais par Noémie Grunenwald, poursuit les réflexions que Federici travaille depuis de nombreuses années : la critique du travail reproductif y est mobilisée afin d’expliciter les conditions historiques de l’exploitation et de la mise au travail des corps. Dans l’article reproduit ci-dessous, qui vient clore le recueil, Federici aborde ce sujet du point de vue de la critique de la technique et de l’écologie politique, en esquissant les conditions d’une politique des communs réellement émancipatrice.

 
 
 
 
 
Gilets Jaunes : un assaut contre la société
 

Pour le 4e anniversaire du mouvement, nous mettons en accès libre le numéro spécial GJ de notre revue papier



Paru en avril 2019 et écoulé à 3000 exemplaires, ce numéro de lundimatin papier qui compile les meilleurs textes publiés au fil du mouvement dans notre journal, est désormais épuisé [3]. À l’occasion du 4e anniversaire de ce soulèvement inédit qui a ébranlé l’État et les certitudes, nous avons décidé de le rendre accessible gratuitement.

 
 
 
 
 
 
m'inscrire / me désinscrire