« Les compromis, les accommodements, le parlementarisme ! » - Jacques Fradin
Comme à son habitude, Jacques Fradin nous fait part d’une analyse politique précieuse. Si le développement est assez long et serré, il n’en est pas moins urgent au vu de la vitesse de propagation de ce qu’on pourrait appeler le « latourisme de gauche ». L’article montre en quoi Latour, qui refuse constamment les catégories de la modernité, prophétise en fait comme un penseur naïf des Lumières, comme si ses bonnes idées allaient se réaliser par elles-mêmes et par le biais des consciences qu’elles convertissent. Plus profondément, il n’y pas, chez Latour, de pensée du conflit, de l’antagonisme, pourtant premier selon Fradin, qui fait jouer contre « Saint Bruno » une référence à l’opéraïsme italien. Au lieu de ça, c’est la diplomatie, la discussion, le parlement comme mode de vie que tente de penser Latour.
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