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#268 | 21 décembre
 
 
 
Violences policières, généalogie d’une violence d’État
 

[Entretien avec le sociologue Michel Kokoreff]



Alors que le dégoût de la police semble gagner chaque jour un peu plus de voix dans la population française, le sociologue Michel Kokoreff vient de publier Violences policières. Généalogie d’une violence d’Etat aux éditions Textuel. Pour celles et ceux, notamment parmi nos confrères médiatiques, qui s’échinent à dénoncer quelques « pommes pourries » exceptionnellement responsables de regrettables « bavures », cet ouvrage permet au contraire de recontextualiser et d’historiciser le travail policier. Du massacre de Sétif, aux émeutes de 2005 en passant par les manifestations des Gilets jaunes, le sociologue identifie des continuités et des ruptures dans les pratiques policières. Pour lundimatin, il revient sur cet ouvrage, sa construction, ses choix d’archives et les questions politiques qu’il soulève.

 
 
 
 
 
Samedi, c’est Parapluie
 

« Si le Black Bloc n’existait pas, il faudrait l’inventer »
Olivier Long



(Un hommage à Marius Jacob)

Pour celleux qui ne le savent pas encore, ils ont attrapé la « cheffe du black bloc ». Et, oh surprise ! C’est une dame d’un âge respectable, la cinquantaine, habituée des manifs du samedi et qui a osé ouvrir un pébroc de couleur arc-en-ciel lors de la manif de samedi dernier. Parce que ce jour là… il pleuvait.

 
 
 
 
 
« 1, 2, 3, Le black bloc est roi »
 

Les meilleurs tags de 2020 en chanson



C’est désormais devenu un rituel : non seulement les manifestants tentent à chaque rassemblement de casser les vitrines des banques et autres assurances mais ils commettent aussi leur lot de dégradations à la peinture [1].

Si le plus souvent, il revient aux services de la voirie de les faire disparaître aux frais du contribuable, nos amis de la vie manifeste ont préféré les reprendre en chanson.

 
 
 
 
 
Ennemis imaginaires : mythe et abolition dans la révolte de Minneapolis
 

L’été dernier, je me suis assis pour écrire une lettre à mes amis du collectif international Liaisons au sujet du soulèvement dans ma ville de Minneapolis. Cette lettre s’inspirait des nouvelles de la police de Richmond, en Virginie, qui accusait les participants à une manifestation Black Lives Matter de juillet d’être des casseurs suprémacistes déguisés, des accusations dont nous avions déjà parlé ici à la fin du mois de mai. Plus récemment, des rumeurs du même type ont circulé en ligne sur les troubles à (...)



L’été dernier, je me suis assis pour écrire une lettre à mes amis du collectif international Liaisons au sujet du soulèvement dans ma ville de Minneapolis [2]. Cette lettre s’inspirait des nouvelles de la police de Richmond, en Virginie, qui accusait les participants à une manifestation Black Lives Matter de juillet d’être des casseurs suprémacistes déguisés, des accusations dont nous avions déjà parlé ici à la fin du mois de mai. Plus récemment, des rumeurs du même type ont circulé en ligne sur les troubles à Philadelphie après que la police ait assassiné Walter Wallace Jr. à la fin du mois d’octobre. Ma lettre a tenté d’éclairer la façon dont l’État a utilisé la figure fictive ou exagérée de « l’agitateur blanc supremaciste » pour faire en sorte de mobiliser des milices ou des groupes de personnes qui défendent la propriété privée.

 
 
 
 
 
Les forces de l’ordre à l’heure des transformations de l’État
 

[Temps critique]



Nos amis de Temps Critiques nous ont fait parvenir cette analyse sur le rapport entre les forces de l’ordre et les transformations de l’État depuis une cinquantaine d’années. L’intérêt de cet article est sa précision et son recul historique : il retrace le rôle des policiers, CRS, de la BAC ou des gendarmes mobiles à partir de leur lien avec l’État mais aussi de leur confrontation avec les soulèvements (68) et les mouvements sociaux (à partir de 95). Il confronte cette évolution à celle des forces subversives en tous genres. À partir du constat répandu selon lequel la lutte des classes n’est plus structurante dans les conflits sociaux depuis environ 1995 (en partie du fait de l’importance du secteur public dans les luttes), il montre la tendance émeutière qui se dessine les dernières années, depuis le cortège de tête de la loi travail (2016) jusqu’à certaines manifestations récentes en passant par les Gilets Jaunes. Même si l’enjeu n’est pas ici de faire une quelconque proposition, nous espérons que cette analyse participe d’un débat historique et stratégique sur les moyens et les fins des luttes à venir à partir des luttes passées.

 
 
 
 
 
Chronique d’un sombre mois de novembre dans un lycée français
 

« Ce que nous vivons actuellement, en tant qu’enseignant, n’est pas évident, et à vrai dire, c’est même plutôt la merde. »



 
 
 
 
 
Un hiver sous la glace
 

[exercices d’interruption de la communication]



Il y a deux ans, au même moment de l’hiver, Aclin sortait d’une méchante addiction aux écrans, et aux jeux qui les animent. Il en reste ce petit film, réalisé comme une purge, conservé comme une trace.

 
 
 
 
 
Prisonniers, mais pourtant mobiles ? Un discours en tension
 

Christophe Mincke



Ces dernières années ont vu apparaître la volonté des pouvoirs publiques de rendre la prison de plus en plus « normale ». D’en faire une institution par laquelle l’individu enfermé pourra répondre à des attentes sociales d’autonomie et de mobilité dans une voeu pieu de réinsertion. À cette fin, la prison se devra d’être la plus « ouverte » possible. Depuis sa lecture critique de la « loi de principes concernant l’administration des établissements pénitentiaires ainsi que le statut juridique des détenus » du 12 janvier 2005, Christophe Mincke, docteur en droit et sociologue, relève une tension extraordinaire dans la volonté d’abolir la distinction entre la prison et la société libre. Se dirige-t-on vers une abolition de la prison ou, au contraire, vers une extension de ses modes de fonctionnements au-delà de ses murs ?

 
 
 
 
 
Mayday : Traverser les frontières
 

[Podcast]



Parce qu’années après années beaucoup d’exilé.es vivent encore et encore les mêmes violences et les mêmes galères, cette semaine Mayday une émission de Radio Canut ressort des archives à la rencontre de celles et ceux qui ont traversé la Méditerranée.

 
 
 
 
 
L’Homme hérissé. Liabeuf, tueur de flics - Yves Pagès
 

Un cadeau pour Noël



En cette fin d’année 2020, quelques recommandations de lecture et de cadeaux à offrir. On a bien besoin de se remonter le moral et de prendre soin de celui de nos ami·e·s !

 
 
 
 
 
Pandémie mon amour
 

Daniel Denevert



Voilà tout juste deux ans, nous avions rendu compte de la publication de Dérider le désert - Chroniques d’un babyboomer de Daniel Denevert. L’article qui suit est extrait d’une nouvelle salve de textes fraîchement publiée par les éditions de la Grange Batelière dont nous vous conseillons chaudement la lecture.

 
 
 
 
 
Le Grand Inquisiteur, Heidegger et « les juifs »
 

Brève leçon d’histoire de la philosophie
Par Ivan Segré



On dit, dans le monde universitaire et médiatique, que les écrits de Heidegger sont une menace pour l’humanité. Du moins certains le disent. Ce sont des lecteurs d’Emmanuel Faye.

 
 
 
 
 
Et le verbe se fit chair
 

Agustín García Calvo



En guise de joyeux noël, on nous a transmis cet article d’Agustín García Calvo (1926-2012), philologue espagnol, linguiste, poète, dramaturge, penseur radical et maître de plusieurs générations d’incrédules et de rebelles, dont les éditions La Tempête ont fait paraître cette année l’ouvrage Histoire contre tradition. Tradition contre Histoire. [3]

 
 
 
 
 
Schizopolis 2
 

L’inconscient révolutionnaire, d’Otto Gross à Félix Guattari



Selon la base de données cinématographique en ligne IMDB, l’histoire du film Schizopolis, de Steven Soderbergh, se résume ainsi :

 
 
 
 
 
 
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