Les conséquences pour certain-es créateurs et créatrices de contenu sont une perte de visibilité et de trafic immédiate donc une perte de revenus. De fait, ce type de politique est voué à se généraliser. Elle fait aussi suite, en France, aux décisions arbitraires de la ministre de l’Égalité Aurore Bergé, qui a orchestré médiatiquement une sorte de purge sur Tiktok, en faisant suspendre un certain nombre de comptes. Si certains d’entre eux étaient effectivement des outils de propagande au service de pensées masculinistes particulièrement violentes, il est nécessaire de s’interroger sur le fait qu’un.e ministre s’arroge un droit de censure discrétionnaire qui va bien au-delà de la censure invisible et indirecte des algorithmes des plateformes. Qu’en dirons-nous lorsque ces lettres de cachet d’un nouveau genre, censurerons au-delà de la fachosphère ?
Le communiqué qui suit a été écrit à chaud et s’adresse initialement aux travailleurs et travailleuses du sexe (TDS). Il a été écrit par des TDS virtuels. Nous l’avons enrichi d’une réflexion sur le travail du sexe pour sa publication dans lundimatin ainsi que d’une introduction en forme de mise au point qui nous paraissait nécessaire. Nous savons que les polémiques autour du travail du sexe sont vastes et complexes, si nous ne pouvions pas être exhaustifs nous avons néanmoins fait au mieux.
Préambule
« Elle [la bourgeoisie] a noyé dans les eaux glacées du calcul égoïste les frissons sacrés de l’exaltation religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la mélancolie sentimentale des petits-bourgeois. Elle a dissous la dignité personnelle dans la valeur d’échange et substitué aux innombrables libertés reconnues par lettres patentes et chèrement acquises la seule liberté sans scrupule du commerce. En un mot, elle a substitué à l’exploitation que voilaient les illusions religieuses et politiques l’exploitation ouverte, cynique, directe et toute crue. La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités tenues jusqu’ici pour vénérables et considérées avec une piété mêlée de crainte. »
Karl Marx, Manifeste du parti communiste
Nous avons pu lire, ici et là, à maintes occasions, dans une certaine littérature « gauchiste », une sorte de déploration quant à l’existence même de la pornographie. Une pensée digne d’ « hommes d’ancien régime » accablés par la perversion des mœurs et leurs décadences générées par la civilisation bourgeoise, marchande, mécanique et tout les adjectifs qui vous sembleront adéquats pour caractériser cette espèce de posture réactionnaire et conservatrice qui prend parfois des airs révolutionnaires. Il y a d’abord toute cette gauche délavée du PS au PCF et de son personnel syndical qui assimilent la prostitution indépendante ou la production de pornographie à une forme d’auto-proxénétisme à interdire pour mieux nous vendre la pseudo-dignité du travail au bureau ou à l’usine où, bien sûr, l’exploitation n’existe pas tant que le salaire est bon (ce qu’il n’est jamais vraiment à notre goût). Certains collectifs dits « féministes radicaux » poussent parfois la perversion jusqu’à accuser les acteurs et les actrices d’être les complices objectives et vicieux-ses de la domination patriarcale en marchandant leur corps et leur intimité contre l’argent des hommes, comble absolu de l’indignité auxquels nous nous livrons.
Si d’un point de vue révolutionnaire et idéaliste la pornographie constitue une forme de marchandisation de soi critiquable dont la finalité est assez triviale voire aliénante pour les consommateurs (mais quelle sphère de la société marchande ne l’est pas aujourd’hui ?), elle reste à bien des égards, pour nous, une manière relativement accessible et jouissive de gagner de l’argent dans un monde capitaliste. Le développement récent des plateformes et des réseaux sociaux a permis aux créateur-ices de contenus de gagner en indépendance et de s’offrir une carrière au long cours sans dépendre de productions aux décisions et normes arbitraires et foireuses, sans parler des formes d’exploitation sexuelle plus brutales qui y régnaient souvent.
Nous ne nions donc pas les effets d’aliénation ni de concurrence relative qui existe et le fait qu’on puisse parler « d’auto-exploitation de soi » à partir de la valorisation de son propre corps comme capital dans un marché où le marketing et la distribution du contenu sont monopolisés par ces plateformes. Nous ne nions pas le fait qu’il s’agisse d’un marché dans lequel la recherche de profit et la culture de la performance règnent comme partout ailleurs. Enfin nous ne sommes pas naïfs et nous savons que, dans la prostitution comme dans la pornographie, des femmes sont exploitées et l’objet de trafics sexuels.
Mais pourquoi faire l’amalgame entre cette forme d’exploitation, dont des femmes sont clairement victimes puisque forcées de travailler dans des conditions qui leurs sont imposées sans leur consentement, et celle qui consiste à choisir ses propres conditions de travail et partenaires (ou clients) ? Petite analogie qui peut faire réfléchir : 95% de la production de textiles et vêtements dans le monde provient de l’exploitation de travailleuses et travailleurs étrangers, dans des conditions terribles que l’on peut qualifier de quasi-esclavage. Faut-il pour autant arrêter de porter des vêtements ? Quand un artisan indépendant réussit à produire vestes et chemises en s’assurant un salaire et des conditions de vie décentes, faut-il l’accuser de complicité avec ces 95% d’exploitation dans le monde ? Quelle différence y a-t-il, au juste, avec les milliers d’autres activités marchandes réalisées par des travailleurs « indépendants », c’est à dire dépendants des plates-formes, de la structure du marché, du secteur de la distribution, etc. ?
C’est bien le caractère sexuel de l’activité qui braque les sensibilités, même les moins puritaines, pour lesquelles la profanation de l’intime irait trop loin et confinerait à l’indignité (mais qui fixe la limite entre le digne et l’indigne et au nom de quoi ?). Cette notion de dignité, relativement floue, est à double tranchant. Elle peut être invoquée de manière explosive comme un appel à relever la tête et justifier une insurrection armée contre le grand capital pour remettre des limites claires à l’exploitation et à la croissance des inégalités (voire viser leurs abolitions). Autant qu’elle peut servir platement à culpabiliser tout ceux et celles qui n’auraient pas un usage adéquat de leurs parties génitales, a fortiori commercial et télévisuel.
Évidemment, on peut toujours pérorer sur le fait que nous ne devrions pas avoir à choisir entre mourir de faim et consentir à s’aliéner dans le salariat, même sexuellement, en échange d’un revenu. La voix communiste cherche effectivement, depuis des siècles maintenant, à briser cette alternative. Mais lorsqu’on invoque cette alternative pour accuser les TDS de se faire les complices du patriarcat libéral, c’est que l’on confond l’horizon révolutionnaire que nous cherchons à construire avec la réalité du monde capitaliste dont les conditions s’imposent ici bas. Posture dont l’absurdité serait patente si l’on s’essayait, par exemple, à accuser les travailleurs d’être les complices objectifs du grand capital à chaque fois qu’ils acceptent un contrat de travail. Briser cette fausse alternative consiste à transformer les conditions initiales qui la rendent efficace et opérante, c’est-à-dire développer l’autonomie matérielle et politique du prolétariat.
Nous affirmons ici que la pornographie est un moyen de gagner notre vie dans le système capitaliste et qu’il n’est certainement pas moins éthique qu’un autre. C’est aussi un terrain d’expérimentation et de découverte de soi et de sa sexualité, de ses goûts et de ses fantasmes. La liberté sexuelle qu’elle permet, pour les femmes et hommes consentant-es qui s’y adonnent, est à nos yeux un inconditionnel de tout éthos post-capitaliste en matière de mœurs. Non pas que cette liberté sexuelle ne s’éprouve et ne s’expérimente que dans la pornographie, loin de là, mais elle constitue un des espaces parmi d’autres, dans lequel elle se déploie de fait. Bien sûr, nous savons aussi que l’argent, selon le point de vue, peut constituer soit un stimulant de cette exploration du désir (position libérale) soit une source de « corruption » de ce même désir, ou les deux à la fois : aurais-je fait ceci s’il n’y avait pas eu cette somme en jeux ? Me serais-je branlé autant si des mecs ne tippaient pas pendant la cam ? etc. Sauf que ce principe de « corruption » libidinale sévit à peu près partout où règnent les conditions modernes de production. Et que celles-ci, comme nous l’a appris Marx, ne s’abolissent pas d’un coup de baguette magique grâce critiques frustres des gourmets de la bonne morale, d’où qu’ils viennent. Non seulement nous ne voyons pas nécessairement le mal qu’il y a à explorer ses limites dans certains domaines (sports extrêmes, BDSM, etc.), certaines personnes le font d’ailleurs sans rémunération, mais nous ne voyons pas bien non plus pourquoi certain-es dramatisent de le faire contre de l’argent, si cela nous permet de vivre et survivre. C’est toute la différence entre une recherche éthique de nos limites propres et l’imposition morale d’interdits, assortis de jugements et de condamnations hors sol. Si l’objectif d’échapper à la valorisation marchande nous tient à cœur, nous ne jouons pas les puristes et nous acceptons de saisir les opportunités qui s’offrent à nous pour trouver des sources de revenus.
Grosso modo, toute critique du travail sexuel qui se veut politique, pas seulement sensible et/ou esthétique, et qui n’est pas en même temps une critique matérialiste du capitalisme en vue de son dépassement, nous intéresse peu. D’autant plus s’il s’agit finalement de juger moralement, pourrir et mépriser la vie des TDS au nom d’un au-delà post-capitaliste terriblement absent que l’on confond avec la réalité du monde présent. Ou pire encore : pour rédimer les TDS dans un élan salvateur mal placé.
Pour insister encore sur ce point, nous dirons qu’une certaine gauche, même radicale, même quand elle ne se revendique plus de gauche mais « autonome », « anti tech », etc., n’en finit pas de juger le réel à partir d’un arrière monde inexistant du socialisme dont la seule réalité sont les jugements et les postures morales qu’il autorise. Cette inversion idéaliste est à la base de bien des malentendus. Pour le dire autrement : abolir la prostitution ou la pornographie dans le cadre du système politique et économique actuel ne produit rien d’autre qu’une précarisation encore plus grande des personnes déjà précaires ou qui refusent de brader leur force de travail dans des tafs convenus. Bref, c’est s’attaquer à cette partie impure du « prolétariat » pour reprendre un terme désuet et évidemment aux femmes elles-mêmes qualifiées d’« impures » ou d’« indignes » : tous ces sujets qui ne correspondent jamais au prolétariat ou aux femmes idéalisées par une gauche bien pensante qui s’ignore parfois.
Par ailleurs, il nous faut aussi parler d’un autre style de gauchisme qui, même s’il est un peu passé de mode, a eu tendance à faire du TDS en soi, une espèce d’éloge révolutionnaire et émancipateur quasi anti-patriarcal pour les femmes. Si cette hypothèse est absurde d’un point de vue anticapitaliste, elle est vraie d’un point de vue libéral. Le TDS est un business comme un autre, avec ses caractéristiques propres, qui permet à des femmes de capitaliser sur le patriarcat et le « male gaze », comme on dit, afin de s’enrichir, parfois énormément pour certain-es. Ces dernier-es ne manquent pas ensuite de nous faire la promotion politique de Trump, Musk, Zemmour et de tout le cortège de salauds identitaires et libertariens qu’ils peuvent trouver dans leurs pays respectifs (pour citer les plus connus : Ava Louise, Johnny Sins...) Cette espèce de continuum assez improbable et superficiel qui va de la star du porn à la tradwife de droite, qui communient dans le culte de l’entrepreneuriat et certainement une bonne dose de racisme, peut parfois surprendre. Il arrive même, à l’occasion, que la porneuse à la recherche de son salut spirituel se reconvertisse directement en tradwife sur les réseaux. Cela peut parfois constituer un marché lucratif. D’autres rejoignent des groupes abolitionnistes et mettent en scène leur repentance et leur dissociation quant à leur propre passé. Elles appellent cela la « reconstruction », tout en prenant la parole publiquement afin d’enfoncer un peu plus leurs anciens collègues et se réjouir des grandes avancées étatiques dans la « sécurisation du web ». Bref, le milieu du travail du sexe, dont nous ne nions pas ici qu’il puisse être traversé de violences diverses, n’est pas immunisé contre une franche tendance à se tirer une balle dans le pied et à légitimer des politiques violemment anti-féministes ou bêtement prohibitionnistes à ses propres dépens et aux dépens des acteurs et actrices les plus précaires.
De plus, même si nous comprenons la visée polémique qui consiste à vouloir faire « payer aux hommes » les tâches domestiques et le « travail affectif et sexuel » dans une logique anti-patriarcale, nous ne voyons pas vraiment ce que la monétisation de toutes les activités et relations du quotidien pourrait avoir de libérateur. Si ce genre de revendication a le mérite de mettre au jour toutes les tâches gratuites nécessaires à la reproduction de la force de travail, ce n’est pas pour nous une perspective désirable de marchandiser ces relations (affectives, sexuelles). Sauf à imaginer que l’extension du secteur tertiaire puisse constituer un objectif révolutionnaire pour certain-es. Le principe derrière l’analyse du travail reproductif consiste à : 1- démontrer que le capital ne paye pas la « totalité » de la reproduction de la force de travail, 2- revendiquer la rémunération de ce travail reproductif gratuit afin de faire augmenter le coût du travail pour le capital et par conséquent 3- contribuer à faire imploser les contradictions du capital. Soit une stratégie politique et pas la revendication d’une extension de nouveaux secteurs de marchandisation et de valorisation de soi, du corps et de l’intime comme fin en soi.
De là, donc, à faire une espèce d’éloge révolutionnaire para-marxiste et finalement libertarien de la marchandisation de son corps comme moyen d’émancipation et fin en soi, il y a un cap que nous ne franchirons pas. Le TDS, pour nous, n’est qu’une activité lucrative comme une autre, un moyen parmi d’autres. Il nous permet d’éviter les formes sous payées du salariat et, comme le vol à l’étalage ou l’ouverture de squat, nous aide à mieux vivre. Il nous offre une certaine forme d’autonomie dans le travail en nous permettant d’esquiver les mesquineries et les humiliations du management contemporain. Parfois, il nous sort de la précarité, parfois pas tant que ça. Parfois, il nous aide à avoir un bon complément de revenus. Le travail du sexe est potentiellement un moyen plus rentable que d’autres de gagner notre vie. D’autant que vivre et construire le parti, même imaginaire, coûte de plus en plus cher aujourd’hui et que les filets de secours se raréfient.
Loin d’abandonner l’horizon révolutionnaire et la critique du monde marchand et capitaliste, il s’agit de le combattre en tissant les alliances nécessaires avec les différents secteurs et acteurs de ce monde, d’où qu’ils soient et partout où cela est possible. Non pas contre eux, voire sans eux, stratégie particulièrement malveillante. Et ainsi d’opérer les renversements et les conversions nécessaires, pas à pas, avec les ressources que nous pouvons trouver.
Comme d’habitude soyons marxiste dans le bon sens hétérodoxe du terme.
« Lorsque les ouvriers communistes se réunissent, c’est d’abord en vue de se saisir de la doctrine, de la propagande, etc. Mais en même temps, ils acquièrent par là un besoin nouveau, le besoin de la société, et ce qui semble être le moyen est devenu le but. » (Karl Marx)
Communiqué :
En tant que créatrice et créateurs de contenus nous sommes attaquées et discriminées de partout. Nous sommes discriminées dans l’accès aux banques (fermeture de comptes une fois l’activité détectée), aux crédits et parfois dans l’accès à un simple service de comptabilité alors même que certaines d’entre nous payent des impôts faramineux et des cotisations sociales qui n’ouvrent à aucun droit. L’État nous dépouille et nous criminalise dans le même temps tout en nous laissant travailler dans des conditions dégradées alors même que nous pourrions faire de véritables progrès hors de cette logique répressive minable.
Maintenant certains États comme la Suède assimile le contenu personnalisé en ligne (vente de médias sur demande du client en plus de l’abonnement) à du proxénétisme en criminalisant le client comme pour la prostitution, s’attaquant directement aux plates formes comme Mym et Onlyfans.
On utilise même « la protection des mineurs » pour intensifier le déploiement de la reconnaissance faciale sur le net et le contrôle des données privées, en bloquant ou menaçant de bloquer des sites qui avaient au moins le mérite de mettre en place des formes de contrôle et de modération internes strictes des contenus publiés. De fait la consommation de porno est redirigée vers des sites illégaux dont les contenus sont eux mêmes illégaux, encore plus violents, sans consentement parfois, voire carrément pédocriminels, hébergés on ne sait où.
Il s’agit bien d’une opération purement politicienne réactionnaire qui s’appuie sur des prétextes fallacieux et opportunistes pour faire peur, justifier le déploiement de technologie invasive de contrôle de la vie privée (il nous faut rappeler ici qu’à la base l’Etat français voulait se servir de Franceconnect pour identifier les utilisateurs de sites pornos...) et dissimuler les manquements de l’État en matière de protection réelle des mineurs (Affaire Bétharram, faible budget pour l’aide à l’enfance, diminution des ressources allouées à l’éducation, notamment sexuelle, libre prolifération de la pornographie illégale, etc.). Il y aurait beaucoup à dire sur le rôle que joue l’argument de la « protection des mineurs » pour légitimer les politiques prohibitionnistes contre productives et le refus de toute forme d’éducation sexuelle sous le prétexte hypocrite de préserver leur « innocence » ou de les « protéger » alors que cela ne fait qu’accroître justement leur vulnérabilité.
En plus de rater cet objectif qui est de protéger les mineurs, cette loi du DSA ne protège même pas les créateurs de contenu du vol de leurs productions que l’ARCOM est aussi censé garantir. Enfin, rien n’indique que le contrôle de l’identité et la reconnaissance faciale sur le net se limite à terme à la pornographie en ligne. Le pouvoir politique aime à se servir des « marges » pour expérimenter et justifier le déploiement de technologies de contrôle qui sont ensuite généralisées à bien d’autres usages. Il s’agit d’y aller petit à petit, de trouver des formes de légitimité en opérant dans des zones où les gens ne s’en inquiètent pas ou qui les indiffèrent voire trouvent ça normal, puis de s’en émanciper totalement pour justifier un usage massif par exemple de la reconnaissance faciale. Il suffit de voir où nous en sommes depuis la création de la carte d’identité jusqu’à aujourd’hui où notre identité est contrôlable et contrôlée en permanence pour la moindre opération dans la vie quotidienne, avec des fichiers connectés dans tout les sens, des données collectées et exploitées à tout va à notre insu et sans que nous puissions en avoir le moindre contrôle.
Aucune mesure prohibitionniste n’a jamais fonctionné que ce soit pour l’alcool, les drogues et toute forme d’addiction comportementale. Ce genre de lois ne fait qu’aggraver la situation sans s’attaquer aux racines du problème de l’addiction et sa prise en charge.
Derrière ces formes de criminalisation profondément stupides et mesquines à l’image de notre personnel politique actuel, ce sont encore une fois les travailleurs et les travailleuses du sexe qui sont précarisées, leur capacité à être indépendantes et vivre dignement de leur travail qui est mis en jeu. Et oui, n’en déplaise à certain-es, les TDS sont aussi des personnes dignes.
Au delà des TDS ce sont l’ensemble des travailleurs de ce pays qui sont soumis à une pression de plus en plus forte, méprisées, insultées, traitées de feignants, sous payées, qui cotisent socialement pour des droits à la santé, à l’éducation, à la sécurité sociale etc. qu’on leur retire petit à petit.
Nous sommes nombreux-ses sur les réseaux sociaux. Nous avons les moyens de nous organiser et de nous battre. Une brèche va s’ouvrir en septembre avec ces dizaines de milliers de personnes qui n’en peuvent plus. Soyons prêt-es.
Quelques TDS...