La société réticulaire décrit le stade d’avancement actuel de la société capitaliste qui, après avoir été dominée par les marchandises puis par le spectacle, est désormais soumise à la circulation de l’information en ligne et sur les réseaux. L’accumulation essentielle du Capital n’est plus celle des produits de consommation, ni celle de leurs images, mais l’accumulation de la circulation elle-même. Les pixels qui codent les images qui n’ont plus besoin d’être vus pour avoir une efficace, politique, militaire ou économique. Cette nouvelle gouvernementalité transforme de fond en comble notre rapport à l’existence.
Quelle est donc la nouvelle nature de ce pouvoir circulatoire ? Ian Alan Paul, en un style incisif, souligne les contradictions inhérentes à la vie contemporaine, où règne la « séparation connectée », où agissent de concours « la séparation numérique et l’intégration au réseau », où la vie trouve une plus grande réalité à sa propre « désunion en ligne ».
Avec La Société réticulaire, Ian Alan Paul remet à jour La Société du spectacle de Debord en actant que c’est désormais par la circulation de l’information et notre relation viscérale au numérique que le capitalisme redéfinit les formes de la vie, de la mort et du politique. Restent heureusement et toujours la désertion, le sabotage et la révolte.
Ian Alan Paul vit entre les États-unis et Barcelone où il enseigne l’histoire des technologies de la communication. Il réalise aussi des films et des installations. Plusieurs de ses articles sont déjà parus dans lundimatin [1].
Une traduction de Chloé Minjon-Cabresin
avec une postace de Frédéric Neyrat
Disponible dans toutes les bonnes librairies et en ligne sur notre site ici : https://lundi.am/livres.
17 octobre 2025
180 pages | 16 euros | 978-2-494355-08-8
Diffusion Hobo / Distribution Makassar
Extraits
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Ou bien le consulter en ligne ci-dessous :
La Societe Reticulaire - Ian Alan Paul [Extrait] by lundimatin






