4 journées d’actions contre le Béton

Notre live

paru dans lundimatin#407, le 13 décembre 2023

Nous l’annoncions fin octobre, une grande campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton devrait se dérouler du 9 au 12 décembre à l’appel de plus de 200 luttes locales, organisations, sections syndicales et comités des Soulèvements de la terre. Cet article sera mis-à-jour régulièrement, nous essaierons d’informer des différents évènements qui ne manqueront pas de jalonner cette campagne. Une carte des rassemblements publics organisés dans plus de 20 villes est consultable, les communiqués, photos, récits et revendications seront publiées au fil des jours...

Carte interactive des rassemblements et actions contre le béton

Voir en plein écran

Le site officiel de la campagne contre Lafarge et le monde du béton est accessible ici.

Récap’ vidéo des deux premières journées d’actions

10/12/23 - Val-de-Reuil - La forêt de Bord se soulève !

Après une flopée de déclarations préfectorales outrancières suite à l’incursion surprise de 100 personnes dans la centrale à béton Lafarge de Val-de-Reuil dans l’Eure ce dimanche, dans le cadre des journées d’action contre le béton, puis à la venue sur place de la police antiterroriste pour parfaire le procédé, nous avons reçu ce communiqué.

Il précise le déroulé des faits et les intentions des « pics mars et tritons crêtés de la forêt de Bord » en sortie dominicale et combinaisons blanches.

Le 10 décembre aux alentours de midi nous avons été plus de 100 personnes à émerger de la forêt de Bord, menacée d’être ensevelie sous le béton par le projet d’autoroute A133-134, pour nous introduire sur le site du bétonneur Lafarge situé à Val-de-Reuil afin de dénoncer les activités de la multinationale et l’artificialisation des terres agricoles et forestières qui disparaissent face à l’avancée du béton.

Sur place des inscriptions ont fleuri pour rappeler à toutes et tous la vérité sur l’entreprise, les conséquences de l’exploitation qu’elle perpétue sur le territoire français et au delà. De multiples banderoles ont été déployées, on pouvait lire sur le site « Moins de ciment, Plus de vivant et de paysans ».

Si quelques petits désarmements facétieux on bien eu lieu sur le site, on est assurément loin des centaines de milliers d’euros de dégâts annoncés dans la presse. Mais il semblerait que l’antiterrorisme se recycle comme inspecteur, ou voiture balais, de quelques bris de vitre, de quelques locaux administratifs chahutés, de quelques jets de mousse expansive bien ajustés dans des conduits et tuyaux bien choisis et d’un ravalement de façade tout en couleur.

Évidemment, malgré les calomnies d’autorités qui n’ont plus que le mensonge pour garder la face, personne n’a été "séquestré" durant cette action de 10 minutes montre en main qui ne visait pas des individus, mais une filière industrielle écocidaire, et nous ne sommes pas sans savoir que les gardiens et vigiles ont reçu l’ordre de ne pas intervenir lors des actions de ces journées contre le béton. Les policiers soi-disant bousculés, ont quant à eux tiré des grenades lacrymogènes à bout portant sur des militant.es qui déjà se retiraient du site.

Nous démontrons ainsi notre commune détermination à bloquer, désarmer les multinationales prédatrices, les filières industrielles destructrices qui pilotent le bétonnage des terres par la méga-machine métropolitaine. Nous revendiquons l’arrêt définitif de l’artificialisation des terres agricoles, des zones humides, des forêts. Pas seulement aux abords de la foret de Bord contre l’A133-134. Pas seulement à Briouze contre la D924. Pas seulement en Normandie. Partout ou des collectifs d’habitants se lèvent pour lutter pied à pied sur le terrain contre des projets d’aménagement structurants, pour stopper le ravage "du vivant". Toutes ces actions disséminées partout sur le territoire préfigurent une remise en cause globale de modèles de production mortifères dont il nous faut précipiter la sortie. Les alternatives en matière de bâtir sont là.

Derrière le petit numéro médiatique du préfet et du directeur du site pour diaboliser les militants, le site sera sans doute bientôt de nouveau en fonctionnement. Mais ce n’est que le début. Le béton, ne passera pas, ni en Normandie, ni ailleurs. Les forces sont là. Cette journée en appelle d’autres. Nous continuerons à leur mettre des bâtons dans les routes.

Les pics mars et les tritons crêtés de la forêt de Bord

10/12/23 - Marseille - Retour à Bouc-Bel-Air

Qui l’eut cru, un an après, une bande organisée et armée de bouées est carrément retourné envahir les carrières du site #Lafarge de Bouc-Bel-air pour les #JourneesBeton.

A Marseille, un envahissement des carrières du site de « Lafarge la Malle » pour dénoncer, a travers une petite vidéo, la privatisation à la source, du ruisseau des Aygalades pour amuser leurs comité d’entreprise. Cette fameuse « Usine qui bouge le plus sur les questions écologistes »

Mais aussi une soirée, d’information et de décorticage des enjeux de la reconversion écologique de Lafarge et du monde du béton, qui a réuni plus d’une centaine de personnes, et s’est fini joyeusement sur des chansons Italiennes et des danses endiablés. Les bénéfices d’un super curry de légumes on permis de dégager un peut de fraîche pour aider a payer les avocats des camarade arrêté dans le cadre de l’affaire de « la malle ».

10/12/23 - Paris - Anniversaire et ravalement de façade

Quelques centaines de personnes ont déboulé sur un site d’un bétonneur sur les quais de Seine en face de Lafarge, les gens ont tout d’abord fait un ravalement de façade au site avec de jolies banderoles, il y a eu plusieurs prises de paroles des orgas co-organisatrices mais aussi d’autres orgas comme Scientifiques en rébellion. Dans une ambiance joyeuse, avec de nombreux masques d’animaux, les gens ont chanté un joyeux anniversaire à Bouc-Bel-Air ainsi que des chansons militantes. Puis s’en est suivi une fête / kermesse. Dispersion dans le calme, après un moment de fête.

10/12/23 - Suisse - Dans les réservoirs : la plage

En Suisse, le Gang des Tongs a grippé les machines de chantier de l’entreprise E. Bühler, pilotée par Lafarge. Leur communiqué

Mission « Dans les réservoirs : LA PLAGE »

Dans le cadre des Journées d’Actions internationales contre le béton , nous avons décidé de viser le leader régional de l’industrie du béton : E. Bühler & Fils à Marin-Epagnier (Neuchâtel, Suisse). Leur immense gravière pilotée par Lafarge-Holcim, exploite et prépare le composant principal du béton : le granulat. En paralysant leurs outils qui alimentent le premier maillon de la chaîne de l’artificialisation, nous espérons engendrer des répercussions sur tout le reste du processus.

Grains de sable dans la machine

Pour cette occasion, et en vue de la situation, il nous est paru d’avantage pertinent de privilégier une action directe de désarmement, discrète, ciblée, plutôt qu’une action symbolique inoffensive. Nous avons donc effectué un petit service nocturne aux nombreuses machines qui se trouvaient sur le site : notamment en leurs offrant un peu d’abrasif fin dans leurs réservoirs d’huile et de carburant. Nous avons aussi utilisé des pompes à graisse customisée avec 1/4 d’abrasif afin de donner un petit coup de pouce à différents points de graissage critiques. Cette petite escapade a été réalisée quelques jours avant les Journées d’Action afin de laisser les substances s’épanouir un maximum dans les blocs moteurs et les articulations de ces gros monstres. Nous avons été rempli de joie d’avoir pu réaliser ce geste défensif en sachant que ces machines sont les armes des saccageurs avec lesquelles ils attaquent tous les jours la possibilité même de la vie sur terre. Il est temps, pour les militant.es qui se sentent prêt.es, de s’organiser afin de commencer à rendre les coups. Tout engin et infrastructure qui transforme d’une manière ou d’une autre des écosystèmes naturels en produits morts mérite d’être mis hors d’état de nuire.

Que l’obscurité deviennent notre complice dans nos luttes futures !
Lafarge en Suisse

Et sinon, concernant la « petite » entreprise « familiale » E. Bühler & Fils, nous avons appris qu’elle s’était beaucoup développée en plus d’un siècle et demi. Si bien qu’elle occupe désormais une grande place en Suisse Romande : une place assez importante pour avoir donnée envie au géant Lafarge-Holcim de les racheter. Le business du coin consiste à vider le lac de Neuchâtel de son sable pour ensuite artificialiser les terres avec des constructions et des routes de merde. Pour rappel : Lafarge-Holcim reste l’entreprise la plus polluante du pays. On ne compte plus les scandales que ces criminels climatiques
traînent derrière leur sales pattes. On pense notamment au financement de Daech et aux diverses affaires de pollution des eaux, ainsi que de troubles à la santé publique. Leurs business nous tue et nos dirigeants
les laissent continuer en toute impunité. Lafarge-Holcim est, en ce moment même, en train de raser la forêt de la colline du Mormont (1312 Eclépens, Suisse) pour agrandir sa carrière. Holcim(-tière) nous dégoûte !

Par ce geste, nous aimerions afficher notre soutien à tous les camarades en Suisse, en France, en Grèce, et ailleurs dans le monde, qui résistent face aux criminels climatiques. Et bien sûr, on envoie de la douceur à
toutes les victimes de la répression judiciaire concernant l’action de Bouc-Bel-Air, à Jérémy et à touxtes les autres qui subissent la violence judiciaire et physique des états complices.

le Gang des Tongs

10/12/23 - Allier - Soulèvements des Volcans

Nous, les Soulèvements des Volcans, comité puy-de-dômois des Soulèvements de la terre, allié au comité local de l’Allier, avons protesté en ce dimanche 10 décembre 2023 contre Lafarge et le monde du béton.

Malgré l’interdiction préfectorale, nous avons marché vers la cimenterie Lafarge de Cournon-d’Auvergne, théâtre de l’artificialisation de nos sols et de l’intoxication du vivant.

Nous étions une cinquantaine, munis de banderoles, de pancartes, de drapeaux... Nous avons chanté, nous avons dansé, au nez et à la barbe des forces de l’ordre déployées en masse pour protéger le site.

09/12/23 - Tarn - Action contre l’A69 et le béton

Dans le Tarn, 1500 manifestant.es ont collectivement envahi et désarmé le site d’une usine à bitume malgré le dispositif policier et où un algeco semble avoir disparu

Depuis l’école de Saint Germains des prés, ou des prises de paroles ont eu lieu, nous nous sommes élancés en direction de Lempaut.

Arrivé aux alentours de la nationale, des combinaisons blanches ont été enfilés, permettant de rappeler la pollution chimique causée par ces centrales, et faisant hommage à l’action contre Lafarge de Bouc bel Air à Marseille !
Le cortège s’est finalement élancé en direction d’une des futures usines à bitume du projet de l’autoroute A69 aux alentours de Puylaurens.

Après avoir habilement déjoué le dispositif policier, le cortège à investis le chantier, est monté sur les tas de fraisas (vielles routes raclées chargées de polluants) et à rappeler les nombreuses substances cancérigènes qui se déverserons dans nos corps et nos assiettes.
Cette manifestation est plurielle est colorée, toustes ensemble nous sommes solidaire et protégeront les terres du Tarn ! Malgré la pluie, plus de 1800 personnes nous on rejoins pour dire NON à L’A69, au monde du béton, et du bitume !

À ce moment, aucune interpellation et aucun.es blessé.es n’ont été reportés 🥰

09/12/23 - Doulon - Manifestation, tracteurs et occupation

Pour préserver 25 hectares de terres fertiles de la bétonnisation de la métropole Nantaise.

10h Premiers récits et photos de la journée :
Les tracteurs, après avoir été bloqués 2 heures par une voiture de flics à l’entrée de la rue qui donne sur le jardin des Gohards, ont réussi à la contourner par une petite ruelle !


Au bout de l’impasse ils ont creusé un passage dans le talus, mis en place par la mairie pour empêcher l’accès au plateau des Gohards.
Zbeulinette et gros son en tête de convoi, les tracteurs sont arrivés sur le site !

Sur place plusieurs centaines de personnes sont déjà entrain de s’activer pour monter une charpente, et alimentent des braseros avec le bois de la clôture installée par la ville de Nantes. Une cantine s’apprête à servir un repas chaud.

Le tout sous une pluie battante et mouillante qui n’affecte en rien la motivation des personnes présentes !


Activité torchis ! ça ne manque ni d’eau, ni de terre

15h Départ du cortège

Le cortège s’est écarté de l’itinéraire faisant le tour de la ZAC pour prendre la direction du bourg de Sainte-Luce ! Mais qu’y a til donc par là bas ?
Premier stop : photo de famille au dessus de l’autoroute au bruit des klaxons enthousiastes.
Et la foule qui entonne « Tout le monde déteste le béton ! »

Hésitation sur le pont : demi tour et retour au camp ou on continue une demi heure à pied pour atteindre un site Lafarge ? On décide de sonder la foule pour une prise de décision collective : verdict, les gens sont chauds !
Et c’est reparti direction le dépôt Lafarge !

A l’approche du dépôt Lafarge, notre guet nous prévient de la présence de camions de GM qui bloquent la route d’accès au site. Ni une ni deux, le cortège décide de scinder en deux afin que les tracteurs suivis de la moitié de la foule aillent à la rencontre de ce dispositif pour créer un point de fixation, tandis que l’autre moitié emprunte un petit sentier de traverse en forêt qui mène également au site, espérant ainsi prendre à revers le dispositif et pouvoir approcher du site pour manifester notre présence et plus si affinités…

C’était sans compter sur la réactivité de nos adversaires qui flairent la manoeuvre à la vue du cortège qui s’est soudainement amenuisé et envoient en repli quelques bleus pour dissuader les manifestant.es de tenter quoi que ce soit alors que les grilles ne sont plus qu’à quelques mètres, LBD en joue à l’appui. Forcer le passage ou battre en retrait, c’est finalement la raison qui l’emporte au vu d’un dispositif policier presque en égalité numérique contre lequel nous ne serions sûrement pas sorti.es indemnes.

Demi-tour général pour les deux équipes donc, et reconstitution du cortège à l’endroit où il s’était divisé pour prendre la route du retour. La nuit tombant et la fatigue se faisant ressentir dans les cuisses après quasiment trois heures de marche, les piéton.nes décident rapidement de prendre le bus passant par là tandis que les tracteurs peuvent enfin montrer ce qu’ils ont sous le capôt avec un retour express au camp de base, le tout au son d’une zbeulinette plus dansante que jamais qui aura une fois de plus ambiancé la manifestation dans les rues nantaises !

Voilà, fin d’une journée dans l’ensemble satisfaisante malgré l’impossibilité d’atteindre l’objectif ultime, mais où un cortège jeune et déterminé entrainé par trois tracteurs impétueux se sera fait voir – et entendre ! – dans ce quartier de Doulon menacé de bétonnisation, allant jusqu’à pointer voire toucher du doigt une des responsables du désastre bien protégé aujourd’hui par les services de l’Etat. Un mot résonne au moment de rentrer chez soi : on reviendra !

Et la maison est terminée ! Concert et soirée pour les dernier·es motiv·es !

09/12/23 - Angers - Topie Tour

Dénonciation, dans le Maine-et-Loire, de la société LAFARGE-HOLCIM et de l’industrie du béton

Samedi 9 décembre 2023, les comités locaux des Soulèvements de la Terre d’Angers, de Saumur, les soulèvements du Layon et de Loire se sont rassemblés pour dénoncer les désastres imputables à l’industrie du béton responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre et plus grand consommateur de sable au monde, ainsi que les activités écocidaires de la société LAFARGE-HOLCIM, entreprise condamnée pour ententes commerciales illicites, coupable de graves pollutions de l’environnement et mise en examen aux États Unis et en France pour complicité de crime contre l’humanité et financement du terrorisme.

Deux actions dans le Maine-et-Loire :

– Le matin, rassemblement de 80 militants environ devant la centrale à béton de Lafarge à Saint-Barthélémy-d’Anjou. Au programme : pose de banderoles sur les grilles, dessin de slogans à la craie, land-art, peintures, prises de paroles, chants et crêpes ;

– L’après-midi, action d’une trentaine de militants devant le site de Lafarge à Chemillé. Au programme : construction d’un mur de terre et de paille et pose d’un bloc rocheux de 600 kg devant l’entrée, de banderoles et d’un cadenas factice sur la grille.

Ces actions s’inscrivent dans une série de mobilisations sur plus d’une vingtaine de villes en France à l’appel d’une coalition regroupant plus de 200 collectifs locaux, organisations nationales écologistes et sociales, regroupements paysans, sections syndicales, comités des Soulèvements de la terre et luttes locales afin de visibiliser le large front qui se construit depuis quelques années contre l’industrie du béton, du bitume et l’artificialisation effrénée des sols.

Depuis ses usines et ses carrières aux impacts environnementaux et sanitaires conséquents jusqu’aux projets inutiles et destructeurs qu’elles alimentent, c’est toute une industrie écocidaire et mortifère entachée de scandales sociaux et de pratiques néo-coloniales qui est visée.

08/12/23 - Bouguenais (44) - Visite nocturne et détournement chez Lafarge

08/12/23 - Sillans en Isère - Les lutinxs écoterroristes de Noël visitent une carrière Lafarge

Le collectif des lutinxs « écoterroristes » de Noël a voulu faire un cadeau anticapitaliste à Lafarge-Holcim pour ses « bonnes actions » en faveur de l’environnement et des droits humains.

Avec l’achat de la carrière de Sillans en Isère et de 24 centrales à béton en Rhône-Alpes, l’entreprise Lafarge-Holcim a prétendu être « résolument engagée dans la transition bas carbone du secteur de la construction et l’économie circulaire » pour la citer. Nous nous devons de la remercier comme il se doit pour son greenwashing, activité où elle excelle et surpasse ses concurrentes cimentières.

Pour cela, dans la nuit du 8 au 9 décembre, les lutinxs ont pénétrés dans l’enceinte de la carrière de Sillans et des usines de fabrication de granulats, ont apportés quelques sucreries dans les machines de la carrière et se sont amusés sur les tapis convoyeurs de gravats. Iels sont partis en laissant quelques messages de bons vœux dans la carrière et sur le pont de la voie rapide adjacente « Lafarge, Less Béton », « No Macadam »…

08/12/23 - Les Hérissons en Boule revendique le désarmement de la centrale ciment de Corseul (22)

Nous revendiquons l’action de désarmement de la centrale a ciment de Corseul (22) ce vendredi 08 décembre 2023.

Nous, Hérissons, nous sommes introduits dans la centrale et avons grignoté quelques câbles, et signalé notre passage à l’aide de peinture.

Cet acte est avant tout un acte d’autodéfense contre un ennemi commun, Lafarge-Holcim.

Pour nous protéger, pour stopper ce monstre qui tue nos sols et détruit nos habitats,
Pour protéger nos côtes, leur sable et leurs fonds ravagés pour nourrir le monstre.
Pour préserver l’eau, qu’il engloutit dans des quantités toujours plus folles, polluant celle qu’il ne boit pas.
Pour vous protéger, vous, êtres vivants Humains, de sa puissance destructrice et de ses mauvaises alliances.

Nous nous partageons le même monde, celui que Lafarge et ses confrères tendent à détruire, pour leur profits égoïstes. Nous nous devons de protéger ce monde, ensemble.

C’est notre devoir.

Amicalement,
Les Hérissons en Boule
Nous sommes la Nature qui se défend

08/12/23 - Issy-Les-Moulinaux - Collage contre les bureaux de Lafarge Holcim

ACTION SDT Paris / XR Paris
Recouvrir Lafarge et le béton
#journéescontrelebeton

Depuis la fusion avec Holcim le siège de Lafarge - Holcim est en Suisse, et Lafarge a quitté ses bureaux de Clamart pour aller se planquer dans un grand immeuble à Issy, partagé avec d’autres entreprises.

La présence des autres entreprises et l’impossibilité de toucher Lafarge sans faire de dommages collatéraux nous a conduit à mesurer nos gestes, et nous avons opté pour un affichage massif sur ses locaux pour informer plutôt que « punir ». Nous avons donc, en 3 équipes d’une…

…petite dizaine de personnes, abordé hier les deux entrées du bâtiment, ainsi qu’une de ses arrêtes les plus visible par le public, pour y déployer deux grands slogans affichés (une lettre par affiche), et plusieurs dizaines d’affiches expliquant les méfaits variés et répétés…
…de cette entreprise prédatrice, espérant toucher aussi bien ses riverains et voisins que ses employé.es.

Les collages ont commencé à être nettoyés ce matin à 10h, nous espérons donc que tout ceci fasse du bruit au sein des employés de Lafarge et des entreprises voisines et que cela ait été vu, notamment depuis le RER qui passe en hauteur à côté du bâtiment.

03/12/23 : des compotes dans le béton

Revendication action de désarmement sur le site Vicat de Saint-Egrève du 03/12/23

Dans la nuit du 3 au 4 décembre, dans le cadre des journées d’actions contre Lafarge et le monde du béton, nous avons décidé d’agir pour mettre un coup d’arrêt à la production de la cimenterie Vicat de Saint Egrève.

Si, à travers cette action, c’est toute l’industrie du béton que nous attaquons, le choix du groupe Vicat n’est pas un hasard. Loin de l’image de petite entreprise locale qu’il tente de promouvoir, Vicat est un géant du béton qui produit chaque année près de 23 millions de tonnes de matériaux, pour un chiffre d’affaire de plus de 3 milliards d’euros. Le groupe possède une douzaine de filiales dans le monde, dont une partie en Afrique de l’Ouest où, dans une logique néo-coloniale dramatique, il pollue massivement les eaux et les airs.

Le groupe tente de faire croire à des intentions écologistes, en mettant par exemple en avant le transport des matières premières par le téléphérique du site de Saint-Egrève - fabriqué par POMA, le fossoyeur du nucléaire à Bure. Pourtant, ses activités restent parmi les plus émétrices au monde avec 20 méga tonnes de CO2 par an relachées dans l’atmosphère, et il n’a pas diminué ses émissions au cours des dernières années malgré ses promesses. Au delà de ces émissions, l’entreprise contribue à la destruction du vivant de bien d’autres manières. Après avoir vendu du béton pour la construction d’EPR, pris part à l’artificialisation des sols dans le cadre du Grand Paris, le groupe a récemment fait l’acquisition de l’entreprise de transport SATM afin de pouvoir participer directement au chantier abberant du Lyon-Turin.

En 2022 sur France Bleu Isère, Guy Sidos, PDG du groupe, avait l’occasion de promouvoir ses opérations de greenwashing. Il déclarait alors, dans un exercice de style aussi acrobatique que malhonnête : « Vous savez, on ne reproche pas à un artiste-peintre la production de sa peinture. On ne va pas reprocher aux fabricants de matériaux l’usage qui en est fait. » Il semblerait ici que Vicat soit à la fois producteur de peinture et peintre, et le tableau est morbide.

Si il fallait encore en dire, nous ajouterions que l’histoire des familles Vicat et Sidos, à la tête du groupe, est celle du déshonneur de la collaboration et du fascisme. A l’image de Joseph Merceron-Vicat condamné à la prison et à l’indignité nationale après avoir contribué à constuire des bunkers pour le IIIe Reich, ou plus récemment à celle de Pierre Sidos, antisémite, pétainiste notoire et fondateur de l’Oeuvre Française.

Face aux entreprises capitalistes qui exploitent les êtres humains et face aux industries écocidaires, face à l’Etat bourgeois et à sa justice qui criminalise nos camarades, nous continuerons de lutter en paroles et en actes.

Soutien inconditionnel à nos camarades de Bouc-bel-air !
Commando pomme-pote

Plongée dans le béton

Quelques ressources supplémentaires pour comprendre et penser le monde du béton :

- A·mour bé·ton
Pourquoi s’organiser contre le béton ?

- Contre Lafarge et le monde du béton
Plus de 150 luttes locales, organisations, sections syndicales et comités des Soulèvements de la terre appellent à 4 jours d’actions du 9 au 12 décembre

- Pour en finir avec le béton armé et son monde

- La toupie tourne
Reprendre le bâti au béton [Podcast]

- Quel lien peut-il exister entre le béton armé et la police télévisuelle ?
Jacques Fradin

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