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#126 | 11 décembre
 
 
 
Johnny be good
 

par Alèssi Dell’Umbria



Le concert de Johnny Hallyday était prévu aux alentours de 20 h, et il faisait déjà nuit –l’heure d’été n’existait pas encore… Rendez-vous avait été donné aux abords du concert, dans l’idée de se regrouper avec les bandes de loubards qui ne manqueraient pas de traîner aux alentours, pour ensuite attaquer les condés.

 
 
 
 
 
Black Panthers : le bon sens et l’autodéfense [4/5]
 

Se défendre, une philosophie de la violence - Rencontre avec Elsa Dorlin



Elsa Dorlin vient de publier Se défendre, une philosophie de la violence aux Éditions La Découverte. Nous avons réalisé avec elle une série de 5 vidéos. Il s’agit dans chacune de raconter et d’exposer une séquence historique particulière à partir de la manière dont les corps se mettent en jeu, se défendent et se réapproprient la violence.

 
 
 
 
 
Tourisme, métropole et néant existentiel
 

旅遊沙漠



La semaine dernière nous mettions à disposition le premier numéro de Abats les lanternes, journal créé à l’occasion de (et contre) la fête des lanternes qui se tient à Gaillac du 1er décembre au 31 janvier. Aujourd’hui nous publions un article extrait du second numéro de cette publication.

 
 
 
 
 
Retour sur le procès du rappeur Jo le Phéno
 

La pute de proc veut l’enfermer



Le 27 octobre 2017 a – enfin – eu lieu, dans l’enceinte de la 17e chambre du TGI de Paris, le procès du rappeur Jo le Phéno pour son clip « Bavure ». « Enfin », parce qu’il était initialement prévu au moins de février, en pleine « affaire Théo ». Mais quand la ligne de défense principale des syndicats de police est de prétendre être « le corps le plus contrôlé » avec « la mission la plus dure », ou encore « les professions de la fonction publique les plus sanctionnées » à qui « on ne fait aucun cadeau », on comprend qu’ils aient préféré que le fameux « contexte », mobilisé par contre à tort et à travers pour culpabiliser l’artiste, leur soit plus favorable. Le procès, à la demande des parties civiles, est reporté le 27 septembre 2017. Une heure après le délibéré du procès du quai de Valmy (raconté lui-aussi sur lundi.am), c’est au tour de l’avocat de Jo de reporter, convoqué ailleurs au même moment pour une affaire probablement plus rentable. En effet, Maître Saïd Harir intervient à titre grâcieux, pour rendre service à Mokobe (rappeur du 113), qui lui a présenté Jo et ses galères. Le procès est fixé au mois suivant. Prévu pour trois heures, il durera presque le double. Longue après-midi d’automne où même les étudiant-e-s en droit venu-e-s assister à la séance trouveront affligeante, dans tous les sens du terme, la Justice à laquelle ils seront censé-e-s prêter serment.

 
 
 
 
 
mODULES Dada
 

Une irruption est-elle encore possible ?



Du 12 au 15 décembre, une pièce de théâtre probablement fameuse se jouera au nouveau théâtre de Montreuil. Un lecteur qui n’en est pas revenu nous a fait parvenir ce récit enthousiaste. Par fainéantise nous reproduisons dans ce chapeau la présentation officielle.

Dada : un cri d’espoir féroce, un cyclone d’oxygène, au moment où la Grande Guerre détruisait l’Europe. Hiver 1916, au cabaret Voltaire à Zurich, une poignée d’artistes enflammait la poésie, la danse, la musique et les arts dans un bouillonnement inouï. Contre la guerre, l’ordre social, la modernité industrielle. Depuis 1916, l’esprit « Dada », ses ricochets et soubresauts n’ont pas pris une ride. Alexis Forestier, qui a déjà présenté au Nouveau théâtre de Montreuil Le Mystère-des-Mystères (2012), déroule les fils de ce bref et interminable fragment d’histoire du XXe siècle. Le metteur en scène et musicien est un arpenteur insatiable de ce mouvement mythique et de ses ramifications. À ses côtés, quatre artistes, musiciens et acteurs. Au fil du spectacle, naissent des tableaux poétiques : mécanismes visuels, compositions bruitistes, poèmes dadaïstes répondent aux faits historiques dans un flux musical ininterrompu. Un spectacle ludique et érudit qui éclaire le mouvement Dada, ses affinités avec les révolutions en cours, et sa flamme : la contradiction, dévastatrice et fructueuse. Un appel à réveiller nos existences.

 
 
 
 
 
Jeunes gens dynamiques
 

Retour sur l’occupation par des migrants et des étudiants de l’amphi C de l’université Lyon 2.



Voilà plus de trois semaines que l’amphi C de la fac de Bron est occupé. Comme le rappelle le dernier communiqué des occupants : « Pour rappel, les migrant-e-s de l’amphi C, expulsés d’un couloir à la Part-Dieu et réfugiés à l’amphi C avec l’aide de nombreux-ses étudiant-e-s solidaires, demandent un logement durable et décent ainsi que le passage de leur demande d’asile en procédure normale, la grande majorité d’entre eux étant demandeurs d’asile en procédure Dublin, et plusieurs ayant déjà reçu des obligations de quitter le territoire français pour être transférés vers l’Espagne ou l’Italie. »

Un lecteur de lundimatin et occupant de l’amphi C nous a fait parvenir le texte qui suit.

 
 
 
 
 
La Françamazonie et la Montagne d’or
 

Par Jean Christophe Goddard



Ce texte alerte sur le projet de méga-industrie minière soutenu par l’Etat français en Guyane. Il fait suite au papier publié dans le n°68 de Multitudes sur le sujet, ainsi qu’à l’invitation des militants des Jeunesses Autochtones de Guyane au séminaire « penser les décolonisations » à l’Université de Toulouse Jean Jaurès.

Jean-Christophe Goddard est professeur de Philosophie à l’Université de Toulouse Jean Jaurès et directeur adjoint de l’UFR Arts et Humanités.

 
 
 
 
 
Écriture inclusive, écriture totale
 

« Le débat sur l’écriture inclusive a ceci de remarquable qu’il est manqué... »



 
 
 
 
 
Un islam défiguré - par Ivan Segré
 

A propos d’un livre de Jacob Rogozinski - Djihadisme : le retour du sacrifice



Le « djihadisme » ne cesse de susciter les interrogations, notamment depuis les odieux attentats de 2015 en France : qui est cet ennemi, à la fois extérieur et intérieur, qui « nous » prend pour cible ? D’où vient-il ? Que veut-il ? Etc. Les réponses à ces questions varient, couvrant un spectre qui va d’une analyse en termes de « choc des civilisations » - Occident versus Islam – à une analyse qui s’efforce de ramener l’inconnu (djihadiste) au connu (fasciste).

 
 
 
 
 
Refuzniks. Dire non à l’armée en Israël - Martin Barzilai
 

Fiche de lecture



Une fois n’est pas coutume, les éditions Libertalia publient ce que les libraires appellent un « beau-livre » (à prix plutôt modeste : 20 €, pour ce type d’objet), en l’occurrence un livre de photos à reliure cartonnée publié « avec le soutien d’Amnesty international ». Il s’agit des portraits de quarante-sept réfractaires (que l’on appelle là-bas des « refuzniks ») à la conscription obligatoire en Israël, accompagnés de brèves biographies. Le refus de servir dans l’armée est un phénomène relativement peu connu, même si, d’après Edo Ramon, 19 ans, rencontré en 2016 par Martin Barzilai, « dix-huit mille personnes […] passent par la prison militaire chaque année. » C’est-à-dire à peu près 10% des effectifs de l’armée israélienne.

 
 
 
 
 
 
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