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#215 | 4 novembre
 
 
 
La Commune revient [2/2]
 

Suite de l’entretien croisé avec Jérôme Baschet et Laurent Jeanpierre



La semaine dernière, nous avions publié le premier volet d’un entretien croisé avec Jérôme Baschet et Laurent Jeanpierre, présenté et réalisé par Josep Rafanell i Orra et Johan Badour. En voici la seconde partie.

 
 
 
 
 
La retraite = le Paradis sur terre
 

Par Alessandro Stella et Eric Beynel



Le 5 décembre 2019 prochain va commencer la bataille des retraites. Emmanuel Macron a donné le ton. Notre président, qui « frotte [ses cicatrices] de manière régulière pour ne pas les oublier », a annoncé qu’il « n’aurait aucune forme de faiblesse ou de complaisance ». En face, on nous annonce un front désuni par les imbroglios syndicaux et corporatistes. Un front par ailleurs ébranlé par le mouvement des Gilets Jaunes.

Si certains s’apprêtent à vivre ou à décrire une énième bataille syndicale pour la défense d’acquis sociaux, voire une lutte corporatiste de travailleurs « privilégiés », les deux auteurs de cette tribune voient au contraire dans la grève du 5 décembre, l’ouverture d’une "bataille cruciale pour un choix de société, pour un choix de vie".

Le dernier "mouvement social" conséquent, en France, fut celui contre la Loi Travail, en 2016. Qui préfigura les formes de contestation (et de réponse policière à ces dernières) que nous connaissons depuis. La frange la plus active de ce mouvement avait fini par identifier comme ennemi le Monde du Travail lui-même (et donc aussi certaines formes syndicales, et de mobilisation, qui tendent à le reconduire). C’est sur cette ambiguïté (la contestation du mouvement social tout en y participant ; la contestation du Travail tout en luttant contre le démantèlement du droit du travail), que certains partisans de l’Autonomie et d’autres du syndicalisme se sont retrouvés à agir ensemble. Il faut comprendre cette tribune comme la poursuite de cette rencontre.

Alessandro Stella est historien (CNRS-EHESS) et figure de l’autonomie italienne, Eric Beynel est porte-parole du syndicat Solidaires.

 
 
 
 
 
Je suis Cléone...
 

Je suis Cléone, originaire du Congo, maronne à l’âge de 35 ans. J’ai fui le maître et ses chaînes, M. Galibert, le 30 avril 1766.
Partout dans les rues cet avis fut placardé comme chaque fois qu’un frère ou une sœur se faisait la tchave :
Saint-Domingue, Affiches américaines - 1766-04-30 Une Négresse nommée Cléone, baptisée sous le nom de Marie-Jeanne, nation Congo, âgée de 35 ans, petite taille, ayant une cicatrice à une main entre le pouce & le doigt index, étampée AYMERY S. MARC, est (...)



Je suis Cléone, originaire du Congo, maronne à l’âge de 35 ans. J’ai fui le maître et ses chaînes, M. Galibert, le 30 avril 1766.

 
 
 
 
 
Marseille : un an après l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne
 

Les habitants manifesteront samedi 9 novembre



Nous avons reçu et diffusons bien volontiers ces deux appels depuis Marseille.

 
 
 
 
 
Qui est fasciste ?
 

Macron ou son supposé adversaire désigné comme fasciste ?



« Depuis quelque temps, et sur le thème du retour aux années 30, se développe un débat sur le fascisme. Précisément, posant les questions : qu’est-ce que le fascisme ? Ou, qui est fasciste ? » Jacques Fradin nous fait part de son analyse sur le sujet en rejetant les approches qui traitent le fascisme comme une possibilité à venir ou événement du passé. Selon lui : « Le fascisme est toujours présent, non pas comme possibilité dystopique et à venir, mais comme état toujours présent toujours agissant. » De Macron à l’économiste Pierre Cahuc en pasant par Guillaume Pepy, il s’agit alors de comprendre « qui est fasciste ? » et comment le fascisme opère, ici et maintenant.

 
 
 
 
 
J’ai presque pas pleuré
 

Olivier Bordaçarre



j’ai changé de maison parce que mon frère m’a crié d’aller me cacher dans la maison à côté parce que lui il pouvait pas bouger un morceau de mur sur ses jambes alors j’ai presque pleuré

 
 
 
 
 
Lundisoir #6 - Laurent Jeanpierre, les leçons des ronds-points
 

Lundi 4 novembre à 20H au théâtre de l’Échangeur (Bagnolet)



De jeunes amis et lecteurs ainsi que le théâtre de l’Échangeur à Bagnolet ont décidé de reprendre les lundisoir, à savoir des rencontres et des discussions autour de textes publiés sur lundimatin. Pour cette 6e soirée, il s’agira de discuter avec Laurent Jeanpierre qui vient de publier In Girum, Les leçons politiques des ronds-points dont nous avions publié les bonnes feuilles ici et qui s’entretient dans l’édition de cette semaine avec Jérôme Baschet.

 
 
 
 
 
Chères lectrices, chers lecteurs, nous avons besoin d’argent
 

Chères lectrices, chers lecteurs,
Il est assez rare que nous vous sollicitions financièrement, à vrai dire nous ne l’avons fait que trois fois en cinq ans d’existence. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est important. Comme vous le savez, la totalité de ce que nous publions est accessible librement, c’est-à-dire sans contrepartie financière ou publicitaire. Il nous est toujours apparu crucial que lundimatin et la perspective plus large dans laquelle nos activités s’inscrivent puissent (...)



Chères lectrices, chers lecteurs,

Il est assez rare que nous vous sollicitions financièrement, à vrai dire nous ne l’avons fait que trois fois en cinq ans d’existence. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est important.
Comme vous le savez, la totalité de ce que nous publions est accessible librement, c’est-à-dire sans contrepartie financière ou publicitaire. Il nous est toujours apparu crucial que lundimatin et la perspective plus large dans laquelle nos activités s’inscrivent puissent exister quoi qu’il en coûte.
Tenir la cadence et l’exigence de notre parution hebdomadaire ainsi que de la revue papier représente une somme de travail colossale, c’est le prix de l’indépendance et de l’autonomie, pour nous-mêmes autant que pour nos lecteurs. C’est un pari qui nous tient et auquel nous tenons. Le fait que notre lectorat s’étende et se diversifie chaque semaine depuis presque cinq ans maintenant, confirme cette intuition et renforce notre détermination. Comme nous avons pu l’écrire par le passé, l’époque est aux acharnés.

 
 
 
 
 
 
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