Voir en ligne
   
 
 
 
#144 | 30 avril
 

Édition en cours...

 
 
Gestion des 1er Mai à Paris : l’État perd les pédales
 

« Croit-on vraiment que, pour "gérer les foules", il soit assez de les faire disparaître ? »



Le 1er Mai est, en France, une institution ; nul ne soutiendra le contraire. Jour férié, chômé et payé, fête du travail pour les uns, fête des travailleurs pour les autres, le 1er Mai réconcilie le vieux modernisme pétainiste de l’État et des patrons français avec l’héroïsation de la condition ouvrière propre au stalinisme. Le temps d’une fin de l’Histoire de 24H, tout cela communie dans la même religion économique du progrès, et le même ennui. Le 1er Mai, c’est le jour du muguet, mais c’est aussi celui du République-Bastille-Nation. Ballons rouges, merguez et Zebda dans les enceintes pour recouvrir l’aphasie, la perte de toute perspective qui aille au-delà de l’état de chose présent. LO qui chante l’Internationale. Les anars en famille. L’affluence est variable, selon les défaites de l’année, l’ensoleillement et la longueur du pont. En 2005, on fit même d’une journaliste otage au diable vauvert l’icône involontaire de ces pompes. C’est dire combien on ne savait plus que célébrer, et que haïr.

 
 
 
 
 
…comme une révolution – Rencontrons-nous !
 

[Lundi 30 avril] Le théâtre de La Commune d’Aubervilliers ouvre ses portes



En ces temps agités, le théâtre de La Commune d’Aubervilliers ouvre ses portes pour acceuillir un moment de rencontres : banquet et interventions à propos du mouvement en cours et des divers foyers de luttes qui le compose. C’est ce soir lundi 30 avril à 19h. Divers collectifs et individus sont à l’origine de cette initiative, nous relayons ici leur appel.

 
 
 
 
 
De Frontex à Frontex
 

À propos de la “continuité” entre l’université logistique et les processus de militarisation



S’est tenu à l’Université de Grenoble, les jeudi 22 et vendredi 23 mars 2018, un colloque organisé par deux laboratoires de recherche en droit [1], intitulé « De Frontex à Frontex [2] ». Étaient invité.e.s à participer des universitaires, essentiellement travaillant depuis le champ des sciences juridiques, une représentante associative (la CIMADE), mais aussi des membres de l’agence Frontex, du projet Euromed Police IV et de diverses institutions européennes, dont Hervé-Yves Caniard, chef des affaires juridiques de l’agence Frontex et Michel Quillé, chef du projet Euromed Police IV.

Quelques temps avant la tenue du colloque, des collectifs et associations [3], travaillant notamment à une transformation des conditions politiques contemporaines de l’exil, avaient publié un tract qui portait sur les actions de Frontex aux frontières de l’Europe et qui mettait en cause le mode d’organisation du colloque (notamment l’absence de personnes exilées ou de collectifs directement concernés par les actions de Frontex, les conditions d’invitation de membres de Frontex et Euromed Police ou encore les modes de financement de l’université). Le tract appelait également à un rassemblement devant le bâtiment du colloque [4].

 
 
 
 
 
ÊTRE SUR ZONE… Par Alèssi Dell’Umbria
 

A propos des conflits sur la zad



Au sein du mouvement contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, des perceptions extrêmes se sont toujours opposées. Elles se retrouvaient sur la ZAD même. Ce ne fut pas toujours facile de les combiner mais enfin le mouvement a tiré sa force de cette composition, qui lui a permis de s’exprimer sur des modes variés, depuis le blocage du périphérique jusqu’à des recours juridiques en passant par des journées portes ouvertes et par l’émeute pure et simple. Du tirage et des désaccords, il y en eut de longue. Mais enfin la composition a tenu, jusqu’à l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport le 17 janvier dernier.

 
 
 
 
 
Les blindés, les évêques et la ZAD -Par Ivan Segré
 

Lettre ouverte aux évêques de France



 
 
 
 
 
NDDL : des stratégies de division
 

[Documentaire] par Doc du réel.



Ces entretiens ont été réalisés lors de la « trêve » annoncée par le gouvernement, à la ZAD de NDDL. Plusieurs points sont abordés dans ce documentaire : l’abandon de l’aéroport de NDDL, l’opération militaire survenue la semaine du 9 avril, le nettoyage de la D281, le temps de trêve et les négociations, les communs face à l’administration… Les témoins racontent et analysent les stratégies mises en œuvre pour tenter de détruire la ZAD et son esprit, de l’intérieur.

 
 
 
 
 
Occupation de l’Université de Grenoble
 

ÉUNIRLESCONDITIONS
OBJECTIVES



Depuis plusieurs semaines, l’Université de Grenoble est bloquée et occupée. Les étudiants en lutte nous ont communiqué ces réflexions stratégiques quant à l’état du mouvement.

 
 
 
 
 
Montpellier : #occupycomico
 

Subvertir la garde à vue … en garde à vue



Samedi 14 avril 2018, les policiers nous agressent. Ils gazent tout au long de l’après-midi. Ils chargent, frappent. Ils participent pleinement à un groupement commettant des violences sur personnes. Puis ils interpellent en masse, déchaînés, devant le magasin Carrefour près de l’Université alors que le cortège rentrait tranquillement à la fac. 51 arrestations. Le commissariat central de Montpellier voit toutes ses cellules de gardes à vue se remplir.

 
 
 
 
 
La perverse autonomie des écoles d’art- par Michel Métayer
 

« Non, l’autonomie n’a pas pour but de fonder un système d’établissements concurrentiels »



Depuis qu’elles sont devenues des établissements publics, les écoles d’art territoriales, dont le financement est assuré presque essentiellement par les villes, sont ballottées entre un État qui se désengage, mais exerce un contrôle de plus en plus strict, des villes qui en contrepartie de leur financement exigent des résultats visibles, et des directeurs ambitieux, mais liés au pouvoir, qui n’osent pas s’appuyer sur les personnels pour s’opposer à ces demandes extérieures. Cette situation a deux types de conséquences : d’une part, elle se traduit par une managérisation des fonctions de direction ; d’autre part, elle détourne les écoles des fondements mêmes de leur mission. Le recrutement d’un directeur est un moment révélateur de cette tension. La crise que traversent actuellement plusieurs écoles en est un exemple.

 
 
 
 
 
 
m'inscrire / me désinscrire