Un monde hostile

A propos de la menace « islamo-gauchiste »
Par Ivan Segré

Ivan Segré - paru dans lundimatin#267, le 18 décembre 2020

« En résumé, j’aimerais avoir un message un peu positif à vous transmettre. Je n’en ai pas… Est-ce que deux messages négatifs, ça vous irait ? »
Woody Allen

Depuis l’abominable attentat perpétré contre Samuel Paty par un criminel fanatisé, un certain nombre de micro-événements s’amoncellent, formant une sorte de tas. On est d’abord tenté de passer son chemin. Un minimum d’analyse permet toutefois d’identifier une structure. A condition de porter sur ce tas un regard instruit, objectif et analytique, on repère en effet au moins quatre forces en présence.

La première, c’est évidemment le criminel fanatisé, plus exactement les criminels fanatisés. Ils peuvent être musulmans, comme l’assassin de Samuel Paty, ou les frères Kouachi, assassins de la rédaction de Charlie Hebdo en 2015, ou Coulibaly, l’assassin de l’Hypercasher le jour suivant, ou encore Mohamed Merah en 2012, prenant notamment pour cible un père de famille juif et ses deux bambins. Mais ils peuvent être aussi bien chrétiens et plus efficaces encore en termes de carnage, puisqu’en 2019 Brenton Tarrent, prenant d’assaut deux mosquées de la ville de Christchurch en Nouvelle Zélande, fait 51 morts, et qu’en 2011 Breivik assassinait 77 personnes en Norvège, pour ne rien dire des psychopathes qui défraient régulièrement la chronique aux Etats-Unis. L’islamiste de Nice le 14 juillet 2016, à bord de son camion, a cependant fait pire encore que Tarrent ou Breivik : 86 morts. Et les terroristes du Bataclan, hommes de Daesh, armés jusqu’aux dents, entraînés, quasi professionnels, ont assassiné froidement 137 personnes. Les criminels fanatisés se recrutent également parmi les Juifs : en 1994, Baruch Goldstein assassine à Hébron 29 Palestiniens qui priaient dans une mosquée située à l’emplacement du caveau des patriarches. L’appartenance religieuse du psychopathe peut varier, mais le procédé est le même : un homme armé prend pour cible un groupe désarmé afin de faire un maximum de victimes. Kouachi, Tarrent, Goldstein, autant de criminels fanatisés dont quiconque est sain d’esprit se serait félicité d’exploser la cervelle avant qu’ils ne tirent leur première balle. Bien sûr, chacun de ces criminels fanatisés a une histoire, pouvant expliquer ceci ou cela. Tous les psychopathes ont une histoire. Mais dès lors qu’ils sont armés, ou cherchent à s’armer, il n’est plus temps de converser, de discuter. Il faut les mettre hors d’état de nuire.

*

L’assassinat de Samuel Paty a soulevé une grande émotion en France. Et c’est fort compréhensible. Mais faut-il pour autant s’exclamer : « que fait la police ? ». A condition d’être doté d’un minimum de jugeotte, il est clair qu’il est impossible à la police d’identifier un psychopathe susceptible de passer à l’acte, sachant qu’entre le temps « x », où l’acte criminel relève d’une disposition encore indécelable (sauf à connaître personnellement l’individu et à sentir venir le coup), et le temps « y », celui du passage à l’acte, le laps de temps peut être très court. En conséquence, c’est le plus souvent après-coup, au temps « z », que la police intervient dans ce genre d’affaire. Et il nous faut donc vivre avec la possibilité que surviennent de tels crimes, ce que nous faisons depuis la nuit des temps : nous vivons en sachant qu’au coin de la rue un psychopathe peut débouler. Il peut vous décapiter parce que vous avez amené à l’école un numéro de Charlie Hebdo, comme il peut vous coller une balle dans la tête parce que vous avez répondu à son coup de klaxon par un bras d’honneur.

Bien entendu, en lisant ces lignes, des islamophobes vont s’exciter sur leur siège et vociférer, expliquant qu’on peut identifier les « criminels fanatisés » bien avant qu’ils n’agissent : ils sont musulmans, ne jurent que par le saint Coran, vénèrent Mahomet, prient cinq fois par jour, imposent le voile à leurs femmes et leurs filles, mangent hallal, fréquentent une mosquée non homologuée par l’Etat, s’affichent volontiers en djellabah et ne sont pas abonnés à Charlie Hebdo, autant d’éléments qui permettent de dresser un « profil » et de ficher les suspects, qu’on assignera à résidence, par exemple, si on ne peut pas les expulser du territoire. Tels sont les contours, en effet, d’une sorte d’inconscient collectif d’extrême-droite dont la tranquille diffusion, de nos jours, n’est pas seulement inquiétante, elle est dégoûtante.

Pour le faire sentir, il suffit de rappeler quelques chiffres : en 2019, le nombre de féminicides en France a augmenté de 21%, soit 146 femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en un an [1]. Depuis des années (mais aussi bien des décennies, des siècles, des millénaires), c’est grosso modo un « Bataclan » tous les ans, mais étalé sur tous les jours de l’année. Et le « profil » de ces criminels fanatisés non pas tant par un amour maladif que par une idéologie patriarcale viscérale est relativement bien cerné, sinon « fiché » : ils n’assassinent pas leur conjointe ou ex-conjointe avant de l’avoir insultée, menacée et tabassée un bon nombre de fois, et c’est souvent en revenant alcoolisé du bistrot qu’ils passent à l’acte. Il n’empêche que ce sont les mosquées qu’on ferme ou qu’on surveille et non les bistrots (si ce n’est en temps de corona virus). Et on sait pourquoi : personne n’envisage la France sans ses bistrots. Et ce n’est pas parce qu’une poignée de criminels fanatisés tuent en revenant du bistrot qu’il convient de fermer ces lieux de culture populaire ou d’y voir traîner des flics en civils, ce qui risquerait de pourrir la sereine convivialité de nos bistrots et d’augmenter le taux d’alcoolisme dans la police française, déjà suffisamment élevé. Ces remarques élémentaires nous permettent néanmoins de mesurer à quel point la prise d’assaut policière des mosquées ne relève pas d’un combat légitime contre les criminels fanatisés, mais d’une xénophobie satisfaite, celle de monsieur Jourdain faisant de la prose à l’heure de son café-croissant. Et c’est donc la seconde force en présence : la xénophobie de « l’opinion publique », singulièrement antimusulmane, et son désir de police.

Ainsi, le corps martyrisé de Samuel Paty tout juste enterré, le gouvernement, en la personne de Jean-Michel Blanquer, s’inquiétait publiquement de la diffusion des idées « décoloniales » et « islamo-gauchistes » dans les universités et de l’influence qu’y aurait notamment acquise le Parti des Indigènes de la République. La Conférence des présidents d’université (CPU) s’indignait aussitôt de cette intrusive considération, identifiant la manœuvre : le gouvernement veut profiter de l’émotion suscitée par l’abominable attentat pour recadrer la recherche universitaire, en circonscrire les orientations idéologiques acceptables, en redéfinir les objets de recherche légitimes, etc. Et sachant le niveau de servilité d’ores et déjà atteint par l’institution universitaire, la vigilance du CPU donnait du baume au cœur de certains intellectuels talentueux ostracisés par les valets de chambre de quelque pouvoir idéologique. Mais aussitôt, des valets de même envergure, réunis en ordre de bataille, publiaient une tribune dans Le Monde, applaudissant aux propos de Blanquer et faisant remarquer : « Alors que le port du voile – parmi d’autres symptômes – se multiplie ces dernières années, il serait temps de nommer les choses et aussi de prendre conscience de la responsabilité, dans la situation actuelle, d’idéologies qui ont pris naissance et se diffusent dans l’université et au-delà [2] ». Bref, il convenait selon eux de nettoyer l’université au karcher, et pour commencer d’y interdire le « port du voile ». Car à les suivre, l’identification du psychopathe susceptible de passer à l’acte, ce n’est pas bien sorcier : il suffit d’examiner la manière de se vêtir de sa femme, de sa mère ou de sa fille. Quant à savoir si leur propre discours est susceptible de favoriser le passage à l’acte d’un Brenton Tarrent, ce n’est pas leur problème, puisque la crème de la bourgeoisie universitaire française ne fréquente pas les mosquées, mais certains bistrots, plutôt guindés que populaires. Quant à leur capacité d’analyse politique, elle n’est donc guère plus conséquente que celle de BFM-TV ou de Valeurs Actuelles, d’où l’incompatibilité d’humeur entre eux et moi en termes de recherche fondamentale. (Mais laissons de côté les rancœurs personnelles). En revanche, la compatibilité d’humeur entre ces universitaires à quatre pattes et l’inquisition parlementariste est décidément flagrante. Dans Le Monde du 2 décembre, on pouvait lire en effet :

Après l’offensive, fin octobre, de Jean-Michel Blanquer contre les « ravages » de « l’islamo-gauchisme », deux députés Les Républicains (LR), Julien Aubert (Vaucluse) et Damien Abad (Ain), sont revenus à la charge le 25 novembre, demandant au président (La République en marche, LRM) de l’Assemblée nationale Richard Ferrand l’ouverture d’une mission d’information sur « les dérives idéologiques dans les milieux universitaires » [3].

Il est possible, en effet, qu’en cherchant bien, on trouve encore quelques intellectuels enseignant à l’université. Mais une enquête parlementaire devrait pouvoir mettre un terme à l’action corruptrice de ces rescapés d’un autre temps.

*

Deux forces en présence sont donc identifiées : les criminels fanatisés d’un côté, les bourgeois xénophobes, grégaires et sexistes de l’autre. Jusque-là, tout va bien. Je veux dire : rien de bien nouveau sous le soleil. Mais un article d’Alain Brossat paru la semaine dernière dans LM, « Les inconséquences du délibératif », s’est évertué à produire du mouvement :

En recourant aux expressions « abominable attentat » et « criminel fanatisé », disposées sur le seuil de son article intitulé « A propos de la liberté d’expression », article profusément partagé, Jacques Rancière paie son ticket d’entrée dans la communauté des gens de bonne compagnie.

Autrement dit, à suivre Brossat, dès lors que vous qualifiez de « criminel fanatisé » l’assassin de Samuel Paty, vous intégrez le club de la bourgeoisie bien-pensante. Et la preuve que Rancière s’est irréversiblement compromis, Brossat la formule notamment en ces termes, plus loin dans le même article : « c’est toujours du même côté que tombe l’insulte : a-t-on jamais vu un Rancière traiter un flic auteur d’un tir de LBD fatal à une personne d’origine maghrébine de fanatique du maintien de l’ordre, auteur d’un crime abominable ? ».

Mon premier sentiment à la lecture de l’article de Brossat a été que l’auteur traverse une mauvaise passe. En effet, Blanquer lui-même, comme Darmanin, comme Macron, et y compris Marine Le Pen, si les policiers qui ont roué de coups Michel Zecler, producteur de musique, dans le 17e arrondissement, l’avaient en outre décapité dans un bois, se seraient tous accordés à dire que ces policiers sont des « criminels fanatisés » et que leur acte est « abominable ». Et j’irai jusqu’à affirmer – mais peut-être que je m’avance beaucoup – que la centaine d’universitaires signataires du torchon évoqué plus haut auraient pareillement concédé ce point. Il est vrai, me direz-vous, qu’il est plus difficile de faire passer une décapitation pour un suicide ou d’incriminer l’état de santé de la victime. Malgré tout, c’est un fait que jusque dans les sphères politiques et universitaires de la démocratie parlementaire, il existe certains acquis civilisationnels : personne n’a jusqu’à aujourd’hui promis à Houria Bouteldja le sort de Jeanne d’Arc, même si beaucoup en ont rêvé. J’ai donc pensé, dans un premier temps, qu’Alain Brossat traversait une phase difficile, dont je laissais aux personnes compétentes (manifestement absentes, parfois, des comités de lecture de LM) le soin de diagnostiquer l’origine pathologique.

Mais avec un peu de recul, il m’est apparu que Brossat était peut-être, en réalité, en pleine possession de ses moyens. On se souvient en effet que Houria Bouteldja avait jugé bon de risquer la provocation suivante : « Mohamed Merah, c’est moi, et moi, je suis lui [4] ». De son côté, Richard Millet s’était flatté de commettre une sorte d’éloge littéraire de Breivik. L’extrême-droite littéraire, qu’elle sévisse dans tel courant « décolonial » ou dans tel courant « colonial », recourt à des formes de poétique - ou de sorcellerie - assez similaires. Brossat n’a pas encore franchi le pas. Mais il s’en approche grandement. Je cite le second paragraphe de son article. Après avoir expliqué que le lexique employé par Rancière lui assure une place dans le club des « gens de bonne compagnie », il ajoute :

Mais ce faisant, il conduit une autre opération, non moins subreptice : celle qui consiste à exclure de la communauté des parlants (de ceux qui ont voix au chapitre) non seulement l’auteur de l’ « abominable attentat », le « criminel fanatisé », mais tous ceux que l’on pourrait soupçonner de s’identifier à l’un ou à se reconnaître dans l’autre – ce n’est pas pour rien que vers la fin de l’article, c’est au pluriel que s’entend désormais l’expression « criminels fanatisés ». Les « criminels fanatisés », ceux qui d’une manière ou d’une autre, s’identifient à l’ « abominable attentat » s’excluent d’eux-mêmes du champ dans lequel on peut échanger des mots et des paroles ; un champ qui inclut ceux-celles qui font partie de l’humanité humaine, par opposition à l’humanité-espèce, celle qui demeure en deçà de toute détermination la rattachant à la vie commune, à la civilisation.

En effet Rancière, en qualifiant le meurtrier de « criminel fanatisé » et son acte d’ « abominable attentat », l’exclut de la communauté des gens à qui on parle. Mais en outre, croit bon d’ajouter Brossat, c’est tous ceux que « l’on pourrait soupçonner de s’identifier » au criminel ou à son acte qui se trouvent de la sorte exclus de notre commune humanité. Qu’est-ce qu’il reproche ici à Rancière ?

Si je qualifie de « voyous racistes » les policiers qui ont violenté Michel Zecler, certes, je qualifie ainsi, d’un même élan, quiconque s’identifie aux auteurs de tels actes. Mais est-ce à dire que je vais aussitôt soupçonner quiconque se trouve être policier de partager leur système de valeurs et de mimer leur comportement ? Non.

Je vais bien sûr m’intéresser aux idéologies qui sont diffusées dans le milieu de la police ainsi qu’aux comportements des policiers, ceci afin d’évaluer la nature extraordinaire de la sauvagerie des agresseurs de Michel Zecler, ou au contraire ordinaire. Et je vais aussi prendre en compte la dimension sociale du problème : les conditions de travail des fonctionnaires de police, leur malaise existentiel, les ordres transmis par la préfecture, les tribunes publiées dans la presse par des universitaires en ordre de bataille, etc. Il n’empêche : les auteurs de ces violences sont des « voyous racistes » et cela vaut pour quiconque se félicite de leur sauvagerie. Point à la ligne.

Et je reviens maintenant au criminel fanatisé : eh bien oui, celui qui s’identifie au désir de l’assassin de Samuel Paty, ou pire, à son acte, est un criminel fanatisé potentiel, ou pour le dire autrement : c’est une ordure ravagée par le ressentiment, l’impuissance et la haine, et un grand malade. Cela dit, ce qu’ignore peut-être Alain Brossat, c’est que l’immense majorité des musulmans, quel que soit le degré de voilement de leur épouse, mère ou fille, n’envisage absolument pas de décapiter quiconque ne partage pas leur système de valeurs, mais seulement de pouvoir se vêtir, manger et prier comme ils l’entendent, de même que ces musulmans ne s’identifient pas à cette ordure de Mohamed Merah, de même que les universitaires signataires du torchon évoqué ci-dessus, que j’aurais été très heureux de représenter broutant l’herbe d’un pré si j’avais un talent de caricaturiste, n’auraient pas envisagé une seule seconde, ou disons une seule minute de me décapiter, se contentant de m’interdire durablement l’accès à quelque responsabilité universitaire. Quel est donc le ressort de l’indignation de Brossat à la lecture de l’article de Rancière ? Certes, il est furieux du succès de Rancière, sachant qu’à l’exception de quelques dizaines de dépressifs et d’une poignée de curieux, personne ne « partage » les textes d’Alain Brossat. Il s’efforce donc d’exister, en se faisant une place parmi les gens de mauvaise compagnie et un peu de publicité. Sa radicalisation n’en est pas moins inquiétante. Du moins elle m’inquiète.

Brossat paraît soucieux d’intégrer le maximum de personnes dans la communauté des gens avec lesquels « on peut échanger des mots et des paroles », autrement dit « un champ qui inclut ceux-celles qui font partie de l’humanité humaine ». Et il souhaite y intégrer aussi, donc, ceux qui pourraient être soupçonnés de s’identifier avec l’auteur de « l’abominable attentat ». Mais quant à la question de savoir si les gens qui s’identifient effectivement avec l’auteur de « l’abominable attentat », voire le « criminel fanatisé » lui-même, méritent selon Brossat d’intégrer « l’humanité humaine », il la laisse reposer dans une sorte de flou artistique, lequel est à l’évidence délibéré. En revanche, s’il est une question sur laquelle il a été très clair, et même tranchant, c’est celle du « sioniste » que je suis. Il a en effet expliqué en 2019, en introduction d’un texte intitulé « Ivan Segré comme passe-partout : une opportunité pour Israël », que je suis le manœuvrier d’une sorte de stratagème « sioniste », vraisemblablement commandité, visant à noyauter la gauche radicale. Et il concluait : « Avec Segré, donc, on ne converse pas, on ne discute pas – on le combat, tout simplement [5] ».

C’est donc notre troisième force en présence, Alain Brossat, selon qui on converse, on discute avec l’homme qui est qualifié par Rancière de « criminel fanatisé », mais pas avec un « sioniste ».

*

Venons-en pour finir à la quatrième force en présence, à savoir, vous vous en doutez, moi. Et à ce sujet, je n’irai pas par quatre chemins : personne ne m’aime.

C’est pourquoi j’en appelle à la police. Il ne s’agit pas de déposer une main courante, ni d’exiger une garde rapprochée, non, je demande simplement qu’un fonctionnaire de police m’avertisse, via LM, dès qu’Alain Brossat, actuellement en tournée en Asie, regagne le territoire national.

Car pour ce qui me concerne, le jour où cet énergumène repose les pieds ici, je décampe. Alain Brossat, en effet, a été très clair, et même tranchant. Et s’il n’est pas « délibératif », il est « conséquent ». Or je ne souhaite pas qu’on découvre mon corps décapité dans un bois.

Ivan Segré est philosophe et talmudiste
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