Le 1er mai un officier de p0lice m’a asséné par derrière un c0up de m4tr4que qui m’a valu 9 agrafes dans le crâne. L’4gressi0n physique la plus violente que j’ai jamais subie est donc venue de l’ordre se présentant comme celui « protégeant » mon corps blanc & “féminin” d’1m64 - incarnation « inoffensive » de la personne « en détr3sse » et donc à « défendre » face à d’autres « men4ça4ts » qu’il faudrait « contenir ».
J’ai écrit cette lettre à leurs ordres au lendemain de l’4gr3ssion - avant l’4ss4ssin4t à b0ut portant de Nahel et la cagnotte pour son 4ss4ssin libéré millionaire il y a quelques jours - avant la m0rt de Mohammed et l’4gression de Hedi en marge du mouvement d’indignation spontané sévèrement répr !mé une fois de plus sous les ma4tra4ques et les injonctions à sagement retourner à un « ordre » qui sème le cha0s où il s’exerce. Je l’aurais sûrement écrite différemment aujourd’hui et me suis questionné.e sur ma légitimité à prendre la parole sur cet 0rdre dont je suis TRÈS loin d’être la première cible - mais je crois que ce questionnement est central dans le texte qui n’est justement qu’une suite de questions à l’ordre maintenu : quelles mains le tiennent ? au profit de qui ? et donc contre qui le maintiennent-elles ?
