671 jours et 670 nuits d’un génocide sans fin, en cours, sans rappeler les milliers de victimes des nombreux massacres et autres atrocités commises par Israël, les centaines de milliers d’expulsés et déplacés, les nombreux villages et villes rasés ou « hébraïsés », depuis 1948. Si de tels chiffres, si un tel effarant terme, « en cours », ne suffisent pas pour, au moins, rigoureusement et vigoureusement contraindre l’État sioniste, pour, au moins, arrêter sans plus tergiverser tout échange commercial avec, pour, au moins, appliquer un total et définitif embargo sur toute arme et autre technologie de pointe, si cela ne suffit pas, il n’y a plus alors qu’à décréter que cet État est au-dessus de toute règle, de toute loi, de toute convention, de toute assemblée, de tout tracé frontalier, le décréter OFFICIELLEMENT, le graver tel un définitif commandement, qu’il s’agit là d’un « État Élu », le seul qui soit, au-dessus de tout et de tous donc, au-delà même, et au diable tout autre récit, qu’il soit tout autant ancestral, mythique, religieux, ou encore profane. Au diable tout imaginaire tant qu’à faire. Et cessons de compter, puisque précisément nous ne comptons pas, n’avons jamais compté, d’un envahisseur à l’autre, d’un colon à l’autre, d’un despote à l’autre.
Ghassan Salhab