En portant sur les trônes des Etats les plus puissants de notre monde des gougnafiers aussi salopards qu’imbéciles, la fraction la plus abrutie des habitants de cette planète a donné un formidable coup d’accélérateur à la ruée de l’humanité vers son suicide. Les querelles entre ces vampires se disputant les veines des peuples menacent de mener le monde vers le point ultime du chaos destructeur qui y est déjà à l’œuvre. S’ils continuent à appuyer sur le champignon, il peut devenir nucléaire. Alors les autruches perdront même la tête, comme tout le reste de la faune du globe.
La voracité hystérique de ces saigneurs de l’humanité est la confirmation ultime du principe qui préside à leur règne tel qu’il s’est toujours manifesté au fil de l’Histoire : Si je convoite ce que possède mon voisin, je n’ai qu’à l’assommer pour lui voler. Elle entérine la loi occulte qui gouverne leurs sociétés : Les plus forts et les plus vicieux ont toujours raison de piétiner tous ceux qui se trouvent sur leur chemin pour s’approcher du veau d’or. Peu importent les dégâts que feront ces assauts, y compris chez leurs troupiers, et même dans leurs palais et jusqu’au fond de leurs bunkers. L’important est de se goinfrer.
Le « progrès » rapide, ces jours-ci, de cette « logique » ravageuse fait brutalement sentir aux peuples à quel point ils sont démunis sous le règne de ces mafias ; à quel point ils sont condamnés à subir les décisions de leurs « parrains » jusqu’à leurs caprices les plus délirants et les plus meurtriers.
Voilà, aujourd’hui, ces « citoyens » chimériques -car dépourvus de toute souveraineté- contraints de s’en remettre à une bande bancale de petits Manitous pour essayer de ne pas subir les scalps dont les menacent les grands Sachem. A défaut d’avoir su se dégager des carcans les tenant asservis à la machinerie qui les détrousse et les bousille, ils doivent compter sur ceux qui les maltraitent « modérément » pour les protéger de ceux qui promettent de les maltraiter plus méchamment. Contre les ogres géants, qui menacent de les cuire au feu nucléaire pour mieux les bouffer, il leur est fortement conseillé de soutenir les croque-mitaine qui promettent de continuer à les mordre de manière « civilisée » : sans les dévorer complètement. L’heure n’est pas à poursuivre l’envie de « dégager » ces sangsues qui avait gagné certaines de leurs victimes et produit quelques soulèvements séditieux. Le désir d’une société meilleure, que manifestaient hier encore ces rétifs au « bonheur » marchand, ils peuvent l’enfouir dans leurs poches avec par dessus, un mouchoir plein de crachats. Quand l’ennemi est aux portes de la cité, ce n’est pas le moment d’essayer d’échapper à la galère. Il faut, au contraire, que ceux qui sont enchaînés dans sa cale, rament plus fort, car c’est leur seul abri. Pour vivre encore, il faut qu’ils acceptent de mal vivre ; de vivre prisonniers d’une cage capitonnée, en admettant qu’on réduise leur « ordinaire » toujours plus.
Qu’ils se taisent, donc, ceux qui maintiennent que seule la construction d’une société libérée des saigneurs qui l’oppriment et du système qu’ils servent pourrait arrêter la course mondiale de l’humanité vers le gouffre, et que, quitte à tomber sur un champ de bataille, autant que ce soit celui de la guerre sociale. L’invocation de l’urgence à se serrer les coudes entre truands et truandés doit servir à bâillonner ces perturbateurs. Que personne ne se souvienne de l’esprit de certains résistants d’hier, dans une situation similaire : résister véritablement aux tyrans c’est abattre le système qui les a fait naître.
Gédicus,
Le 9 mars 2025