Too many words

Tristan et Isolde de cet intello de Wagner (par Tiago Rodrigues)

paru dans lundimatin#421, le 25 mars 2024

L’acte I de Tristan et Isolde de Wagner mis en scène par Tiago Rodrigues, dont je tairai dorénavant le nom, est un moment crucial dans l’histoire du rapport de la Culture officielle et largement subventionnée avec son public. Il ne s’agit pas d’une quelconque adaptation qui trahirait, comme toute adaptation, l’original, ni d’une simple interprétation : le Tristan et Isolde de cet homme que nous appellerons ici l’homme cool est une œuvre de censure, la proclamation de l’irrémédiable désuétude de Wagner.

Il primo lo ammazzarono a bastonate perché aveva citato Spinoza in un talk show.
Giacomo Papi, Il censimento dei radical chic, 2019

Je ne parlerai que de l’acte I parce que, souhaitant me laisser la chance de jouir un jour de Tristan et Isolde de Wagner, j’ai choisi de quitter l’Opéra à l’entracte. Je ne parlerai, à vrai dire, que de la mise en scène. Plus précisément encore, je ne parlerai que d’une idée que le metteur en scène a eue, son idée principale : remplacer le texte de Wagner par le sien dans le sous-titrage. Il n’a pas traduit Wagner, attention, il l’a résumé, synthétisé. C’est un autre texte que le spectateur lit pendant que les chanteurs chantent Wagner : le texte de l’homme cool. Il est Poète, alors il peut faire taire l’original, ses propres mots étant plus efficaces, mieux choisis en quelque sorte, plus justes que ceux de Wagner.

Une idée facile, démagogique, nuisible.

L’homme cool oblitère jusqu’aux noms des personnages en les remplaçant par les groupes nominaux génériques « l’homme triste » et « la femme triste » qu’il pense, je crois comprendre, aptes à élargir la compréhension de l’œuvre, à signifier que l’histoire narrée est universelle. Dès lors pourquoi, doit-il se dire, appeler Isolde Isolde et Tristan Tristan ? Après tout, Tristan et Isolde ne sont-ils pas simplement un homme triste et une femme triste comme toi, spectateur, qui peux être triste parfois ? La tristesse n’est pas réservée aux héros, tu sais, la tristesse est inclusive.

Trois niveaux d’étagères grises remplies de feuilles blanches constituent le décor. Les histoires de gens tristes se passent dans un décor gris, cela semble évident. Il s’agit d’une archive, nous renseigne-t-on immédiatement. Deux danseurs, au rez-de-chaussée de ladite archive, des danseurs-sous-titreurs, extraient des pancartes sur lesquelles sont inscrits les mots de l’homme cool, ils montrent les pancartes aux spectateurs, ils les posent par terre.

Eeeet prends la pancarte… et montre la pancarte… et pose la pancarte...
Once agaiiiin… eeeet prends la pancarte….

Le spectateur est donc face à des personnages qui chantent du Wagner, mais il est privé, à moins d’être germanophone, de l’accès au contenu de leurs répliques. Il voit, au rez-de chaussée de l’archive, les deux danseurs-sous-titreurs et au premier et au deuxième étage les personnages anonymes, ou plutôt dé-nommés, tous en habits d’un bleu grisâtre, qui chantent sans trop jouer puisque les pancartes prennent aussi en charge les didascalies. Il arrive que quelques pancartes, et pas n’importe lesquelles, se retrouvent au premier étage. Tristan se balade avec une pancarte épée qui, comme toutes les pancartes contenant le mot épée , est amputée d’un coin (aaah !), ou encore Isolde est encombrée par la pancarte de philtres de mort pendant un certain temps, et « l’amie de la femme triste » (c’est-à-dire la suivante d’Isolde, mais le mot « suivante » étant trop spécifique on dit « amie ») en garde aussi une longtemps en en exposant la face blanche, à la verticale, pancarte-phylactère… Bref.

Les danseurs-sous-titreurs sortent les pancartes de l’archive, les montrent au public, parfois aux personnages, en accompagnant les gestes, méticuleux, d’expressions faciales discrètes qui aident le spectateur à savoir ce qu’il doit penser de ce qui est affiché, et lorsqu’ils les entassent au sol, délicatement, ils le font en suivant un plan qu’eux seuls connaissent. Ces gestes ont un rythme qui fait écran à la perception de la musique de la même manière que le texte de l’homme cool fait écran à l’histoire de Tristan et d’Isolde. Le regard du spectateur est complètement accaparé par les pancartes. La musique, le chant, les personnages sont au second plan, matériellement et dans la réception. Il est impossible, à moins de connaître Tristan et Isolde de Wagner par cœur, de suivre l’action. On ne peut que lire. Les stars du spectacle sont les danseurs-sous-titreurs, si bien que le texte de l’homme cool en devient le vrai protagoniste. Wagner n’en est que le support. L’homme cool ne sert pas Wagner, mais se sert de lui, le parasite. Il ne se borne pas à le trahir, il le prend à prétexte puis l’occulte pour mieux briller seul en scène.

Cette compétition puérile entre le metteur en scène et l’œuvre qu’il choisit de présenter suffirait à rendre le spectacle pénible. Le contenu du texte affiché sur les pancartes aggrave la situation en entraînant le spectateur dans une impasse morale et esthétique. Il le piège dans un conflit de loyauté : qui doit-il choisir entre l’homme cool et Wagner ? Quel camp sera le sien ? Cédera-t-il aux clins d’œil de l’homme cool ? Et Wagner dans tout ça ?

Le texte de l’homme cool est une synthèse didactique de l’œuvre, un résumé rédigé avec des mots faciles, en une langue plate, mutilée de toute figure de style, si l’on excepte l’anaphore, harassante, ainsi que de tout pronom ou presque (sujets, compléments d’objet directs et indirects sont explicités) : une langue simplifiée, une sorte de Wikipédia pour enfants, Wikikids, Wikimini. Cela donne des phrases à peu de choses près semblables à : « l’homme triste voit la femme triste » ou « la femme triste parle à l’ami de l’homme triste », etc.

Que veut faire l’homme cool en wikiminisant Wagner ?

Si je l’avais devant moi, je lui demanderais non pas pourquoi mais pour qui il a fait ce choix. Pour le public d’abonnés seniors mélomanes, certainement pas. Pour moi, pas mélomane mais curieuse et désireuse de connaître, non plus. Pour attirer à l’Opéra les exclus de l’Opéra ? Je ne sais pas. Quelle catégorie sociale est visée par l’homme cool ? C’est un mystère.

Mais pour l’heure, restons sur le pourquoi, qui, lui, est expliqué, car c’est dans le pourquoi que se niche la violence de cette version de Tristan et Isolde, son caractère sournoisement dévastateur.

Le pourquoi est explicité dans un prologue en sous-titres-pancartes : Wagner est difficile (pancarte) et il faut que quelqu’un nous accompagne dans l’œuvre à laquelle autrement nous n’aurions pas accès. Cette idée n’est pas exprimée exactement en ces termes, ce qui aurait été trop honnête, elle est suggérée à coups de pancartes ironiques qui cherchent la complicité du spectateur dès la première minute : ensemble nous sommes invités à nous moquer gentiment de cette œuvre absconse qui ne nous est accessible que grâce à la traduction pour demeurés créée par l’homme cool Poète.

Les pancartes du prologue informent d’entrée de jeu le spectateur du fait qu’il est un imbécile, lui, le spectateur. Elles lui expliquent le décor : ceci est une archive . Surtout ne pas laisser libre quiconque de jouir du décor, de le lire à sa guise. Il faut guider, diriger, tout expliciter sous peine de perdre le public.

Ensuite les danseurs-sous-titreurs nous pancartent que l’archive contient :

eeeet… prends la pancarte … montre la pancarte … un monde ... pose la pancarte...
... des mondes,...
... tous les mondes,...
... tous les mondes possibles,...
... tous les mondes...
... qui ont existé,...
... tous les mondes...
... qui pourraient exister,...
... tous les mondes...
... qui auraient pu exister,...
... tous les mondes...
... qui auraient...
... dû pouvoir exister...
... tous les mondes...
... qui devraient...
... vouloir exister...

(Les dernières sont inventées, je l’avoue.)

Les pancarteurs continuent, inlassables, à pancarter le texte de l’homme cool. Ils prennent, montrent, posent. L’abolition des pronoms étant le choix stylistique du Poète, le prologue s’éternise, les pancartes défilent, s’entassent, les pancarteurs, lents et fiers de l’être, affichent le discours qui se fait de plus en plus insultant. Jusqu’à l’heureuse trouvaille des mondes mondes mondes, il n’est insultant qu’à l’égard de l’intelligence du spectateur, ce qui doit déjà, à mon sens, poser question, mais le spectateur est encore laissé libre à ce stade de respecter Wagner. La suite est bien plus pernicieuse.

Car, de ces mondes mondes mondes, il va nous en être offert un.
… Un monde …
… d’amour, …
… un monde …
… de mort,…
… un monde…

de je ne sais plus quoi, mais ce monde a une caractéristique extravagante : on s’y exprime...
… en allemand…
C’est absurde (Regard entendu du pancarteur à qui on a sans doute expliqué qu’à ce moment-là ce con de spectateur doit rire).

Wagner raconte, en allemand et avec une musique difficile , une histoire d’amour, ce qui est absurde . Qu’est-ce qui est absurde ? Que les Allemands aiment ? Que Wagner ait écrit en allemand ? Que l’allemand existe ? Wagner aurait-il dû prévoir que la koinè de 2024 ne serait pas l’allemand et écrire en anglais ? Qu’est-ce que l’homme cool entend par là ? Aussi étrange que cela puisse paraître, établir une complicité avec le spectateur aux dépens de Wagner lui-même semble bien être l’intention de l’homme cool.

L’amour aussi en prend pour son grade. Il est :
mortel … (là il faut que la pancarte fasse plus de bruit en touchant le sol, parce que mourir c’est dur, alors il faut que ça claque)
difficile … (comme la musique de l’intello ah ah ah qui a écrit cette histoire en allemand ah ah ah)
Mais surtout, l’amour est...
chronophage … (ici la pancartrice fait durer plus longtemps la phase de monstration, tout en finesse).

L’amour est chronophage. Cher metteur en scène Poète, si vous n’aimez pas l’allemand et vous êtes pressé au point de trouver que l’amour est chronophage , mettez en scène autre chose, de grâce ! L’âne Trotro tombe amoureux. Dix minutes de spectacle et c’est plié. Pourquoi choisir de mettre en scène Wagner pour faire ricaner le public à ses dépens ? Vous nous mettez en difficulté. Qu’est-ce qui vous autorise à croire que nous sommes prêts à rire de Wagner avec vous ? (Et si on préférait rire de vous avec Wagner ?)

Pendant une heure de pancartes prises, montrées, posées, prises, montrées, posées, des gens sans nom plus ou moins tristes chantent donc, incompris, au premier étage de l’archive. Puis Isolde, pardon, « la femme triste », chante quelque chose de plus triste que d’habitude, ça a l’air déchirant (j’ignore ce qu’elle dit, bien sûr). C’est le moment que l’homme cool choisit pour nous expliquer en quoi ce que dit Wagner n’est pas digne d’être compris par le public, pourquoi il est opportun de le wikiminiser.

… La femme triste chante…

… avec beaucoup de mots…
… trop de mots…

Ah ! C’est pour ça qu’on nous fait le résumé ! Il y a trop de mots , voilà ! (L’homme cool le répète dans une interview, il assume pleinement, c’est vraiment ce qu’il pense et surtout ce qu’il pense pouvoir dire, sans honte : « il y trop de mots dans Tristan et Isolde ».)

En fait, spectateur, tu vois Wagner, Tonton Richou, ce vieil oncle gâteux qui raconte des heures durant des histoires du temps passé pendant les repas du dimanche ? Il est gentil, ce qu’il dit est intéressant, mais il utilise trop de mots , tu es d’accord  ? On peut le laisser au second plan, Tonton Richou, blablater tout seul. Personne ne comprend ce qu’il dit de toute façon. Moi, je suis le neveu sympa, le vrai génie de la famille. Je vais t’expliquer ce qu’il dit avec peu de mots, les bons mots, parce que je suis Poète. Ah tu ne savais pas ? Si si, je suis Poète. On ne va pas non plus s’emmerder avec des noms propres et des détails, ne t’inquiète pas. En gros l’histoire c’est ça, tu vois spectateur. Bon, je te la raconte parce qu’on est bien obligés de se le farcir Tonton Richou, sinon on va nous prendre pour des beaufs. En plus ce qu’il dit moi ça me touche, juste moi, parce que je suis Artiste, mais on est d’accord qu’il est chiant, hein ? Je te fais le pitch vite fait bien fait, comme ça toi, tu pourras dire « j’ai vu Tristan et Isolde de Wagner », ce qui fait tout de suite bien en société, en plus ça dure cinq heures, les gens penseront que tu es cultivé, mais bon, entre nous, ce machin est quand même imbitable. Ne t’inquiète pas, on va se la jouer cool, je vais te faire une BD avec des mots faciles en dessous (triste, content, homme, femme, chien, chat, pain, doudou...), les bulles on s’en fout, ils parlent bizarre ces gens.

… trop de mots...

À ce moment-là, au moment du trop de mots , j’ai su que je ne reviendrai pas pour l’acte II. Trop de mots , je pensais, trop de mots .

Too many words…
Too many words…
Too many... notes !

Joseph II s’adressant à Mozart dans Amadeus de Forman. « Too many notes ». C’est ça.

La scène chez Forman et Shaffer est cruelle avec l’empereur qu’ils présentent comme un benêt tout-puissant inapte à saisir le génie de Mozart et ayant l’arrogance de lui suggérer, en répétant les mots soufflés par Herr Direktor, de retirer quelques notes de son opéra, car il y en a trop pour qu’une oreille humaine puisse toutes les écouter en une seule soirée.

« This is absurd » répond Mozart. Ça oui, en effet, c’est absurde.

En 1984, Forman et Shaffer cherchaient aussi la complicité du spectateur. La triangulation était là, mais le moqué n’était pas Mozart. En quarante ans la moquerie a changé de camp. Le spectateur partageait l’incompréhension de Mozart, ressentait l’injustice avec lui. Mozart, chez Forman, est le génie subissant l’outrecuidante bêtise de l’empereur, instrument inconscient de la jalousie des « médiocres ». Salieri, vrai protagoniste d’Amadeus, se sait médiocre. La dernière réplique du film est la sienne : « médiocres, où que vous soyez, je vous absous, je vous absous ». L’envie de Salieri, sa jalousie à l’égard du génie Mozart, sont le moteur du récit.

Interrogé par l’empereur au sujet de l’opéra de Mozart contenant selon lui « too many notes », Salieri acquiesce, il légitime l’avis impérial par un « yes, yes, on the whole, yes, Majesty » traître, énoncé sur un ton expert. Le spectateur de 1984 savait Salieri dépourvu de génie et conscient de l’être. Il voyait dans son « yes, yes » la mesquinerie du sans-talent, la méchante revanche du laborieux face au brillant, la flagornerie pathétique du perdant éternel. En 1984, on était tous avec Mozart, on riait ensemble des autres, on pensait « allez-y, moquez-vous, Mozart restera, vous perdrez à la fin ». C’était évident.

Dans L’homme triste et la femme triste de Tonton Richou, cette évidence est mise à mal : le spectateur est appelé à se liguer avec Joseph II contre Mozart, à tourner en dérision le génie, à le corriger, l’appauvrir, l’abaisser au niveau de ceux qui, dépourvus de talent en veulent à ceux qui en ont à revendre. Dans L’homme triste et la femme triste de Tonton Richou, Mozart est ridiculisé et Salieri se croit en droit d’être jugé aussi bon que lui (pourquoi pas meilleur, tiens !), il rameute des foules de non-génies désireux de lui rabattre le caquet à ce Mozart (il se prend pour qui ?). Dans L’homme triste et la femme triste de Tonton Richou, il n’y a plus personne pour reconnaître le génie. Il reste incompris. Les médiocres n’y sont pas absous mais glorifiés, les génies déclarés obsolètes.

C’est en cela que l’homme cool produit un spectacle pernicieux : en altérant la géométrie des alliances, démagogue flattant les bas instincts, il condamne Wagner à l’oubli, il le relègue au statut de toile de fond de sa propre œuvre, il en acte l’amuïssement définitif. Et il ne le fait pas frontalement. Il simule l’hommage. Le dispositif de la Culture officielle reste bien en place, rien ne bouge de ce côté-là. C’est dans le cadre coercitif du théâtre bourgeois subventionné que l’homme cool fait mine de « casser les codes » et d’offrir généreusement Wagner au spectateur, de le lui rendre accessible en prenant sur lui de simplifier ce qui est, à son sens, inutilement compliqué. Et au lieu d’offrir, il soustrait, il efface, il censure.

Alors, à qui cette version ricanante de Tristan et Isolde s’adresse-t-elle ?

Le bourgeois abonné de force, pour peu qu’en son for intérieur il trouve l’opéra ennuyeux mais qu’il s’inflige depuis de longues années d’y aller pour obéir aux normes en vigueur dans sa classe sociale, s’encanaille un instant, il se venge des soirées passées à faire semblant d’aimer des spectacles en sirotant des coupes de champagne à 10 euros à l’entracte. C’est marrant une fois de temps en temps, un peu de transgression autorisée (jamais de subversion pour autant, ça non). C’est peut-être pour lui. Va savoir.

Moi, je n’ai vu que l’avilissement d’une œuvre convoquée pour ne pas être montrée, une histoire expliquée. Quelle horreur, expliquer une histoire au lieu de la raconter. Pour la rendre accessible au plus grand nombre ? Certainement pas : pour la tuer plutôt, pour que plus jamais on ne puisse la raconter. J’ai vu l’annonce de la mort d’un monde, le figement de Wagner muséifié, officiellement ringardisé à grand renfort de subventions publiques. Si même à l’Opéra on se moque de Wagner, où me racontera-t-on sérieusement l’histoire de Tristan et Isolde ?

Et l’exclu de l’Opéra où est-il ? Serait-ce pour lui qu’on a créé le petit résumé ? Pour qu’il se sente capable de comprendre cette histoire difficile , qu’il s’autorise enfin à l’écouter ? L’homme cool est-il parvenu à lui donner Wagner en le wikiminisant ? Je ne le crois pas. L’exclu n’en est pas moins exclu, toujours exilé, hors des murs de l’Opéra. Et quand bien même il consentirait à s’infliger cinq heures de spectacle, à la fin, il n’aurait pas vu Tristan et Isolde de Wagner, mais L’homme triste et la femme triste de l’homme cool sur fond de Wagner.

Tout le monde est perdant. Quelques uns ricanent, les pancarteurs pancartent et Isolde pleure.
Elle pleure Wagner refermé au monde.
Maintenant je sais ce qu’elle disait avec tous ces mots.

Nora V.

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