Au cœur de la révolution syrienne

Entretien avec Leila Al-Shami

paru dans lundimatin#220, le 9 décembre 2019

Dans cet entretien réalisé le 5 novembre 2019 à la Zad de Notre-Dame-des-Landes dans le cade de l’émission « Sortir du capitalisme », Leila al-Shami revient sur la révolution syrienne, de ses débuts en 2011 jusqu’à la situation actuelle en passant par la description de ce qui fut sans doute une des expériences révolutionnaires les plus intéressantes de ces dernières années et qui culmina en 2012-2013 : les comités locaux, qui organisaient la vie quotidienne, l’éducation et parfois également la défense armée de certains territoires.

Bonjour Leila. Merci d’avoir accepté cet entretien, dans le cadre de ta tournée en France. Tu viens y parler de Burning country, ton livre à propos du soulèvement syrien. D’abord est-ce que tu peux nous résumer le développement que tu fais dans ton livre à propos des causes du soulèvement qui a eu lieu à partir de 2011 dans toute la Syrie. Tu dis souvent qu’il y a à la fois des explications politiques et aussi des racines économiques à ce soulèvement ...
Leila Al-Shami : Je pense que l’insurrection syrienne doit être comprise dans le contexte du mouvement révolutionnaire transnational qui avait lieu à ce moment dans la région, et que les revendications des gens à travers la région étaient très similaires, contre les régimes autoritaires, la corruption, le manque d’opportunités, notamment en termes d’emploi pour les jeunes, pour lesquels il y avait un taux de chômage très important.

En Syrie spécifiquement, il y a deux facteurs majeurs : le premier était la répression politique, et le deuxième était la situation socio-économique.

Pour ce qui est du premier facteur, la question de la répression politique, il faut se rappeler qu’Hafez Al-Assad est arrivé au pouvoir 40 ans avant le soulèvement, et avait mis en place un régime totalitaire et policier, où toute forme d’opposition politique était brutalement réprimée. Les prisons étaient pleines d’opposants au régime, qu’il s’agisse de gens de gauche, de communistes, de libéraux, de membres des Frères musulmans, mais aussi de Kurdes, de journalistes indépendants, puisqu’il n’y avait pas de journaux indépendants autorisés dans le pays. Donc, Hafez Al-Assad a d’abord consolidé son pouvoir au sein du parti Baas, qui était vraiment au service de la famille Assad. Quand Bachar Al-Assad a hérité du pouvoir à la mort de son père, en 2000, il y a d’abord eu l’espoir d’une ouverture politique. Bachar se faisait passer pour modernisateur, et il avait l’air plus ouvert politiquement que son père ; et à ce moment-là, il y a effectivement eu un mouvement dans lequel j’ai été très impliquée connu sous le nom de « Printemps de Damas ». Il ne s’agissait pas d’un mouvement populaire massif comme aujourd’hui, c’était un mouvement d’intellectuels, d’écrivains et de militants des droits humains. Ce mouvement appelait à un accroissement des libertés politiques, un système démocratique avec une pluralité de partis, la libération des prisonniers politiques, la fin de l’état d’urgence qui suspendait tous les droits démocratiques et donnait tout le pouvoir aux services de sécurité. Mais tout cela a été écrasé au bout de quelques années, et tout espoir de réforme politique sous Bachar s’est envolé.

Pour ce qui est de la situation économique, elle a empiré avec l’arrivée au pouvoir de Bachar Al-Assad. Sous Hafez, il y avait eu des améliorations, surtout pour la population rurale, avec une économie planifiée qui lui donnait une base populaire. Mais lorsque Bachar est arrivé au pouvoir en 2000, il a commencé à promulguer des réformes néolibérales, en coupant notamment les subventions aux produits de base comme le pétrole, des subventions qui étaient très importantes pour beaucoup de personnes. En même temps, il y avait un capitalisme de connivence dans lequel les richesses étaient concentrées dans les mains d’un petit nombre de loyalistes proches du régime, la plupart – bien que ce ne soit pas la totalité – étaient d’ailleurs des membres de la famille Assad. Pour donner un exemple, à travers ses entreprises, Rami Makhlouf, le cousin de Bachar, possédait avant le soulèvement 60 % de l’économie syrienne. Il y avait une corruption rampante et une augmentation de la pauvreté dans tout le pays. Les révoltes ont d’ailleurs éclaté dans les zones rurales défavorisées et dans les bidonvilles et les quartiers ouvriers qui s’agrandissaient au fur et à mesure que les gens des campagnes arrivaient pour y chercher du travail. Donc il y avait une claire dimension de classe au soulèvement révolutionnaire.

Tu insistes souvent sur le fait que c’était avant tout un soulèvement civil, qui a commencé par des très grandes manifestations, un mouvement populaire, que la militarisation a eu lieu parce que la population a du s’armer face à la répression du régime, qu’on pense aux manifestants s’armant pour résister face aux snipers, ou à la nécessité de se défendre pour des déserteurs de l’armée qui avaient refusé de participer à la répression du mouvement.. Tu décris aussi l’auto-organisation du soulèvement syrien ... Est-ce que tu peux expliquer quelle forme prenait cette auto-organisation, et par exemple décrire le fonctionnement des conseils locaux. Aussi est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la manière dont cela pouvait exister en parallèle de l’existence des groupes armés ?
Contrairement à ce qui s’est passé en Egypte et en Tunisie, au début, en Syrie, il ne s’agissait pas d’un mouvement révolutionnaire, mais d’un mouvement réformateur avec des revendications analogues à celles du Printemps de Damas (libération des prisonniers politiques, multipartisme, etc.). C’est l’expérience de la répression violente du mouvement de protestation, les arrestations de manifestants, les assassinats par balles, qui a entraîné une croissance et une radicalisation du mouvement. Quand cela a commencé, il y avait des petits groupes de militants qui se connaissaient et qui ont commencé à organiser ou à soutenir les manifestations, fabriquant des affiches ou des bannières, dressant des barricades pour protéger les gens des attaques du régime, faisant sortir régulièrement les gens dans les rues. Avec le début des manifestations, des gens ont compris qu’il y avait un besoin de coordination entre les différents mouvements, et la nécessité d’unifier les demandes politiques et révolutionnaires. Et il y a eu un certain nombre d’initiatives qui tentèrent de faire ça. De mon point de vue la plus inspirante de ces tentatives est ce qu’on a appelé les comités de coordination locaux (CCL), établis par une de mes amies. Elle commença à organiser le comité de coordination local qui avait pour but d’unifier le mouvement et ses aspirations politiques, et aussi dans le but de faire un travail d’information pour faire comprendre aux gens ce qui se passait en Syrie, non seulement pour donner à voir à l’étranger la répression massive du mouvement mais aussi en interne pour diffuser des informations censurées par le régime. Donc ça a été une des formes d’organisation intéressantes, qui s’est ensuite tournée davantage vers des activités humanitaires du fait de la répression, ce que beaucoup de personnes impliquées dans ces comités ont considéré comme une erreur, mais c’était inévitable du fait de l’importance de la crise. Ils ont commencé à distribuer des paniers alimentaires pour les zones assiégées, collecter des vêtements et de l’argent à envoyer aux gens pour qu’ils puissent survivre. J’aime particulièrement la forme d’organisation horizontale, multiconfessionnelle et avec pas mal de femmes dans ces comités.

Un phénomène très intéressant lorsque des territoires furent libérés du régime suite à la militarisation [voir ci-dessous] est que les gens ont dû s’organiser pour que leurs communautés continuent de fonctionner, notamment l’approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture, l’école, les services de soin… et un de leurs modèles était celui des conseils locaux, un concept développé par l’anarchiste syrien Omar Aziz. Il pensait que ce n’était pas suffisant pour les gens de sortir dans la rue et de manifester, mais qu’ils devaient construire une alternative à l’Etat autoritaire. Ainsi, ces conseils locaux commencèrent à être mis en place dans des communautés à travers la Syrie, dans des villes, des villages et des quartiers, il y en avait des centaines à leur pic en 2012-2013. Et nombre de ces conseils ont organisé des élections démocratiques, les premières depuis plus de 40 ans en Syrie. La plupart ont dû faire face à de nombreuses difficultés, certains étaient plutôt inclusifs et progressistes, et d’autres, surtout dans les régions rurales, étaient dominés par des tribus. Ce n’était donc pas parfait, mais tout ça a constitué un exemple qui n’a pas été visibilisé en Occident. En effet, on entend souvent que « les Arabes ne sont pas faits pour la démocratie, il leur faut un homme fort pour arrêter de s’entre-tuer », et pourtant maintenant on peut dire que dans des conditions de guerre totale, il y a eu en Syrie ces conseils locaux qui ont tenté de pratiquer une certaine forme de démocratie.

Pour ce qui est de la militarisation, ça a été avant tout une réponse à la répression massive auxquels les gens ont fait face, lorsque les gens manifestaient, ils se faisaient tirer dessus par le régime, à tel point que le régime a utilisé des missiles intercontinentaux contre des zones résidentielles. Le régime a aussi mis en place des milices, qui ont été envoyées dans des communautés insurgées pour violer des femmes, et qui ont assassiné des femmes, des hommes et des enfants. Face à cela, les insurgés ont mis en place des unités d’auto-défense locales, composées de jeunes hommes protégeant leurs communautés, leurs rues et leurs familles des attaques du régime. Avec le temps, ils ont aussi commencé à se coordonner de manière vague sous la houlette de l’Armée Syrienne Libre (ASL). Je pense qu’il y a souvent une vision erronée de l’ASL comme une armée organisée et financée de manière centralisée, ce qu’elle n’était pas, même s’il y a eu des tentatives – finalement avortées – d’en faire une avec la mise en place d’un commandement centralisé en Turquie, commandement centralisé qui n’a pas eu d’influence sur la plupart des groupes armés. Quoiqu’il en soit, les gens qui se sont placés dans le sillage de l’ASL étaient des gens qui voulaient se débarrasser du régime et qu’il y ait une transition démocratique où les gens eux-mêmes pourraient choisir leurs propres représentants.

On voit que ce soulèvement a été extrêmement mal compris à l’international, notamment par la gauche occidentale. On constate aussi qu’au fur et à mesure de la militarisation, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, c’est une grille de lecture antiterroriste et militaire qui a prévalue, discours antiterroriste devenant de plus en plus important avec le développement de l’Etat islamique. Et cela jusqu’à aujourd’hui, où, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, on peut trouver un certain nombre de gens qui applaudissement plus ou moins honteusement l’écrasement de l’insurrection syrienne, qu’ils réduisent au « djihadisme ». Tu as écrit un texte qui s’appelle « L’anti-impérialisme des imbéciles », traduit en français et qu’on trouve sur le site Solitudes intangibles. Peux-tu nous expliquer ce qu’est l’anti-impérialisme des imbéciles ?
Je pense que la réaction de la gauche à ce qui s’est passé en Syrie a été un échec lamentable. Pas de toute la gauche, il y a de nombreuses personnes et organisations qui ont exprimé leur solidarité avec les révolutionnaires. Mais de manière générale, la gauche a mal caractérisé et mal compris ce qu’il se passait. Une partie de cette réaction est liée à un logiciel politique obsolète, consistant à voir ce qui se passait en Syrie à l’aune de ce qui s’est passé en Irak en 2003, alors même que les conditions étaient très différentes. Il n’y avait pas eu de soulèvement populaire en Irak, les États-Unis sont allés imposer la « démocratie » aux gens, et ont fini non seulement par renverser un dictateur – ce que la plupart des gens ont probablement approuvé – mais par occuper le pays, entraînant une grave crise humanitaire et une montée du confessionnalisme et de l’extrémisme religieux, problèmes auxquels l’Irak est toujours confronté aujourd’hui.

Un autre facteur a été la lecture exclusivement géopolitique de ce qui se passait, vu uniquement comme un affrontement entre États, alors que lors des premières années du soulèvement en Syrie, le principal affrontement était entre un régime fasciste et une population rebelle qui tentait de résister à ce régime. Cette analyse stato-centrée a conduit des gens à être solidaires vis-à-vis d’un État plutôt que de soutenir la population. Ce cadre analytique dépassé, hérité de la guerre froide, avec l’idée que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », ou que « le seul impérialisme existant est celui des États-Unis, nous devons nous y opposer et donc soutenir la Russie », sans se rendre compte qu’en faisant cela on ne fait que choisir un camp dans un affrontement inter-impérialiste. La Russie n’est pas un régime anti-impérialiste et ne l’a d’ailleurs jamais été, puisqu’elle occupe une partie importante de la Syrie et renforce une dictature fasciste.

Il y a eu aussi un discours raciste dépeignant les opposants au régime d’Assad comme des djihadistes, utilisant un discours islamophobe répugnant pour dénigrer les Syriens dans leur résistance à l’autoritarisme, sans voir que la révolte en Syrie depuis des années n’est pas uniquement contre le régime mais aussi contre les groupes islamistes extrémistes, et pas seulement contre Daech, mais aussi contre des groupes comme Ahrar Al-Sham ou Jaych Al-Islam qui officiellement faisaient partie de la lutte anti-Assad (contrairement à Daech) et qui ont pourtant fait face à une forte opposition locale. La militarisation a en effet conduit à une islamisation pour un certain nombre de raisons, jusqu’au point où les islamistes ont dominé l’opposition militaire au régime. Mais rappelons-le, l’opposition civile est toujours restée majoritairement démocratique, inclusive et anti-islamiste.

Et comme tu l’as écrit, l’opposition civile existe toujours, à Idlib notamment, où des gens qui manifestent à la fois contre le régime et contre les groupes djihadistes, alors que dans le même temps, ces personnes survivent sous les bombardements du régime et les bombardements russes ...
Toutes les semaines il y a des manifestations contre le régime et les groupes djihadistes, contre HTS (Hayat Tahrir Al-Sham) qui est le groupe islamiste qui contrôle le plus la province d’Idlib. Ces manifestations ne sont pas visibilisées et soutenues, les Syriens font face à plusieurs fascismes, il faudrait soutenir et respecter ces gens-là et non pas les dénigrer ni les ignorer.
En parallèle de l’insurrection syrienne, il y a eu l’expérience du PYD, qui a négocié à partir de 2011 avec le régime le retrait des troupes du régime et la mise en place d’une auto-administration du Rojava. C’est une expérience qui est en train d’être détruite par l’invasion turque. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce qui est en train de se passer en ce moment au Rojava avec l’invasion turque, à la fois pour les populations kurdes et pour les populations arabes ?
Je pense qu’il est difficile à ce point de savoir comment ça va se finir en raison des bouleversements constants. Ce n’est pas la première intervention de la Turquie en Syrie : il y a eu l’opération « Bouclier de l’Euphrate » en 2016 et celle à Afrin en 2018. Les interventions turques ont deux objectifs principaux : d’une part, empêcher l’établissement d’une autonomie kurde le long de la frontière turque, parce que le PYD, le parti kurde dominant en Syrie, est en relation étroite avec le PKK, que l’Etat turc considère comme son ennemi ; d’autre part, créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres de profondeur le long de la frontière, où l’Etat turc espère renvoyer 2 millions de réfugiés syriens – il y a en 3,6 millions en Turquie actuellement, plus que dans n’importe quel pays du monde – vis-à-vis desquels il est de plus en plus hostile, il y a beaucoup de racisme, d’attaques contre leurs commerces, etc. D’ailleurs, au cours des derniers mois, il y a eu un énorme accroissement des expulsions forcées de la Turquie vers le nord de la Syrie. De plus, la situation dans ces régions contrôlées par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) diverge d’un endroit à l’autre puisque dans les zones à dominante kurde, comme Afrin, Kobané, etc., la principale menace est la Turquie et ses milices supplétives. Quand ces milices ont pris le contrôle d’Afrin, il a eu des multiples violations des droits humains, beaucoup de gens ont été expulsés et empêchés de revenir, des maisons ont été données à des Arabes déplacés, donc il y a eu des changements démographiques forcés dans ces zones. Mais dans les zones à majorité arabe contrôlées par les FDS et le PYD, leur principale crainte est le retour du régime et de l’Iran, et il y a eu récemment des manifestations à Manbij, Raqqa et Deir El-Zor contre les négociations entre le régime et le PYD. Il y a la peur que le régime revienne dans ces zones et procède à des arrestations massives, comme dans d’autres zones dont le régime a repris le contrôle. Clairement, la Turquie et la Russie se coordonnent, ils essayent de trouver une solution, même si ce n’est pas clair qui va finir par contrôler ces régions, est-ce que les États-Unis vont s’en aller ou rester pour sécuriser les champs pétroliers… Ce qui est sûr, c’est que cette intervention turque entraîne une augmentation importante des conflits ethniques et des tensions confessionnelles dans la région.
Ça semble extrêmement important pour toi d’expliquer qu’il y a eu un soulèvement, qu’un mouvement populaire a réellement eu lieu en Syrie à partir de 2011. Je suppose que c’est pour t’opposer à une forme de négationnisme à propos de la Syrie, et à différentes formes de complotisme. Dans la mesure où il semble aussi important pour toi de rencontrer des militants et de leur parler de la Syrie, je me demande ce que, selon toi, nous pourrions ou devrions faire pour les mouvements populaires syriens, à la fois pour soutenir par exemple la population d’Idlib qui manifeste encore, qui est dans la dernière enclave rebelle et qui est bombardée, et aussi les mouvements dans des zones qui ont été reprises par le régime. On sait qu’il y a encore des gens qui manifestent, autour de Deir El-Zor, ou dans le sud de la Syrie, dans l’Est de la Syrie, aussi au Sud … Peut-on ici trouver des moyens d’agir contre le régime syrien, contre la Russie, et peut-être aussi contre nos gouvernements en Europe qui semblent maintenant dans une certaine acceptation du fait qu’Assad reste au pouvoir ?
Je ne pense pas qu’on ait le pouvoir de changer radicalement la situation sur le terrain, puisque nous n’avons pas de pouvoir sur la Russie, sur l’Iran, sur la Turquie. Peut-être que s’il y avait un énorme mouvement mondial anti-guerre appelant ces puissances à s’en aller, ce serait peut-être différent, mais nous ne sommes pas dans cette situation. Mais il y a des choses que l’on peut faire. Une chose certaine est qu’il est très important pour les Syriens d’avoir une solidarité visible, puisqu’ils se sentent complètement abandonnés, qu’ils se font calomnier, insulter, etc., c’est quelque chose de très traumatisant pour les Syriens. Il y aussi des actions que nous pouvons mener ou soutenir. Par exemple la situation des réfugiés ici en Europe est une situation dramatique, nous devrions faire tout ce qu’on peut pour nous organiser avec eux et les soutenir. On devrait aussi résister à toute tentative de normalisation du régime, ce qui semble être de plus en plus le cas. Nous devrions soutenir les efforts de Syriens de demander des comptes au régime d’Assad, il y a des initiatives très enthousiasmantes en ce moment. Travailler sur la question des prisonniers est d’une importante vitale, il y a une superbe campagne appelée « Les familles pour la liberté (« Families for Freedom ») qui est menée par des femmes syriennes, inspirée par le mouvement des mères pour les disparus d’Argentine et un mouvement similaire au Liban, et appelant à une libération des prisonniers politiques. Il y a aussi la question de l’aide humanitaire, et l’accès des agences humanitaires au terrain est une question sur laquelle nous pouvons et nous devons faire entendre nos voix ici, car la situation est désespérée dans des endroits comme à Idlib ou dans le Nord-Est de la Syrie.
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