Appel à la Saison 6 des Soulèvements de la terre

et toc !

paru dans lundimatin#399, le 16 octobre 2023

La saison 5 s’était terminée sur un suspense insoutenable : les Soulèvements de la terre seraient-ils réduits à néant par toutes les forces, privées comme étatiques qui conspirent à les réprimer ? Leurs membres allaient-ils finir noyés dans une mégabassine, cloués à un arbre ou condamnés à patienter pour l’éternité derrière des SUVs à un péage d’autoroute ? Après un été marqué par une dissolution, une suspension de dissolution, la création de centaines de comités locaux, un convoi de l’eau cycliste et victorieux, voici enfin le teaser de la saison 6 qui annonce toujours plus d’actions, de retrouvailles et de rebondissements...

Igloos

C’est par un surgissement à une hauteur inédite et avec le blocage du chantier du 3e tronçon de téléphérique sur le glacier menacé de la Girose que s’est ouverte la saison 6. En une semaine de campement à 3500 mètres, l’équipe glaciaire des Soulèvements de la terre a transformé un tractopelle en cairn, empêché les hélicos des aménageurs de s’approcher, défié la cellule anti-zad de Darmanin et suspendu les travaux pour l’automne. Cette occupation augure de ce que pourrait être l’accueil complice d’un glacier si les chantiers devaient reprendre au printemps. Ce séjour encordé auprès des androsaces traçait une nouvelle jonction avec les combats alpins en cours pour stopper la fuite en avant de l’industrie touristique face aux bouleversements climatiques. De l’eau qui ruisselle des cimes glacières à celle de nos bassins versants, l’avertissement aux bétonneurs est limpide : partout où vous persistez à ruiner le monde, des barricades vont se lever et des camps s’établir.

Contrevents

Après avoir traversé la saison 5 des Soulèvements comme une tempête, un coup d’œil dans le rétroviseur s’impose avant de se lancer dans la saison 6. 

Tout commence le 25 mars dernier, au pied d’un cratère dont le gouvernement avait décidé de faire le symbole de son autorité retranchée et pour lequel il était déterminé à meurtrir le mouvement anti-bassines. Ce jour-là, des dizaines de personnes sont blessées. Dans la foulée, le gouvernement annonce la dissolution des Soulèvements de la terre. La saison est alors rythmée par des vagues répressives successives : policières, administratives et judiciaires. 

Mais elle continue malgré tout, marquée par une suite de bâtons dans les routes, de caisses à savons, de ZAD pour enfants et de fortifications naturalistes à Castres puis Rouen, de visite des cimentiers et des barons de l’agro-industrie en nuée cycliste et paysanne depuis St-Colomban et de contournement aquatique ou puzzle barricadier face au blocus policier en Maurienne. Sur une ligne de crête constante, au gré de ripostes incessantes et grâce à une vague de solidarité inouïe, le mouvement s’est donné les moyens de retourner l’attaque gouvernementale, au point d’en sortir renforcé. On ne va pas se mentir, ce n’était pas gagné !

À partir de fin juin et six semaines durant, nous avons été administrativement dissous. Mais cette décision a été rendue immédiatement inapplicable. Notamment grâce à la création de 200 comités locaux à l’origine d’une multitudes d’initiatives, d’actions et de rassemblements dans toute la France. Le mouvement était légalement interdit mais n’avait jamais autant occupé le terrain. Partout il était question de pourquoi bloquer et désarmer les infrastructures du ravage et de comment occuper et reprendre des terres à l’agro-industrie.

À la veille du convoi de l’eau, du départ de 600 vélos et d’une cohorte de tracteurs depuis Sainte-Soline jusqu’à Orléans, le conseil d’État a battu en brèche les arguments du ministère de l’intérieur. Il a suspendu l’application du décret de dissolution. Nous avons construit un cairn en hommage aux blessé.es et posé des pierres pour la suite. Aujourd’hui, quelle que soit l’issue du jugement fin octobre et du feuilleton dissolution, nous savons qu’il est désormais impossible d’arrêter un mouvement d’action pour la défense des terres et de l’eau avec une telle assise populaire et une telle multiplicité d’ancrages.

Retrouvailles

300 membres de plus de 80 comités locaux, de collectifs d’habitant.es en résistance, de coalitions de luttes locales et d’organisations amies à partir desquelles le mouvement a bâti son ossature se sont retrouvé.es sur une prairie de l’Est de la France en ce début d’automne pour un nouvel interlude. Ces journées d’assemblées étaient accueillies dans une ferme par un groupement paysan emblématique des possibilités de se réapproprier collectivement la terre et les moyens de production agricole face à l’accaparement.

Cet interlude a été celui de la rencontre entre les luttes et les comités locaux. Leur rapide constitution est venue transformer profondément les Soulèvements de la terre. Nés d’un élan de solidarité, ils ont doté le mouvement d’un étroit maillage territorial. Ces jeunes comités organisent les soirées publiques et les covoiturages pour les mobilisations, participent aux résistances locales et aux coordinations des actes hexagonaux de la saison, initient désormais leurs propres actions et constituent chemin faisant des espaces d’échanges politiques et stratégiques. Ils sont, avec les luttes, la colonne vertébrale du mouvement.

Dans la prochaine saison, les comités vont continuer à se structurer en coordinations régionales. En parallèle, un travail de transmission et d’auto-formation collective se déploiera dès cet automne pour diffuser des outils, analyser des histoires et expériences politiques frappantes et étayer les bases d’une culture commune de résistance.

Enquêtes

Cette interlude a engagé la création d’un pôle enquête visant à fournir à la fois un travail de cartographie des filières industrielles écocodaires et une veille écologique et foncière. Cette commission ambitionne de faire fructifier les complicités avec des chercheurs.euses, universitaires et travailleurs.euses. Elle s’efforce de conjuguer les connaissances théoriques, l’enquête de terrain et la somme effarante d’expertises populaires et de croisement d’informations critiques qu’offrent les métiers et les intimités territoriales de chacun.e. Objectif : identifier ainsi des ressorts, des calendriers, des acteurs-clés, des liens et des leviers d’action, blinder nos argumentaires, intervenir à temps pour défendre ou investir des terres.

Vers des greniers des Soulèvements de la terre

Nous ne pouvons enchaîner les actions sans tracer d’horizons. Nos offensives se renforcent en se liant à des propositions qui ébauchent les mondes que nous voulons voir advenir. C’est entre autre le sens de l’appel à constituer des greniers des Soulèvements de la terre.

Nous voulons prendre au sérieux la production et le ravitaillement alimentaire des luttes sociales et écologiques. Cela implique de construire des infrastructures pérennes (production, stockage, transport) et des liens durables avec les paysan.nes en lutte que nous côtoyons, d’anticiper la mise en place de certaines productions agricoles qui soient destinées à la mise en commun dans nos luttes, de se relier aux cantines collectives de nos régions.

Les greniers des Soulèvements sont dès maintenant une manière de poursuivre les temps de mobilisation en mettant en pratique nos désirs de cultiver les terres comme des communs, de se doter partout d’espace et de ressources matérielles à mettre en partage. Sur le long terme, et sur ce plan comme sur d’autres, c’est pousser à une autonomie croissante des territoires en lutte d’avec le supermarché capitaliste et les industries toxiques.

Reprendre le bâtir au béton

Après l’heureuse éclosion des naturalistes des terres déjà forte de plus d’un millier de botanistes, ornithologues, entomologues et autres chiroptérologues à l’appui des combats, une initiative cousine émerge : « les bâtisseurs.euses des terres ». Cet ensemble de personnes issues du monde de la construction, de la maîtrise d’œuvre à l’artisanat, entendent profiter de la saison 6 des Soulèvements pour se positionner et se fédérer contre le béton et son monde. Il s’agit de prolonger les publications, les tribunes et les positionnements par un engagement pratique. Prendre une part active à la résistance au tout béton. Adjoindre à l’art de faire barrage localement à l’artificialisation des terres où aux échafaudages des géants du béton comme Lafarge, l’art de bâtir autrement. Conjuguer désarmement et construction. Par des rencontres d’abord, et des actions ensuite, permettre aux architectes, charpentier.es, couvreurs.euses, maçon.nes d’apporter leur pierre à l’édifice des Soulèvements.

Poussée internationale

La transnationalisation de la lutte contre les méga-bassines pour laquelle diverses délégations des peuples de l’eau ont traversé les océans jusqu’en pays mellois, les positionnements solidaires de mouvements paysans autochtones et paysans du monde entier après l’annonce de la dissolution de l’EZLN à la WoMin african Alliance d’Afrique du Sud, la mobilisation franco-italienne de juin dernier contre le Lyon-Turin dans la vallée de la Maurienne... Toutes ces interventions nous ont poussé fort heureusement à sortir de nos frontières. Aujourd’hui, les échanges se multiplient entre la dynamiques des Soulèvements et des fronts immensément inspirants sur d’autres continents. Des comités locaux se constituent en Belgique et en Suisse. Des réflexions germent sur ce que nécessiteraient de réelles alliances décoloniales et leur traduction dans des actes à venir du mouvement. Aussi embryonnaire que soit à ce jour l’internationalisation du mouvement, elle fait désormais partie de ce qui nous porte.

Là où commence la saison 6

En ce début d’automne, les nouvelles des fronts sont paradoxales. Les préfectures poussent au démarrage express des quelques chantiers de 6 bassines déjà financées dans les Deux-Sèvres. Après avoir réussi à ralentir considérablement les travaux deux années durant, nous vivons une phase d’accélération. Cette précipitation soudaine témoigne de la fébrilité des porteurs de projet. Des couloirs de l’agence de l’eau aux caves des irrigants bruisse la rumeur insistante que les 10 autres bassines ne verront pas le jour. Le tribunal administratif de Poitiers vient d’en annuler 15 en Vienne et d’autres recours des opposant.es sont à venir. Les signes s’accumulent, ils laissent à penser qu’ils ne pourront aller beaucoup plus loin. De même, la région et le gouvernement font avancer aussi vite que possible le chantier de l’A69 tout en annonçant l’abandon imminent de plusieurs vieux projets routiers qu’ils défendaient ardemment hier encore.

L’État est dans une phase logique de crispation face à la force de ce qui fait barrage à ses desseins. A rebours des urgences de l’époque, il doit à tout prix montrer qu’il ne cède pas, trouver comment maintenir son soutien aux lobbys du béton, du bitume et de l‘agro-industrie. Il espère encore neutraliser ses opposant.es, par des successions de procès et de nouvelles lois pour asphyxier encore la liberté de manifester. Mais ce que traduit cette frénésie, c’est qu’il est sous pression. Ce dont ces contradictions augurent, c’est aussi de la possibilité d’arriver à des points de bascule sur certaines séries de projets structurants.

En cinq saisons, bien des batailles ont été engagées. Elle sont le reflet d’une lame de fond dont les Soulèvements sont bien loin d’être les seuls acteurs. La lutte contre les méga-bassines est devenue internationale, des combats locaux contre des routes, des carrières ou pour des jardins populaires se coordonnent plus que jamais, des sites industriels sont régulièrement bloqués, des terres sauvées, des chantiers repoussés. À toutes ces actions s’articulent des exigences de moratoire sur certains types d’infrastructures, des sorties de certaines filières. Bien de nouveaux actes et agencements stratégiques seront nécessaires pour espérer entériner des victoires de ce type. Elles doivent présager des remises en cause globale de modèles de production dont il est grand temps de se défaire et de réappropriations de toute sorte...

C’est à ces passages de seuil que les Soulèvements de la terre comptent œuvrer, avec un ensemble de forces nouvelles dans les saisons à venir.

Calendrier saison 6

21/22 octobre - Ramdam sur le macadam. A69, entre Castres et Toulouse

Après les cimes alpines, nous redescendons vers la montagne noire et la bataille pour imposer l’arrêt du développement autoroutier. Début octobre, un troupeau de brebis a bloqué l’avancée de la RN88 en Haute-Loire et préservé des constructions en pierre en bas des sucs. À Montpellier, dans le Trièves, en Ardèche, à Strasbourg, des comités locaux sont d’ores et déjà engagés dans la campagne d’actions automnales organisée par la coalition ’la Déroute des routes’. La bataille pour stopper les chantiers de l’autoroute A69 s’annonce comme un point culminant et rayonnera bien au-delà des terres du Tarn. Elle jouera indéniablement dans la balance de ce que le gouvernement continuera à bitumer ou pas par la suite. 

Aux côtés de « La voie est libre » et de nombreuses autres organisations, nous étions des milliers pour « Sortie de route » les 22 et 23 avril derniers, pour la plus grande manifestation jusqu’ici contre l’A69 : nous avions muré la 4 voies pour marquer notre détermination à leur ’barrer la route’. Des mois plus tard, nous y sommes : les travaux ont démarré, les défrichements se multiplient, les pelleteuses s’affairent à araser les collines, ouvrant grand les veines de ces terres. Les habitant.es coalisé.es de ces territoires s’organisent : certain.es campent dans les arbres pour ralentir les abattages, d’autres ont mené une interminable grève de la faim puis de la soif pour se voir opposer une fin de non recevoir ; certain.es organisent des actions de blocage et de désarmement des engins des chantiers ; tous.tes s’attellent à l’organisation du grand week-end d’action hexagonale des 21-22 octobre. Nous appelons à les rejoindre et à faire grandir dans les semaines qui suivront l’opposition directe aux chantiers.

Contre-dissolution : Fin octobre-début novembre, rassemblement à Paris pour le recours au fond contre la dissolution

La suspension du décret de dissolution par le Conseil d’Etat est une première victoire. Les 20 000 co-requérant.es attaquant juridiquement le décret est la preuve, s’il en fallait, de l’ancrage du mouvement. Cette décision va se rejouer d’ici peu lors d’une audience pour le recours au fond : nous nous mobiliserons alors pour marquer une nouvelle fois le soutien public au mouvement face aux assauts administratifs d’un exécutif empêtré dans sa fuite en avant autoritaire et pour faire lien avec des organisations ayant fait l’objet de ces mesures par le passé. La date d’audience devrait tomber d’un jour à l’autre.

9 au 12 décembre – Appel international à des journées d’action contre Lafarge et le monde du béton

Lafarge-Holcim nous asphyxie et réchauffe le climat.
Lafarge-Holcim empoisonne les rivières.
Lafarge-Holcim détruit les sols et les fonds marins.
Lafarge-Holcim coule littéralement le monde sous le béton.
Lafarge-Holcim est une entreprise mafieuse, extractiviste, prédatrice et néocoloniale, profitant régulièrement des services secrets des États pour étendre son empire.

Mais comme ce monde marche littéralement sur la tête, cette entreprise bénéficie de toutes les faveurs des institutions. Et ce sont des militant.es qui sont actuellement poursuivi.es par l’arsenal policier et judiciaire des États. En France, c’est notamment à la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) qu’a été confiée l’enquête contre l’intrusion dans une cimenterie à Bouc-Bel-Air. 31 personnes ont été mises en garde-à-vue jusqu’à 96 heures. Deux sont actuellement mises en examen. En Suisse, les occupant.es de la ZAD de la Colline ont subi également une répression faite de surveillance, de fichage et de procès. Une personne a été emprisonnée près de 3 mois. Le but de cette criminalisation est de freiner toute critique et toute velléité d’actions contre Lafarge-Holcim. Cela ne prendra pas.

Ce 10 décembre 2023, cela fera un an que 200 personnes se seront introduites dans la cimenterie de Bouc-Bel-Air, un des cinquante sites industriels les plus polluants du pays, pour la mettre à l’arrêt. Ce 10 décembre est devenu une date emblématique de la lutte contre le béton. Une idée est donc apparue. Pour marquer d’un vent de résistance cet anniversaire, par solidarité envers les arrêté.es, pour affirmer qu’il est toujours possible de critiquer, en acte, Lafarge et consorts, et pour montrer la diversité et la multiplicité de celles et ceux qui se battent contre le béton : du 9 au 12 décembre, lançons les journées d’action contre Lafarge et le monde du béton !

Avec plus de 150 centrales à béton rien qu’en France et uniquement pour Lafarge-Holcim, il y a forcément un bétonneur près de chez vous ! Manifestation publique devant les grilles d’une usine, banderoles à l’entrée d’une carrière de sable, messages peints, intrusion en blouse blanche ou en bleu de travail, occupation des malaxeurs pour faire sécher le béton, blocage des barges pour freiner l’approvisionnement... À 10, à 100, à 1000, de nombreuses formes sont possibles, imaginables, accessibles. Leur multiplication permettra d’agir concrètement, collectivement et joyeusement contre l’empire du béton.

D’une même voix, nous voulons porter un message clair : le règne de Lafarge-Holcim et des autres conglomérats du béton n’est plus une fatalité. Leurs exactions doivent cesser pour que cesse l’intoxication de ce monde. Les gouvernements actuels doivent enfin arrêter de les couvrir. D’autres manières de construire et d’habiter le monde sont possibles. 

Cet appel est initié par une coalition de luttes locales, d’organisations écologistes et sociales, de regroupements paysans, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre. La liste complète des signataires est consultable, entre autres, sur le site des Soulèvements de la terre, ainsi que des informations pratiques sur la campagne et les manières de visibiliser les différentes initiatives. 

Ce qui se livre

Après la sortie aux éditions du Seuil avec une somme de voix complices de l’abécédaire On ne dissout pas un soulèvement va paraître à l’hiver 2024 un livre collectif, Premières secousses, aux éditions La Fabrique. Écrit par des dizaines de mains, depuis le cœur battant du mouvement plutôt que par de lointains historiens et sociologues des luttes, il entremêle récits bruissants des saisons écoulées et approfondissements des hypothèses politiques qui sous-tendent nos actes et qui sont autant de perspectives de long terme au-delà de l’urgence activiste. Il interroge ce qui s’est éprouvé en 3 ans, les espoirs qui en sont nés, les paradoxes et limites auxquelles nous nous confrontons en nous organisant et desquelles nous pouvons apprendre à faire grandir le mouvement. Ce livre est une première tentative de prendre le temps de déplier le sens de la proposition des Soulèvements et de ses horizons, en dehors des cadres forcément trop étriqués des appels à mobilisations, des réseaux sociaux et des espaces de contre-offensive médiatique. 

Le chemin de la Saison 7 

Dès à présent, des mobilisations se tracent pour le printemps et l’été prochain. Des groupes issus de l’interlude construisent déjà les actes des saisons à venir. Pesticides, LGV, empire logistique, nouvelles bassines des neiges, autant de terrains en cours d’exploration avec les comités locaux et les habitant.es des territoires concernés. 

Fin juillet 2024 - Ce sera les JO certes, mais aussi : la prochaine mobilisation internationale contre les méga-bassines ! 

Parmi toutes ces pistes lancées pour la suite, une s’est dores et déjà précisée et mérite d’être annoncée : la prochaine mobilisation internationale contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres et alentour. Préparez-vous dès maintenant à revenir en masse autour de la Venise verte du marais poitevin, des champs asséchés du Poitou, des ses multiples foyers encore fertiles. Fin juillet prochain, alors que les regards du monde entier se porteront sur le démarrage des JO à Paris, il s’agira de nous allier pour remporter la plus essentielle des épreuves : trouver les gestes commun pour que l’eau soit enfin protégée dans ce pays et partout ailleurs.

Malgré le verdict des tribunaux sur l’inadaptation des bassines au changement climatique, malgré la colère qui grandit au fur et à mesure que l’eau nous est dérobée, malgré les mobilisations qui se sont décuplées en 3 ans et les grilles qui continuent de tomber, ils s’entêtent encore. Un nouveau chantier de méga-bassine a démarré cet automne à Priaires, d’autres sont annoncés, et le gouvernement se refuse toujours à un moratoire. Il nous faudra donc le mettre en œuvre nous même et converger en ce sens, bien plus nombreux.ses qu’à Sainte-Soline, en réinventant nos manières de faire cortège et de nous protéger, de nous déployer à travers le territoire et d’impacter les projets de bassines. La date exacte sera annoncée début novembre soit 9 mois à l’avance pour permettre un travail de mobilisation et de formation continue pendant toute cette période. Elle sera précédée d’un campement de plusieurs jours pour se rencontrer, se préparer, commencer à agir. Elle sera également étayée par une série de mobilisations intermédiaires d’ici là, à l’initiative des différents groupes Bassines Non Merci et de leurs allié.es. Elle se fera en jumelage avec d’autres mobilisations estivales, italiennes notamment pour préserver l’eau face à des projets de bassines des neiges exigées au nom des JO d’hiver de 2026 qui se tiendront en Lombardie et dans les Dolomites.

A bientôt dans les champs et les taillis, sur les routes et au cœur des zones industrielles !

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