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#95 | 27 février
 
 
 
Lycées parisiens bloqués mardi 28 février
 

Qu’est-ce qu’une émeute ? Paroles de lycéens
[Reportage vidéo- MàJ]



 
 
 
 
 
Libérer Antonin Bernanos, détenu depuis 9 mois
 

Jeudi 2 Mars, Nanterre : journée de soutien à Antonin et à tous les inculpés du mouvement social



Antonin Bernanos est incarcéré depuis 9 mois à la prison de Fleury-Mérogis. Il est accusé par un témoin sous X (qui s’est avéré être un policier du Renseignement) d’avoir participé à l’attaque d’une voiture de police lors du mouvement contre la loi travail.

 
 
 
 
 
« Après le printemps, vie ordinaire des combattants syriens »
 

Entretien avec Romain Huët, maitre de conférence à l’Université de Rennes.



Afin de comprendre le quotidien des combattants syriens, nous avons rencontré Romain Huët [1] qui y a consacré une partie de son travail.
Il a pris contact avec la révolution syrienne depuis cette intrigue : comment des milliers d’hommes « ordinaires » deviennent des combattants, quelle nouvelle temporalité impose la guerre et comment ils la vivent. Ses quatre séjours en Syrie, passés aux côtés de brigades de l’ASL [2] en 2012 et du Front Islamique [3] en 2014, ont donné lieu à un film, « Après le Printemps, Vie ordinaire des Combattants syriens », co-réalisé avec Laurent Lhermite.

Nous publions cet entretien à l’occasion de la sortie de ce film. Bien que Romain Huët précise n’avoir fait qu’effleurer la réalité des brigades qu’il a côtoyé, ce qu’il nous livre tranche avec les clichés habituels. C’est depuis l’expérience sensible des hommes qui combattent que l’on découvre la guerre.

 
 
 
 
 
Police, quartiers, politique : entretien avec le rappeur Skalpel
 

« Les quartiers populaires ont toujours été, et continuent d’être, le laboratoire où on expérimente les outils de contrôle social. »



Nous avons pu entendre, suite aux manifestations et aux émeutes en réaction au viol de Théo, cette vieille rengaine qui va de l’extrême-droite à l’extrême gauche : les quartiers populaires sont absolument dépolitisés, et les éruptions de violence face à la police relèvent du mystère ou de la manipulation. Cette petite chanson, selon qui l’entonne, sert à dissimuler la situation réelle dans les quartiers ou à délégitimer avec paternalisme toute la colère qui n’accepte pas de se laisser contenir dans les formes classiques de la politique. Après avoir interviewé Samir du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues, un lecteur de lundimatin est allé rencontrer Skalpel, du collectif de rappeurs Première Ligne.

 
 
 
 
 
Émeutes : "Il y a un « langage des actes », à nous de l’entendre"
 

Entretien avec l’anthropologue Alain Bertho.



Alain Bertho est professeur d’anthropologie à l’Université de Paris 8. Il travaille notamment sur le phénomène des émeutes qu’il recense quotidiennement et mondialement. À titre d’exemple, pour ce dimanche 26 février, son blog évoque en vrac : NationalKashmir : affrontements à Pulwama – 25 février 2017
Expulsion : affrontements à Berne – 25 février 2017
Manifestation anti FN : affrontements à Nantes – 25 février 2017
Université : affrontements à Toukra – 25 février 2017
Fermeture de LCF et City FM : affrontements à Lomé – 25 février 2017

Il a notamment publié Le temps des Émeutes (2009, Bayard) et plus récemment Les enfants du chaos (2016, La Découverte).

Sans surprise, les émeutes en réaction au viol de Théo par des policiers d’Aulnay-sous-Bois ont été unanimement vilipendées par tout ce que la France compte de politiciens et d’intellectuels médiatiques. Il s’agit, comme à chaque éruption populaire qui s’extraie du cadre démocratique, de feindre l’indignation autant que l’étonnement. Pour qu’elle puisse être contenue, la vérité de l’émeute doit être recouverte à tout prix.
Nous avons posé quelques questions à M. Bertho afin qu’il éclaire la séquence d’Aulnay de son point de vue scientifique et historique.

 
 
 
 
 
Les manifestants nantais pensaient-ils devoir affronter la police pour s’opposer au FN ?
 

Une manifestation avait lieu ce samedi à Nantes contre la venue de Marine Le Pen.



Une manifestation avait lieu ce samedi à Nantes contre la venue de Marine Le Pen. Dans le concert de réactions outrées qui a suivi cette mobilisation, François Fillon, candidat à la présidence de la République, a notamment dénoncé le « climat de quasi guerre civile » qui se développe dans le pays et a demandé à ce que des mesures soient prises pour que « les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle. »

Par ailleurs, certains observateurs et militants se demandaient le lendemain pourquoi les manifestants s’en étaient pris aux forces de l’ordre, dans une manifestation censée s’opposer au Front National. Avec en corollaire la question de savoir si de telles pratiques ne desservaient pas « leur cause ». Outre le récit de la manifestation par notre envoyé spécial, nous avons tenté d’attraper quelques paroles de participants concernés par ces questions.

 
 
 
 
 
Pénélopegate - Un détail de l’histoire
 

De quoi Pénélope est-elle la porte ?



"L’articulet sur Pénélope (et François) a été écrit dans ma tête alors que, attendant chez le coiffeur, hier matin, je lisait Paris Match !
Puis j’ai trouvé hier soir l’article de Médiapart commentant celui de Paris Match.
Il m’a semblé jouissif de proposer un commentaire (de commentaire - mais sans références) décalé de « l’affaire ».
C’est pourquoi je me suis mis très tard à l’ouvrage en essayant de retrouver ce qui me semblait si limpide le matin (en lisant Paris Match !!).

Je ne sais si « l’actualité » commentée et déplacée vous semblera intéressante."

 
 
 
 
 
« Blocus accidentel »
 

En première ligne du mouvement de manifestations réclamant #justicepourtheo, les lycéens étaient particulièrement irrités par le traitement médiatique de leur journée de mobilisation du 23 février.



 
 
 
 
 
En vidéos : occupation et manifestation à Bure.
 

Contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires.



 
 
 
 
 
BURE, LA RIPOSTE DE LA FORÊT, ACTE II
 

Retour sur la manifestation, à Bure, contre le projet d’enfouissement de déchets radioactifs.



Selon l’Agence France Presse :

Selon la préfecture de la Meuse, la situation a dégénéré en milieu d’après-midi, quand « un groupe d’une cinquantaine d’individus cagoulés, armés de pierres ou d’engins incendiaires, s’est attaqué à la clôture de l’écothèque, un bâtiment appartenant à l’Andra, puis a élevé une barricade de pneus et les a enflammés ».

« Devant leur avancée et leur intention manifeste de s’attaquer aux bâtiments et aux forces de l’ordre placées devant ces derniers pour les sécuriser, les gendarmes ont été contraints de faire usage de la force pour se protéger et protéger les bâtiments », poursuit la préfecture dans un communiqué diffusé samedi soir, soulignant que les opposants ont pour leur part « déclaré deux blessés légers ».

« Des dégradations ont été constatées. L’Andra compte déposer plainte. Une enquête est en cours. Deux interpellations ont d’ores et déjà été effectuées », conclut la préfecture.

Selon ce témoignage que nous avons reçu en provenance de Bure :

 
 
 
 
 
Back to the 70’s : la lutte contre la centrale nucléaire de Golfech
 

Le tribunal de Bar-le-Duc a renvoyé son jugement au 5 avril concernant l’occupation du bois Lejuc (près de Bure) par des opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires. Cela laisse le temps de se replonger dans l’histoire du mouvement antinucléaire français.



Alors que le tribunal de grande instance de Bar-Le-Duc a renvoyé au 5 avril son jugement quant à l’occupation du bois Lejuc - entamée au cours de l’été précédent avec pour objectif de bloquer une nouvelle phase des travaux menés par l’ANDRA dans le cadre du projet CIGEO - il paraît intéressant de revenir sur l’histoire du mouvement antinucléaire en France dans les années 1970 et 1980 et plus particulièrement sur l’histoire de la lutte contre l’implantation d’une centrale électronucléaire à Golfech. En effet, la réalisation d’un centre d’enfouissement des déchets radioactifs constitue la dernière étape du développement d’un complexe militaro-industriel nucléaire français entamé au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Ce complexe nucléaire n’a jamais fait consensus au sein de la population. Au contraire, il a engendré des mouvements de résistances dans de nombreux lieux où l’État a choisi de le développer. Ces batailles furent rudes, longues et épuisantes mais parfois victorieuses (on pense ici à Plogoff). Surtout, ces mouvements de résistances se sont inscris dans un temps longs, dix à vingt ans pour certains, et ont été caractérisé par la multiplicité des tactiques employées.

 
 
 
 
 
Cauchemars et facéties #55
 

Errance sur l’internet. Les résultats : des préfets contre des requins, des préfets contre des lycéens, des policiers, des fichiers, des esclaves, des espions, plus de papillons.



 
 
 
 
 
 
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