« En mon nom »

À propos de La lettre aux juifs italiens de Franco Fortini
Catherine Hass

paru dans lundimatin#467, le 17 mars 2025

Poète, critique, traducteur, Franco Fortini (1917-1994) a été une figure intellectuelle majeure de l’Italie d’après 1945 [1]. Né Lattes d’un père juif antifasciste et ciblé comme tel, Fortini prend, en 1940, soit deux ans après le vote des lois raciales italiennes, le nom de sa mère. La lettre aux juifs italiens [2] est son seul texte signé du nom de Lattes.

Son premier texte sur Israël et le judaïsme, Les chiens du Sinaï, est écrit l’été de la guerre des Six jours, en 1967. Il dira, en 1978, qu’il l’a écrit « avec colère, à muscles tendus, avec une rage extrême. Son désespoir est encore juvénile ; il dissimulait maladroitement l’espoir ». S’il fut longtemps le seul texte connu et traduit de lui en France, il le doit au film de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, Fortini/Cani, tourné en 1976 : filmé trois ans après la guerre du Kippour, la colère et l’espoir ou, davantage, le possible, y sont inentamés : « Avant tout croire, comme disait Lénine, qu’à chaque situation il existe une issue et la possibilité de la trouver. Cela signifie que la vérité existe, absolue dans sa relativité. » Dans Un lieu sacré, écrit après un séjour à Jérusalem, entre Israël et Palestine, en avril 1989, soit deux ans après le début de la première Intifada, Fortini explique pourquoi il a fait silence sur la question juive et Israël après Les chiens du Sinai, et pourquoi il le rompt : « Plus je lis, depuis maintenant vingt ans, les discours très compliqués, surabondants (et souvent mystificateurs) des juifs sur eux-mêmes (et des non juifs sur la question juive), avec leurs mille courants, plus, depuis Les chiens du Sinaï, j’évite de dire quelle est ma position. Mais il est des situations et des circonstances où il m’est impossible d’oublier que, si ce n’est par le nom de ma famille, j’ai peut-être un peu plus que les autres (mais à peine un peu) quelque devoir de parole. » La lettre aux juifs italiens met en œuvre ce devoir, une parole en son nom car, écrit-il dans un autre texte, « il y a des moments où la seule manière sérieuse de dire “nous” consiste à dire “je”. [3] » Adresse frontale, implacable, à la Diaspora italienne, Fortini la convoque et l’interpelle, à l’instar de tout autre lecteur dès lors qu’il entend déchirer le bandeau sur les yeux de la fausse conscience occidentale. Il y défend la grandeur du judaïsme en invoquant l’inestimable richesse de son universel et de son Livre, raison pour laquelle, « pour une part au moins, ce conflit met en péril quelque chose qui se trouve en nous ». Mais si l’État d’Israël, au nom du judaïsme, tue si ce n’est qu’un palestinien, ou bien fait perdre un seul jour d’école à un enfant de Palestine, il saccage cet héritage, « détruit ou déforme son honneur » et « se livre à la dilapidation d’un trésor commun ». Le judaïsme ne pouvant, à aucun prix, être assimilé à la politique de guerre et de crime israélienne, « le peuple de la mémoire » n’ayant ni armées, ni frontières – l’Éternel ne marche pas en tête des troupes en uniforme de chef d’état-major écrit-il dans Un lieu sacré – , ceux qui refusent un tel usage du judaïsme, Juifs ou non, doivent le dire, faire un signe, se manifester : « qu’ils parlent ».

Publiée le 24 mai 1989 par le quotidien communiste Il Manifesto, au moment même où les Palestiniens abandonnent frondes et pierres pour les toutes premières armes, La lettre, pleine du voyage à Jérusalem de 1989, est republiée, à l’identique, par Il Manifesto, en 2009 puis en novembre 2023. Texte d’intervention et de circonstance, son présent y est inaltéré, la vigueur de l’interpellation, inentamée, la voix de Fortini, presque tangible. Or, en trente-cinq ans, ces circonstances ont été bouleversées : la chute du mur de Berlin a emporté l’Est, l’OLP a reconnu le droit d’Israël à exister en paix, les guerres américaines en Irak ont dévasté le Moyen-Orient, 11-Septembre aidant, etc. Un incendie du monde et La lettre, comme indestructible, est intacte, tenue par son possible, qui est ici sa vérité et la condition de sa puissance d’adresse ; sa justesse, son actualité, sa beauté stupéfient. La pensée tranche et verse sur les ténèbres actuelles une clarté prodigieuse. On objectera la permanence des circonstances, de la situation, là où, bien plus exceptionnel, c’est la façon de les penser qui demeure au présent ; la clarté y est prescriptive et non analytique.

Est-ce que parler en son nom permet une saisie du présent au présent telle qu’il ne s’en retourne jamais au passé ? Ou bien est-ce, comme Fortini l’écrit dans Un lieu sacré, parce qu’il se tient du côté de ceux pour qui la pensée du conflit n’est pas une affaire de spécialistes mais engage le destin de tous ? De ceux qui pensent que sa résolution relève d’abord de questions de principes ? Sans doute. Car ces principes, chacun le sait, la situation actuelle ne les altère en rien. Ils valent : parce que « le sang et le désespoir des Palestiniens » forment aujourd’hui un fleuve inondant Tel-Aviv, le Caire, Paris, Rome, Berlin ou Washington, parce que le judaïsme, à ce rythme, finit par passer pour un petit impérialisme (Gaza, Liban, Syrie), parce que les Juifs ont toujours de nouveaux amis – Trump aux États-Unis, le Rassemblement national en France, l’AFD en Allemagne –, parce que l’étau de l’identification entre l’État d’Israël et le nom juif, pourtant indéfinissable, se resserre et vulnérabilise les Juifs du fait de la haine produite chaque jour par la guerre israélienne, ce grand activateur d’antisémitisme. Le vote, par le Bundestag, en novembre, d’une résolution censurant toute critique de l’État d’Israël au nom de la « préservation de la vie juive » y participe. Résolution aussi dangereuse que honteuse, elle essentialise le nom juif à partir, cette fois-ci, de l’État d’Israël, et stigmatise explicitement « l’immigration des pays d’Afrique du Nord et du Proche et Moyen Orient » comme étant antisémite. L’Allemagne ne devrait plus jamais prononcer le mot « juif » et désormais celui d’« arabe ».

« Par conséquent, qu’ils parlent. » Ainsi se conclut la lettre de Franco Fortini. Le devoir de parole est celui de la conscience, de la vérité, du possible ; l’inactuel du texte serait qu’ils n’existent plus. La parole tomberait avec eux. Le judaïsme ne s’en remettra peut-être pas [4].

Catherine Hass [5]

Lettre aux juifs italiens
Franco Lattes Fortini [6]

Chaque jour nous sommes informés de la répression israélienne infligée à la population palestinienne. Chaque jour nous sommes un peu moins attentifs à ce qu’elle signifie, comme le veut ceux qui la mènent. Chaque jour s’intensifie un siège qui, avec les vies, la culture, les habitations, les plantations et la mémoire de ce peuple – dans le même temps – détruit ou déforme l’honneur d’Israël. Dans un espace grand comme l’une de nos régions, aux centaines de morts, aux milliers de blessés, aux dizaines de milliers de prisonniers – et à l’exploitation quotidienne d’une main d’œuvre de 70 000 ou 100 000 palestiniens – correspondent des dizaines de milliers de jeunes militaires et de colons israéliens qui, leur vie durant, nuit après jour, avec leurs femmes, leurs enfants et leurs amis, devront effacer ce qu’ils ont fait ou laissé faire. Pire encore ils seront amenés à le justifier. Et ils ne pourront le faire qu’au nom de quelque cynisme inspiré par la réalpolitique, ou de quelque délire national ou mystique, différents de ceux qui ont couvert de charniers et de monuments l’Europe et ce, parce qu’il se déploie dans les lieux de la vie quotidienne, avec la complicité manifeste du plus grand nombre. Pour chaque femme palestinienne arrêtée, pour chaque enfant assassiné ou pour chaque père roué de coups et humilié, il y a une femme, un enfant, un père israélien qui devront dire qu’ils ne savaient pas, ou bien, comme c’est aujourd’hui le cas, formuler le vœu odieux que ce sang retombe sur leurs descendants. Ils mangent et boivent d’ores et déjà une nourriture souillée mais font mine de ne pas le savoir. Sur ce point, dans leurs livres comme dans ceux de nos prophètes sont écrits des mots qu’il ne m’appartient pas de rappeler.

Ce siège peut être victorieux. Même les légions de Titus furent victorieuses. Si les Palestiniens abandonnaient leurs pierres, si – c’est ce qu’espèrent les « faucons d’Israël » - entre provocation et désespoir les opposants à la politique de détente prônée par l’OLP, en venaient à prendre les armes, alors l’insolente supériorité militaire israélienne se déploierait, entre les applaudissements d’une partie de l’opinion internationale et le silence impuissant de haine de l’autre partie, d’autant plus grande. Le peuple de la mémoire ne devrait pas mépriser les autres peuples jusqu’à les croire incapables de se souvenir pour toujours.

Les juifs de la Diaspora savent et sentent qu’un nouvel antisémitisme, bestial, s’est développé. Il se renforcera chaque jour davantage parmi ceux qui se croient bêtement autorisés par la violence de la politique israélienne (et par la puissante machine idéologique de sa propagande, que la Diaspora amplifie) à railler les sentiments d’égalité comme les convictions de fraternité. Pour les nouveaux antisémites, les juifs de la Diaspora ne sont que des agents d’Israël. Et c’est là aussi l’une des conséquences de la politique israélienne de ces vingt dernières années.

En Italie, l’utilisation de la Diaspora par Israël, comparé à 1967, a inversé le rapport entre les soutiens et les adversaires d’une telle politique. Ils croyaient être plus protégés, ils sont plus exposés, à la méfiance, à l’hostilité.

Honorons ceux qui résistent par la raison et continuent à distinguer la politique israélienne du judaïsme. Plus encore, soulignons que la tradition-même de la gauche italienne (accusée à la légère par quelques pro-israéliens d’attiser des sentiments racistes) est celle qui, ces dernières années, a fait le plus pour maintenir cette distinction. Ils sont nombreux à savoir faire ces distinctions, et moi aussi j’ai été de ceux-là. Mais à chaque jour qui passe, je me demande : comment tant de silence et tant de paroles équivoques entre les juifs italiens et entre les amis des juifs italiens sont-ils possibles ? Ceux qui, juifs ou amis des juifs, – rares ou en nombre, connus ou obscurs, qu’importe – croient que la conscience et la vérité sont plus importants que la fidélité et la tradition, alors même que celles-ci se putréfient sans celles-là, eh bien qu’ils parlent pendant qu’il en est encore temps, qu’ils parlent clairement, qu’ils choisissent un camp, qu’ils se manifestent. Qu’ils aient le courage de mouiller le montant de leurs portes avec le sang des Palestiniens, en espérant que pendant la nuit, l’Ange ne le reconnaisse pas ; ou au contraire, qu’ils aient la force de refuser la complicité de ceux qui chaque jour retrempent la terre de l’Ange et crient contre lui [7]. Qu’ils cessent de se mentir à eux-mêmes, comme ils le font, en mettant sur un pied d’égalité les massacres terroristes et ceux d’une armée organisée et disciplinée. Leurs fils sauront et jugeront.

Et si à présent on me demandait de quel droit et au nom de quel mandat je me permets de poser de telles questions, je ne prétendrais pas que je le fais pour témoigner de mon existence ou du nom de mon père et de sa descendance juive.

Parce que je crois que le sens et la valeur des hommes se trouve dans ce qu’ils font d’eux-mêmes, à partir de leur propre code génétique et historique, et non dans ce que le destin leur a transmis. Jamais comme sur ce point – qui refuse toute « voix du sang » et toute référence au passé qui ne soit pas de l’ordre des faits, car l’esprit et le présent sont premiers, si bien que c’est à partir d’eux qu’ils doivent être jugés – je crois ne m’être senti aussi loin d’un point capital du judaïsme, ou de ce qui semble en être sa manifestation actuelle.

C’est d’une manière bien différente de celle qu’empruntent ces nouveaux amis des juifs et du judaïsme, parfois improvisés, que j’écris ces mots au bord du découragement et de l’espoir, car je suis convaincu que le conflit entre Israël et la Palestine, quand bien même on voudrait l’assimiler aux autres guerres de libération nationale de ce siècle, ne saurait se confondre avec elles.

Il semble qu’Israël soit et agisse aujourd’hui comme une nation ou comme le bras armé d’une nation, à l’instar de la France en Algérie, des États-Unis au Vietnam ou de l’Union Soviétique en Afghanistan. Mais, comme la France avait été, sur notre scène intérieure, le peuple de Valmy, les Américains, celui de 1775 et les soviétiques, celui de 1917, de la même façon, les juifs, bien avant les soldats de Sharon, furent les porteurs d’une part de nos vases sacrés, une part terrible et ardente, de nos paroles et de notre volonté. Je ne sais plus quel sioniste avait espéré que ce caractère exceptionnel prît fin, qu’Israël pût se targuer d’avoir, comme n’importe quel autre État, ses voleurs et ses prostituées. À présent il les a et ça le regarde. Mais son Livre est depuis toujours aussi le nôtre et, par conséquent, les innombrables livres, vivants et morts, qui en proviennent. Est-ce seulement un paradoxe rhétorique que de dire que chaque drapeau israélien des nouveaux occupants planté en signe d’injure et de triomphe sur le toit des maisons dont ils ont expulsé, par l’argent ou la menace, les arabes et les Palestiniens de la vieille ville de Jérusalem, touche à l’interprétation et à la vie d’un vers de Dante, au sens d’une cadence de Brahms ?

La distinction entre le judaïsme et l’État d’Israël, qui jusqu’à peu avait pu sembler un acquis précieux contre les fanatismes, a été remise en cause précisément par l’assentiment et le silence de la Diaspora. Et c’est ce qui nous a permis de mieux voir pourquoi il n’était pas possible de considérer ce qui se passait aux portes de Jérusalem comme relevant uniquement de la sphère des conflits militaro-politiques ou des affrontements classiques d’intérêts et de pouvoir. Pour une part au moins, ce conflit met en péril quelque chose qui se trouve en nous.

Chaque maison que les Israéliens détruisent, chaque vie qu’ils assassinent quotidiennement, et même chaque jour d’école qu’ils font perdre aux gamins de Palestine, emportent avec eux une part de l’immense dépôt de vérité et de sagesse qui, dans et pour la culture occidentale, a été accumulé par les générations de la Diaspora, du malheur glorieux ou infâme des ghettos, de la férocité des persécutions anciennes et nouvelles. Une grande dame juive chrétienne, Simone Weil, a rappelé que l’épée blesse des deux côtés. J’ose ajouter : elle blesse parfois de plus de deux côtés. Chaque jour de guerre contre les Palestiniens, soit de fausse conscience pour les Israéliens, c’est une maison, une mémoire, un parchemin, un sentiment, un vers, une moulure, qui se trouvent insensiblement humiliés et disparaissent de notre vie et de notre patrie. Un poète a parlé du proscrit et de son regard « calme et haut/ Qui damne tout un peuple autour d’un échafaud  [8] » : eh bien, tout autour des ghettos de Gaza et de la Cisjordanie, chaque jour l’Etat d’Israël risque une condamnation bien plus grave que celle de l’ONU, un procès qui s’ouvrira en son sein, entre lui et lui, s’il ne décide pas de s’enivrer comme le fit Babylone avant lui.

Notre vie n’est pas seulement amoindrie par le sang et le désespoir palestinien. Elle l’est, je le répète, quand Israël se livre à la dilapidation d’un trésor commun. Il n’y a pas là-bas une université ou un institut de recherche, pas une bibliothèque ou un musée, pas un auditorium ou un lieu d’étude et de prière à même de compenser toute la mauvaise conscience et la culpabilité refoulées que la pratique de l’oppression insinue dans la vie et la formation des Israéliens.

Il en est de même dans celle des juifs de la Diaspora comme de leurs amis. Je suis l’un d’entre eux. Si chacun des mots qu’ils prononcent supprime une cartouche des mitraillettes des soldats de Tsahal, un autre de leurs mots en supprime également des mitraillettes, aujourd’hui cachées, des Palestiniens.

Par conséquent, qu’ils parlent.

[1Quelques œuvres de Franco Fortini sont traduites en français : Les chiens du Sinaï –Fortini/Cani, Paris, Éditions Albatros-Éditions de l’étoile, 1979. Une fois pour toutes. Poésie 1938-1985, poèmes traduits par Bernard Simeone et Jean-Charles Vegliante, suivis de Donc sous peu sans mots la bouche, échanges Rémi Roche/Franco Fortini, Mussidan, Fédérop, 1986. Leçons sur la traduction, Paris, Les Belles Lettres éditeur, 2021. La conscience aux extrêmes, Caen, Nous, 2019. Feuille de route, Caen, Nous, 2021. À paraître en français, en 2025, aux éditions Nous, Extrema ratio. Notes pour un bon usage des ruines (1990), volume dans lequel est publié Un lieu sacré.

[2La lettre en italien est accessible en ligne  : Franco Fortini, « Lettera agli ebrei italiani », Il Manifesto, 04/11/2023. URL : https://ilmanifesto.it/lettera-agli-ebrei-italiani

[3Fortini poursuit : « La première personne, ce quelque chose qui vient juste après la signature. Nous nous trouvons dans l’un de ces moments. Deux ou trois dans une vie, fut-elle longue. » La conscience aux extrêmes, op.cit., p. 106.

[4C’est ce que Daniel Blatman et Amos Goldberg, historiens israéliens de la Shoah et des génocides à l’université Hébraïque de Jérusalem, écrivent : « Une fois la guerre terminée, nous, Israéliens, devrons nous regarder dans le miroir, un miroir dans lequel nous verrons le reflet d’une société qui n’a pas protégé ses propres citoyens de l’attaque meurtrière du Hamas, négligé ses fils et filles kidnappés, mais qui a aussi commis cet acte à Gaza – ce génocide tachera l’histoire juive dorénavant et pour toujours. Nous aurons besoin d’affronter la réalité et de comprendre la profondeur de l’horreur que nous avons infligé. Ce qui se passe à Gaza n’est pas la Shoah. Il n’y a pas, là-bas, d’Auschwitz et de Treblinka. Mais le crime appartient à la même famille – un crime de génocide. » “There’s No Auschwitz in Gaza. But It’s Still Genocide”, Haaretz, 30 janvier 2025.

[5Je remercie Benoît Casas et Martin Rueff.

[6Traduit par Catherine Hass, avec la collaboration de Martin Rueff.

[7Livre de l’Exode, chapitre 12 (21-27)

[8Il s’agit de Baudelaire dans « Les Litanies de Satan ».

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