Anecdotes ukrainiennes - De Maïdan au Donbass

Depuis l’attaque des Mongols, il n’y avait pas eu un événement pareil à Kiev.

paru dans lundimatin#24, le 24 mai 2015

Nous vous présentons le témoignage de Sacha, photographe de Kiev, sur la révolution de Maïdan et la guerre du Donbass. Il a été recueilli lors de discussions en Transcarpatie, en avril 2015. Sacha a précisé au début de la discussion qu’il voulait éviter le plus possible de rentrer dans des considérations géostratégiques, qu’il préférait partir de ce que vivaient directement les gens sur place et de son expérience personnelle. Malgré le fait qu’il n’en fasse pas du tout une identité politique, comme beaucoup d’Ukrainiens, il est très attaché à son pays, avec toutes les conséquences que cela peut avoir.

« JE PENSE QUE JE NE REVIVRAIS JAMAIS UN PLUS BEAU NOUVEL AN QUE CELUI QUE J’AI VÉCU À MAÏDAN »

Maïdan, premièrement c’était une réaction contre les mensonges de l’État. Ce sont les étudiants qui ont commencé, quand le président a annoncé qu’il allait signer le traité d’association avec l’Europe et qu’il ne s’y est pas tenu. Dix jours avant la rencontre à « Vilnius » il a dit : « Non, on ne va pas signer ces documents ». Il a dit ça le 21 novembre. Et la nuit du 21 novembre les étudiants sont sortis dans les rues.
Par principe, ils n’utilisaient pas les slogans et la symbolique des partis politiques. Les partis politiques, eux, ils ont fait parallèlement un Maïdan soit disant « politique ». Ce Maïdan là, il n’a pas eu de succès parmi les gens, parmi les manifestants.

Quand les étudiants ont vu que le « Maïdan des partis » s’étouffait, ils ont décidé de faire une grande manif le dimanche. Ils ont fait passer un appel dans toute l’Ukraine, et le vendredi 30 novembre les étudiants ont commencé a démonter le « Maïdan des partis ». Il n’y avait alors que 200 ou 300 personnes qui sont restées le soir, la plupart des journalistes sont partis. Moi aussi, je suis parti à ce moment-là. À 6 h du matin, je me suis réveillé parce que mon téléphone ne s’arrêtait pas de sonner. Le premier appel c’était « Sacha tu es vivant ? ». Il y avait quelques centaines de flics qui ont bloqué et encerclé les étudiants qui sont restés le soir. Ils ont tous été tabassés très violemment. C’était une démonstration de force, une manière de dire : « Ne nous refaites plus jamais ça ». Dans la nuit de vendredi à samedi, même les gens qui sortaient des restos, ceux qui ne participaient pas, tous étaient tabassés. Tous les gens qui étaient présents sur Maïdan se sont fait frapper. Une partie des étudiants ont couru vers un monastère et les moines leur ont ouvert les portes. Ils les ont accueillis et ont bloqué les portes devant les flics. Ils ne les ont pas laissés rentrer. Et ensuite, comme au Moyen Âge les moines ont commencé à sonner l’alarme, à sonner le tocsin avec les cloches. Depuis l’attaque des Mongols, il n’y avait pas eu un événement pareil à Kiev. Pour tous les croyants de Kiev, c’était un acte très symbolique. Ça a fait sortir beaucoup de gens dans les rues de nouveau. La raison pour laquelle les gens sont sortis ensuite en masse, c’est qu’ils voulaient soutenir leurs enfants, les jeunes que l’État avait durement tabassés.

Le samedi, devant le monastère il y avait énormément de monde. Il y avait une sorte de meeting spontané. Et aussi, à ce moment tous les supporters des clubs de foot ont fait un pacte entre eux, ils ont fait la paix. D’habitude, ils se bagarraient toujours entre eux, et maintenant depuis Maïdan, ils ne se tabassent plus, ils maintiennent leur union. Ce sont eux qui ont fait la garde de la place la nuit du samedi. Tous ces gens, ils revendiquaient la démission du ministère de l’intérieur et la punition des responsables, de ceux qui ont donné l’ordre de tabasser des étudiants. La différence avec les précédentes répressions des flics, c’est que là directement après tu avais des films sur youtube, des images de vidéo-surveillance qui montraient une sauvagerie extrême de la part des flics. Et toutes ces images ont choqué énormément de gens. C’est la réaction à ces images qui a lancé le début du « vrai Maïdan ».
Jusque-là, c’était soi-disant « EuroMaïdan », un mouvement pour protester contre l’annulation du traité avec l’Union Européenne. Et à ce moment-là, tout a changé, c’est devenu un mouvement contre le pouvoir. Les gens adultes sont sortis dans la rue et c’était le début du Maïdan massif. Le premier décembre il y a avait presque un million de personnes dans les rues. Ce jour-là on ne sait pas si c’était une provocation ou si les jeunes ont voulu se venger du tabassage, mais il y a eu des affrontements devant le bâtiment de l’administration présidentielle. À partir de ce moment-là on a pu constater qu’à chaque attaque de la police, les gens sortaient de plus en plus nombreux. Et quand Maïdan s’est installé comme un camp, comme une occupation avec des tentes, tout le monde s’est aperçu que Kiev avait un peuple.

Je pense que je ne revivrais jamais un plus beau nouvel an que celui que j’ai vécu à Maïdan. C’était le 31 décembre 2013. A ce moment-là, on n’aurait jamais pu imaginer dans quelle violence Maïdan allait se terminer. Le 16 janvier l’assemblée nationale a voté des lois dictatoriales, qui limitaient très fortement les droits civiques. Il y avait une colonne de manifestants qui est alors partie dans la direction de l’assemblée nationale, c’était très spontané. La police leur a bloqué chemin. Et à partir de ce moment-là, il y a eu des affrontements permanents dans les rues. Et chaque jour, l’État a répondu avec encore plus de violence, c’était la stratégie de la lutte physique qui est entrée en vigueur. Il faut dire qu’il y a eu 1500 personnes blessé à Maïdan. Dont 500 qui était gravement blessés et sont devenus infirme. Jusqu’au bout les gens pensaient qu’ils allaient gagner. Jusqu’à présent je ne sais pas comment ça se fait que je n’ai pas été blessé, j’ai beaucoup d’amis qui ont été blessés par les flics qui les ont tabassés.

« UN HOMME UKRAINIEN A BESOIN DE QUINZE MINUTE POUR MONTER LES BARRICADES ET DEUX ANS POUR INSTALLER UNE ÉTAGÈRE »

Il y avait beaucoup d’initiatives de différentes sortes sur Maïdan. Les gens faisaient tout, tout seuls : la logistique, la médecine, la cuisine,...

J’étais étonné, pendant la "révolution orange" comme pendant la révolution de Maïdan, des dons fantastiques qu’ont eu les ukrainiens dans la création d’organisations horizontales. L’organisation idéale des gens était une organisation sans chef. Et c’était comme ça à Maïdan. Même si il y avait quand même, formellement, un conseil de Maïdan pour la défense de Maïdan. Historiquement, en Ukraine, il y avait déjà les cosaques qui s’organisaient comme ça. La « sonia », la centaine, c’est une unité historique pour la cavalerie. Et pour ceux qui défendaient physiquement Maïdan, des hommes principalement mais aussi quelques femmes, il se divisaient par cent, par groupement de défense de cent personnes. Mais personne ne peut expliquer de quelle manière c’est né, cette manière de s’organiser à Maïdan. Ça doit être dans le sang.

Les opérations médicales par exemple se faisaient directement sur place. Il y a un bâtiment qui fut réquisitionné pour soigner les blessés. C’étaient des opérations très difficiles et elles se faisaient directement à Maïdan. Mon ami médecin qui y faisait des opérations n’avait pas le droit d’y être parce qu’il avait un statut diplomatique particulier. Il n’avait pas le droit d’être présent sur Maïdan, donc il y travaillait la nuit uniquement. C’était la nuit qu’il y avait le plus de blessés. Il essayait de ne pas être filmé. C’est un homme qui a travaillé 20 ans pour MSF, en Tchétchénie, au Rwanda, en Bosnie, au Kurdistan, et il disait qu’il ne comprenait pas comment les Ukrainiens arrivaient à si bien s’organiser. Un jour, il arrive sur place et tout est déjà installé, tout fonctionne, tout est prêt pour l’opération. D’un coup, il y a un autre médecin qui vient et qui dit que ce n’est pas bien fait, qu’il sera le chef, et qu’on fera ça de telle manière et cela de telle autre. Tous les gens qui sont dans la salle, tous ceux qui participent à l’opération l’envoient chier, lui disent d’aller se faire foutre. Quand c’était nécessaire que quelqu’un coordonne, ils choisissaient le plus calme. Une fois, un médecin qui n’avait pas d’ambition du tout à été choisi, ils lui ont dit « c’est toi qui va opérer », il ne voulait pas mais ils l’ont forcé. Et comment ça marche tout ça, eh ben on ne sait pas. Une autre fois, il y a deux jeunes filles qui sont arrivées en jeep, très bien habillées, très jolies, et qui demandent : « de quoi vous avez besoin maintenant ? » C’était la nuit du 19 janvier. Il y avait besoin d’un défibrillateur statique, que tu poses dans la salle d’opération. Et en deux heures, cet appareil a été ramené.

Il y avait une liste de besoins pour Maïdan qui circulait tous les jours par Internet partout en Ukraine, pour que les gens de province puissent participer à l’approvisionnement de la révolution. À Kiev, on demandait quand on avait besoin de quelque chose et en province il y avait même des babouchkas à la retraite qui voulaient envoyer quelque chose. Tout le monde voulait envoyer quelque chose.
Il y avait beaucoup de gens à Maïdan et tout le monde allait dans des directions différentes, on ne comprenait pas comment l’ensemble fonctionnait. Une blague était très répandue à Maïdan : « Un homme ukrainien a besoin de quinze minutes pour monter les barricades et deux ans pour installer une étagère ». Deux heures après que la police se soit retirée, il y avait de nouveau toutes les barricades qui étaient remises en place, et personne ne dirigeait rien. Les soi-disant représentants qui parlaient au micro sur Maïdan, ceux qui était présentés comme les représentants de Maïdan à la télé, ils ne représentaient rien du tout. En réalité, pendant tous leurs discours, ils étaient hués par la foule. Porochenko s’est même fait frapper par des manifestants quand il est venu à Maïdan.

Le cri de Maïdan c’était : « Ianoukovitch casse-toi ! » Au moment où il y a eu le premier mort, c’était clair que Ianoukovitch devait partir.

De toutes les initiatives et l’organisation qui avaient commencé sur le Maïdan, il y en a beaucoup qui ont persisté jusqu’à maintenant. D’autant plus avec la guerre qui a éclaté après. Beaucoup de médecins de Maïdan sont allés au front et une partie d’entre eux sont morts là-bas. Par exemple, dans le groupe dans lequel travaillait mon ami médecin il y a deux personnes qui sont mortes au front.

« LA GUERRE C’EST LA CONTINUITÉ DE LA RÉVOLUTION »

L’armée était complètement démoralisée et désorganisée quand les attaques ont commencé à l’est. Les premiers qui ont commencé à faire face, c’est des gens de Maïdan qui sont allés volontairement défendre les terres de l’Ukraine. Il y a ceux qui n’aiment pas la pensée que la guerre c’est la continuité de la révolution. Mais moi je pense que les deux sont très liées. L’occupation de la Crimée a commencé avant que l’histoire de Maïdan ne se termine. La guerre au Donbass c’est une réponse de la Russie à la révolution ukrainienne. Il y a une phrase du XIXe siècle qui dit : sans l’Ukraine, la Russie n’est pas un empire. Si l’on me demandait si Maïdan a obtenu ce qu’elle a voulu je dirais qu’une chose : « Maïdan n’est pas fini, ça lutte encore en Ukraine. La révolution n’est pas finie, on attend la prochaine. »

Mi-juillet, je suis parti au Donbass en tant que photographe, tous les jours j’ai fait des excursions dans le conflit. Pendant une de mes sorties, j’ai fait connaissance avec le commandant du bataillon Donbass et je suis resté avec eux et des amis pendant plusieurs semaines, jusqu’au 21 août lorsque j’ai été blessé par un tir et évacué en hélicoptère. Beaucoup de combattants de ce bataillon sont morts et d’autres ont été fait prisonniers de guerre pendant plus de quatre mois.

Quand on parle de bataillons, il faut comprendre qu’il n’y a pas uniquement des bataillons de partisans, il y en a aussi qui appartiennent à l’armée et d’autres à la garde nationale (ministère de l’intérieur). Par exemple, au Donbass, sur 60 bataillons il y en a deux de Pravis Sector (secteur droit, groupe politique et militaire nationaliste). Aujourd’hui, il y a des discussions pour savoir à qui vont appartenir ces bataillons. Et ils vont peut-être rentrer dans l’armée. Ils reçoivent d’ailleurs déjà leurs ordres d’eux.
Les combattants des bataillons sont souvent des gens qui ont déjà fait le service militaire ou bien qui ont une formation militaire. Les volontaires de ces bataillons viennent de toutes les régions d’Ukraine. En général ce ne sont pas trop des jeunes, ce sont plutôt des personnes assez âgées, qui savent combattre et qui souvent ont des membres de leurs familles qui risquent eux-mêmes leurs vies dans la guerre.

Tout le temps durant lequel j’étais avec les combattants qui étaient sur l’aéroport de Donetsk, la plupart d’entre eux s’en foutaient d’être dans une force politique ou une autre, ils se donnaient plutôt comme mission de protéger leur pays. Les combattants n’ont pas confiance et ne respectent pas les généraux. De manière générale, les gens qui combattent dans les bataillons de volontaires et dans ceux de Pravi Sector sont là parce qu’ils n’ont aucune confiance dans les généraux de l’armée régulière et dans toute la hiérarchie de l’armée. La hiérarchie de l’armée est complètement discréditée après vingt ans de corruption. Généralement les bataillons volontaires sont plus efficaces dans un combat que l’armée, ils ne reculent pas et se font beaucoup moins prendre prisonniers par l’ennemi, ils sont plus motivés. Mais aussi, j’ai parlé avec beaucoup de combattants des bataillons volontaires qui ont survécu au « chaudron d’Ilovaïsk », où ils étaient complètement encerclés, c’était une boucherie complète. Et eux, ils sont tous convaincus que pour combattre un tel ennemi, il faut une armée forte et professionnelle. Ils considèrent les bataillons de volontaires comme un passage temporaire vers la construction d’une armée ukrainienne professionnelle.
La guerre dure depuis un an déjà. Et il faut comprendre que de ceux qui sont partis en premier, de ceux qui avaient souvent le plus de convictions politiques, il y en a beaucoup qui ne sont plus en état de combattre, ils ont été blessés, ou ils sont morts. Ceux qui vont combattre maintenant n’ont pas forcément des convictions idéologiques. Ils sont plutôt convaincus par l’idée qu’il faut défendre leur pays qu’ils considèrent libre.

Au sujet des oligarques et de leur participation dans la guerre, il n’y a qu’un seul oligarque qui a participé de manière importante à la construction des bataillons volontaires, c’est Igor Kolomoïsky. Pendant à peu près huit mois il était gouverneur de l’oblast de Dniepropetrovsk, région très riche et très industrielle. Les autres oligarques disent : « nous payons des impôts, c’est notre participation à la guerre et ça suffit bien comme ça ». Mais dans les bataillons volontaires, on trouve beaucoup d’entrepreneurs de l’est qui ont abandonné leurs business et leurs maisons. Ils ont mis tout leur argent pour aider les bataillons, mais ce ne sont pas des Oligarques, c’est juste des chefs d’entreprises.

Aussi ce n’est pas directement la guerre mais il y a beaucoup de gens qui ont un fusil de chasse et il y en a beaucoup qui actuellement le week-end vont faire des entraînements pour apprendre à tirer. Beaucoup de gens veulent pouvoir se défendre contre une possible invasion de la Russie. Chaque semaine le week-end tu peux suivre des cours de médecine tactique et d’entraînement au combat.

« C’EST TOUJOURS COMME ÇA QUAND UNE GUERRE COMMENCE, ÇA MONTRE QUI EST L’HOMME »

Au Donbass, il y a des endroits très urbanisés. Là où une ville s’arrête, l’autre commence. Par exemple à Donetsk, il y a un million d’habitants et collée à elle, c’est Mayak, qui en compte 450 000. Après, en dehors de ces endroits, il n’y a que la steppe avec des villages. Et la population villageoise est très différente de celle des villes.

Dans les villes on a exploité sans cesse les mythes soviétiques. Il y a un des mythes qui est devenu maintenant en Russie une vraie religion. C’est celui de la grande victoire de la seconde guerre mondiale. Il dit que nos pères ont combattu et vaincu les Nazis. Et d’après ce mythe, les gens de l’Ukraine de l’ouest sont des traîtres, ils leur tiraient dans le dos.

Dans cette région il y a beaucoup de mines de charbon qui sont très dangereuses. Et il y a aussi une grande concentration des usines métallurgiques construites sous l’URSS. Il y a des familles sur plusieurs générations qui travaillaient sous la terre ou près des fours métallurgiques. Dans les années 30, il y a un autre mythe qui a été très fort et construit au Donbass, c’est celui du héros des mineurs : Stakhanov. Je suis le petit fils d’un mineur. Ma tante vit encore dans une maison de mineur construite au début du siècle et il n’y a qu’elle qui vit à la surface, ses fils et son mari sont en permanence sous la terre. Dans les petites villes et les villages de mineurs aux alentours de Donetsk il y a des gens qui ne sont jamais allés à Donetsk de toute leur vie.

L’industrie lourde, surtout quand les usines étaient en construction, était très lié à l’exploitation du travail des prisonniers. Pendant l’URSS, dans la région de Donetsk il y avait trois grandes prisons et presque quarante camps de travail. 20% de tous les gens emprisonnés en Ukraine étaient concentrés à Donetsk. Parmi les cinq millions d’habitant du Donbass, un million deux cent mille sont passés par les prisons. En gros, un homme sur quatre a fait de la prison.

Si je raconte tout ça c’est que ça se sent dans l’histoire des gens de cette région. Là-bas, c’est toujours celui qui est le plus fort physiquement qui a raison. La force intellectuelle n’est pas considérée comme une force. C’est important de savoir ça pour comprendre pourquoi la Russie est rentrée au Donbass pour créer un conflit en l’Ukraine. Parmi ceux qui sont au pouvoir dans cette région, la plupart viennent des milieux mafieux des années 90. Ce sont des gens qui ne font pas dans la dentelle. Les gens du Donbass sont des gens très durs.

Pour la plupart des habitant du Donbass, ce conflit est la pire tragédie que cette région a connu, pour eux, désormais, plus rien ne sera comme avant. Ils ne pourront plus jamais vivre dans cette région de la même manière. Certaines personnes ont montré leurs meilleurs cotés mais d’autres ont aussi montré les pires. C’est toujours comme ça quand une guerre commence, ça montre qui est l’homme. Et après la guerre le problème, c’est qu’il faut réussir à vivre avec ça.

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