« Les déclarations d’intentions ne suffisent pas. »
Une tribune « en faveur du climat » a été publiée en juillet dernier par les responsables des trois Conférences (universités, grandes écoles et écoles d’ingénieurs) [1] représentant l’enseignement supérieur en France. Tout en affirmant avoir une « immense responsabilité envers les générations présentes et futures » et en rappelant leur « devoir d’exemplarité » en matière écologique, ces derniers réaffirment leur volonté d’« engager les établissements et tout leur écosystème dans une démarche vertueuse au service du développement durable et de la prise de responsabilité sociétale ».
Des « scientifiques travaillant ou réfléchissant aux multiples aspects liés aux bouleversements écologiques » et qui contribuent ainsi à Atelier d’écologie politique (Atécopol), leur répondent dans une lettre que nous publions ici. Après une critique des objectifs du développement durable, ainsi que, plus spécifiquement, des effets de l’internationalisation de l’enseignement supérieur, ils questionnent le rôle de la science, et de la croyance en sa toute-puissance, dans la catastrophe écologique en cours. Ce qui les amène à se demander si l’urgence se situe réellement dans l’augmentation des moyens de la recherche...
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