« Le but premier de l’écologie industrielle n’est paradoxalement pas l’écologie : ce qui est en jeu ici, c’est bien l’idée de perpétuer coûte que coûte un système économique non viable et une production toujours plus grande. »
Nous avons, nous aussi, entendu les vœux qu’Emmanuel Macron a formulés lundi soir pour la nouvelle année 2019, même si on s’est demandé si cela valait la peine de déroger à la loi de sobriété qui interdit l’usage du poste de télévision. À vrai dire, on était bien trop curieux de le voir s’empêtrer dans ses contradictions pour ne pas écouter, car on se demandait un peu de quoi Macron allait pouvoir se flatter au sujet de l’écologie. L’année 2018, qui devait make the planet great again, fut au contraire l’année de toutes les défaites écologiques : projet Montagne d’Or en Guyane, autorisation pour Total d’importer de l’huile de palme pour la fabrication d’agrocarburants, autorisation du glyphosate pour quelques années encore, démission de Nicolas Hulot, absence des représentants français à la COP 24… Et depuis le 18 décembre, pour couronner cette année décidément très « verte », l’État français est maintenant poursuivi par quatre associations environnementales pour « inaction climatique » [1].
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