Italie 1976 - Jambisations, séquestrations et crèches auto-financées

Oreste Scalzone contre la montre

paru dans lundimatin#49, le 22 février 2016

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Dans cette épisode, Oreste Scalzone raconte la tragédie des Noyaux Armés Prolétariens. Lorsqu’on s’en prend à la prison, l’État ne pardonne pas. Parallèlement, les luttes contre les restructurations commencent à paraître de plus en plus défensive et un peu vaines. Il s’agit de trouver de nouveaux terrains. Les actions clandestines et semi-clandestines quant à elles, s’intensifient. Oreste raconte les autoréductions de masse : un groupe armé se déploie autour d’un supermarché pour qu’à l’intérieur, tout le monde puisse partir gratuitement avec la marchandise ; des gens cagoulés pénêtrent dans les bureaux des pourvoyeurs de gaz et d’électricité et détruisent tous les ordinateurs contenant la comptabilité à l’acide, s’ensuit la gratuité de l’énergie pendant des mois ; un industriel de la viande est enlevé puis séquestré, sa libération est conditionnée à la distribution gratuite et hebdomadaire de viande dans les quartiers, etc.

Dans l’usine Marelli, quatre délégués du personnel autonomes sont licenciés du fait de leurs activités subversives. Peu de temps après, ils sont arrêtés par la police alors qu’ils s’entraînaient au tir. Ils commentent alors « la police est armée, les fascistes sont armés, les prolétaires seraient-ils les seuls cons à rester désarmer ? ». À peine sortis de prison ils sont réélus délégués du personnel dans l’usine. Au bout du rouleau, la direction leur propose 25 millions de lires chacun pour qu’ils abandonnent leur poste. Les quatre de Marelli acceptent l’argent mais l’utilisent afin d’ouvrir une crèche, ce que la direction s’était toujours refusée à faire.

Italie 1976 - Jambisations, séquestrations et crèches auto-financées

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