Cette invalidation des deux mandats d’arrêt européens menaçant Vincenzo Vecchi avait pour motif que la peine de Milan avait déjà été exécutée, et que le droit de Vincenzo à la défense n’avait pas été respecté en France. En effet, alors que Vincenzo Vecchi était en droit d’établir un contact avec un avocat italien en plus du recours à un avocat français, ce droit à une « double défense », en France et en Italie, n’avait pas été respecté. C’est cette atteinte manifeste au droit de la défense que la Cour de Rennes a sanctionné le 15 novembre, en décidant de libérer Vincenzo.
N’acceptant pas ce désaveu, l’avocat général s’est pourvu en cassation, et a obtenu l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Rennes. Bien que Vincenzo ne retourne pas en prison, il y aura donc une nouvelle audience, pour valider ou invalider la demande d’exécution par l’Italie du mandat d’arrêt européen. Une nouvelle audience aura donc lieu, cette fois à la cour d’appel d’Angers - décision annoncée par un tweet empressé du procureur. Évidemment, le fait qu’il ne puisse qu’être rejugé par un autre tribunal implique incidemment qu’il soit coupé de ses soutiens.
Mais le soutien ne faiblit pas et se réorganise, notamment à Angers, en vue de l’audience dont la date sera fixée prochainement. Tout en faisant confiance à Vincenzo et à ses avocats pour faire valoir leurs arguments contre l’exécution des mandats d’arrêt européens (le caractère disproportionné de la peine, l’inexistence d’un délit équivalent en France, le non-respect par l’Italie du droit de Vincenzo Vecchi à un procès juste et équitable, les risques de mauvais traitements que lui ferait courir une incarcération en Italie, la déloyauté de l’État italien émettant un mandat d’arrêt pour une peine déjà purgée, etc), les différents comités de soutien continuent donc de se mobiliser, en Bretagne, où vit Vincenzo, comme à Angers, où aura lieu l’audience.
Ainsi, le comité angevin de soutien à Vincenzo Vecchi, nouvellement créé, organisait sa première soirée ce samedi 18 janvier. Cette réunion publique a eu lieu en présence de membres du comité de soutien de Rochefort-en-Terre (commune où Vincenzo a vécu 8 ans) et de membres de différents comités de soutien, mis en place dans plusieurs villes.