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#472 | 21 avril
 
 
 
Monstruosité constitutionnelle et escroquerie monarchiste
 

La théorie du complot qui permet de comprendre le second mandat Trump
Daniel Grave



Depuis la seconde investiture de Donald Trump, de nombreux observateurs et commentateurs politiques n’hésitent pas à présenter le président américain comme une sorte de fou erratique, capricieux et un peu timbré. Ses déclarations et ses mesures politiques, n’obéiraient à aucune logique, si ce n’est à la brutalité coutumière d’un entrepreneur de l’immobilier pas très malin qui se serait retrouvé par mégarde aux commandes de la première puissance mondiale. Le texte qui suit défend l’hypothèse inverse, une hypothèse que l’auteur lui-même qualifie de « complotiste » mais qu’il étaye avec brio. La démonstration est convaincante : en se plongeant dans les relations et influences « intellectuelles » de Trump et de ses proches, on découvre l’importance de la pensée de Curtis Yarvin [1] et ses théorie néo-fascistes qui visent à remodeler la société américaine et le monde en suspendant tous les contre-pouvoirs constitutionnels. On s’aperçoit alors que derrière la confusion et le masque de l’absurdité, il pourrait y avoir un plan et une stratégie. Ce coup néo-réactionnaire qui se présente ouvertement comme une « contre-révolution », Daniel Grave l’interprète comme un retour de bâton après 15 ans de mouvements sociaux et de rue, d’Occupy Wall Street au soulèvement George Floyd en passant par MeToo, la menace fasciste comme boss de fin de niveau. De là, il s’agit d’être à la hauteur de ce que cela signifie, d’identifier ses points faibles et de l’affronter. C’est un texte important.

 
 
 
 
 
Gripper la machine, réparer le monde
 

Dialogue avec le rabbin Gabriel Hagaï



Gabriel Hagaï est une figure qui tranche au sein du judaïsme français contemporain. Formé à Jérusalem au sein d’une confrérie mystique qui transmet des enseignements ésotériques ancestraux, il est l’un des derniers représentants d’une tradition orthodoxe séfarade marginalisée. Il se revendique Gilet jaune, anarchiste, communiste et anti-matérialiste, et promeut une politique mystique de l’amour inconditionnel. Il vient de publier Itinéraire d’une initiation, le cheminement d’un rabbin qabbaliste aux éditions Vues de l’esprit dont nous avons publié quelques bonnes feuilles, par ici.

 
 
 
 
 
De la forme-de-vie amoureuse
 

« Ce que j’appelle ici forme-de-vie amoureuse est une politique »
Nathan J. Beltràn



Si nous ne sommes pas toutes et tous amoureux, nous l’avons pour la grande majorité déjà été. D’ailleurs, les sentiments amoureux s’étalent partout sous nos nez, dans les films, les livres, les magazines, sur les affiches ou les applis ; l’amour est partout et en même temps, tout le monde semble le rechercher. Un peu comme si à chaque fois que nous tentions de nous en saisir comme objet, il s’évaporait. D’ailleurs, dès que l’on tente d’analyser, voire d’analyser politiquement cette étrange substance, on retombe souvent sur de la sociologie froide ou du romantisme creux, parfois même sur de la théorisation de la tristesse.
C’est tout autre chose que tente humblement Nathan J. Beltràn dans ce très beau et très juste texte.

 
 
 
 
 
Vie de chateau pour tout le monde
 

Le luxe communal est notre programme
[Torr e benn #4]



Alors que tout le monde semble accablé par la propagation d’une misère fasciste, le nouveau journal-tract breton Torr e benn [2] propose a contrario de diffuser et propager son programme pour un luxe communal.

 
 
 
 
 
Fond, Nuit ou Maison du Bien Commun... une galaxie au service de l’extrême droite
 

L’empire philanthropique du milliardaire Pierre-Édouard Stérin



Le Fond du Bien Commun, la Nuit du Bien Commun, la Maison du Bien Commun, le Podcast du Bien Commun, lebiencommun.info, le voyage du Bien Commun, les apéros du Bien Commun... Quelle grande galaxie que l’empire philanthropique du milliardaire Pierre-Édouard Stérin !

La SCAS (Section Carrément Anti-Stérin), nous a transmis ce second volet d’une enquête sur les activités bienfaitrices du magnat de l’extrême droite. Le patron des Smartbox et exilé fiscal en Belgique est généreux : près de 1 milliard pour le « bien commun », mais le bien commun de qui ?

 
 
 
 
 
Puissance et déclin
 

La fragile synthèse trumpienne
[Temps Critiques]



 
 
 
 
 
Écho d’un débordement
 

Lecture partisane des événements du printemps jusqu’à l’automne 2024 à Tiohtià:ke- Montréal



Ce texte cherche à faire le point sur la séquence politique qui va du campement McGill du 27 avril 2024 jusqu’à la grève étudiante des 21 et 22 novembre dernier contre le sommet de l’OTAN. Nous souhaitons faire apparaître ici un certain nombre de remarques et de leçons que les événements des derniers mois peuvent nous révéler. 

Le souci des conditions de possibilité d’une situation conflictuelle et de son passage à une situation insurrectionnelle est au coeur des questionnements de ce texte. Tout au long de la dernière année, on a cherché à comprendre ce qui s’était joué dans le mouvement de solidarité avec la Palestine à Montréal s’étendant du printemps à l’été et jusqu’au mois de novembre 2024. Il s’agit pour nous voir les ouvertures et les limites d’un tel débordement. 

 
 
 
 
 
Thèses sur le concept de compétence (Suite 3/3)
 

Jacques-Alain Marie



La compétence est le nom d’un projet pédagogique-politique étendu à l’ensemble de la société. Ce projet court de la maternelle à l’université (ce qu’on commence à entrevoir) : mais il ne se limite pas même à la question scolaire. Il est un concept social totalisant.

 
 
 
 
 
Selfie
 

(Le poème impossible)
Emmanuel Thomazo



Emmanuel Thomazo, dont nous avons publié bon nombre de textes par le passé, s’est récemment replongé dans de vieux manuscrits. Il est retombé sur celui-ci, rédigé en novembre 2001 en écoutant France Info, la guerre de Bush en toile de fond... Il y a ajouté un épilogue et nous précise : « J’aurais pu réécrire tout ça avec des brèves plus contemporaines... Mais à quoi bon si rien n’a vraiment changé ? »

 
 
 
 
 
Le temps est une invention des hommes incapables d’aimer
 

Jacques Camatte, In Memoriam



Alors que nous terminions l’édition de cette semaine, nous avons appris le décès de Jacques Camatte, figure incontournable de la pensée révolutionnaire des années 60 et 70. Certains de ses textes, parus dans la revue Invariance qu’il dirigeait, ont eu une influence majeure sur certains d’entre nous, comme sur tant d’autres. Ses apports à l’analyse des évolutions du capitalisme et donc à la théorie révolutionnaire ont été précieux et décisifs. Au mitan des années 2000, nous avions eu la joie d’aller le rencontrer chez lui, au détour d’un voyage et au milieu de nulle part. Nous nous attendions à rencontrer une légende, à nos yeux en tous cas, et nous l’imaginions ressembler à un vieux sage probablement fatigué par l’âge. Nous nous retrouvâmes face à lui, pieds et torse nus sous le cagnard, les abdos en tablettes de chocolat et tous les muscles des bras saillants. Il était en train de creuser seul, à la pelle, une réserve d’eau de la taille d’un piscine olympique. Il se montra d’une gentillesse, d’une curiosité et d’un générosité immenses. Nous repartîmes avec sous le bras, tous les numéros d’Invariance qu’il nous manquait, non sans l’avoir dépanné en trifouillant le code html de son site internet. En attendant que nous ou d’autres rédigent un hommage théorique qui permette de saisir l’importance de sa pensée, nous publions cette semaine Contre la domestication, paru en 1973 dans le 3e numéro d’Invariance. C’était il y a 52 ans, qu’il soit encore si actuel en dit long sur son degré d’actualité à l’époque.

 
 
 
 
 
Beneficia ad Franciscum
 

Visite du pape François en Corse, reportage et écritures
[Replay]



Alors que nous finissions d’éditer les derniers articles de l’édition de cette semaine, la nouvelle est tombée : le pape François est mort, décédé. On ne va pas se mentir, on n’en a pas grand chose à cirer mais c’est néanmoins l’occasion de republier cet excellent article paru en décembre dernier à la suite de sa visite en Corse.

 
 
 
 
 
Toujours la guerre
 

[Mayday Podcast]



Il y a les avions de chasse, les chars d’assaut, les drones et sous leurs bombes, les corps des civils congolais, ukrainiens, soudanais, russes ou palestiniens.
Il y a le réarmement de l’Europe, les subventions publiques et les profits des marchands d’armes. Il y a dans nos régions les usines de la mort qui fabriquent capteurs et micro-puces qu’on embarque dans des armes produites au nom de la sécurité globale. Celle qui écrase aussi bien les résistances populaires à l’autre bout de la planète que dans les rues de nos villes.
Mayday interroge le soit-disant retour de la guerre avec le CRAAM, Stopmicro, des trekkers, le Postillon, un enfant, le collectif guerre à la guerre et bien d’autres.

 
 
 
 
 
Si comme nous vous pensez que lundimatin est le meilleur journal du monde...
 

Si, comme nous, vous vous demandez comment il est possible de publier la même semaine dans le même journal une analyse pointilleuse des mesures managériales qui ruinent l’université, une bouleversante lettre aux juifs italiens, le décryptage du plus grand mouvement social des Balkans depuis 30 ans, une ode à la langue et au communisme ici et maintenant, la note de lecture de l’ouvrage d’un absurde videur de boite de nuit fasciste, le récit d’une rencontre racisée avec Fanon et Despo Rutti (…)



Si, comme nous, vous vous demandez comment il est possible de publier la même semaine dans le même journal une analyse pointilleuse des mesures managériales qui ruinent l’université, une bouleversante lettre aux juifs italiens, le décryptage du plus grand mouvement social des Balkans depuis 30 ans, une ode à la langue et au communisme ici et maintenant, la note de lecture de l’ouvrage d’un absurde videur de boite de nuit fasciste, le récit d’une rencontre racisée avec Fanon et Despo Rutti en musique de fond, un poème cinématographique libanais, une longue discussion sur ce qu’il reste de Godard, le témoignage d’une danseuse de Samba ukrainienne qui pilote des drones sur le front, un tour d’horizon de l’état du polar, d’érudites thèses sur le concept de compétence qui ruine la vie de nos enfants, une contre-analyse de l’effet des dispositifs gouvernementaux aux Antilles, une proposition expérimentale de n’être ni belliciste ni pacifiste en temps de guerre, une histoire de renard et de hérisson pour repenser la stratégie avec Machiavel et Sun-Tzu.
Si, comme nous, vous en arrivez à la conclusion logique que lundimatin est le journal qui rend le plus intelligent de France voire du monde, ça tombe bien, nous avons besoin d’argent !

 
 
 
 
 
 
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