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#471 | 14 avril
 
 
 
La guerre globale contre les peuples
 

Un lundisoir avec Mathieu Rigouste



« Bienvenue dans la machine sécuritaire. Voici une carte des rouages et un plan d’évasion. »
Dans la foulée du documentaire Nous sommes des champs de bataille (disponible prix libre ici, Mathieu Rigouste publie ce 18 avril La guerre globale contre les peuples. Mécanique impériale de l’ordre sécuritaire aux éditions La Fabrique.

 
 
 
 
 
Contre la certitude, sauver l’attente
 

Walter Benjamin vs la Silicon Valley



L’« utopie de la certitude » consiste en ceci : tout sécuriser, puis assurer la sempiternelle répétition de tout ce qui a été sécurisé.

 
 
 
 
 
« Résister à l’hiver, reprendre le printemps »
 

Retour sur le festival italien de littérature de la classe ouvrière dans l’usine occupée GKN



Les 4-5-6 avril s’est déroulé à Campi Bisenzio, près de Florence la troisième édition du Festival di letteratura working class, comme on dit en italien [1]. Créé par les ouvriers d’une usine occupée depuis trois ans, GKN, avec l’aide du collègue et ami Alberto Prunetti, c’est devenu un point de référence en Italie et ailleurs, un espace de fête, de rencontre des luttes et des pensées, comparable à ce que fut Notre-Dame des Landes ou à ce qu’est toujours la lutte No-Tav dans la vallée de Suse.

 
 
 
 
 
Fragments d’un retour
 

Damas, une conversation, un photoreportage
Basem Al Bacha & Naoura A.



C’est un article sur Damas et la Syrie qui ne cherche pas à analyser la réalité d’une façon journalistique, c’est plutôt un texte qui cherche à habiter dans le regard. Intimiste, existentiel, il évite à tout prix de revisiter les domaines de la géopolitique et l’analyse conventionnelle et anticolonialiste vue de l’Europe. C’est un dialogue entre deux enfants des années 80 à Damas, l’un n’est jamais rentré depuis, et l’autre (la photographe) est retournée pendant un mois à Damas où elle a dû faire face à la dure réalité.
Basem Al Bacha est poète et hispano-syrien, il vit à Séville en Espagne.
Naoura A. est photographe et franco-syrienne, elle vit à Gaillac en France.

 
 
 
 
 
Géopolitique du gallinacé
 

Martin Mongin



Après son exceptionnel Le Chomor qui avait ravi la critique, Martin Mongin revient avec Le Livre des comptes, toujours aux éditions Tusitala. Nous en publions ici un extrait en guise de bonnes feuilles.

 
 
 
 
 
Halte à la crucifixion !
 

« Ces bons samaritains doivent être défendus contre cette graine de terroristes que sont les juges "rouges" »



Quoi ? Qu’est-ce qu’on veut nous faire croire ? Notre championne du combat contre les pourris du système serait elle-même un peu véreuse ? Notre pourfendeuse de magouilleurs aurait magouillé, elle aussi ? Et son parti nettoyeur de racailles, lui aussi pratiquerait des techniques crapoteuses ? Ces blanchisseurs seraient eux mêmes tout crottés ? Et tous leurs concurrents du palais bourbeux en profiteraient pour leur barrer le chemin du trône et de sa foire trépidante ?

 
 
 
 
 
Fanon, Glissant, Reptiliens
 

« La raison n’a pas de coeur, contrairement à la spirale. »



Franz Fanon est mort, et enterré. Les vers ont mangé sa chair.
Si sa mémoire est encore vive, réjouissons-nous.
Ayons une pensée pour ces vers, en ce printemps qui voit tout le vivant reverdir.

 
 
 
 
 
En périphérie de Gaza « Une zone de mise à mort », disent les soldats…
 

« Quiconque franchit cette zone, est considéré comme une menace et condamné à mort. »
Philippe Tancelin



Lorsqu’une telle zone définie par l’armée d’occupation, représente 35% des terres agricoles de Gaza, la symbolique n’est plus une « zone tampon » mais la préfiguration d’un faire disparaître tout ce qui est vie mais plus encore source de vie, de mémoire, au-delà de la zone, aux seules fins de l’immanquable remplacement imaginé par un délire criminel.

 
 
 
 
 
Mycelium Sutra
 

« Se dire qu’il n’est pas trop tard pour commencer à apprendre à parler. »



PAROLE & LANGAGE, linguistique
Distinction opérée d’avec la langue par Saussure. Si le langage est l’essentiel permettant de dire, la parole est accidentelle et ressort de l’interprétation des agents concernés. […] « La langue peut être définie alors comme la dénaturation du langage, aptitude des êtres vivants à communiquer. »

 
 
 
 
 
Si comme nous vous pensez que lundimatin est le meilleur journal du monde...
 

Si, comme nous, vous vous demandez comment il est possible de publier la même semaine dans le même journal une analyse pointilleuse des mesures managériales qui ruinent l’université, une bouleversante lettre aux juifs italiens, le décryptage du plus grand mouvement social des Balkans depuis 30 ans, une ode à la langue et au communisme ici et maintenant, la note de lecture de l’ouvrage d’un absurde videur de boite de nuit fasciste, le récit d’une rencontre racisée avec Fanon et Despo Rutti (…)



Si, comme nous, vous vous demandez comment il est possible de publier la même semaine dans le même journal une analyse pointilleuse des mesures managériales qui ruinent l’université, une bouleversante lettre aux juifs italiens, le décryptage du plus grand mouvement social des Balkans depuis 30 ans, une ode à la langue et au communisme ici et maintenant, la note de lecture de l’ouvrage d’un absurde videur de boite de nuit fasciste, le récit d’une rencontre racisée avec Fanon et Despo Rutti en musique de fond, un poème cinématographique libanais, une longue discussion sur ce qu’il reste de Godard, le témoignage d’une danseuse de Samba ukrainienne qui pilote des drones sur le front, un tour d’horizon de l’état du polar, d’érudites thèses sur le concept de compétence qui ruine la vie de nos enfants, une contre-analyse de l’effet des dispositifs gouvernementaux aux Antilles, une proposition expérimentale de n’être ni belliciste ni pacifiste en temps de guerre, une histoire de renard et de hérisson pour repenser la stratégie avec Machiavel et Sun-Tzu.
Si, comme nous, vous en arrivez à la conclusion logique que lundimatin est le journal qui rend le plus intelligent de France voire du monde, ça tombe bien, nous avons besoin d’argent !

 
 
 
 
 
 
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