Les états d’âme d’Eric Chauvier
[lundisoir]
Baudelaire qui revient en zombie, une histoire d’amour qui finit en bûcher, un confinement qui va de charybde en scylla… Les trois derniers récits de l’anthropologue Éric Chauvier, non contents de nous avoir fait rire noir tant ils visaient juste, nous ont mis la puce à l’oreille. Nous sommes ainsi allés voir du côté de ses travaux plus « théoriques ». Des anthropologies du quotidien, de l’intime, partant de son expérience personnelle (il a soutenu une thèse d’ethnologie sur sa propre famille) qui se trouvaient écrits, eux, à la première personne. Le chercheur développe ainsi une méthode scientifique et subjective, rigoureuse et hérétique qui lui permet de déplier et décortiquer notre quotidien. A cheval entre la fiction, la littérature et le réel, Eric Chauvier raconte nos vies comme elles s’effondrent intérieurement et se défont objectivement. Sans rien céder au cynisme et à la défaite, son travail restitue dans un grand éclat de rire, ce qu’il reste d’« âme humaine ». Rencontre avec un hétérodoxe qui, depuis la marge, frappe dans le cœur des choses.
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