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#314 | 22 novembre
 
 
 
Qui veut rejouer la bataille d’Alger ?
 

Un référendum aura bien lieu le 12 décembre 2021 en Nouvelle-Calédonie



« Il avait été si peu question des Canaques que je pouvais croire qu’ils n’existaient pas ou qu’ils n’existaient plus. »

Le lieutenant Rivière, dans son journal, quelques semaines avant « l’Insurrection » de 1878, in Les Océaniens, Nicholas Thomas, Toulouse, Anacharsis, 2020.

« La guerre coloniale la plus sanglante du Pacifique en dehors d’une longue série d’affrontements en Nouvelle-Zélande. »
Les Océaniens, Nicholas Thomas, Toulouse, Anacharsis, 2020.

Un lieu commun du pouvoir et de ceux qui estiment « en connaître » sur la Nouvelle-Calédonie est de reprocher à leurs interlocuteurs, ceux qui alertent sur le risque d’un mouvement d’humeur du peuple Kanak, de « réfléchir dans le cadre, avec des schémas de pensées, datant des années 80 ». Mais à quelles années 80 exactement ces personnes si éclairées font-elles référence ? À quel siècle ? Voilà 150 ans que les représentants de la France en Nouvelle-Calédonie estiment que le sujet des velléités d’indépendance, de souveraineté et de possession de la terre du peuple autochtone dans cet archipel mélanésien, est « réglé ».

 
 
 
 
 
La coprophagie urbaine : un modèle économique métropolitain
 

Le stade anal de l’Axe Seine ou Croire faire de l’or de ses déjections
[Échelle Inconnue]



Echelle Inconnue qui « n’est pas un collectif mais un groupe, comme un groupe de rock, qui voudrait être à l’architecture ce qu’ElvisPresley fut àTino Rossi » publie ce 24 novembre le 10e numéro de sa revue à titre provisoire : Glauque est une couleur, observatoire critique de la métropolisation, axe Seine-Moscou. Nous en publions ici deux articles.

 
 
 
 
 
Nature sans fondement
 

Lucrèce, poésie et philosophie de la destitution



« Nous voulons partager notre passion pour Lucrèce, nous voulons le lire dans la rue, nous voulons écrire son nom sur les murs, copier ses vers dans les toilettes publiques ou sur les murs des réseaux sociaux, parce que c’est ce malheureux, immense, humble poète qui nous dit que, dans le passage répétitif des jours, dans le temps vide et homogène, dans la désolation qui fut la sienne, qui est la nôtre, il est possible que quelqu’un s’arrête, commence à tourner sur lui-même. »

 
 
 
 
 
Mèmes sans fin [2/2]
 

Adrian Wohlleben



Suite et fin de cette analyse brillante et exigeante des soulèvements actuels depuis le mouvement George Floyd et les États-Unis. La première partie est accessible ici.

 
 
 
 
 
Réflexions sur « Les Mondes de l’esclavage »
 

2e partie : Discussion critique
Ivan Segré



Dans une recension en trois parties, Ivan Segré rend compte pour LM des Mondes de l’esclavage paru en septembre dernier aux éditions du Seuil. Après avoir souligné, dans une première partie, l’intérêt remarquable de certaines contributions, il en vient cette semaine, dans une seconde partie particulièrement développée, à la « discussion critique », parfois même franchement polémique.

 
 
 
 
 
Cette fois, le feu !
 

Pour une histoire populaire des féminismes
Elsa Dorlin



Feu ! Abécédaire des féminismes présents, somme de plus de 700 pages pour 64 contributions à l’offensive féministe contemporaine vient de paraître aux Éditions Libertalia Nous en publions la présentation par la philosophe Elsa Dorlin qui en est aussi la coordinatrice.

 
 
 
 
 
Pénétrer l’espace Jupiter et revenir sur Terre
 

L4bouche traduit et expose la théoricienne féministe Zoë Sofia
Jacopo Rasmi



L’exposition stéphanoise de l4bouche (Cindy Coutant et Estelle Benazet Heugenhauser) invite le public à prendre place dans un voyage à travers l’« espace Jupiter », selon l’expression forgée par la chercheuse féministe Zoë Sofia [1]. C’est-à-dire, à faire un tour dans la galaxie sidérale et sidérante d’une domination masculiniste qui façonne les imaginaires, les outils et les désirs au détriment autant des corps féminins que des milieux terrestres.

 
 
 
 
 
Marcuse et Mattick, les limites de l’intégration, hier et aujourd’hui
 

Charles Reeve



Le texte de Paul Mattick, Les limites de l’intégration, l’homme unidimensionnel dans la société de classe, récemment republié aux éditions Grevis, est une critique de l’ouvrage de Herbert Marcuse, L’Homme unidimensionnel — essai sur l’idéologie de la société industrielle avancée (trad. Monique Wittig, Paris, 1975). Les questions fondamentales discutées dans ces ouvrages, marquées par les circonstances d’une époque, les années 1960, sont toujours les nôtres et méritent qu’on s’y attarde.

 
 
 
 
 
 
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