« Nous sommes hébétés par les murs qui se succèdent à l’horizon et nous ne décidons rien. »
Nous sommes cloués par l’inertie, neutralisés par les annonces, par l’attente des annonces, par les annonces d’annonces …
Nous sommes hébétés par les murs qui se succèdent à l’horizon et nous ne décidons rien. Nos espaces de discussions ont été resserrés, restreints, condamnés à une clandestinité de misère. Nous sommes abrutis par nos courses entassés et nos conversations tournent en rond, nous ne parlons plus de politique, mais de masques, de (re)confinement, de couvre-feu. Nos esprits sont englués dans cette marée sourde, figées comme les affiches de films, comme les annonces d’expositions fantômes, fermés comme les salles de concert. Nous ne savons plus contre quoi protester : il y a bien un virus, il est bien dangereux, il y a bien des gens qui meurent et des guérisseurs qui s’épuisent.
Alors...
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