Penser ce qui nous arrive avec Michel Foucault
Les effets de l’épidémie de covid-19 sont encore mal connus. Des corps qui toussent, d’autres qui suffoquent, des visages qui se masquent, des regards qui fuient, tout cela est bien visible. Mais ce que tout cela est venu suspendre dans la marche économique des choses, la manière dont cela a pu libérer ou névroser les subjectivités, reconfigurer la manière dont on se rapporte au monde, nous le découvrons à peine. Tout appelle une certaine humilité. Néanmoins, la forme de gouvernementalité qui prétend régir cette situation exceptionnelle ne s’est pas révélée avec le virus, elle l’avait à sa manière très largement anticipé. Voici le troisième volet d’un triptyque qui tente modestement de lire la situation en cours depuis les travaux antérieurs de philosophes qui ont travaillé le rapport entre gouvernement, pouvoir, corps et maladie. Ce qu’on appelle souvent trop rapidement la biopolitique. Le premier épisode partait des travaux de Roberto Esposito, le second de ceux de Giorgio Agamben. Cette semaine c’est au tour de Michel Foucault.
|