Jacques Camatte, Giorgio Cesarano et la « communauté humaine »
À l’occasion de la parution de Apocalypse et Révolution de Giorgio Cesarano aux éditions La Tempête, nous avions publié le mois dernier deux articles (ici et là) présentant succinctement la pensée de cet italien qui, au début des années 70, avait perçu les nouvelles tendances du capitalisme (destruction de la planète, règne de la valeur et de la technologie, aporie du militantisme classique) en s’échinant à faire valoir un communisme non dogmatique. L’article qui suit, publié d’abord sur le très bon site anglophone de la revue Endnotes et traduit par des lecteurs assidus de lundimatin, propose une réflexion plus large à partir de l’oeuvre de J. Camatte et de G. Cesarano. Jacques Camatte (dont on peut consulter le site par ici a produit une réflexion sur le marxisme qui rejoint celle de son ami Cesarano sur plusieurs points : l’analyse situationniste, un marxisme hétérodoxe qui attaque la valorisation généralisée plus que l’exploitation mais aussi une réflexion à partir de la notion marxienne de « communauté humaine » (gemeiwesen). C’est ce dernier point, sans doute l’un des plus difficile à concevoir puisqu’il revient, au fond, à réfléchir en termes politiques à partir d’une réalité biologique (l’espèce humaine), qui est l’objet de cet article. En plus d’apporter de la clarté conceptuelle, ce dernier replace également les écrits de Camatte et Cesarano dans leur contexte historique et les tentatives politiques qui les ont accompagnés. Bonne lecture.
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