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#216 | 11 novembre
 
 
 
#1ANDECOLERE
 

Un poème



1 an de colère,
1 an de lutte.
1 an de révolte, de rage,
1 an de soulèvement,
1 an de révolution.

 
 
 
 
 
« Joyeux anniversaire, c’est définitif »
 

Une chanson Gilet jaune



Pour le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, nous avons reçu cette chanson particulièrement dansante.

 
 
 
 
 
La résistance d’Idlib
 

par Leila Al-Shami



Cet article [1] de Leila Al Shami (co-autrice de Burning Country) relate le mouvement de protestation actuel des habitants d’Idlib contre le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (anciennement affilié Al Qaida). La province d’Idlib est une des dernières poches en Syrie qui n’a pas été reprise par le régime, les bombardements y sont quotidiens. La domination de ce groupe islamiste est régulièrement contestée par les habitants, cette fois c’est l’augmentation d’une taxe qui a mis le feu aux poudres.
Les syriens qui se sont battus depuis 2011 ont largement souffert de la politique anti-terroriste internationnale et du discours qui l’accompagne. Il nous semble important de relayer les protestations et dynamiques locales qui sont généralement étouffées par ce discours.

 
 
 
 
 
Réponse à Cléone depuis Doula - Lionel Manga
 

« Tu as mille et une fois raison, ardente Cléone : on ne demande pas justice à la main qui étrangle, on la coupe pour respirer à nouveau »



La semaine dernière, nous publions une présentation de Cléone, personnage mystérieux et mythique, dont le nom recouvre mille autres pour raconter l’histoire des vaincus et relier les foyers de résistances... On nous transmet cette semaine une réponse venue du Cameroun, sous la plume de Lionel Manga.

 
 
 
 
 
Penser le droit et l’économie avec Léonard Lessius de Wim Decock
 

« Le marché du mérite »



Après L’Occupation du monde de Sylvain Piron (2018) – et avant Généalogie de la morale économique, du même auteur, à paraître en 2020 –, les éditions Zones sensibles poursuivent leur programme éditorial relatif aux racines théologiques de la pensée économique occidentale. Elles font paraître cette semaine Le Marché du mérite. Penser le droit et l’économie avec Léonard Lessius de Wim Decock, historien du droit aux universités de Leuven et Liège. Cet ouvrage revisite l’héritage de l’un des protagonistes de l’histoire de la pensée économique tout en élucidant ses origines juridico-théologiques : dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges, l’essor des places boursières et de profonds bouleversements politico-religieux, le jésuite Léonard Lessius (1554-1623) fera figure d’« Oracle des Pays-Bas » parmi les marchands, banquiers et princes qui cherchaient à s’orienter dans ce Nouveau Monde.

 
 
 
 
 
État et Capital vous invitent à leur mariage - Agustín García Calvo
 

« Une grande joie se propage, à l’Ouest comme à l’Est, en raison de la chute du mur de Berlin... »



Alors que l’on célèbre à l’unisson la commémoration des 30 ans de la Chute du mur de Berlin, nous recevons cette semaine cette traduction d’un texte publié en 1989 dans le quotidien espagnol Diario 16, dix jours après la Chute du mur. Cet article fut écrit par Agustín García Calvo (1926-2012) [2]
, philologue, linguiste, poète, dramaturge et essayiste espagnol, dont nous avons publié il y a quelques semaines le texte « Des arbres et des hommes ».

 
 
 
 
 
Invasion [Documentaire]
 

Les terres autochtones sont toujours accaparées sous la menace des armes. Exemple dans l’Ouest canadien, où la construction d’un pipeline justifie la poursuite de la colonisation.



En décembre 2018 l’entreprise Transcanada a obtenu une injonction judiciaire lui autorisant l’accès au territoire Unist’ot’en, dans le cadre de la construction d’un nouveau pipeline. Ce dernier est censé permettre l’acheminement de gaz liquide, produit par le moyen de la fracturation hydrolique, depuis la frontière de l’Alberta, à Dawson Creek, jusqu’à la côté pacifique, 670 km plus à l’ouest. Le gaz pourra ainsi traverser toute la Colombie Britanique pour être exporté vers l’Asie. En effet le gouvernement Trudeau juge que la production de gaz canadienne est encore trop dépendante de son voisin américain, et souhaite promouvoir son transport au delà de l’océan. C’est encore ainsi qu’il a justifié avant l’été l’expansion d’un autre pipeline, le Trans Mountain, reliant les sables bitumineux de l’Alberta à Vancouver.

Pour revenir au projet de Coastal GasLink, les concepteurs du projet affirment que :

Depuis que nous avons annoncé le projet en juin 2012, notre équipe a eu plus de 15 000 interactions et engagements avec des groupes autochtones. Grâce à ces engagements, nous sommes en mesure d’écouter leurs points de vue, d’intégrer leurs retours si possible et de prendre soin des paysages sensibles et des zones culturelles et historiques importantes le long du parcours. Il est essentiel que ces zones soient identifiées, respectées et protégées afin que le projet puisse être conçu, construit et exploité de manière sûre et respectueuse de l’environnement.

Ils prétendent avoir signé des accords avec 20 « First nations », dont la nation Wet’suwet’en.

C’est justement à la lutte de la nation Wet’suwet’en que ce documentaire (dont est paru pour l’instant cet extrait de 20 min, sous-titré en français) est consacré. Ce peuple n’a jamais cédé son territoire au Canada, ni renoncé à l’usage de celui-ci. Cette nation, suivant sa propre loi, est composé de cinq clans, eux-mêmes divisés en différentes maisons. Il est principalement question ici de la maison Unist’ot’en du clan Gileyhu, qui est responsable du territoire Talbits kwa, dont le pont enneigé qui apparait sur l’affiche du film est le principal point d’accès.

Cette lutte résonne évidemment avec la lutte du clan de Standing Rock, de la nation Sioux, qui dans le Dakota du Sud, lutta vaillamment contre la construction du Dakota Access Pipeline en 2016-2017.

 
 
 
 
 
Une généalogie de l’islamophobie
 

Olivier Le Cour Grandmaison, « Ennemis mortels ». Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale [Note de Lecture]



Le 1er novembre dernier, une cinquantaine de personnes signaient une tribune dans Libération intitulée : « Le 10 novembre, à Paris, nous dirons STOP à l’islamophobie ! » Depuis, on a entendu tout et n’importe quoi dans les médias mainstream.

 
 
 
 
 
La communauté qui est venue. Voile et politique en France contemporaine
 

Hamza Esmili



Un ministre de la République dit sur un plateau de télévision son opinion quant au voile islamique : selon lui, celui-ci n’est « pas souhaitable dans notre société »[[ Quelques jours auparavant, une femme voilée était violemment apostrophée par un élu de la République, publiquement et en présence de son fils ; un mois plus tôt, une autre avait été poignardée en pleine rue. Plus tard, une mosquée sera attaquée à la carabine, le massacre n’aura été que de peu évité. Dans le même temps, les injonctions étatiques à la lutte contre la « radicalisation » et « l’hydre islamiste » indiquent une sensible accélération de l’institutionnalisation de la parole islamophobe.

 
 
 
 
 
Les Gilets Jaunes ont 400 ans
 

Shakespeare, C.L.R. James et les ronds points



On sait qu’offrir un livre, pour un anniversaire, c’est plutôt nul. Ça manque d’originalité, et d’ailleurs Papy a pensé exactement au même livre que moi, puis finalement il finira remballé et offert à quelqu’un d’autre ce bouquin, c’est tout. Mais parfois, il y a quelques lectures qui résonnent avec le présent – des livres qui, lorsqu’on les parcourt, nous émerveillent par leur capacité à parler de nous. Le Roi Lear, l’une des pièces du canon shakespearien, est aujourd’hui l’un de ces livres. Du moins, c’est ce qu’on peut défendre d’après la lecture qu’en fait C.L.R. James, marxiste noir passionné de sport, de théâtre, de littérature – et qui excelle à marier ses passions.

 
 
 
 
 
Pourquoi (re)lire le Comité Invisible ?
 

Alors que s’annoncent à grand bruit l’anniversaire du mouvement des gilets jaunes le 17 novembre et les débuts d’une grève illimitée le 5 décembre, l’heure est à la rue. A cette occasion, un lecteur a relu les trois livres du Comité Invisible pour en tirer un florilège de citations.
Les gilets jaunes qui comptent fêter dignement une année de lutte historique ont bien compris que la manifestation n’était pas un moyen de se compter mais un levier pour l’action directe. Quant à l’appel à l’arrêt du travail (...)



Alors que s’annoncent à grand bruit l’anniversaire du mouvement des gilets jaunes le 17 novembre et les débuts d’une grève illimitée le 5 décembre, l’heure est à la rue. A cette occasion, un lecteur a relu les trois livres du Comité Invisible pour en tirer un florilège de citations.

 
 
 
 
 
L’Esprit Libre de Mario Tronti - par Marcello Tarì
 

« Per speculum in aenigmate »



À l’occasion de la traduction et de la publication de De l’esprit libre de Mario Tronti aux éditions La Tempête, Marcello Tarì nous a transmis ces belles lignes en guise de présentation de l’auteur et de son texte. Il tente ici de tracer dialectiquement les contours de la pensée et du parcours de Tronti afin de clarifier ce qui, chez lui, résonne encore dans la pensée révolutionnaire.

 
 
 
 
 
Relancer l’analyse du fascisme, dans une perspective dé(euro)centique
 

Alain Brossat



C’est en travaillant à une comparaison systématique entre les réceptions et statuts respectifs dans l’histoire du cinéma (et de la culture) de deux films nimbés dans une atmosphère de crime - Naissance d’une nation de D. W. Griffith et Le Juif Süss de Veit Harlan – que j’en suis venu à m’arrêter sur cette évidence : du côté de l’analytique du fascisme, et en relation étroite avec « ce qui nous arrive » dans le présent sinistré que vous vivons, il y a, dirait Deleuze « quelque chose qui ne va pas » et qui rend urgent de « changer les termes de la conversation » (Walter Mignolo), et ce d’une manière très radicale.

 
 
 
 
 
« Faut pas se faire d’illusion on va gagner »
 

Reportage à l’Amassada, dans la commune de St Victor, dans le sud de l’Aveyron. Une lutte contre le nouveau vieux monde.



En Aveyron il y a de l’électricité. Par exemple sur la commune de Saint Victor il y a 13 lignes hautes tension, une ligne très haute tension, un transfo régional, une usine hydroélectrique, deux barrages et des éoliennes en pagaille. Le nouveau truc, c’est la transformation du vent en électricité et en Aveyron il y a du vent.

 
 
 
 
 
lundisoir #7 - Dialogue avec Eric Vuillard
 

Lundi 18 novembre à 19H au théâtre de l’Échangeur (Bagnolet)



De jeunes amis et lecteurs ainsi que le théâtre de l’Échangeur à Bagnolet ont décidé de reprendre les lundisoir, à savoir des rencontres et des discussions autour de textes publiés sur lundimatin. L’invité de cette 7e soirée,sera Eric Vuillard.

 
 
 
 
 
Chères lectrices, chers lecteurs, nous avons besoin d’argent
 

Chères lectrices, chers lecteurs,
Il est assez rare que nous vous sollicitions financièrement, à vrai dire nous ne l’avons fait que trois fois en cinq ans d’existence. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est important. Comme vous le savez, la totalité de ce que nous publions est accessible librement, c’est-à-dire sans contrepartie financière ou publicitaire. Il nous est toujours apparu crucial que lundimatin et la perspective plus large dans laquelle nos activités s’inscrivent puissent (...)



Chères lectrices, chers lecteurs,

Il est assez rare que nous vous sollicitions financièrement, à vrai dire nous ne l’avons fait que trois fois en cinq ans d’existence. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est important.
Comme vous le savez, la totalité de ce que nous publions est accessible librement, c’est-à-dire sans contrepartie financière ou publicitaire. Il nous est toujours apparu crucial que lundimatin et la perspective plus large dans laquelle nos activités s’inscrivent puissent exister quoi qu’il en coûte.
Tenir la cadence et l’exigence de notre parution hebdomadaire ainsi que de la revue papier représente une somme de travail colossale, c’est le prix de l’indépendance et de l’autonomie, pour nous-mêmes autant que pour nos lecteurs. C’est un pari qui nous tient et auquel nous tenons. Le fait que notre lectorat s’étende et se diversifie chaque semaine depuis presque cinq ans maintenant, confirme cette intuition et renforce notre détermination. Comme nous avons pu l’écrire par le passé, l’époque est aux acharnés.

 
 
 
 
 
 
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